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Carte: la migration du Monarque (traduction de la légende pour Rosier)

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la migration du monarque

[Je commence à la diapo "März: letztjährige Generation"]

  • Mars: dernière génération de l'année.
  • Avril: dernière génération de l'année.
  • Fin avril: la plupart des papillons ont atteint leur but.
  • Fin avril à début juin: dernière génération de l'année et 1ère génération
  • Juin-juillet: 2ème génération
  • Août à septembre: 3ème et 4ème générations. Répartition des papillons dans leur lieu de ponte.
  • Septembre à novembre: retour dans les quartiers d'hiver

Papillons migrateurs [Wanderfalter] (traduction depuis l'allemand pour Rosier)

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Les papillons migrateurs sont des papillons qui migrent sur de longs trajets, vers leurs zones de reproduction. Ce comportement est confirmé chez plus de 200 espèces de papillons, principalement tropicaux. Par "migration", on entend un mouvement entrepris par un animal, dans une direction plus ou moins fixe. Les papillons migrateurs sont reconnaissables à leur vol déterminé (=toujours dans une même direction). Les papillons migrateurs se déplacent soit individuellement, se suivant de quelques secondes/minutes, à hauteur et direction identiques; soit en larges essaims.Il arrive aussi qu'ils contournent des obstacles, avant de reprendre leur direction originelle.

Causes de la migration

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Dans les zones tempérées, les 4 saisons sont nettement marquées, avec des températures très différentes en été et en hiver. Dans les régions (sub-)tropicales, deux saisons rythment l'année: la saison des pluies et la saison sèche. Ainsi, dans de nombreuses régions de la Terre, les conditions de vie sont très différentes tout au long de l'année; au cours de l'évolution, les insectes on développé différentes stratégies d'adaptation, qui se divisent en deux groupes: Les "sédentaires" passent la mauvaise saison grâce à différentes formes d'hibernation, durant lesquelles le métabolisme de l'animal est fortement ralenti. Les "migrateurs", quant à eux, quittent la région concernée et fuient la mauvaise saison.

Le déclencheur de ces migrations n'est pas clairement déterminé dans tous les cas: certaines espèces, qui migrent vers l'Europe de l'est et n'en reviennent pas à temps, sont décimées par l'hiver qui les y rattrape. Cela s'explique peut-être par le dessèchement prématuré des plantes dans la région d'origine du papillon, durant l'été (le papillon compense alors en se nourrissant plus longtemps dans sa zone de migration); ou encore par des velléités d'agrandissement du territoire. Il est aussi possible que certains papillons migrateurs soient affligés d'un atavisme, et sont donc habitués à d'autres conditions climatiques.

Chez certaines espèces, le processus de migration ne commence que lorsque une certaine densité de population est atteinte, un peu comme chez certaines espèces de sauterelles.

Espèces connues

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En Europe centrale, on retrouve principalement:

  • le Vanessa Atalanta et le Vanessa cardui, qui viennent chaque année du pourtour de la Mer Méditerranée, parfois jusqu'en Scandinavie, en passant par les Alpes et la Bourgogne.
  • certaines espèces comme Hyles livornica, qui viennent d'Afrique tropicale jusqu'en Europe centrale.
  • d'autres espèces relativement connues, comme Colias crocea ou Acherontia atropos

En dehors de l'Europe, le Danaus plexippus est particulièrement connu pour ses migrations massives en Amérique du Nord.

Vanessa cardui ne migre pas seulement en Afrique du nord et en Europe: en Californie, on a observé une migration de près de 3 milliards d'individus en 36h (de jour); au Sri Lanka, trois espèces de Pieridae migraient ensemble au rythme de 26000 individus/minute.

Certaines espèces couvrent parfois jusqu'à 2000 kilomètres, comme par exemple le Macroglossum stellatarum, ou encore le Vanessa cardui. Danaus plexippus couvre parfois même jusqu'à 4000 kilomètres de distance. Si la migration vers le Nord se passe bien pour la plusieurs générations, le retour, en automne, ne réussit qu'à la dernière génération durant l'année.[1]

Les papillons les plus rapides sont les Sphingidae, et tout particulièrement le Agrius convolvuli, qui peut voler jusqu'à 100 km/h (50km/h en moyenne). Macroglossum stellatarum, avec 40 km/h en moyenne, appartient aussi aux papillons les plus rapides.


Orientation en vol

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Les papillons migrateurs peuvent s'orienter grâce au paysage, au soleil et au champ magnétique terrestre. Ils ont ainsi la possibilité de corriger leur trajectoire en cas de vent qui les ferait dévier. Sur les longues distances, ils privilégient le soleil et le champ magnétique, tandis que pour des volent courts, ils se réfèrent davantage au paysage.[2]

Paysages

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Les papillons migrateurs se réfèrent par exemple au dessin des côtes, aux collines, aux montagnes et aux principales routes. Lorsqu'ils survolent des étendues d'eau, ils ne dévient que très peu si la côte est encore visible. Dans le cas contraire, les écarts de trajectoire sont parfois très grands.

Se repérer avec le soleil

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Les papillons sont capables de corriger les effets de la saison et de la latitude sur la hauteur du soleil à l'horizon (azimut), et ainsi de se repérer grâce à la position du soleil dans le ciel. Cette méthode est cependant bien moins précise que l'orientation à l'aide du paysage. On ne sait pas au juste comment les papillons parviennent à tenir comptent de la saison et de la latitude, toutes les études réalisées jusqu'à aujourd'hui ayant échoué. On a prouvé l'existence d'une orientation au soleil chez le danaus plexippus, chez Aphrissa statira, et chez phoebis argante. Les papillons peuvent voir la lumière ultraviolette polarisée, y compris par temps couvert, ce qui permet aux papillons de s'orienter au soleil indépendamment de la météo.[3]

Champ magnétique terrestre

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On a longtemps supposé que certaines espèces pouvaient aussi s'orienter en fonction du champ magnétique terrestre. Les Danaus plexippus ont de la magnétite dans la tête, et peuvent ainsi s'orienter en fonction du champ magnétique. Au Panama, on a même montré qu'un fort champ magnétique artificiel perturbait le vol de Aphrissa statira[4] [5] [6]

Répartition du comportement migratoire

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On distingue 4 groupes de papillons migrateurs; une première distinction est faite entre les espèces "consécutives", qui ne migrent que lors d'un changement des conditions environnementales; et les espèces "prospectives", qui migrent avant même qu'un changement ne se manifeste dans les conditions environnementales.

Certaines espèces sont classées en différents types, selon leur répartition géographique et leur population (qui vont tous deux influer sur leur comportement). Par exemple, Danaus plexippus, qui vit dans l'ouest des Etats-Unis: en été, ils migrent vers le nord, dans les vallées des Montagnes Rocheuses, et retournent en Californie à l'hiver venu (migrateurs saisonniers de premier ordre). Pendant ce temps, la population centrale [je n'ai pas réussi à comprendre ce que l'auteur entend par là... sans doute un autre groupe de Danaus plexippus], qui passe l'été dans le centre des Etats-Unis et dans le sud du Canada, hiberne dans les montagnes du Mexique, et y stoppe momentanément son développement (l'hiver mexicain étant plus frais) (migrateurs saisonniers de second ordre). Une partie de cette catégorie hiberne en Floride, et certains s'y reproduiront, sans interruption de développement. Ils seront alors de nouveau comptés dans les migrateurs saisonniers de premier ordre.[7][8] Il existe des populations de Autographa gamma, qui migrent de la Méditerranée jusqu'en Europe centrale, et à ce titre sont des migrateurs saisonniers de premier ordre; tout comme certains groupes de la même espèce passent toute l'année en Europe centrale, et sont alors considérés comme étant des migrateurs de deuxième ordre.

Beaucoup d'espèces européennes nécessitent encore qu'on les étudie, car l'on ne sait pas si elles rentrent de leurs migrations. On ne sait donc pas dans quel ordre les classer. Pendant longtemps, les seules études réalisées portaient sur le sud de l'Angleterre, l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, ce qui ne représente qu'une zone comprise entre 50 et 55° de latitude nord. En Amérique du nord, les régions entre 35 et 45° de latitude nord ont été beaucoup étudiées, et l'on y a remarqué que les les migrations d'automne y sont beaucoup plus nombreuses que les migrations de printemps.

Migrateurs prospectifs

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Migrateurs saisonniers de premier ordre ("eumigrateurs")

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Les migrateurs saisonniers de premier ordre quittent leurs lieux de ponte à des moments précis de l'année, et migrent vers un autre lieu de ponte, bien déterminé. Une fois là-bas, ils pondent des oeufs qui constitueront la prochaine génération de l'espèce. Les papillons qui font le voyage du retour sont soit ceux qui ont fait l'aller (la première génrération), soit la génération suivante (les oeufs). Lorsque les papillons arrivent si loin de leurs lieux de résidence habituels que la génération suivante ne peut plus faire le voyage du retour, on parle de "Irrgästen" [intraduisible, littéralement "Invités perdus"].

Les migrateurs prospectifs quittent presque tous ensemble leur lieu de ponte, et se reproduisent à l'arrivée. Ainsi, ils évitent de futures difficiles conditions de vue dans leur lieu d'origine. Il n'y a alors pas de pause dans le processus de développement; tandis que chez les migrateurs de deuxième ordre, une pause dans la maturation sexuelle est constatée durant leur hibernation. Chez beaucoup d'espèces (de cette catégorie), il n'y a pas de voyage de retour de la migration. Les causes de ce phénomènes ne sont pas bien connues, mais on admet en général qu'à travers le croisement d'individus aux caractères génétiques opposés, la réaction déclenchant le voyage de retour n'a plus lieu.

Exemples d'espèces:

  • (Danaus plexippus) (variable d'une population à l'autre)
  • (Vanessa cardui)
  • (Vanessa atalanta)
  • (Acherontia atropos)
  • (Agrius convolvuli)
  • (Autographa gamma)
  • (Agrotis ipsilon)

Migrateurs saisonniers de deuxième ordre (paramigrateurs)

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Les migrateurs saisonniers de deuxième ordre quittent également leurs lieux de ponte à des moments précis de l'année, mais une fois leur destination atteinte, ils entrent en hibernation (souvent en diapause), pour passer l'hiver ou l'été (en fonction de l'espèce). Après cette phase de repos, les papillons regagnent leur lieu de départ, et recommencent alors à se reproduire. Ils demeurent stériles jusqu'à leur retour.

Peu de temps après sa métamorphose, le Libythea celtis délaisse son lieu de ponte plutôt chaud, au sud des Alpes, et gagne le milieu montagneux pour passer l'été. A l'automne, il regagne son point de départ, pour s'y reproduire.

Exemples d'espèces

  • (Danaus plexippus) (variable d'une population à l'autre)
  • (Libythea celtis)
  • (Euplagia quadripunctaria)
  • (Autographa gamma) (variable d'une population à l'autre)

Migrateurs consécutifs

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"Binnenwanderer" (émigrants) [pourrait se traduire par "migrateurs internes", c'est à dire effectuant de petits trajets]

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Les "migrateurs internes" migrent souvent au sein même de leur aire de répartition, d'un point à l'autre de celle-ci, couvrant ainsi de courtes distances, à l'instar de certains oiseaux: de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres. Le Macroglossum stellatarum constitue cependant une exception: il peut faire jusqu'à 2000 kilomètres durant son vol migratoire. Cependant, ceux qui entreprennent un tel voyage ne retournent plus dans leur contrée d'origine, et échappent ainsi au comportement habituel de leur espèce, agrandissants pour quelques temps l'aire de répartition de l'espèce. Plusieurs espèces de Pieridae , ainsi qu' Inachis io, sont dans le même cas de figure, en Europe.

Ascia monuste, quant à lui, vit toute l'année dans le sud de la Floride. Lorsque la densité de population devient trop importante, certains migrent le long des côtes est et ouest, en direction du nord, et étendent l'aire de répartition de l'espèce. Les populations ainsi nouvellement fondées disparaissent souvent quelques années plus tard, lors d'un hiver plus rigoureux que les autres. Il faut cependant bien distinguer les véritables vols migratoires de simples vols sans but précis: Les papillons en migrations volent en bandes pouvant atteindre 15 mètres de large, jusqu'à trois ou quatre mètres au-dessus du sol. En cas de vent, ils volent systématiquement sur les pentes abritées des dunes, qu'ils survolent en l'absence de vent. Ils demeurent ainsi indépendant du vent.[7] [Je pense qu'il est tjrs encore question d' Ascia monuste].

Exemples d'espèces:

  • (Vanessa virginiensis)
  • (Ascia monuste)
  • (Colias hyale)
  • (Pieris brassicae)
  • (Aglais urtica)
  • (Pieris rapae)
  • (Hyales gallii)
  • (Hyles livornica)
  • (Daphnis nerii)
  • (Colias crocea)
  • (Pieris napi)
  • (Pontia edusa)
  • (Inachis io)
  • (Macroglossum stellatarum)
  • (Nymphalis antiopa)
  • (Hyles euphorbiae)
  • (Gonepteryx rhamni)

Groupe de rassemblement (dismigrants ou démigrants)

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Dans le "groupe de rassemblement" sont rassemblées toutes les espèces dont le comportement migratoire n'a pas encore été établi, mais dont on suppose qu'elles migrent effectivement. On y retrouve également des espèces qui agrandissent spontanément leur aire de répartition lorsque la densité de population devient trop grande, quittant leur lieu de naissance. Ainsi, Araschnia levana a étendu son territoire dans le nord et le sud-ouest de l'Europe, au cours des dernières années. Iphiclides podalirius, quant à lui, a agrandi son territoire en Allemagne: il a progressé en Saxe, le long de l'Elbe et dans la Basse-Lusace (sud du Brandebourg).[9]

Exemples d'espèces migratrices supposées:

  • (Nymphalis polychloros)
  • (Sphinx pinastri)
  • (Hipparchia semele)
  • (Papilio machaon)
  • (Colias alfacariensis)

Exemples d'espèces étendants leur aire de répartition:

  • (Polygonia c-album)
  • (Araschnia levana)
  • (Iphiclides podalirius)

Observations

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Les migrations massives d'insectes ont depuis longtemps éveillé la curiosité des hommes. Une des plus anciennes mentions de telles migrations se trouve dans le livre de l'Exode, rédigé vers 1500 av. JC: «Dieu envoya le vent d'Est sur le pays, tout le jour et toute la nuit qui suivit; lorsque l'aube arriva, le vent apporta les sauterelles. Et le sauterelles tombèrent sur tout le pays d'Egypte, ils recouvrirent le sol... et elles ne laissèrent aucune plante debout dans tout le pays, ni les arbres, ni les choux dans les champs». L'influence du vent sur les mouvement migratoires y est aussi mentionnée: «Dieu fit tourner le vent, et provoqua un fort vent d'ouest, qui jeta les sauterelles dans la Mer Rouge.» [Ce ne sont pas là les mots exacts de la Bible, seulement la traduction que j'en ai faite. Se référer au texte original si la citation doit être conservée]

On a également retrouvé la description d'une migration de papillons datant de 1100, sans doute des ‘‘Pieridae, qui allèrent de Saxe en Bavière. 400 ans plus tard, dans les Chronicles of Calais in the Reigns of Henry VII and Henry VIII, on peut lire: «Le 9 juillet 1508, dans la 23ème année du règne du roi Henri VII, un dimanche, un monstrueux essaim de papillons blancs survola Calais, venant du nord et allant vers le sud-est. L'essaim ressemblait à une dense bourrasque de neige, de telle sorte qu'à 4 heures de l'après-midi, on ne distinguait plus la ville de Calais depuis St-Petars». Il s'agissait sans doute de Pieris brassicae, qui aujourd'hui encore migre à la même période et dans la même direction.

On ne retrouve pas seulement de tels témoignages en Europe, le Japan en connaît aussi quelques-uns: aux alentours de 1248, en l'espèce de 14 jours, deux migrations de papillons jaunes le long de la côte de Yuigahama, dans le Kamakura intérieur, ont été observées.

Une observation souvent citée en exemple, et plus récente (8 ou 10 juin 1826), rapporte la migration de Vanessa cardui au lac de Neuchâtel, en Suisse: «Durant plus de 2 heures, les papillons passèrent, formant un front serré de 3 à 5 mètres, en direction du nord. En 1879, la même espèce migra d'Afrique du nord vers l'Europe, en nombre inconnu». Plus de 100 témoignages d'observations, d'Espagne, de France, d'Italie, d'Allemagne, de Suisse, des Pays-Bas, de Belgique et des Iles Britanniques ont été rapportés.

Recherche & études

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Le comportement migratoire de Danaus plexippus en Amérique, ainsi que celui de Vanessa cardui en Europe, ont été particulièrement bien étudiés. En Inde, la migration de nombreuses espèces de papillons est également étudiée scientifiquement: beaucoup d'entre elles ne se contentent pas de migrer à l'intérieur du subcontinent indien, mais traversent la chaîne de l'Himalaya.[10]

Au milieu du 19ème siècle, l'anglais Edward Newman publia sa "Théorie de l'expédition" [litt. "Verfrachtungdtheorie], dans laquelle il soutint l'idée que le papillon Réséda (Pontia edusa), Daphnis nerii et Lampides boeticus pouvaient traverser la Manche pour atteindre les îles Britanniques. En 1842, Pierre Marcel Toussaint de Serres rapporte l'arrivée en France de différents papillons de jour et essaims, via la Méditerranée. Les deux scientifiques ne furent pas pris au sérieux par leurs collègues, et furent même l'objet de moqueries, car l'on croyait alors que les insectes ne vivaient que quelques jours, et qu'à l'exception des sauterelles, aucun ne pouvait traverser la pleine mer. Le monde scientifique ne s'intéressa aux migrations des insectes qu'à partir du début du 20ème siècle, après qu'un entomologiste amateur écrivit un article sur les migrations d'insectes, et spécialement les migrations des papillons, dans l'Entomologists Record; l'article fut discuté dans le monde entier. En 1930 fut publié The Migration of Butterflies, de Carrington Bonsor Williams, dans lequel plus de 1000 rapports concernants plus de 200 espèces de papillons sont épluchés.

En 1964, Kurt Harz fonda le "Centre allemand d'études pour la migration des papillons (association déclarée)", qui a pour but l'étude des comportements migratoires chez les papillons. Il développa un réseau d'observation d'entomogistes professionnels et amateurs en Europe centrale, et publie leurs résultats dans la revue de l'association, Atalanta, publié au moins une fois par an. Grâce à la collaboration avec des organismes semblables aux Pays-Bas, en Belgique, en Grande-Bretagne, au Danemark, en Finlande, en Autriche, et en Suisse (et durant un temps en Yougoslavie), il a été possible de créer une carte des flux migratoires des papillons. Le trajet de retour demeure cependant aujourd'hui encore peu connu.

Les données brutes proviennent de nombreux assistants, qui rapportent les migrations de papillons constatées. Jadis, ces observations étaient reportées sur des cartes spécifiques, mais depuis 2003, elles peuvent être reportées sur un portail internet.

En Amérique du nord, il existe plusieurs instituts de recherche, qui observent et étudient la migration des Danaus plexippus.

Suivre les migrations

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Distinguer les papillons en migration grâce à lur comportement en vol est la méthode la plus simple pour étudier les flux migratoires. Le plus dur est de déterminer où commence la migration, et où elle s'achève. A l'aide du marquage d'individus avec de petits autocollants, on essaie d'en apprendre plus sur leur comportement migratoire. Cette méthode demeure cependant aléatoire, et les succès sont minces, très peu de papillons marqués étant retrouvés par les instituts de recherche. Frederick Urquhart marqua avec ses assisstants des centaines de milliers de Danaus plexippus, afin de suivre leur migration et de découvrir leur lieu d'hibernation, au Mexique. Les essaims peuvent même être suivis par avion, voire par Radar pour les plus grands d'entre eux. Des émetteurs radio conçus pour être placés sur des insectes ont déjà atteint un poids plume de 0,2 grammes, et seront sans doutes encore allégés dans le futur. Leur batterie, d'une durée de vie de 3 semaines, on pourra à l'avenir s'intéresser aux migrations de papillons dont les comportements migratoires sont encore totalement inconnus.[11]

Biologie

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Parallèlement aux mouvements migratoires, on étudie également les papillons en biologie: on observe notamment les organes reproducteurs (gonades), afin de rassembler des connaissances sur l'hibernation des papillons.

Des équipes de chercheurs américains se sont intéressé aux méthodes d'orientation des papillons, et aux raisons qui les amènent à migrer. On les fit notamment s'orienter à partir de lumières artificielles dans de grands halls fermés; et on les soumit à de forts champs magnétiques, afin de voir l'influence de celui-ci sur leurs vols futurs.

Références

  1. , Wunderbare und geheimnisvolle Welt der Schmetterlinge, Gütersloh und Berlin, Bertelsmann Lexikon-Verlag, (ISBN 3-570-00893-2)
  2. , Sun compass and wind drift compensation in migrating butterflies, vol. 54, Cambridge, Großbritannien, Cambridge University Press, (ISSN 0373-4633)
  3. , Polarized Light Helps Monarch Butterflies Navigate, Cell Press, (ISSN 0960-9822)
  4. , Monarch butterflies (Danaus plexippus L.) use a magnetic compass for navigation, vol. 96,
  5. , The Effect of a Strong Magnetic Field on Monarch Butterfly (Danaus plexippus) Migratory Behaviour, vol. 86, Springer,
  6. , Experimental evidence for a magnetic sense in Neotropical migrating butterflies (Lepidoptera: Pieridae), vol. 71, Amsterdam, Niederlande, Elsevier, (ISSN 0003-3472)
  7. a et b Modèle:BibISBN
  8. Jürgen Hensle, « Tagfalter Monitoring »
  9. , Papiliondae, Pieridae, Nymphalidae und Lycaenidae 2006, Marktleuthen, DFZS, (ISSN 0171-0079)
  10. , Butterflies of the Himalaya, New Delhi, Oxford & IBH Publishing Co., (ISBN 90-6193-545-8)
  11. , Miniaturization (0.2 g) and evaluation of attachment techniques of telemetry transmitters, vol. 208, (DOI 10.1242/jeb.01870)

Ouvrages
Deutsch

  • , Die Wanderflüge der Insekten. Einführung in das Problem des Zugverhaltens der Insekten unter besonderer Berücksichtigung der Schmetterlinge, Hamburg, Berlin, Paul Parey,
  • , Wanderfalter in Europa, Marktleuthen, DFZS, (ISSN 0171-0079)

Englisch

  • , The Migration of Butterflies, Edinburgh, Oliver & Boyd,
  • , Insect Migration, vol. 36, London, Collins,
  • , The Monarch Butterfly: International Traveler, Nelson Hall Publishers, (ISBN 978-0830410392)

Liens externes

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  • Wanderfalterforum - Portail d'enregistrement et de cartographie des papillons migrateurs.
  • Jugendbund für Naturbeobachtung - Association de jeunesse qui se concentre sur la recherche en sciences naturelles et la préservation de l'environnement, éditeur de nombreux ouvrages spécialisés renommés.
  • Butterfly Migration Project - Cartes de migrations de Aphrissa statira, Phoebis sennae et Phoebis argante (angl.)

Hobbit: coutumes

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Noldor (brouillon de restructuration)

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(Pour les motifs de la restructuration, se référer à la discussion de l'article "Noldor")

--> Article actuel: Ñoldor

Étymologie et autres noms

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Etymologie & Evolution du nom

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Dans les premiers récits du Legendarium, écrits peu après la bataille de la Somme, les Ñoldor sont appelés Gnomes terme générique faisant référence au gnomique Goldothrim et au qenya Noldoli de la racine qenya NOL- « connaitre ».[1] J. R. R. Tolkien souligne néanmoins qu'ils ne sont rattachés en aucune façon aux gnomes des contes populaires.[2] Ces deux dénominations perdureront jusqu'aux premières éditions de Bilbo le Hobbit, en 1937.[3]

La même année apparaît dans les Étymologies la racine ñgolod-, qui est à l'origine des termes qenya ñoldo et du sindarin golodh (pl. goeloeidh, geleidh). Tous deux désignent « l'un des Sages, un Gnome ».[4] De ces deux termes dérivent les mots ñoldor et golodhrim[4], qui désignent le peuple Ñoldor en général.

Dans la graphie Ñoldor, utilisée par Tolkien pour reproduire fidèlement la prononciation originelle du mot telle qu'il l'imaginait, le ñ se prononce ng.[5] Cependant, au Troisième Âge, la prononciation s'était simplifiée pour devenir noldor; orthographe qui fut préférée par l'auteur pour Le Seigneur des anneaux et Le Silmarillion.[5]

Autres noms

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Les Ñoldor sont aussi connus sous le nom de Gnomes dans les premières versions du Legendarium; Golodhrim chez les elfes Sindar; Elfes Profonds. Ceux qui suivirent Fëanor en Terre du Milieu étaient également appelés les Exilés.

Noldor célèbres

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Histoire - Culture - Lieux de vie

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Histoire

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À Valinor

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Premier Âge

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Deuxième Âge

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Troisième Âge

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Quatrième Âge et au-delà

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Culture

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Les Ñoldor érudits, amoureux du langage[6], parlaient le Qenya, qu'ils avaient inventé à Valinor. Cependant, lorsque Thingol... [Lire le Lhammas!]

Religion

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Les Ñoldor n'ont pas de pratiques religieuses. Ils ont longtemps vécu aux côtés des Dieux, et étaient assurés de l'existence d'Eru, qui ne pouvait donc pas faire l'objet d'une "croyance".[7] Cependant, en appeler aux Valar dans des situations dangereuses ou pour se donner du courage était un acte fréquent chez les Elfes. Cela est tout particulièrement vrai pour Varda-Elbereth.[8]

Bibliographie

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Références

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<references>

  1. Le Livre des Contes Perdus, Livre I, Appendice: Les Noms dans Les Contes Perdus, Entrée Noldoli.
  2. Lettres, lettre n°239: « le terme [gnome] a été utilisé pour traduire le véritable nom, selon ma mythologie, du peuple des Hauts-Elfes de l'Ouest. L'associant avec pédanterie , au grec gnome "pensée, intelligence". »
  3. Le Livre des Contes Perdus, commentaire sur La Chaumière du Jeu Perdu, p.59.
  4. a et b La Route Perdue, Les Etymologies, entrée «ñgolod-», p. 430
  5. a et b Le Seigneur des anneaux, Appendice E, entrée NG: « NG est le ng de finger, […] qu'on transcrit ici par un n (comme dans Noldor)… ».
  6. Le Silmarillion, Chapitre 5, p.49: «Leur langue changeait sans cesse, tant ils aimaient les mots, et ils cherchaient toujours à trouver des noms plus appropriés à tout ce qu'il connaissaient ou qu'ils imaginaient.»
  7. Lettres, lettre n°156: «Les Hauts-Elfes étaient des Exilés venus du Royaume Béni des Dieux [...] et ils n'avaient pas de "religion" (de pratiques religieuses, plutôt), car eux avaient été entre les mains des dieux»
  8. Lettres, lettre n°156: «Les elfes faisaient souvent appel à Varda-Elbereth, la Reine du Royaume Bénie, qui était tout particulièrement leur amie.»