Vicariat apostolique d'Océanie occidentale
Le vicariat apostolique d'Océanie occidentale est un vicariat apostolique érigé lors du dimanche de la Trinité de 1835 par le pape Grégoire XVI. Il couvre alors une vaste région de l'océan Pacifique, qui comprend notamment la Nouvelle-Zélande et les régions de Mélanésie et de Micronésie, définies depuis peu par Jules Dumont d'Urville (1831). Sa création répond à un objectif de christianisation de l'Océanie, afin de propager le catholicisme face au protestantisme qui s'implante également dans la région[1].
Vicariat apostolique d'Océanie occidentale | |
Informations générales | |
---|---|
Pays | Nouvelle-Zélande, Micronésie, Mélanésie |
Congrégation en charge | Pères maristes |
Création du vicariat apostolique | 1835 |
Précédé par | Préfecture apostolique des îles des mers du sud |
Suivi par | |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
modifier |
Jean-Baptiste Pompallier en est le premier évêque titulaire, entre le et 1842[2], date à laquelle est créé pour lui le vicariat apostolique de Nouvelle-Zélande.
Histoire
modifierL'évangélisation de l'Océanie débute au XIXe siècle. Soucieux d'envoyer des missionnaires répandre la foi catholique face aux protestants, la papauté mandate trois congrégations françaises : la congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie (Picpus), la Société de Marie de Lyon et les Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus d’Issoudun[1]. Les pères maristes reçoivent le vicariat apostolique d'Océanie occidentale[1].
L'évêque Jean-Baptiste Pompallier dépose Pierre Bataillon à Wallis et Pierre Chanel à Futuna en 1837, puis s'installe en Nouvelle-Zélande. Après l'assassinat de Pierre Chanel sur fond de conflits politiques, Pompallier arrive à Futuna, ce qui accélère la conversion de l'île. À Wallis, Pierre Bataillon il met en place une véritable théocratie missionnaire[3].
En raison de la distance qui sépare les différents archipels (près de 5 000 km), et des difficultés d'administrer une zone aussi vaste, le vicariat est scindé en deux : Pompallier se voit confier le vicariat apostolique de Nouvelle-Zélande tandis que Pierre Bataillon reçoit le vicariat apostolique d'Océanie centrale en 1842 avec les îles restantes[1].
L'évangélisation de l'Océanie est complétée par le vicariat apostolique d'Océanie orientale, qui couvre les îles Gambier, Tahiti, les îles Marquises et Hawaï[1].
En 1844, le vicariat cède ultérieurement une partie de son territoire aux vicariats apostoliques nouvellement créés de Mélanésie et de Micronésie, confiés à Jean-Baptiste Épalle[4].
Notes et références
modifier- Yannick Essertel, « Les vicaires apostoliques en phase pionnière en Océanie au XIXe siècle : des stratèges de l'évangélisation », Histoire monde et cultures religieuses, vol. n°20, no 4, , p. 43 (ISSN 1957-5246 et 2264-4938, DOI 10.3917/hmc.020.0043, lire en ligne, consulté le )
- Georges Delbos, L'Eglise catholique à Wallis et Futuna : Généalogie d'une chrétienté (1837-2003), Suva, Fidji, CEPAC, , 328 p. (ISBN 982-50-6003-4), p. 308
- Frédéric Angleviel, Les Missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle, Centre de recherche des espaces tropicaux de l’université Michel de Montaigne (Bordeaux III), , 243 p. (lire en ligne)
- « Western Oceania (Vicariate Apostolic) [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
Sources
modifier- Ralph M. Wiltgen, The Founding of the Roman Catholic Church in Melanesia and Micronesia, 1850-1875, 2008, p. 18