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Je m’appelle Claude Gétaz, ai 56 ans et suis de nationalité suisse.
J’ai une formation en économie et ai fréquenté plusieurs années le monde de l’économie et celui des affaires.
A partir de là, j’ai voulu bénéficier de l’expérience acquise pour écrire un livre sur l’économie.
Or je me suis aperçu, en étudiant le monde ancien, que ceux qui vivaient sous l’antiquité ne faisaient rien ni ne pensaient à rien qui n’eût de rapport avec la religion et avec les dieux.
Et après avoir lu un auteur aussi brillant et passionnant que Georges Dumézil, j’ai compris que l’histoire et la mythologie étaient, sous l’Antiquité, les deux faces d’une même pièce, à savoir que les Anciens pensaient leur propre histoire non pas comme nous, les Modernes, en mettant l’accent sur les événements objectifs et/ou subjectifs impliquant les différents acteurs de l’histoire, mais en déifiant cette même histoire.
En d’autres termes, l’histoire des origines des peuples était d’abord, dans l’esprit des Anciens, une histoire de héros.
Et si chaque spécialiste de la mythologie sait parfaitement que les premiers ancêtres des peuples de l’Antiquité - qui sont eux-mêmes nos ancêtres -, étaient des héros, en revanche, bien peu ont compris que ces héros s’identifient eux-mêmes à telle planète ou à telle constellation du planisphère céleste.
L’auteur qui, sous ce rapport, m’a mis la puce à l’oreille, est un certain Charles-François Dupuis, lui-même ayant repris le flambeau du sabisme des mains d’un certain Aratus.
Voilà ce que j’explique dans le troisième tome d'un ouvrage que j'ai intitulé le Roman Sabéen.
Quant aux deux premiers tomes, ils sont pour l’essentiel consacrés à lecture de l’Ancien et du Nouveau Testament de la Bible.
A ceci près que l’analyse que j’en tire est un peu différente de celle des exégètes ou des théologiens. En effet, elle se rapproche d’une tradition ancienne qui, après avoir donné la primeur aux dieux de la nature et aux grands dieux atmosphériques (songeons par exemple au dieu de l’orage, lui-même étant le premier des dieux dans le panthéon des peuples d’origine indo-européenne), a fait des étoiles et des planètes les héros au service d’un dieu qui n’est rien d’autre que le Maître du Temps et du Zodiaque.
Ces mêmes planètes ou étoiles ayant été anthropomorphisées par des poètes qui étaient à cette époque des astrologues, on a l’impression d’être uniquement dans un roman où des hommes vivent diverses aventures sous la bannière du Dieu qui les a choisis pour porter son drapeau, alors que nous sommes également, et c'est là un aspect des choses qu'on ne lit pratiquement jamais sous la plume des théologiens du christianisme, sur le planisphère céleste.
Et qui dit planisphère céleste dit astronomie.
C’est donc cette dimension-là, astronomique, que je révèle dans le Roman Sabéen.
Ceci dit, il convient de replacer une telle dimension dans son contexte. En effet, en lisant mon propos, on pourrait croire que la dimension sabéenne contenue dans la Bible appartient à la mythologie pure, comparée à la dimension réelle du Livre qui appartient, elle, à l’Histoire des hommes.
Or, et je n’y ai pas assez insisté dans mes écrits, je pars du principe que la dimension sabéenne du Livre appartient elle aussi à l’Histoire des hommes.
Pour bien comprendre la chose, transportons-nous quelques instants dans l’Égypte ancienne.
Quand Pharaon décédait, son âme quittait le corps de la dépouille mortelle pour le cosmos.
On peut donc en déduire que le pharaon, une fois décédé, rejoignait le soleil ou, autre variante, telle ou telle constellation de l’univers (par exemple les étoiles circumpolaires).
Et c’est précisément la saga des âmes réincarnées en planètes ou en étoiles qui compose le thème central du Roman Sabéen.
En d’autres termes, quand on lit, dans la Bible, les aventures d’Abraham, de Jacob, de Moïse ou de Jésus, on est transporté, de mon point de vue, sur un planisphère céleste qui voit les âmes des personnages terrestres (qui sont ici non seulement des êtres humains décédés, mais les ancêtres du peuple juif actuel) être réincarnées en planètes ou en constellations.
Et au même titre que les hommes vivant sur terre (qui s’appellent - dans mon exemple - Abraham, Jacob, Moïse ou Jésus) entretiennent avec leur entourage des rapports tantôt amicaux tantôt inamicaux, au même titre leurs doublures célestes entretiennent dans les cieux le même genre de relations avec leur propre entourage.
Pour cadrer pareil propos avec celui d’un Giambattista Vico (voir à ce sujet son ouvrage majeur intitulé La Science Nouvelle), nous sommes en présence non seulement de héros, mais de héros qui ressemblent ici à des planètes et des étoiles (elles-mêmes représentant l’âme des humains décédés – dans mon exemple, il s’agit d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, etc. - tels qu’on découvre leurs aventures dans les livres sacrés).
De ce point de vue, l’auteur juif dont je me rapproche le plus est Philon d’Alexandrie (lui-même ayant rapproché la Bible avec les écrits des grands auteurs grecs, et notamment ceux de Platon).
A cet égard, le Roman Sabéen est non seulement une étude sur la Bible et les autres textes sacrés de l’Antiquité, mais il montre également comment nos Ancêtres percevaient l’Histoire et se percevaient eux-mêmes en son sein.
Et parce que le sabéisme a été précédé par une religion naturaliste qui voyait nos tout premiers ancêtres diviniser les plantes et les éléments de la nature sous ses différentes formes (fleuves, rivières, lacs, mers, pierres, montagnes, etc.), on peut également voir dans le Roman Sabéen un essai (du moins un essai partiel) consacré à l’histoire des religions.
Pour en revenir à la dimension sabéenne de la religion telle qu’existait à telle période de l’antiquité, elle renvoie à une époque où les hommes (qui sont ici des savants, et donc des prêtres) mêlaient des choses aussi disparates que l’Histoire, la mythologie, l’astronomie (une astronomie qui se confondait à l’époque avec l’astrologie ou l’astrolâtrie), et l’économie (songeons par exemple à « l’agriculture nabatéenne », que j’évoque au livre III du Roman Sabéen).
Voici, résumé en quelques phrases, l’objet des trois tomes du Roman Sabéen.
Un quatrième tome est en préparation, qui portera, lui, sur la dimension sabéenne, tour à tour des anciennes religions védique et iranienne, des aventures de Baal (on est là dans la mythologie phénicienne), et enfin de l’Iliade et l’Odyssée d’Homère.
Vous l’aurez compris, le Roman Sabéen, au lieu d’être un vrai roman, est une longue et patiente étude (elle représente plus de douze années de recherche) consacrée aux mythes et aux religions anciennes, choses qui intéressent passablement de gens par les temps qui courent.
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