Utilisateur:Dominic Mayers/Brouillon
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Wikipédia:Le_Bistro/28 novembre 2024
Un extrait de Plato: Theaetetus in IEP that could be useful in Humanisme : "Satisfied with at least the form of this definition, Socrates immediately converts it into Protagoras’ homo-mensura doctrine, 'Man is the measure of all things, of the things that are that [or how] they are, of the things that are not that [or how] they are not.' [...] Socrates asks how, if people are each a measure of their own truth, some, among whom is Protagoras himself, can be wiser than others. The same argument appears in Cratylus 385e–386d as a sufficient refutation of the homo-mensura doctrine."
Un extrait de Lakatos' book The methodology of scientific research programs qui déforme la réfutabilité de Popper qui, très clairement, s'applique aux théories, pas à la méthodologie:
« A new demarcation criterion was needed and Popper proposed a rather stunning one. [...] A theory is 'scientific' if one is prepared to specify in advance a crucial experiment (or observation) which can falsify it, and it is pseudoscientific if one refuses to specify such a 'potential falsifier'. But if so, we do not demarcate scientific theories from pseudoscientific ones, but rather scientific method from non-scientific method. »
Un extrait de Popper's Logic of Scientific Discovery utilisé par Lakatos pour le présenter comme un dogmatique (après avoir dit avant qu'il ne l'était pas):
« In general we regard an inter-subjectively testable falsification as final (provided it is well tested): this is the way in which the asymmetry between verification and falsification of theories makes itself felt. »
Dans cet extrait, Popper observe que l’asymétrie qui existe au niveau logique de la réfutabilité se fait "ressentir" au niveau de la méthodologie. Il ne dit pas qu'on est logiquement justifié de considérer que les réfutations bien testées sont finales. Il se contredirait de manière évidente s'il disait cela. Il ne fait que constater le progrès que le sens commun nous fait voir en science: on ne pourrait pas parler de progrès si les réfutations n'étaient pas finales et qu'on reviendrait régulièrement sur celles-ci. Ce grand fossé entre ce qui est justifiable par un système logique et ce qui est accepté en pratique par le sens commun est une source constante de confusion. On pense que le faillibilisme va à l'encontre du sens commun, mais le faillibilisme respecte le sens commun, comme Popper le fait dans cet extrait. Le faillibilisme ne fait qu'éviter d'essayer de le justifier par un système logique. Le faillibiliste trouve d'autres manières de le justifier, par exemple, par une épistémologie évolutionnaire.
Exemples de l'influence de Lakatos classification Popper0, Popper1 et Popper2 sur comment Popper est compris dans la littérature:
- (en) Bruce Caldwell, Beyond Positivism, Routledge, (ISBN 9781134838646) Voir section Popper’s Methodological Falsificationism dans le chapitre 4.
- (en) Artur Koterski, The Philosophy of Science in a European Perspective, vol. 2 : Explanation, Prediction, and Confirmation, Springer Science & Business Media, (ISBN 9789400711808), « The Rise and Fall of Falsificationism in the Light of Neurath’s Criticism » Voir l'Introduction
Pensées à propos de réfutabilité mise en contexte
modifierPlusieurs aspects ne sont pas traités dans la mise en contexte. Le premier est qu'on donne la fausse impression que le raisonnement inductif et la possibilité de "justifier" la connaissance qui ont toujours été défendus par certains philosophes ont été éliminés par l'argument de Hume en 1739. Même Charles Sanders Peirce (1839-1914) a mentionné après Hume l'usage de l'induction en tant que moyen de renforcer notre croyance à une théorie. De nos jours, la notion de connaissance en tant que croyance justifiée vraie n'est certainement pas morte. Hume avait proposé que nos croyances aux lois étaient la conséquence d'une habitude mentale, tout en argumentant qu'il n'existait pas de justification pour garantir que ces lois étaient vraies[1]. Le rôle de l'habitude mentale avait été considéré par d'autres avant, mais d'une manière négative[2], et Hume a simplement dit qu'il n'y a rien de plus que cette habitude mentale dans la croyance en nos lois. Pour Popper, comme pour Peirce, la confiance est obtenue car on a fait des conjectures au niveau de notre connaissance d'arrière-plan et celles-ci réussissent des tests sévères, mais, pour Popper, l'aspect psychologique amenant la confiance n'est pas du ressort de l'épistémologie, mais de la psychologie: logiquement, on n'a pas de raisons d'avoir confiance, alors il ne faut pas essayer de l'expliquer dans une théorie épistémologique[3]. Il prend refuge dans la méthodologie qui est réfutationniste au niveau collectif, même si psychologiquement au niveau individuel le sentiment est vérificationniste.
Plusieurs philosophes continuent de vouloir expliquer nos croyances aux lois, même si Popper dit que c'est un faux problème en épistémologie. Le faussé est grand, car la croyance aux lois est nécessaire en pratique. Selon Hilary Putnam, « étant donné que l'application des lois scientifiques demande une anticipation du future, Popper se trompe en soutenant que l'induction n'est pas nécessaire »[4]. Mais, en tant qu'empiriste, Popper ne nie pas l'importance d'une confrontation avec les faits et de la confiance préservée, possiblement légèrement augmentée, qui suit la corroboration. Cependant, il considère que l'essentiel de la confiance devait exister avant la confrontation. C'est une confiance originale non justifiable dans le principe que si la loi est corroborée par la confrontation, elle le sera dans l'avenir. La confiance additionnelle qui suit la corroboration est négligeable en rapport à cette confiance originale qui la précède. Par exemple, si la théorie a une probabilité nulle avant la corroboration, car c'est une théorie parmi une infinité, elle reste nulle après la corroboration. Ce n'est que lorsqu'on hésite entre quelques théories qu'on peut voir l'effet de la corroboration. Il nie que cette confiance originale est créée par la confrontation et c'est dans ce sens qu'il n'y a pas d'induction.
À propos de l'affirmation que l'étude de cette confiance originale n'est pas du ressort de l'épistémologie, Popper se contredit en proposant une explication biologique dans laquelle la confiance a la forme d'espérances et de prédispositions. On pourrait dire que cela correspond à un changement dans la philosophie de Popper dans les années 1970, sauf que Popper a toujours été intéressé par l'aspect biologique de la connaissance (cela est confirmé par certains de ces étudiants et des textes non publiés des années 1930), mais il n'a pas mis l'accent sur cela avant les années 1970 en réponse aux critiques qu'il a reçues. Dans La connaissance objective on peut voir que lorsque Popper donne « sous forne de disgression, quelques réflexions d'ordre biologique » il demeure hésitant à dire que ça fait parti de son épistémologie. Il dit qu'elles ne « sont pas destinées à servir de base, ni même d'argument », pour sa thèse.
Un autre aspect qui n'est pas traité est le rôle des problèmes en science et en philosophie de la science. Le fait que les théories scientifiques et la méthode scientifique doivent être considérées dans le contexte de leur problème respectif est fondamental chez Popper et cela a probablement été vrai pour d'autres avant lui. Dans tous les cas, ça fait partie du contexte nécessaire à la compréhension de la réfutabilité. Plusieurs disent que Popper a mis l'accent sur le rôle des problèmes et l'aspect évolutionnaire correspondant en réponse aux critiques de Lakatos et Kuhn. On retrouve aussi la notion de connaissance comme étant relative à un problème chez Peirce. Selon Christopher Hookway, « la notion centrale dans l'épistémologie de Peirce est l'enquête, une activité contrôlée de résolution de problème: on pose une question et on tente d'arriver à un état de croyance établie dans laquelle nous y trouvons une réponse. The Fixation of Belief (1877) est une discussion des méthodes à utiliser pour mener une enquête, pour passer d'un état de doute vers un état de croyance. »[5] Cela semble être une signature du pragmatisme de Peirce, William James et John Dewey. Chez James, cela prend la forme d'une vérité qui est définie en termes d'utilité—voir « James’ Pragmatic Theory of Truth ». Chez Dewey, c'est plus explicite[6]. Plus récemment, selon Herbert Hörz, la vision que la connaissance est relative à un problème se retrouve aussi chez Lakatos, Holton et Kuhn[7].
De manière similaire, le fait que les observations sont imprégnées de théories n'est pas considéré dans la mise en contexte. Cet aspect est tout aussi important. C'est la continuation du rôle des problèmes: les théories émergent des problèmes et les observations des théories. La notion de faits absolus d'où émergent les théories n'existe pas chez Popper. C'est cela que Popper a tenté d'exprimer dans l'appendice Le seau et le projecteur ("the Bucket and the Searlight") de La connaissance objective. C'est aussi cela qu'il exprime dans l'analogie des piloris de la science qui s'enfoncent dans la vase. Les piloris, c'est-à-dire, les théories, tentent de trouver des faits solides, mais ce n'est que de la vase. C'est important de comprendre cela pour ne pas mal interpréter la notion de vérité chez Popper en tant que correspondance avec les faits. Quelle est le rôle pratique d'une correspondance avec les faits chez Popper, si ceux-ci ne sont, du point de vue de la connaissance objective, que de la vase? Ultimement, chez Popper, la vérité se trouve par la discussion critique et l'usage de la raison derrière celle-ci. En reliant les faits à la théorie et au problème, il rejoint un peu le pragmatisme de Peirce, James et Dewey, mais tout en maintenant la correspondance avec les faits comme idée centrale. Il est en parti un empiriste, car même si c'est de la vase, il faut confronter la théorie avec les faits pour permettre à cette raison de s'exprimer dans le processus. De cette manière, Popper est un rationaliste comme Descartes avant lui, mais avec une composante empiriste essentielle. Popper ne cherche pas à formaliser la rationalité dans la méthode scientifique, certainement pas d'une manière qui servirait à justifier les théories qu'elle teste, car cela serait du justificationisme. Selon Popper, la rationalité dans la méthodologie peut difficilement être rigoureuse. Cela semble avoir été la source de la querelle du positivisme dans les années 1960[8].
La notion que la connaissance est relative à un problème et donc à une connaissance d'arrière-plan n'est probablement pas étrangère à l'idée de définir la connaissance comme croyance justifiée vraie, car la connaissance d'arrière plan, si amené en avant-plan, pourrait peut-être servir à justifier la connaissance. Autrement dit, le processus par lequel on vient à croire à une théorie peut peut-être s'expliquer par une connaissance d'arrière-plan. Cela semble la position de en:Philip Johnson-Laird quand il dit « [Les] philosophes veulent savoir quelles propriétés des objets respectent l'inférence inductive. La réponse repose sur la connaissance [d'arrière-plan]: nous n'inférons pas que tous les passagers d'un avion sont des hommes, même si les dix premiers sont des hommes. Nous savons que ces observation n'excluent pas la possibilité d'une passagère. »[9]
Dans la querelle du positivisme, les deux cotés semblent adopter une philosophie réaliste[10]. Le rôle du réalisme dans la mise en contexte est aussi important. Du moins pour Popper, ce réalisme ne signifie pas que les faits existent indépendamment des théories et des problèmes. Le problème de la base empirique en relation avec l'illusion du réalisme naïf est discuté en détail dans (Watkins 1984, Chap. 7). Voir aussi (Chaudury 2004, Chap. III, III) et (Fernandes 1985, 5.2: A comparison between Kant's objectivism with that of Popper). Les raisons pour lesquelles Popper était un réaliste sont discutées dans (Gattei 2010, Chap. 3, Sec. Realism). Une comparaison entre le réalisme de Popper et le réalisme de Platon qui existe sous forme d'un monde d'idées intersubjectives est proposée dans (Barreau 2013, Chap. 3).
Dominic Mayers (discuter) 17 mars 2022 à 15:14 (CET)
Subjectivisme épistémique versus absolutisme épistémique
modifierLe dualisme subjectivisme épistémique versus absolutisme épistémique semble a priori relié à la notion que la connaissance est relative à un problème, mais la plupart des sources sur le subjectivisme épistémique ne prennent pas l'angle que le relativisme épistémique est un relativisme par rapport à un problème. Il est plutôt question d'un relativisme par rapport à une culture, une époque, etc. Le relativisme par rapport au problème ne doit pas être confondu avec un relativisme en rapport au sujet comme dans « Plato’s Arguments on the Inconsistency of Relativism ». En particulier, un relativisme par rapport au problème n'est pas incompatible avec une intersubjectivité, même si ça demande de s'entendre sur le problème et sur le langage qui sert à l'exprimer.
Raisonnement inductif et connaissance justifiée vraie
modifierJe ne pense pas qu'on permet au lecteur de se faire une opinion bien éclairée si dans la mise en contexte on ne parle pas du raisonnement inductif qui a toujours été défendu par certains philosophes. La vision de la science qui inclue ce type de raisonnement devrait être présentée et mise en contraste avec la méthode hypothético-déductive qui ne demande en soi aucun raisonnement inductif. Il serait aussi intéressant de présenter la vision de la science de Charles Sanders Peirce qui incorporait la méthode hypothético-déductive, mais y ajoutait une forme d'induction dans la phase de confrontation avec l'observation et un raisonnement par abduction dans la phase où les conjectures sont proposées.[11] Peirce avait vraiment une vision très large, j'oserais dire, plus large que celle de Popper, car il n'a pas refusé de considérer la connaissance comme un état subjectif, tout en soutenant l'importance de l'aspect objectif ou inter-subjectif de la connaissance. Dans un sens, le fait d'accepter de considérer la connaissance comme étant une croyance plus ou moins certaine a permis à Peirce de mettre en valeur son contraire, l'aspect objectif de la connaissance, et sur ce point, mais seulement sur ce point, il a été rejoint entièrement par Popper.
Voici ce que j'ai à l'esprit. La section « Le problème de l'induction » crée la fausse impression, qu'après Hume dans les années 1750, le raisonnement inductif et, de manière générale, l'idée qu'on doit justifier les connaissances à caractère universelle est disparue de la philosophie de la science ou de l'épistémologie. Au contraire, Charlie Dunbar Broad en 1926[12] suggérait que l'induction est « la gloire de la science et qu'elle cesserait dans le prochain centenaire d'être le scandale de la philosophie. » De la même manière que Gustavsson dans la note précédente n'a pu résister à citer Broad, je ne peux résister à citer cette boutade:« Les livres de logique ont tous deux parties. Dans la première, sur la logique déductive, les raisonnements fallacieux sont expliqués; dans la deuxième, sur le raisonnement inductif, ils sont commis. »
— Attribuée à Morris Raphael Cohen dans Meehl 2006
C'est une boutade avec un fond de vérité. Par exemple, on peut citer Copi, Cohen et Flage 2005, Chap. 9. Il est donc question d'un débat très actuel. En fait, l'épistémologie dans les millieux académiques inclue l'étude du concept de connaissance définie comme une « croyance justifiée vraie », en anglais "Justified True Belief". Bref, la vision positiviste, justificationniste ou inductive du Cercle de Vienne des années 1920 n'est pas entièrement disparue. Tout cela est très pertinent, car c'est à l'intérieure de ce débat que la philosophie de Karl Popper et donc le concept de réfutabilité doivent être comprises.
Selon Musgrave, la notion de connaissance en tant que croyance justifiée vraie est la conséquence d'une confusion entre l'état psychologique d'une croyance et l'énoncé qui est l'objet de la croyance[13]. Il est naturel de vouloir justifier l'état psychologique, car c'est un fait indéniable que la science amène cet état. Si on confond cela avec la vérité de l'énoncé qui est l'objet de la croyance, alors on conclut que cet énoncé doit être justifié et vrai.
J'ajoute une petite note. Chaudhury 2004, p. 135: « As is well known Karl Popper holds on to this type of critique of the justificationist model of scientific knowledge and at the same time argue for a non-justificationist but rational model of truth and knowledge. »
Dominic Mayers (discuter) 28 février 2022 à 23:10 (CET)
Certitude logique versus expérience subjective de la certitude
modifierDe la même manière que Musgrave, Popper a tenté d'expliquer qu'il faut distinguer entre l'expérience subjective ou psychologique de la certitude et la certitude logique. En cela, il a rejoint Peirce, Bolzano, etc. avant lui. Par exemple, Peirce accepte l'induction comme une étape de la méthode scientifique, mais c'est qu'il considère que l'induction sert à construire la croyance en une loi qui est une hypothèse obtenue par abduction. Cet aspect de la philosophie de Peirce est basé sur le principe que l'homme cherche la stabilité dans la croyance, y-compris en science, mais en même temps il est conscient que cette croyance est provisoire et que la quête de la vérité n'arrête pas à cause qu'une loi est établie. Bolzano, Peirce, Popper et d'autres avaient en commun qu'il acceptait une notion de connaissance objective, c'est-à-dire, dont la validité ne dépend pas de notre croyance en elle. Dans cette perspective, une connaissance objective peut être vraie sans que personne n'y croit et elle peut être fausse alors que tous y croient fermement. Ils avaient aussi en commun qu'ils étaient des faillibilistes, c'est-à-dire, qu'on ne pouvait pas savoir logiquement si la connaissance objective est vraie ou fausse. Pour Peirce, cela ne rejetait pas le rôle de l'induction pour stabiliser la connaissance subjective.[14] En cela, il appréciait Hume peut-être mieux que Popper. C'est là que la notion d'un énoncé qui représente un état de chose (voir la section correspondante dans l'article) devient important. L'énoncé avec son interprétation empirique est une connaissance objective qui peut être vraie ou fausse selon qu'elle est le cas ou non dans les faits.
Il existe une confusion possible à propos de ce que signifie « dans les faits ». Certains pourraient y voir l'hypothèse d'une réalité extérieure à notre expérience, une hypothèse qui, par définition, ne peut être testée par l'expérience. Il est naturel de rejeter une telle façon de voir. La section Réfutabilité#Langage objet, métalangage et état de chose présente une autre façon plus ordinaire de comprendre cette expression. Elle fait référence à un processus similaire au processus usuel de mise en équation. Ce processus n'exige pas la croyance en une réalité extérieure à notre expérience. Au contraire, ce n'est qu'un processus qui abstrait une représentation formelle de la description informelle de notre expérience. La méthodologie scientifique opère à ce niveau informelle qui se situe bien évidemment au niveau de notre expérience. Ce processus ne crée pas de correspondance entre la connaissance et une réalité abstraite absolue qui représenterait la vérité. Pour Popper, les faits s'énoncent formellement dans la base empirique, informellement dans une connaissance d'arrière plan et si nécessaire on choisit une base empirique plus détaillée qui prend plus en compte la connaissance d'arrière plan. À cause d'une régression à l'infini, Popper a donné l'analogie des piloris dans la vase. La complexité de ce processus, en particulier les difficultés rencontrées dans la recherche d'une base empirique solide constituée d'observations élémentaires, est considéré dans Watkins 1984, Chap. 7.
Dominic Mayers (discuter) 1 mars 2022 à 15:08 (CET)
L'objectivité et l'a priori chez Kant et Popper
modifierUn peu après Hume, il y a eu l'a priori de Kant. Selon Boyer, Popper accepte la définition que Kant donne à la connaissance objective: « quand la croyance est valable pour chacun, en tant du moins qu'il a de la raison, son principe est objectivement suffisant. »[15] L'inter-subjectivité est essentiel dans la philosophie de Popper. Cependant, toujours selon Boyer, Popper n'accepte pas que la connaissance objective puisse être vraie, car pour Popper la connaissance inter-subjective ou objective est une création conjecturale de l'homme. Boyer explique que, selon Popper, Kant a été induit en erreur par sa croyance erronée à la vérité de la physique newtonienne, tellement vraie pour Kant, dira Boyer, qu'elle l'est a priori[16]. Malgré cette croyance en une vérité a priori, l'objectivisme de Kant fait de ce dernier un faillibiliste, selon Boyer, car la nécessité d'un accord entre divers sujets, exige une attitude non autoritaire et donc conjecturale[16]. Popper acceptait la notion de vérité comme idée directrice et en cela il rejoignait Kant, mais il n'acceptait pas qu'une théorie scientifique puisse être connue comme vraie. Pour Popper, la connaissance objective de la science est plutôt le résultat d'un processus qui conjecture des lois qui sont des modèles théoriques avec une interprétation empirique (voir la section #Langage objet, métalangage, état de chose et vérité objective). Cette distinction entre le niveau théorique, où seule les relations logiques comptent, et le niveau méthodologique pour la confrontation avec l'observation est importante dans la philosophie de Popper. La réfutabilité existe au niveau théorique.
Dominic Mayers (discuter) 4 mars 2022 à 05:00 (CET)
Approche subjective et induction
modifierDans la section précédente, j'ai considéré l'importance de la connaissance objective ou inter-subjective chez Kant et Popper. L'opposé de la connaissance objective est la connaissance subjective, i.e., celle qui dépend de l'individu. Avant cela, j'ai mentionné qu'il fallait inclure le point de vue selon lequel des raisonnements inductifs peuvent justifier les lois scientifiques. Quelle est la relation entre l'induction et l'approche subjective? Ces deux concepts sont certainement liés dans la philosophie de Hume. Hume a expliqué nos croyances aux lois en utilisant une perspective subjective ou psychologique. Il considérait que la connaissance était comme une entité qui existe dans le mental et suit des lois de la même manière que le monde matériel suit la loi de la gravité de Newton. La solution de Hume est que ces lois peuvent aboutir à des conclusions qui ne sont pas justifiées par la logique déductive. Popper a rejeté cette solution, car ça n'explique pas le rôle de la logique déductive en science. Il n'a pas rejeté l'idée que des lois psychologiques jouent un rôle dans la découverte des lois et dans nos croyances en celles-ci, mais il trouvait que l'étude de ces mécanismes psychologiques ne concernait pas l'épistémologie. Mais est-ce la seule manière que la connaissance subjective peut jouer un rôle en épistémologie? Considérons la définition de la connaissance comme étant une croyance justifiée vraie. Une motivation possible pour cette définition est de donner une description formelle à nos croyances aux lois scientifiques. Popper dit que la connaissance objective ne peut être justifiée, mais on pourrait l'accuser de faire l'autruche et de refuser d'essayer d'expliquer le pourquoi de nos croyances aux lois scientifiques. La notion que la connaissance est une croyance justifiée vraie serait la manière moderne d'attaquer le problème de Hume en utilisant une notion de vérité relative au problème initiale. Le fait que la certitude s'estompe s'expliquerait par un élargissement du problème. Cela suivrait un peu l'approche psychologique de Hume, mais avec les outils de la logique moderne. Il faudrait trouver des sources. De plus, si on ne porte pas trop l'attention sur la connotation subjective associée au terme "croyance" et considère plutôt l'intention de décrire comment la connaissance peut être justifiée (et vraie), nous avons là l'objectif des positivistes du Cercle de Vienne. Autrement dit, on peut même voir dans l'expression "... justifié vrai" qu'on cherche à résoudre le problème de l'induction, i.e., le problème de justifier la connaissance.
Dominic Mayers (discuter) 17 mars 2022 à 15:16 (CET)
Approche objective et induction
modifierDans tous les cas, peu importe sous quelle nom cela se fait, raisonnement inductif, croyance justifiée vraie, etc., il semble très pertinent de mentionner tout succès obtenu dans la recherche de méthodes de justification de la connaissance. Cela ne se fait pas nécessairement à travers une approche subjective. Par exemple, cela peut se faire sous le nom de l'Intelligence Artificielle qui n'est pas une approche subjective. Pour voir cela, notons que Popper n'a jamais rejeté que lorsque le problème est bien spécifié, il est possible de proposer une solution sous la forme d'une conjecture qui peut être confrontée avec des tests, i.e., avec des observations. Qu'arrive-t'il si on réussi à bien poser un problème d'une nature très générale. Une conjecture pour résoudre ce problème devient une solution à ce problème général, mais alors on se rapproche un peu de l'objectif de trouver une méthode générale pour justifier la connaissance, dans ce sens que la conjecture s'applique à plusieurs sous-problèmes du problème général. C'est peut-être ce qui se passe un petit peu de nos jours en Intelligence Artificielle. Cela ne contredirait pas du tout Popper. Plusieurs disent que souvent en intelligence artificielle on n'arrive pas à comprendre comment la machine arrive à ses conclusions. Néanmoins, on peut considérer l'usage de la méthode pour obtenir la connaissance comme une justification en soi. Que la méthode de justification elle-même ne soit pas justifiée, s'applique aussi à la logique déductive et n'est donc pas une critique valide en soi. Le seul critère est si oui ou non, on solutionne le problème posé. Autrement dit, c'est la confrontation avec des tests empiriques qui est le critère ultime. Il ne faut pas perdre de vue, cependant, que le problème doit être bien posé, c'est-à-dire, qu'une connaissance d'arrière plan est considérée comme non problématique et que pour cette raison, le problème de Duhem ne se pose pas. C'est pour cette raison que Popper insiste que la science se développe dans le contexte de problèmes: « Toute vie est résolution de problèmes ». Popper a toujours admis que des conjectures sont possibles dans ces cas sans mettre de limite à la généralité du problème posé, mais il n'utilise pas le terme induction pour ces cas, car il n'y a pas de justification autre que la conjecture elle-même et si cette dernière est justifiée, c'est de manière déductive à l'aide d'une connaissance d'arrière-plan déplacée en avant-plan.
Dominic Mayers (discuter) 4 mars 2022 à 05:00 (CET)
Problèmes en tant que point de départ pour une nouvelle connaissance
modifierLa ressemblance entre la philosophie de Peirce et celle de Popper a été remarquée par quelques-uns. Un point en commun, parmi d'autres, est le principe que la connaissance progresse pour résoudre un problème. Popper utilise le terme « problème » alors que Peirce utilise le terme « doute », mais c'est un doute qui émerge à cause qu'une croyance est troublé par un événement non attendu. C'est très similaire. La notion de problème ou doute joue un rôle fondamental dans les deux philosophies, car ça fixe un contexte. Le problème ne peut être formulé sans donner un langage et ce langage sera celui dans lequel la solution, i.e., la conjecture proposée comme solution, sera énoncée. Je cherche des sources qui développent ce point en particulier, i.e., le rôle des problèmes en science, mais pas seulement dans la philosophie de Popper.
Dominic Mayers (discuter) 6 mars 2022 à 05:45 (CET)
Le but des théories scientifiques et de la méthode scientifique
modifierFixer le but ou le problème à résoudre est fondamental chez Popper pas seulement pour les théories scientifiques, mais aussi pour la méthode scientifique. Voici un extrait de Popper 1985, Chap 8. 2e section: « toute théorie rationnelle, qu'elle soit scientifique ou philosophique, n'est rationnelle que dans la mesure où elle tente de résoudre un problème ». Popper insistera beaucoup qu'il est impossible de convaincre une personne d'une méthode scientifique, car on évalue la méthode en fonction de l'objectif que l'on attribue à la science, i.e., du problème qu'on veut résoudre à l'aide ce celle-ci. Il donne l'exemple d'un personne qui a pour but d'avoir une connaissance certaine, démontrable, etc. Pour cette personne, toute la science jusqu'à nos jours est un total échec et tout est à refaire sur une nouvelle base qui reste à trouver. Zahar explique que, si on accepte la notion de vérité absolue en science basée sur une correspondance avec les faits, alors l'analogie entre la science qui étudie les faits et l'épistémologie qui étudie la science ne tient plus. Dans un cas, la manière d'évaluer dépend de faits extérieurs qui sont indépendants de tout objectif. Dans l'autre cas, la manière dépend de l'objectif. Popper insiste qu'en science, comme ailleurs, tout est relatif à un problème: « toute la vie est une résolution de problèmes », mais, en même temps, il propose qu'une vérité qui dépend de faits extérieurs soit l'idée directrice en science. Cela semble contradictoire, comme Zahar le mentionne, mais ce ne l'est pas. L'erreur est dans la supposition que les faits extérieurs sont indépendants de tout objectif. Popper a toujours insisté qu'il n'y a pas de faits absolus en science: l'observation scientifique est dépendante de la théorie qui dépend elle-même du problème, car toute théorie est une solution à un problème. Demander la correspondance avec les faits revient donc à demander que la théorie soit utile pour résoudre le problème, i.e., c'est demander une vérité relative au problème et il n'y a aucune contradiction.
Dominic Mayers (discuter) 14 mars 2022 à 15:32 (CET)
Le trilemma de Fries
modifierTelle que Hume l'a mis en évidence, l'approche objective a ses difficultés: on ne peut pas justifier la connaissance objective. Le trilemma de Fries élabore sur ce point et dit que si on n'adopte pas le psychologisme, alors on doit soit adopter une approche dogmatique pour accepter des hypothèses requises ou, sinon, accepter une régression à l'infinie. La réponse de Popper à ce trilemma est qu'on peut aussi ne pas tenter de justifier la connaissance et ne pas prétendre dogmatiquement sa vérité. Cette réponse n'est pas satisfaisante pour plusieurs, car il est difficile de ne pas chercher une approche avec une forme de justification de la connaissance, mais qui ne soit pas du psychologisme non plus. C'est cela qui est cherché dans les raisonnements inductifs ou dans la définition de connaissance en tant que croyance justifiée vraie.
Dominic Mayers (discuter) 5 mars 2022 à 05:13 (CET)
Rationalisme versus Empirisme
modifierJ'ai discuté du débat entre les objectivistes et les subjectivistes, mais un plus ancien débat est important pour situer la réfutabilité dans son contexte: le débat entre les rationalistes et les empiristes qui a eu lieu dans les 17e et 18e siècle. Trois importants représentants du rationalistes dans ce débat sont Descartes, Spinoza et Leibniz. Certains situent le début du siècle des lumière au moment de la publication du Discours de la méthode de René Descartes en 1637. Trois importants représentants de l'empirisme (en Angleterre) sont Bacon, Locke et Hume. Hume, en particulier, a amené ce débat à son apogée en mettant en évidence la difficulté de justifier la connaissance en s'appuyant sur l'observation. Son approche subjective pour expliquer notre croyance aux lois alimentera le débat à venir entre les objectivistes et les subjectivistes.
Dominic Mayers (discuter) 5 mars 2022 à 04:25 (CET)
Dogmatisme versus scepticisme
modifierIl existe une autre dialectique dans l'histoire de la philosophie: le débat entre les sceptiques et les dogmatiques. Il existe probablement d'autres dialectiques. Elles sont tous reliées. Le débat dogmatisme versus scepticisme fait le plus souvent référence à une controverse plus ancienne de l'époque de la Grèce ancienne, mais ça ressemble beaucoup au débat Rationalisme versus Empirisme de la Renaissance et aussi au débat objectivisme vs subjectivisme qui semble plus récent. Associer des périodes à ces controverses est un peu trompeur, car une fois qu'on porte l'attention on peut argumenter que chacune de ses dialectiques permet une reconstruction de toute l'histoire de la philosophie.
Dominic Mayers (discuter) 17 mars 2022 à 15:05 (CET)
Relativité générale, mécanique quantique et subjectivisme
modifierAu début du 20e siècle, philosophes et scientifiques discutent d'une interprétation subjectiviste du réel suggérée par la relativité générale et aussi et surtout par la mécanique quantique. Selon cette interprétation subjectiviste, la prise de conscience de l'observateur joue un rôle essentiel dans le phénomène de l'observation. Cette interprétation subjectiviste est rejetée par Popper qui considère que la connaissance scientifique est objective, indépendante du sujet. Entre autre, ce subjectivisme est difficilement compatible avec la réfutabilité, car cette dernière, de par la condition matérielle, exige l'intersubjectivité des énoncés de base. Selon en:Jan Faye, cette interprétation est plus souvent critiquée qu'appuyée et l'École de Copenhague, en tant que lieu où cette interprétation aurait fait consensus, est une pure invention. Popper n'aurait donc pas été le seul à rejeter fermement cette interprétation subjectiviste. Popper rejette aussi un subjectivisme d'un autre genre qui s'applique à la connaissance et non à la nature de phénomènes physiques, mais qui demeure, pour d'autres, une manière d'éviter le problème de Hume tout en conservant une possibilité de justifier nos convictions ou croyances. Dwayne Mulder, dans son article sur l'objectivité dans Internet Encyclopedia of Philosophy note qu'il est important de distinguer entre ces deux genres de subjectivité: l'une s'applique à la connaissance ou au jugement et l'autre à la réalité elle-même.
Dominic Mayers (discuter) 9 mars 2022 à 23:19 (CET)
Le réalisme de Popper en opposition au subjectivisme
modifierBartley-III oppose le réalisme de Popper au subjectivisme que d'autres appuyaient à l'époque.[17] Il dit qu'avant toute chose, Popper est un ennemie du subjectivisme et de l'idéalisme.[18] Stephano Gattei mentionne que Popper, comme Fries avant lui, rejette la vérité a priori de Kant car cela limite trop la réalité à l'esprit humain et, en même temps, risque de devenir du subjectivisme.[19] Selon Gattei, dans Les deux visages du sens commun[20], Popper considère que toutes les sciences décrivent une réalité et que si ces sciences sont vraies, alors le réalisme doit aussi être vrai. De plus, selon Popper, l'opposé du réalisme, l'idéalisme, est absurde et peut mener à l’autoritarisme. Gattei cite Popper[21] : « l'idéalisme m'apparaît absurde, car il implique une idée du genre de celle-ci: c'est mon esprit qui crée ce monde magnifique [...] Nier le réalisme, c'est ni plus ni moins de la mégalomanie. » [22] Eric Dietrich mentionne qu'il faut éviter la technique de l'épouvantail lorsqu'on définit le réalisme ou l'idéalisme. La définition de l'idéalisme de Popper « le monde cesse d'exister lorsqu'on est mort » est trop facile à rejeter.
Dominic Mayers (discuter) 9 mars 2022 à 23:19 (CET)
Intersubjectivité et critère de vérité
modifierL'article Cat 2006 sur Otto Neurath mentionne le point de vue de ce dernier en rapport à l'Objection de Robinson qui a aussi été soulevé par Popper. Neurath semble argumenter comme d'autres dans le Cercle de Vienne que Robinson Crusoé doit utiliser une méthode intersubjective. Cela est intéressant, car, en plus, ça signifie que Popper était loin d'être isolé dans le Cercle de Vienne sur le rôle de l'intersubjectivité.
Dominic Mayers (discuter) 14 mars 2022 à 16:02 (CET)
Episteme vs doxa
modifierUn autre dualisme est celui entre episteme et doxa dans la philosophie de la Grèce ancienne. La question que je me pose est de savoir si episteme pour les grecques de l'époque était une source de connaissance a priori ou le résultat d'une justification. Plusieurs sources modernes suggèrent la deuxième possibilité, i.e., que episteme serait la croyance justifiée vraie et doxa la simple croyance, mais est-ce que cette reconstruction est la seule admise dans les sources modernes? Dominic Mayers (discuter) 18 mars 2022 à 10:48 (CET)
À propos de la distinction entre la réfutation (logique) et le rejet (méthodologique)
modifierNola et Sankey 2014 donne la définition complète de la réfutabilité, y-compris l'exigence matérielle, mais semble considérer le critère logique comme une première étape:
« We take it that the above account of what it means for a statement to be empirical at least sets out some of the logical conditions for such testability. »
Il y a trois niveaux chez Popper: la réfutabilité qui n'a rien à voir avec une observation spécifique, la réfutation qui suppose qu'une contradiction potentielle a été accepté et le rejet qui prend en compte la réfutation, mais aussi d'autres éléments.
Réalisme et idéalisme
modifierJe ne vais pas couvrir tous les « ismes » de la philosophie dans l'article, mais au moins en PdD, il est bien de comprendre la dualité subjectivisme versus objectivisme dans le contexte de la dualité réalisme versus idéalisme. Cette dernière dualité peut être source de confusion, car le terme « idéalisme » a pris différentes significations en philosophie. Certains auteurs considèrent même qu'il n'y a pas d'opposition entre idéalimse et réalisme. Le terme réalisme semble toujours signifier la philosophie qui dit que la réalité existe indépendamment de tout observateur. Avec cette définition, le réalisme se rapproche beaucoup de l'objectivisme tel que définit par Kant et Popper: la connaissance scientifique est objective, i.e., inter-subjective, pas attaché à un sujet en particulier. La différence est que le réalisme parle de la réalité et non de la connaissance de cette réalité. C'est du côté de l'idéalisme que la situation est plus confuse. Le terme « idéalisme » a différentes significations selon le contexte philosophique. Popper, du moins dans ce que j'ai lu, oppose l'idéalisme au réalisme, mais aussi au faillibilisme et considère que cela peut mener à l'autoritarisme. Voici quelques extraits.
« quanta (like some children) would behave in a more orderly or predictable fashion, if only nobody was looking. This view seems to me absurd; in order to make it more acceptable, the orthodox interpretation is forced into an idealistic or semi-idealistic attitude towards the world-into an attitude which makes it meaningless or semi-meaningless to speak of a reality which is there when nobody is looking. But no such ad hoc philosophical assumption is needed. »
« Science is a system of the products of human ideas - so far idealism is right. But these ideas are likely to fail when tested against reality. This is why realism is right in the end. »
« Theories are our own inventions, our own ideas; they are not forced upon us, but are our self-made instruments of thought: this has been clearly seen by the idealist. But some of these theories of ours can clash with reality; and when they do, we know that there is a reality; that there is something to remind us of the fact that our ideas may be mistaken. And this is why the realist is right. »
« To the view which I have just outlined Kant chose to give the ugly and doubly misleading name "'Transcendental Idealism'". He soon regretted this choice, for it made people believe that he was an idealist in the sense of denying the reality of physical things: that he declared physical things to be mere ideas. Kant hastened to explain that he had only denied that space and time are empirical and real--empirical and real in the sense in which physical things and events are empirical and real. But in vain did he protest. His difficult style sealed his fate: he was to be revered as the father of German Idealism. I suggest that it is time to put this right. Kant always insisted that the physical things in space and time are real. »
« Another philosophic theory is idealism, in Berkeley's or Schopenhauer's formulation; we may express it by the following thesis: 'The empirical world is my idea', or 'The world is my dream'. »
« Once again let me refer to a specific example: the idealism of Berkeley or Hume (which I have replaced by the simplified formula 'The world is my dream'). It is notable that these authors were far from wishing to offer us so extravagant a theory. This may be seen from Berkeley's repeated insistence that his theories were really in agreement with sound common sense. Now if we try to understand the problem situation which induced them to propound this theory, then we find that Berkeley and Hume believed that all our knowledge was reducible to sense-impressions and to associations between memory images. This assumption led these two philosophers to adopt idealism; and in the case of Hume, in particular, very unwillingly. Hume was an idealist only because he failed in his attempt to reduce realism to sense-impressions. »
Cette dernière citation demande réflexion, car peu de philosophes voient Hume comme un idéaliste. Popper voit Hume comme un idéaliste, car il adopte le psychologisme. Le psychologisme, en opposition à l'objectivisme (telle que définit par Popper), distingue entre la connaissance et la réalité connue et situe la connaissance dans le sujet et la réalité connue à l'extérieur du sujet. L'objectivisme de Popper ne nie pas l'existence de croyances, d'idées, etc. dans le sujet, mais considère que la connaissance scientifique est inter-subjective et, dans ce sens, n'est pas dans le sujet. Le plus souvent, l'idéalisme, en opposition avec le psychologisme, situe la réalité elle-même dans le sujet, mais il y a plusieurs notions d'idéalisme. Dans cet extrait, Popper semble identifier l'idéalisme avec le subjectivisme ou le psychologisme. Dans d'autres extraits, il donne la définition usuelle, i.e., l'idéalisme en tant que philosophie qui dit que la réalité est dans le sujet. Par exemples:
« I do not intend to argue here for or against this Kantian epistemology and I do not intend to discuss it in detail. But I want to point out that it certainly is not entirely idealistic. It is, as Kant himself points out, a mixture or a synthesis, of some sort of realism and some sort of idealism--its realist element being the assertion that the world, as it appears to us, is some sort of material formed by our mind, whilst its idealist element is the assertion that it is some sort of material formed by our mind. »
« As I have said, Hegel in his idealism went further than Kant. Hegel, too, was concerned with the epistemological question, ‘How can our minds grasp the world?’ With the other idealists, he answered: ‘Because the world is mind-like.’ But his theory was more radical than Kant’s. He did not say, like Kant, ‘Because the mind digests or forms the world’. He said, ‘Because the mind is the world’; »
« idealistic and even solipsistic interpretations of quantum mechanics have been put forward by some of the great pioneers of quantum mechanics, especially by Heisenberg and by Wigner. "Objective reality has evaporated", wrote Heisenberg [1958]. »
« Thus there will be in this issue, as in so many, no conclusive argument. But there are arguments in favour of realism; or, rather, against idealism. (1) Perhaps the strongest argument consists of a combination of two: (a) that realism is part of common sense, and (b) that all the alleged arguments against it are not only philosophical in the most derogatory sense of this term, but are at the same time based upon an uncritically accepted part of common sense; that is to say, upon that mistaken part of the commonsense theory of knowledge which I have called the ‘bucket theory of the mind’; »
Dans la dernière phrase de l'extrait précédent, Popper de nouveau considère que l'idéalisme est fondé sur le subjectivisme (sa théorie de la chaudière est une théorie subjectiviste). De même, dans l'extrait suivant il associe de nouveau l'idéalisme au subjectivisme.
« I may perhaps add that I regard Churchill’s argument, especially the important passages which I have put in italics, not only as a valid criticism of the idealistic and subjectivistic arguments, but as the philosophically soundest and most ingenious argument against epistemology that I know. »
Le réalisme de Popper par d'autres philosophes
modifierBartley III oppose le réalisme de Popper au subjectivisme. Chalmers a une toute autre définition du réalisme qui est assez proche de la définition donnée dans « Realism and Anti-Realism Are Both True (and False) ». Cela confirme la difficulté avec les définitions de réalisme et d'idéalisme. Eric Dietrich mentionne qu'il faut éviter la technique de l'épouvantail lorsqu'on définit le réalisme ou l'idéalisme. La définition de l'idéalisme de Popper « le monde cesse d'exister lorsqu'on est mort » est trop facile à rejeter.
Notes sur langage, problème et ontologie dans le pragmatisme
modifier« According to Dewey, the word "pragmatic" refers simply to "the rule of referring all thinking, all reflective considerations, to consequences for final meaning and test" (Essays in Experimental Logic, Chicago, 19 16, p. 330). He maintained that language is an instrument that transforms raw experience in accordance with human purposes : the meaning of an idea is "a set of operations" to be performed or the "consequences " of a thing or an event. It should be noted that Dewey named his theory "instrumentalism," in order to distinguish it from the earlier pragmatism. »
— PAUL EDWARDS, American Philosophy dans The Encyclopedia of Philosophy
« In his paper Rorty stressed a minimalist attitude towards truth that he correctly thought we shared. It could be put this way: truth is as clear and basic a concept as we have. Tarski has given us an idea of how to apply the general concept (or try to apply it) to particular languages on the assumption that we already understand it; but of course he didn’t show how to define it in general (he proved, rather, that this couldn’t be done). Any further attempt to explain, define, analyse or explicate the concept will be empty or wrong: correspondence theories, coher- ence theories, pragmatist theories, theories that identify truth with warranted assertability (perhaps under ‘ideal’ or ‘optimum’ conditions), theories that ask truth to explain the success of science or serve as the ultimate outcome of science or the conversations of some elite, all such theories either add nothing to our under- standing of truth or have obvious counter-examples. »
— DONALD DAVIDSON, A coherence theory of truth and knowledge dans Sven Bernecker and Fred Dretske, Knowledge : Readings in Contemporary Epistemology
There are many similarities between Peirce and Popper. Both say knowledge is problem solving oriented. Both make use of a distinction between theory and the practical world of observations, because they find useful to address their respective problem in this manner, Popper to demarcate between science and non-science and Peirce to define his theory of meaning. On this respect, Popper had the advantage that mathematical logic and the concept of metalanguage was unfolding in his time. Both advocate an hypothetico deductive approach. The hypothetico deductive approach is a recognition that the distinction between theory and methodology is useful: the deductive part is entirely at the theory level. It's only in the (unmentioned) test part that the methodological issues arise, but it does not matter, because abduction can work anyway. Both are fallibilists. In other words, they mostly share the same view of science. Peirce did not take the problem of underdetermination as seriously as Popper. In a way, Popper also did not take it seriously either. Unless you are a skeptic, you cannot take it too seriously, but Popper proposed an evolutionary epistemology to address it, to reduce it to a problem of adaptation. Peirce seems to have simply dogmatically claimed that we can always find the theory that answers our question[23]. It's not a big difference. I guess the biggest difference is that Popper formalized the demarcation criterion and was more explicit that the test part plays little role in creating stable belief. It mostly plays the role of destroying false hope.
P. D. Magnus, « Peirce: Underdetermination, Agnosticism, and Related Mistakes », Inquiry, vol. 48, no 1, , p. 26-37 (DOI 10.1080/00201740510015347)
Popper on the role of expectation
modifier« Observation is always selective. It needs a chosen object, a definite task, an interest, a point of view, a problem. And its description presupposes a descriptive language, with property words; it presupposes similarity and classification, which in its turn presupposes interests, points of view, and problems. … objects can be classified, and can become similar or dissimilar, only in this way – by being related to needs and interests. … a point of view is provided … for the scientist by his theoretical interests, the special problem under investigation, his conjectures and anticipations, and the theories which he accepts as a kind of background: his frame of reference, his ‘horizon of expectations’. »
— Popper est cité par Donald Gillies, The Problem of Induction and Artificial Intelligence
This extract is part of a very confusing book. Oh well... :
« Popper believes that philosophers failed to understand that having new ideas and justification methods are different. Therefore, they have mistakenly argued in favor of induction. »
— Farid Ahmed, Chap. 3 of a « planned book on Science and Justification »
« It is, therefore, mistaken to think that no logical path leads from particular to general, or from evidence to theory, provided that there is the support of an appropriate background assumption. The bootstrap explanation »
— Oseni Taiwo Afisi, Karl Popper’s Critical Rationalism: Corroboration versus Confirmation
« Popper's point of view opens the fascinating prospect of scientific solutions to our philosophical problems. This prospect is not as bleak as many contemporary philosophers might think who believe in a separa- tion of science from philosophy. We need only remember that almost all of our science has been invented to solve old philosophical problems in a way that took them out of philosophy. Nothing could be more in the spirit of Russell's scientific realism than to find in our scientific conception of organisms the explanation of how we can understand the world at all. For the word 'philosophy' stands for something neither above nor below the natural sciences, but for something beside it. »
— J . N. HATTIANGADI, The Realism of Popper and Russell
Induction et Peirce
modifier« ... Peirce reaches a conclusion that there are two modes of deduction, namely its ‘corollarial’ and ‘theorematic’ variants, the former answering to the traditional idea of deduction, the latter being its more general and dynamic counterpart. Namely, theorematic deduction is also able to suggest new truths, not merely to preserve the truth of its premises, as is the case with the ordinary corollarial variant. Why not then make such use of this distinction as Peirce himself suggests, as he says that this “is a matter of extreme importance for the theory of cognition” (NEM 4:56 [c. 1902])? »
— Erkki Kilpinen, Problems in Applying Peirce in Social Sciences in Ideas in Action: Proceedings of the Applying Peirce Conference
« ... in the massive volumes of papers on logic, even the logic of induction, by Peirce, there is a striking absence of thought on the classic problem of induction. Indeed, as Isaac Levi has pointed out,’ Peirce failed to handle the issue. [...] Peirce never thought abduction or induction to be excessively strong inferences; »
— Jerold J. Abrams, Solution to the Problem of Induction: Peirce, Apel, and Goodman on the Grue Paradox
« An interesting solution has been proposed by Cheryl Misak, i.e., grue is solvable by abduction. Misak writes, “On Peirce’s account, the choice between the ‘green’ and ‘grue’ hypotheses is a matter for abduction, not induction. The inference to ‘all emeralds are green’ is not an induction from the premise ‘all observed emeralds have been green’. Rather, we would, if we were interested enough in the matter, infer ‘all emeralds are green’ as an abduction — as the best explanation of the observed regularity that they have all thus far been green. And then we would test the hypothesis by induction »
— Jerold J. Abrams, Solution to the Problem of Induction: Peirce, Apel, and Goodman on the Grue Paradox
« Harris and Hoover argue, in a similar vein, that Goodman’s new riddle is not so new, and is not so much a problem of induction. Using Peirce’s logical division between induction and abduction, they argue that Peirce actually saw something very much like this “new” riddle Goodman calls “grue”, and thought of it more as a problem for abduction, that is, which hypothesis to select among those competing to explain a startling phenomenon. Then once the hypothesis is chosen, it can be tested and verified into the future. »
— Jerold J. Abrams, Solution to the Problem of Induction: Peirce, Apel, and Goodman on the Grue Paradox
« Peirce distinguished between three main types of inference, which correspond to three stages of inquiry: (i) abduction, a tentative acceptance of an explanatory hypothesis which, if true, would make the phenomenon under investigation intelligible; (ii) deduction, the derivation of testable consequences from the explanatory hypothesis; and (iii) induction, the evaluation of the hypothesis in the light of these consequences. He called this method of inquiry the inductive method; in the contemporary philosophy of science it is usually called the hypothetico-deductive method. »
— Risto Hilpinen, Peirce, Charles S(anders) in The Cambridge Dictionary of Philosophy 2nd ed.
« Peirce and Mach favored Whewell’s account of method over Mill’s empiricist theory of induction. »
— Robert E. Butts, Whewell, William in The Cambridge Dictionary of Philosophy 2nd ed.
« The name “induction,” derived from the Latin translation of Aristotle’s epagoge, will be used here to cover all cases of nondemonstrative argument, in which the truth of the premises, while not entailing the truth of the conclusion, purports to be a good reason for belief in it. Such argu- ments may also be called “ampliative,” as C. S. Peirce called them, because the conclusion may presuppose the existence of individuals whose existence is not presup- posed by the premises. »
— Max Black, Induction in Donald M. Borchet, Encyclopedia of Philosophy
« Peirce cannot be held to have succeeded in his effort to defend the rationality of inductive policies in terms of long-range efficacy in generating conclusions approximately and for the most part true. Since the intended jus- tification of induction depends essentially upon the randomness of the samples used, it must be objected that there is normally no way of guaranteeing in advance the presence of such randomness. (To this objection Peirce had only the lame and unsupported rejoinder that inductive inference retains some probative force even in the absence of the desired randomness.) The following are among the most obvious weaknesses of Peirce’s views about induction. »
— Max Black, Induction in Donald M. Borchet, Encyclopedia of Philosophy
« We are not inferring to a gen- eralization, but to a hypothesis about a structure or process that would ex- plain the data. A variety of terms are used in philosophy for inferences of this kind. C. S. Peirce called these “abductive” inferences as opposed to in- ductive ones. Others have called them “explanatory inductions,” “theoret- ical inductions,” or “theoretical inferences.” More recently, many philoso- phers have used the term “inference to the best explanation” (Harman 1965; Lipton 1991). »
— Peter Godfrey-Smith, an introduction to the philosophy of science: Science and Reality
« This position, that we can never be completely certain about factual issues, is often known as fallibilism (a term due to C. S. Peirce). Most philosophers of science accept fallibilism. The harder question is whether or not we can be reasonable in increasing our confidence in the truth of a theory when it passes observational tests. Popper said no. The logical empiricists and most other philosophers of science say yes.
So Popper had a fairly simple view of how testing in science proceeds. We take a theory that someone has proposed, and we deduce an observa- tional prediction from it. We then check to see if the prediction comes out as the theory says it will. If the prediction fails, then we have refuted, or fal- sified, the theory. If the prediction does come out as predicted, then all we should say is that we have not yet falsified the theory. For Popper, we cannot conclude that the theory is true, or that it is probably true, or even that it is more likely to be true than it was before the test. The theory might be true, but we can’t say more than that.logical empiricists and most other philosophers of sci- ence say yes. [...] »
— Peter Godfrey-Smith, an introduction to the philosophy of science: Science and Reality
« Si la fonction de l’abduction est de permettre au chercheur d’entamer le chemin menant à la fixation de nouvelles connaissances (Peirce parle de croyances-habitudes), les inférences déductives et inductives assument pour leur part les rôles de justification et de vérification. L’induction peircienne (qui évidemment n’est pas équivalente à l’induction classique établie par Hume) consiste à comparer les prédictions déduites de l’hypothèse avec les faits, ce qui aboutit au rejet ou à l’admission provisoire de l’hypothèse et à son évaluation (en déterminant la proportion de prédictions concordant avec les faits). Les deux dernières phases du triptyque sont donc à rapprocher de la démarche poppérienne comme le remarque Christiane Chauviré, spécialiste de l’épistémologie peircienne. »
— Jacques Michel-Bechet, Le critère de démarcation de Karl R. Popper et son applicabilité. (Thèse)
« Peirce energetically denounces any confusion between what is classically described by the term induction (the formation of a theory by generalization from accumulated observations), and what he calls abduction, that is the only procedure which, according to him, leads to the discovery of a hypothesis. [...] Making use of an apparently more radical rationalism than Popper, Peirce hence places logical analysis earlier in the scientific process than Popper, before the tests to which any hypothesis must be put, that is at the very initial stage when the proposition of a hypothesis to test is made.
« The surprising fact C is observed.
But if A were true, C would be a matter of course.
Hence, there is a reason to suspect that A is true. (CP 5.189) »As we can see this argument, which is a form of abduction, has nothing in common with classical induction. »
— Christiane Chauviré, Peirce, Popper, abduction, and the idea of a Logic of Discovery
« Finally, what seems of importance in this matter is that Peirce and Popper agree on such an essential point as the necessity of establishing a distinction between what Popper calls the a priori acceptability of a hypothesis — before empirical tests — and its a posteriori acceptability, after the tests. [...] Indeed, ac- cording to Peirce the word ‘induction’ refers to the simple confrontation of predictions inferred from a theory with the experimental results (or,more rigorously, with the propositions expressing these results), without containing the idea of the attribution of a truth value or of a degree of probability: Peircian falsificationism in fact forbids this notion of a probabilistic evaluation. But this confrontation procedure corresponds exactly to what Popper calls the ‘deductive method of control.’ With a different of terminology, therefore, Popper and Peirce in fact describe the same procedure. »
— Christiane Chauviré, Peirce, Popper, abduction, and the idea of a Logic of Discovery
« The later Peirce conceives of it rather in methodological terms, as a testing procedure, leaving to abduction alone the honorific title of ‘ampliative' inference. »
— Giovanni Tuzet, « Is Qualitative Induction a Kind of Induction? »
« In FDM I suggested that the term “inference” is preferable to the term “induction”, and can include “inference to the best explanation”. For some unexplained reason David Miller denies repeatedly in his [1994] that we make inferences but this is easily refuted since we are always leaping to conclusions transcending the evidence and if these are not inductive then they must be “inferences”. Popper’s bold conjectures clearly involve leaping from dataset E, which does not entail T, to theory T. If this is not inductive then what else can it be than an inference? »
— Calvin Hayes, Popper, Hayek and the Open Society
« It was Peirce’s conviction that the goal of science is truth, in the absolute sense of that which “does not depend on what you or I or any man thinks” (CP, V.408 [1878]), and also that the method of hypothesis and experiment is such that it will inevitably converge on the truth in the indefinite long run: “It is true that agreement [i.e. with observation] does not show the guess is right; but if it is wrong it must ultimately get found out.” (CP, 1.121 [1896]) It is essential, however, that the virtue of the method consists only in its tendency to produce truth in the long run. In the short run, hypothese selected on the ground of falsifiability, and there is no reason why a hypothesis so selected should be true. Hence, in the short run method must be expected to lead us wrong more often than right. »
— PETER SKAGESTAD, C. S. Peirce on Biological Evolution and Scientific Progress
Résumé de la discussion
modifier- La nécessité d'un diagnostique a été soulevé dès le début par Racconish qui de manière générale préfère qu'on travail ensemble sur une proposition en commençant par un diagnostique. L'utilité d'un diagnostique est appuyé autant par ceux qui sont contre le CAr que par les autres. Il est appuyé par Jules*, O.Taris, Baldurar et je m'ajoute. C'est remis en question par Waltercolor en tant qu'opposition à sa proposition de changement. O.Taris et Baldurar disent que la communauté est divisée à propos de cette opposition au changement.
- La complexité de la dichotomie éditorial/comportemental a été soulevé par Fanchb29. Pour Racconish cette dichotomie fait indûment obstacle à la résolution de nombre de litiges, [...] pov pushing poli et de contributions perturbatrices, [...][24]. Baldurar dit qu'il faut des critères pour évaluer les comportement inadéquats, des règles mieux formulées et un « Pôle médiateur » pour aider lors de conflits à « déclencher un débat concernant une éventuelle modification d'une règle communautaire »[25]. Waltercolor répond à Fanchb29 que l'arbitrage forcé est pour certains cas et la médiation optionnelle pour d'autres cas. Fanchb29 répond L'arbitrage ne fonctionne pas @Waltercolor, en tout cas pas sous sa forme actuelle. Et ne pourra pas fonctionner...
- Statut/choix des arbitres et médiateurs. Michel421 dit que le seuil de 60% (arbitre et médiateur) est trop bas. Jules* dit que la constitution de binômes (arbitre) est trop bureaucratique, demande pourquoi limiter le nombre de membres (arbitre et médiateur) et s'inquiète qu'instaurer un statut de médiateur rigide et bureaucratique risque de réduire le nombre de bonnes volontés. Waltercolor répond qu'au contraire un statut plus clair pour un nombre limité de médiateur/arbitre sera plus attractif. À propos du seuil, elle réplique qu'un seuil élevé diminuera la diversité des élus. Baldurar est d'accord et ajoute qu'un appuie par 10 contributeurs expérimentés devrait suffire pour être élu. Racconish rappelle dans ce contexte que les parties choisissent les médiateurs et Waltercolor confirme.
- Importance de la discussion. Dans le contexte de la médiation optionnelle, Baldurar dit que le refus d'une médiation (et donc de la discussion) est un signe de comportement problématique. Fanchb29 réplique qu'un refus de discuter est acceptable dans certains cas et Baldurar est d'accord que c'est mauvais signe que dans les autres cas (je simplifie beaucoup ici). Fanchb29 mentionne qu'une procédure forcant à discuter entre les protagonistes devrait pouvoir exister, et poussant vers la possibilité de compromis.
- Support global à la proposition. Plusieurs ont remercié Waltercolor pour sa proposition. Baldurar, Jules* y trouve des points positifs, moi aussi. La critique la plus fréquente est le manque de diagnostique. Fanchb29 ne croit pas en (une instance dédiée à) l'arbitrage.
Références
modifier- Robert Nola et Howard Sankey, Theories of Scientific Method: an Introduction, Routledge, (ISBN 9781317493488)
- Sloman et Lagnado 2005.
- Kail 2005, Treatise Book I, Part I: « ... similar doctrines were widespread in the early modern period, and Hume expects his audience to be familiar with them. We can find associationism although not always under that name in Hobbes, Descartes, Malebranche, Spinoza, Leibniz, Locke and many others. Such mental habits were seen by many philosophers as inevitable and often useful. But they were thought to be second class and due to our animal nature and, very importantly, explicitly contrasted with reason. »
- Une analogie que je donne serait d'essayer d'expliquer la chimie en termes des champs quantiques. On accepte que les lois de la chimie émergent des lois des champs quantiques, mais en pratique le niveau de la chimie a ses propre lois. De la même manière, Popper admet que le niveau de la connaissance objective émerge du niveau mental, mais il n'essaie pas d'expliquer le lien.
- Putnam 1974.
- Hookway 2008, Inquiry Pragmatism and Truth.
- Floridi 1989.
- Hörz 1989.
- Stokes 2016, p. 322.
- Johnson-Laird 2006, Chap. 13.
- Stokes 2016, Sec.2.3.1, 2.3.2.
- Hilpinen 1999.
- Gustavsson 2021, Note 16 in sec. 7.
- Musgrave 1974, Sec. 4.
- Pour Peirce, l'induction servait autant à corroborer ou confirmer la loi qu'à la réfuter. Pour lui, l'induction est simplement la phase où on confronte avec des observations les prédictions obtenues dans la phase déductive.
- Citation de Kant par Popper reprise dans Boyer 2017, Sec. La testabilité intersubjective
- Boyer 2017, Sec. La testabilité intersubjective.
- Bartley III 1982.
- Bartley III 1976.
- Gattei 2010, Sec. 1.
- Popper 1991, Les deux visages du sens commun (2).
- Popper 1991, Les deux visages du sens commun (4).
- Gattei 2010, Sec. 3.
- Magnus 2005.
- Ce n'est pas, à première vue, le point de Fanchb29.
- Cela n'a rien à voir avec le « pôle de médiation » de Waltercolor.