Alliance de gauche (Finlande)

parti politique finlandais
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L'Alliance de gauche (en finnois, Vasemmistoliitto, abrégé en Vas. et en suédois Vänsterförbundet, abrégé en vf) est un parti politique finlandais, plus à gauche que le Parti social-démocrate de Finlande. Elle est membre de l'Alliance de la Gauche verte nordique. Le parti est dirigé par Minja Koskela depuis octobre 2024.

Alliance de gauche
(fi) Vasemmistoliitto
(sv) Vänsterförbundet
Image illustrative de l’article Alliance de gauche (Finlande)
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Minja Koskela
Fondation 1990
Siège Viherniemenkatu 5 A
FI-00530 Helsinki (Drapeau de la Finlande Finlande)
Secrétaire Mikko Koikkalainen
Organisation de jeunesse Jeunesse de gauche (en)
Union démocratique des pionniers finlandais (fi) (pour les enfants)
Organisation féminine Femmes de gauche (fi)
Journal officiel Kansan Uutiset
Positionnement Gauche[1] à gauche radicale[2]
Idéologie Écosocialisme[3]
Socialisme démocratique[3]
Affiliation nordique Alliance de la Gauche verte nordique
Affiliation européenne Parti de la gauche européenne[4]
Maintenant le peuple[5]
Groupe au Parlement européen GUE/NGL
Adhérents 11 000 (2017[6])
Couleurs Rose
Site web vasemmistoliitto.fi
Représentation
Députés
11  /  200
Députés européens
1  /  14
Municipalités
661  /  8999

L'alliance recueille entre 6 et 10 % des suffrages. Le parti dispose depuis les élections législatives d' de 11 députés à l'Eduskunta (le parlement finlandais).

Histoire

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Le parti a été créé en 1990 à la suite de la fusion du Parti communiste de Finlande (SKP) qui était la plus grosse force, représentant 90 % des forces de l'Alliance à sa fondation, de la Ligue démocratique du peuple finlandais (SKDL) et de la Ligue démocratique des femmes finlandaises (SNDL). Son congrès fondateur s'est tenu en à Helsinki, faisant suite à la Déclaration d'avril par laquelle les trois partis exprimaient la nécessité de créer un nouveau parti qui promouvrait les idéaux de la Révolution française ainsi que la paix et le respect de l'environnement.

Rompant avec le passé révolutionnaire de l'extrême gauche finlandaise, l'Alliance de gauche demande une gestion sociale et écologique de l'économie de marché à l'image d'autres partis nordiques tels que le Parti populaire socialiste au Danemark[7]. Il faut toutefois attendre plusieurs années pour que cette nouvelle image s'impose et les élections législatives de 1995 pour une première progression électorale[7].

L'histoire du parti a été marquée par des luttes internes, dues à la grande disparité idéologie des membres fondateurs. De nombreux membres ont ainsi rejoint le Parti social-démocrate ou le nouveau Parti communiste de Finlande (Unité) S.K.P.y.

En 2005, l'ancien secrétaire du parti, Matti Viialainen (fi), crée un groupe visant à promouvoir la fusion entre le Parti social-démocratie et l'Alliance de gauche. À la suite du tollé dans le parti, Matti Viialainen dut quitter le parti en .

En 2006, Suvi-Anne Siimes, secrétaire du parti, annonce sa démission du fait de ces luttes internes. Cette démission provoque une crise importante au sein de l'Alliance.

Aux élections européennes de 2009, avec seulement 5,9 % des suffrages exprimés, l'Alliance perd son seul siège d'eurodéputé au profit des Chrétiens-démocrates, qui profitent de leur alliance avec le parti d'extrême droite des Vrais Finlandais.

Lors des élections européennes de 2014, l'Alliance a amélioré son score par rapport à 2009 en obtenant 9,32 % des suffrages exprimés et a ainsi remporté un siège au Parlement européen.

Positionnement politique

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En dépit de ses origines, l'Alliance tend à rompre avec le communisme. L'image communiste du parti est cependant très ancrée. La ligne politique actuelle de l'Alliance insiste beaucoup sur l'écologie, et notamment sur le lien entre justice sociale et protection de l'environnement.

Électorat

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Même si l'Alliance de gauche cherche à reconquérir l'électorat urbain jeune et bien éduqué que la Ligue démocratique du peuple finlandais a perdu, en bonne partie au profit de la Ligue verte, pendant les années 1980, son électorat appartient, dans les années 1990 du moins, encore largement à la classe ouvrière[7].

Présidents

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Présidents 
PortraitIdentitéPériodeDurée
DébutFin
 Claes Andersson[8]
( - )
8 ans
 Suvi-Anne Siimes[8],[9]
(née en )
8 ans
 Martti Korhonen (en)[9]
(né en )
3 ans
 Paavo Arhinmäki[10],[11],[9]
(né en )
6 ans, 11 mois et 15 jours
 Li Andersson[12],[13]
(née en )
8 ans, 4 mois et 8 jours
 Minja Koskela[12]
(née en )
En cours28 jours

Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Députés Voix % Gouvernement
1991
19  /  200
274 639 10,1 Opposition
1995
22  /  200
310 340 11,2 Lipponen I
1999
20  /  200
291 675 10,9 Lipponen II
2003
19  /  200
277 152 9,9 Opposition
2007
17  /  200
244 296 8,8 Opposition
2011
14  /  200
239 039 8,1 Katainen, Opposition
2015
12  /  200
211 615 7,1 Opposition
2019
16  /  200
251 808 8,2 Rinne (2019), Marin (2019-2023)
2023
11  /  200
218 340 7,1 Opposition

Élections municipales

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Année Conseillers Voix %
1992 1 319 310 757 11,67
1996 1 128 246 597 10,37
2000 1 027 219 671 9,88
2004 987 228 358 9,56
2008 833 224 170 8,78
2012 640 199 615 8,00
2017 658 226 626 8,80
2021 508 194 385 7,90

Élections européennes

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Année Sièges Voix % Groupe
1996
2  /  16
236 490 10,51 GUE/NGL
1999
1  /  16
112 757 9,08
2004
1  /  14
151 291 9,13
2009
0  /  13
98 690 5,93 Extra-parlementaire
2014
1  /  13
161 074 9,3 GUE/NGL
2019
1  /  14
125 749 6,9
2024
3  /  15
316 758 17,3

Élections présidentielles

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Année Candidat 1er tour
Voix % Rang
1994 Claes Andersson 122 820 3,8 6e
2000 aucun
2006 soutien à Tarja Halonen
2012 Paavo Arhinmäki 167 663 5,5 6e
2018 Merja Kyllönen 89 815 3,0 7e
2024 Li Andersson 158 579 4,9 5e

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Left Alliance (Finland) » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Claire Annesley, Political and Economic Dictionary of Western Europe, Routledge, , 22 p. (ISBN 978-1-135-35547-0, lire en ligne).
  2. (en) Luke March, Contemporary Far Left Parties in Europe : From Marxism to the Mainstream?, Berlin, Friedrich-Ebert-Stiftung, , 20 p. (ISBN 978-3-86872-000-6, lire en ligne), p. 3.
  3. a et b (en) Wolfram Nordsieck, « Finland », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
  4. (en) « EL-Parties »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur european-left.org (consulté le )
  5. (en) « Now the People »
  6. (fi) « Vasemmistoliiton jäsenmäärä kasvaa, korkein luku sitten vuoden 2001 », sur Facebook, (consulté le ).
  7. a b et c (en) Kim O.K. Zilliacus, « ‘New politics’ in Finland: The greens and the left wing in the 1990s », West European Politics, vol. 24, no 1,‎ , p. 27–54 (ISSN 0140-2382 et 1743-9655, DOI 10.1080/01402380108425416, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Matti Klinge, Kansallisbiografia (œuvre écrite), Société de littérature finnoise et Suomen Historiallinen Seura, consulté le . 
  9. a b et c Kai Hirvasnoro, « Paavo Arhinmäki: Karkotamme itse mahdollisia kannattajia », (consulté le )
  10. Miska Rantanen (d), « Vasemmistoliitto sai nuoren johdon », (consulté le )
  11. « Arhinmäki ei aio jatkaa vasemmistoliiton johdossa », (consulté le )
  12. a et b Pirjo Auvinen (d), « Minja Koskela Vasemmistoliiton uudeksi puheenjohtajaksi – lupaa tiukkaa oppositiopolitiikkaa », (consulté le )
  13. Kristiina Tolkki, « Li Andersson nousi vasemmistoliiton johtoon: "Viisaus ei asu johtajissa" », (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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