Vauxhall 10-4
La Vauxhall 10-4, petite voiture familiale, fut produite par le constructeur britannique Vauxhall sur une période s'étendant de 1937 à 1947. Présentée au public lors du Salon de l'automobile de Londres en octobre 1937, elle se distingua par sa carrosserie monocoque, une innovation pour l'époque. La livraison du premier modèle à un client particulier eut lieu dès le .
Vauxhall 10-4 | |
Marque | Vauxhall |
---|---|
Années de production | 1937-1940 1946-1947 |
Production | 55 000 exemplaire(s) |
Classe | Petite familiale |
Usine(s) d’assemblage | Luton Batavia |
Moteur et transmission | |
Moteur(s) | 1203 cc ohv I4 34.5 bhp (25.7 kW) (1937–1940) 1203 cc ohv I4 31.5 bhp (23.5 kW) (1946–1947) |
Puissance maximale | 25 kW |
Boîte de vitesses | Manuelle à 3 rapports |
Masse et performances | |
Masse à vide | 914 kg |
Dimensions | |
Longueur | 3 950 mm |
Largeur | 3 950 mm |
Hauteur | 1 549 mm |
Empattement | 2 388 mm |
modifier |
Une innovation de structure[1], conforme au modèle établi en 1935 par la filiale allemande de General Motors, fut l'adoption de la construction monobloc (sans châssis séparé) pour la Ten. Selon Maurice Platt, qui, après une carrière de journaliste technique, intégra Vauxhall en 1937 (où il occupa le poste d'ingénieur en chef de 1953 à 1963), la Vauxhall Ten devint, au sein de l'entreprise, synonyme de véhicule requérant un investissement colossal : un million de livres sterling, somme reflétant l'ampleur des outillages nécessaires à la production de ce nouveau modèle[2]. L'année 1933 marque un tournant dans l'histoire de General Motors, puisque tous ses véhicules furent alors équipés, en option, de dispositifs d'aération novateurs, initialement dénommés "Ventilation à contrôle individuel sans courant d'air", puis renommés "Ventiplanes". Le dépôt de brevet, daté du 28 novembre 1932, fut attribué à la Ternstedt Manufacturing Company, filiale de General Motors spécialisée dans la fabrication de composants pour les carrosseries Fisher Body. .
Tandis que la fabrication de la Vauxhall 10 battait son plein, la Seconde Guerre mondiale éclata, détournant l'usine de Luton vers la production de véhicules utilitaires et de blindés. Ainsi, le modèle 10 disparut des catalogues dès 1940. Parallèlement, entre 1938 et 1939, une déclinaison coupé à deux portes enrichit la gamme, bien qu'elle fût édifiée sur un châssis distinct, les faibles volumes ne justifiant pas l'investissement nécessaire à une adaptation de la carrosserie monocoque. Ce coupé, reposant sur une plate-forme raccourcie et profondément modifiée de la série DX, présentait la particularité d'être plus lourd que la berline, sans pour autant offrir de meilleures performances. Ce handicap commercial limita son succès, même s'il connut un certain engouement sur certains marchés extérieurs. Au total, 55 000 Vauxhall 10-Four furent produites jusqu'en mai 1940, date à laquelle la guerre contraignit l'arrêt de la production.
Le modèle fut réintroduit en 1946, équipé du même propulseur à soupapes en tête de 1203 cm3 que son prédécesseur, quoique d'une puissance nominale quelque peu amoindrie. La Vauxhall 10 d'après-guerre ne subit guère de modifications notables. Toutefois, le pouvoir d'achat des Britanniques étant réduit et le marché des petites voitures familiales de conception antérieure au conflit étant particulièrement concurrentiel, Vauxhall décida de cesser la production de sa 10 en 1947. À compter de cette date et jusqu'au lancement de la Vauxhall Viva en 1963, la firme se concentra sur des modèles de plus grande cylindrée, a priori plus rentables.
L'appellation de ce modèle automobile faisait directement référence à sa puissance fiscale, critère déterminant à l'époque de son classement dans les compétitions automobiles. Ainsi, la Vauxhall 10 se trouvait placée dans la même catégorie que des concurrentes telles que la Morris 10, la Standard Ten et la Ford 10. Lancée en 1937, cette voiture développait une puissance nominale de 25 kW.
La Vauxhall 10-4 fut dénommée, au sein des usines, type H, son successeur d'après-conflit mondial étant codifié HIY. Une déclinaison de ce modèle, dotée d'une cylindrée supérieure, fut également produite sous l'appellation 12-4. Parallèlement, un utilitaire léger, dérivé de cette plateforme, fut commercialisé sous l'enseigne Bedford HC. Ce dernier, équipé d'une mécanique identique à celle de sa version particulière, affichait une capacité de chargement de 305 kilogrammes[3].
Australie
modifierUn modèle, émule de la 10-4, fut produit sous l'enseigne Vauxhall Wyvern par General Motors-Holden sur le sol australien. L'entreprise, n'étant pas équipée des presses nécessaires à la confection d'une caisse monobloc, procéda à un assemblage composite : un avant-train issu de la 10-4 fut greffé sur un châssis et une carrosserie propres, donnant naissance à un véhicule d'une conception mixte.
Indonésie
modifierÀ partir de 1939, les usines de General Motors donnèrent naissance au modèle 10-4, lequel fut par la suite diffusé dans toutes les régions de l'Asie du Sud-Est[4].
Notes et références
modifier- ↑ (en) « Vauxhall Owners' Supplement: It started in 1857... », Motor, vol. 3466, , p. 1–52.
- ↑ Culshaw et Horrobin, Complete Catalogue of British Cars, London, Macmillan, (ISBN 978-0-333-16689-5)
- ↑ Denis N. Miller, A Source Book of Commercial Vehicles, London, Olyslager Organisation, Ward Lock Limited, (ISBN 978-0-7063-1286-7), p. 80.
- ↑ General Motors in the Twentieth Century, Southfield, MI, Ward's Communications, (ISBN 978-0-910589-52-9), p. 153.