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l'écho républain, 15 mars 2009

A Allonnes, en bordure de la route de Voves, de grandes bandes de terres remuées sur plusieurs hectares de terres agricoles révèlent des fouilles récentes. Entre le cimetière et la porcherie et en direction de Theuville, l’institut national de recherche archéologique préventive (Inrap) a sondé depuis deux mois les parcelles sur lesquelles passera la future déviation routière. Les trous viennent d’être rebouchés et une fouille plus importante est prévue en septembre.

Car la fouille préventive a mis au jour plusieurs centaines de tombes mérovingiennes sur un site qu’a pu voir Marie-France Legeay, riveraine : «J’ai bien vu des ossements et la forme d’une tombe à moins d’un mètre de profondeur» se souvient-elle. «J’ai vu un squelette à même le sol sur une des bandes de terre. On m’a expliqué qu’il y aurait des repères sonores pour le retrouver», explique Raymond Fouju, 83 ans, l’un des anciens du village.

Claude Gallet (sans étiquette), le maire, est encore plus précis : «Le 20 janvier dernier, des ossements ont été découverts dès le premier coup de pelleteuse. J’ai pu voir des sarcophages bien conservés, sans doute en pierre. Les squelettes devaient mesurer 1,60m. Le site est paraît-il très important. Toute l’histoire d’Allonnes est superposée sur ces terrains», confie-t-il. L’élu évoque la présence d’au moins 300 tombes mérovingiennes (NDLR : époque marquée par une dynastie entre 486 et 751) et sans doute beaucoup plus. Il faudra ajouter à ces découvertes la présence de nombreux vestiges gaulois. Parmi eux, il faut citer un four qui révèle la présence de lieux de vie, des silos et les vestiges d’une villa gallo-romaine.

Un site plus complexe

Avec ces fouilles, le périmètre de la future déviation est devenu un site plus complexe que prévu. Faudra-t-il craindre des retards comme à Ymonville, où le chantier routier est suspendu depuis la mise au jour de sites gaulois. «J’espère que ce ne sera pas le cas à Allonnes», ajoute Claude Gallet, ardent défenseur de la déviation de la RN 154 qui coupe en deux son village. Lundi, une réunion à la préfecture détaillera l’avancement des travaux. Et mercredi, une quinzaine d’exploitants agricoles des communes concernées par le tracé participeront à une réunion sur le remembrement.

«Nous ne sommes pas contre la déviation, nous demandons une concertation pour ne pas être gênés dans notre travail» explique Bruno Deshayes, agriculteur à Allonnes. David Leveillard, son voisin, regarde le chantier qui occupera sa propriété sur seize hectares : «Je devais produire des pommes de terre et des oignons et je vais devoir honorer des contrats signés avant les fouilles. Qui nous indemnisera ?» s’interroge l’exploitant.


Lors de la mise en service de la totalité de la ligne nouvelle, le gain de temps entre Tours et Bordeaux atteindra 50 minutes. A elle-seule, la première étape "Angoulême-Bordeaux" permettra un gain de temps de l'ordre de 25 minutes.

Le projet "LGV Sud Europe Atlantique" consiste à construire une ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux pour y faire circuler des TGV à plus de 300 km/h, libérant la ligne actuelle qui pourra ainsi accueillir davantage de trafic fret et de trains régionaux. À terme, cette liaison doit se prolonger vers la péninsule ibérique, pour rejoindre Madrid et Lisbonne. Il s’agit d’un maillon indispensable pour assurer la connexion des régions du sud atlantique avec le réseau nord européen à grande vitesse, en desservant notamment Paris, Londres, Bruxelles, Amsterdam. Le projet est étudié en deux phases : Angoulême-Bordeaux et Tours-Angoulême.

Bordeaux - Angoulême Rappel des grandes étapes du projet

Novembre 1995/Mars 1996 : Débat préalable 24 octobre 1996 : Cahier des charges de l’infrastructure 1997/1998 : Etudes préliminaires 29 décembre 1999 : Choix du fuseau de 1 000 mètres entre Angoulême et Bordeaux par le Ministre des Transports 15 décembre 2000 : Lancement des études d’avant-projet sommaire (APS) 18 décembre 2003 : Approbation des études APS par le Ministre des Transports Du 3 février au 16 mars 2005 : Enquête d’utilité publique 13 juillet 2005 : Avis favorable de la commission d’enquête 18 juillet 2006 : Déclaration d'utilité publique des travaux entre Angoulême et Bordeaux


Calendrier prévisionnel

2011 : Début des travaux Fin 2015 - Début 2016 : Mise en service


tours - Angoulême

1995/1996 : Débat préalable 24 octobre 1996 : Cahier des charges de l’infrastructure 1997/1998 : Etudes préliminaires 29 Décembre 1999 : Choix du fuseau de 1000 m de Poitiers à Bordeaux par le Ministre des Transports 2000/2002 : Etudes préliminaires complémentaires 21 Février 2002 : Choix du fuseau de 1000 m de Tours à Poitiers par le Ministre des Transports 2003 : Lancement des études d’APS 2004-2005 : Recueil des données et recherche d’un tracé 2005 : Concertation et réalisation du dossier présenté dans le cadre de la consultation Fin 2006 : Consultation et préparation du dossier d’avant-projet sommaire envoyé au Ministre 16 avril 2007 : Décision ministérielle d’approbation de l’avant-projet sommaire 25 octobre - 19 décembre 2007 : Enquête publique 10 juin - 10 juillet 2008 : Enquête publique complémentaire


Le calendrier prévisionnel

Premier semestre 2009 : Déclaration d’utilité publique 2011 : Début des travaux Fin 2015 - Début 2016 : Mise en service

Autre brouillon

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Publié le 01-07-2010 Deux découvertes archéologiques à Chartres

Les archéologues chartrains ont mis au jour un mur de l’amphithéâtre gallo-romain sur le tertre Saint-Nicolas et un four enterré de la période néolithique dans le quartier de Beaulieu.

Le sous-sol chartrain foisonne de traces laissées par nos ancêtres. Mais il continue encore de surprendre les archéologues de la ville. Ils viennent de faire deux découvertes importantes pour l’histoire de Chartres. Dans le cadre des travaux de remplacement du collecteur d’eaux pluviales situé au milieu du tertre Saint-Nicolas, les archéologues chartrains ont mené des fouilles sur le chantier et ont mis au jour la semaine dernière un mur de l’amphithéâtre gallo-romain de Chartres.

«On savait depuis plusieurs années que le quartier Saint-André était construit sur l’emplacement de l’amphithéâtre d’Autricum (NDLR. ancien nom de Chartres) et que des murs sortiraient un jour, mais on ne s’attendait pas à en trouver un aussi joli et très bien conservé», avoue hier Séverine Fissette, archéologue technicienne de fouilles, qui a assisté la responsable scientifique Marie-Camille Vivant. «Nous avons découvert plusieurs murs à angle droit et assez massifs avec une largeur de plus de 1,50 mètre et des assises de grosses briques et de calcaire. Ils datent approximativement de la fin du Ier siècle de notre ère. Ils ont été très bien construits et aménagés pour être vus à la fin. Ce ne sont pas des murs de petit bâtiment.»

Un four entièrement conserve

Les archéologues chartrains, qui n’avaient encore réalisé aucune observation archéologique coordonnée dans ce secteur, ont tout de suite fait le rapprochement avec l’amphithéâtre d’Autricum. Ils ont été rapidement confortés dans leur idée après la découverte de fondations d’un autre mur trois mètres plus loin. «Il est très mal conservé», précise Séverine Fissette. «Mais on a vu qu’il s’agissait d’un espace de passage entre les murs. Il date la même époque.» Mais tous ces vestiges ont été remblayés depuis. «On ne peut rien récupérer», souligne l’archéologue. «Notre travail consiste à faire un suivi. Après avoir dégagé et mis en évidence ces murs, nous avons pris plusieurs photos et une topographie pour connaître l’implantation exacte de l’amphithéâtre d’Autricum va être prochainement réalisée.»

Une autre découverte importante a été faite sur le quartier de Beaulieu par une équipe dirigée par Laurent Coulon. Un four enterré de la période néolithique ancienne (environ 4.500 ans avant Jésus-Christ) a été dégagé sur un terrain proche du futur complexe squash-badminton. «C’est comme un four à pizza creusé dans la terre. Nous l’avons repéré grâce au cendrier et à la terre durcie et rouge», explique Frédéric Dupont, “homme de main” de Laurent Coulon pour la période néolithique. «Ce type de four est connu dans le département mais c’est le premier découvert sur Chartres et nous avons surtout été surpris par son état de conservation. Il est complet. Ce qui est très rare.» Ce four pourrait être un four à pain ou un four de potier. «On va faire des prélèvements avant qu’il ne soit détruit pour connaître sa nature exacte. Mais c’est sûrement un four domestique et il ne devait pas être isolé. Il devrait se trouver à proximité d’un habitat que l’on va peut-être découvrir une fois les bâtiments démolis.»

LGV est

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Le viaduc, long de 441 m et large de 13 m, se situe entre les communes de Sarraltroff et de Dolving, et permet de franchir à la fois la Sarre, la ligne ferroviaire existante entre Metz et Strasbourg, et la route départementale 43. La construction de l’ouvrage s’est déroulée sur un an et demi de mars 2011 à juillet 2012.

Le chantier a débuté par la construction de huit piles de 12 mètres de haut et de deux culées, massifs de maçonnerie formant l’appui extrême du viaduc. Dans un deuxième temps, la charpente métallique du viaduc a été assemblée pièce par pièce puis « lancée » sur des piles. L’opération s’est déroulée en plusieurs étapes. Le hourdis du tablier a ensuite été coulé à l’aide d’équipages mobiles (coffrages glissants) et les opérations se sont achevées avec la pose des corniches et de l’étanchéité du viaduc. Viendront ensuite les travaux d’équipement ferroviaire, avec la pose du ballast et des rails. Ce viaduc comporte 2 000 tonnes de charpente métallique et 8 000 m 3 de béton.

Le « lançage » de la charpente métallique du viaduc a commencé fin septembre 2011. Un procédé qui représente un défi technologique. En effet, la charpente métallique repose sur huit piles en forme de tulipe, à 12 mètres de hauteur. Les éléments de la charpente ont été livrés sur site et assemblés pièce par pièce, puis soudés sur une plateforme située côté ouest de la vallée. Ils ont ensuite été « lancés » à l’aide de vérins hydrauliques, au rythme de 17 mètres par heure. Les opérations se sont déroulées en deux étapes, dont l’une de nuit, qui ont permis de franchir la voie ferrée existante et la route départementale 43 après interruption de la circulation des trains. Le hourdis du béton du tablier de 13 mètres de large a ensuite été coulé à l’aide d’équipages mobiles.

« Le viaduc a été pensé pour s’intégrer dans le paysage de la vallée, le nombre de piles a été limité et leur forme en tulipe permet un résultat aéré pour éviter un effet de coupure », indique le maître d’ouvrage, RFF (Réseau ferré de France), qui souligne que des boisements sont prévus au nord et au sud du viaduc pour « réduire son impact visuel ».

La longueur du viaduc a aussi été « dimensionnée pour ne pas constituer de barrage et ne pas aggraver les risques d’inondation dans les villages voisins, même en cas de crue centennale ».

Au-delà de l’achèvement de ce viaduc, cette année 2012 marquera la réception des premiers lots de génie civil engagés en 2010, représentant 46 km de ligne en Lorraine et 43,9 km en Alsace, ce qui permettra le lancement des travaux de la pose des équipements ferroviaires. Sur le chantier de la LGV Est-européenne, RFF a par ailleurs souhaité mettre en place des mesures d’insertion sociale. À ce jour, 942 contrats d’insertion ont été signés pour l’ensemble du projet.