Villers-le-Tilleul
Villers-le-Tilleul (nommé Villers-le-Tigneux sous l'Ancien Régime) est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Villers-le-Tilleul | |
La mairie éclairée par le soleil du matin. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes des crêtes préardennaises |
Maire Mandat |
Jean Barrois 2020-2026 |
Code postal | 08430 |
Code commune | 08478 |
Démographie | |
Population municipale |
237 hab. (2021 ) |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 38′ 10″ nord, 4° 43′ 40″ est |
Superficie | 8,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Nouvion-sur-Meuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLieux-dits, hameaux et écarts
modifier- Les Poursaudes, centre équestre et golf.
- Les Quatre-Vents, ferme.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Bairon et le ruisseau des Petits Bairons[1],[Carte 1].
Le ruisseau de Bairon, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de La Horgne et se jette dans la Bar à Tannay, après avoir traversé neuf communes[2].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le Grand étang (1,7 ha)[Carte 1],[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 999 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,8 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Villers-le-Tilleul est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,9 %), terres arables (26 %), forêts (22,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,1 %), zones urbanisées (3,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Villers le Teigneux au XVIIIe siècle[16].
Villers est un appellatif toponymique français et un patronyme qui procède généralement du gallo-roman villare, dérivé lui-même du gallo-roman villa « grand domaine rural », issu du latin villa rustica. Il est apparenté aux types toponymiques Villars, Viller, Villiers, Weiler et Willer.
Villers-le-Tilleul s'appelait jadis Villers-le-Tigneux (ou le Teigneux), épithète si peu flatteur pour ses habitants qu'ils ont fait adopter « le Tilleul », d'assonance voisine[17]. La même transformation est signalée pour la commune belge de Montigny-le-Tilleul (autrefois le Tigneux)[Note 3].
Tilleul, du moyen français tilleul[18], de l’ancien français tilluel, du latin populaire *tiliolus, diminutif de *tilius (« tilleul »).
Histoire
modifierLors de la bataille de France, le , les Allemands de la Kampfgruppe Krüger (commandée par Walter Krüger, un groupement tactique de la1. Panzer-Division de Friedrich Kirchner), ont franchi au matin le canal des Ardennes à Omicourt et attaquent vers Villers-le-Tilleul. Le secteur est défendu par les Français du III/329e régiment d'infanterie à l'est du village et dans celui-ci par le I/329e RI[19] (unités de la 53e division d'infanterie du général Etcheberrigaray (ru).
Les Français se replient en fin de journée en direction de Singly, couvert par un détachement du I/329e RI, pressés par la Kampfgruppe Krüger qui s'empare alors de Villers-le-Tilleul[19].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 237 habitants[Note 4], en évolution de +1,72 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier-
Mairie. -
Église.
Personnalités liées à la commune
modifier- Ernest Labbé (1882-1942), sénateur sous la Troisième République, y est né.
Héraldique
modifierBlason | D'or à un tilleul arraché de sinople ; au chef de gueules chargé d'une étoile d'or accostée de deux fleurs de lys du même[27]. |
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Détails |
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Prov. Hainaut, arr. Charleroy, cant. Fontaine-l'Evêque.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Villers-le-Tilleul » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Villers-le-Tilleul », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau de Bairon »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Villers-le-Tilleul et Launois-sur-Vence », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Launois-sur-Vence_sapc », sur la commune de Launois-sur-Vence - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 368.
- Société d'études ardennaises (Sedan, Ardennes), Revue d'Ardenne & d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique, impr. Laroche (Sedan), .
- Dictionnaire du moyen français (1330-1500) : 4e édition, (lire en ligne).
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 316
- « « Le Carnet » », L'Ardennais, no 24382, , p. 25.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Armorial de France, p. 20841.