Utilisateur:Stefan Ivanovich/Yamaguchi Itaro (en)
Naissance | |
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Décès |
(à 105 ans) Chez lui |
Autres noms |
山口伊太郎 |
Nationalité | |
Activité |
Artiste textile, 1920–200 |
Itaro Yamaguchi est un artiste et artisan textile, né le à Kyôto où il est mort le . Il a 70 ans quand il décide de se consacrer désormais à recréer le Gengi monogatari emaki, ce qu'il fera pendant 30 ans[1].
C'est en signe de reconnaissance au pays du métier Jacquard qu'il donne à la France, en 1995, deux des cinq rouleaux de cet emaki, lesquels sont dès lors exposés à Paris au musée Guimet. Yamaguchi, en retour, reçoit la Légion d'honneur.
Figaro
modifierYamaguchi nait et passe son enfance dans le quartier de Nishijin, étroitement lié au développement de l'industrie textile, berceau de la broderie Nishijin-ori (en) (西陣織). Dès l'âge de 11 ans, il travaille le textile; en 1920, il crée son propre atelier, qu'il base sur les métiers Jacquard importés de France à la fin du XIXe siècle.
En 1954, il est président de la chambre syndicale de tissage de Nishjin. Il décline la proposition de devenir un trésor national vivant (人間国宝 ), affirmant que ses réalisations sont les fruits d'un travail collectif.
Il décide alors de recréer les rouleaux du Dit du Genji, une œuvre majeure de l'époque Heian. Le premier rouleau est réalisé de 1970 à 1986, le deuxième rouleau à partir de 1990 (ces deux premiers rouleaux sont exposés en 1993 à Kyôto). Le troisième rouleau, achevé en 2001, fait en 2003 au temple Heian Jingu de Kyôto, l'objet de l'exposition Yamaguchi Itarô et Yasujirô, 1000 ans de tissage, 100 ans de rêve. Yamaguchi reçoit à cette occasion la visite de la princesse Sayako.
Le quatrième rouleau est achevé en mars 2008 quelques mois après sa mort.
De son vivant, Yamaguchi Itarô reçoit de nombreuses distinctions, comme la médaille d’honneur et le prix de la fondation Pola, la légion d’Honneur et les palmes académiques, tout en assurant sa fonction de président de la fondation d'utilité publique du tissage de Nishijin. En 2001, il est médaillé du mérite et en 2006, obtient le prix spécial de la culture de la préfecture de Kyoto.
Biographie
modifierEnsuite
modifierEn 1920, il crée son atelier de Higashi Senbon-cho, à Kyoto.
- 1952: Fonde Shiko Kabushiki Kaisha corporation.
1970. À 70 ans, ayant pleine conscience du triste état de conservation des Rouleaux illustrés du Dit du Genji, il décide de s'atteler à les recréer grâce aux savoir-faire du Japon d'aujourd'hui, notamment l'utilisation du métier Jacquard: il commence alors à tisser son prore emaki du Genji Monogatari. C'est en 2007, juste après avoir donné ses instruction pour le dernier rouleau, mais avant de le voir réalisé, qu'il décède à 105 ans. Les artisans prévus réalisent, sur ces instructions, le rouleau le 3 mars suivant.
Le nouvel emaki du Gengi Monogatari est désormais exposé à Tokyo, au musée d'Art d'Okura.
Carrière
modifier- 1970: Commence l'e-maki du Genji Monogatari.
- 1986: Termine l'un des quatre rouleaux (La Rivière de bambou).
- 1990: Termine le deuxième rouleau (Le Lierre).
- 1992: Le musée de Kyoto ouvre l'exposition de l'e-maki Genji Monogatari.
- 1995: Yamaguchi donne quatre rouleaux au Musée national des arts asiatiques (Guimet).
- 2001: Il termine un rouleau de plus.
- 2002: Il donne un rouleau au musée Guimet.
- 2003: Ouverture d'une exposition au Heian-jingū de Kyoto.
- 2003: Ouverture à Tokyo (musée Okura), d'une exposition sur les fondations de la culture
- 2005: Ouverture d'une exposition au musée Sano à Mishima, Shizuoka Prefecture.
- 2007: Yamaguchi meurt chez lui le 27 juin.
- 2008: Le dernier des quatre rouleaux est terminé (Déchets d'herbes). En avril, est exposée au temple Shokoku-ji à Kyoto, et au musée Jotenkaku de Kyoto.
- 2009: En avril, exposition au musée Okura à Tokyo.
Sources
modifier- (ja) « 山口伊太郎 (YAMAGUCHI Itaro) », sur Japanese Wiki Corpus
- (en) « YAMAGUCHI Itaro », sur Japanese Wiki Corpus
- « D’après une photo du maître tisserand, Itaro Yamaguchi en train de choisir ses fils et ses couleurs », sur Les Nautes de Paris
Références et notes
modifier- « MAÎTRE YAMAGUCHI ITARÔ », Le Figaro (Figaroscope > Célébrités > Arts plastiques), s.d. (lire en ligne, consulté le )