Tsutomu Miyazaki

otaku pédophile et tueur en série japonais

Tsutomu Miyazaki (宮崎 勤, Miyazaki Tsutomu?, à Itsukaichi (maintenant Akiruno) – à Tokyo) est un tueur en série japonais pédophile, nécrophile et cannibale, surnommé le Tueur Otaku.

Tsutomu Miyazaki
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
宮崎勤
Autres noms

- The Otaku - Murderer - The Little Girl Murderer - Dracula

Rat Man
Nationalité
Formation
Junior college de l'Université polytechnique de Tokyo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Katsumi Miyazaki
Autres informations
A travaillé pour
新五日市社 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Victimes
4Voir et modifier les données sur Wikidata
Condamné pour
Homicide dans le code pénal japonais (en) (), 死体損壊・遺棄罪 (d) (), obscenity without consent (d) (), 略取・誘拐罪 (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Condamnation

En 1988 et 1989, il assassina quatre fillettes de 4 à 7 ans, avant d'avoir des rapports sexuels avec leur cadavre. Il but le sang et mangea les mains et pieds d'une des victimes. L'affaire était alors nommée « Enlèvements et meurtre en série de fillettes à Tokyo-Saitama » (東京・埼玉連続幼女誘拐殺人事件, Tōkyō Saitama renzoku yōjo yūkai satsujin jiken?).

Il fut arrêté le , à la suite d'une tentative d'agression sur une fillette dans un parc. Lorsque la police perquisitionna chez lui, ils découvrirent des centaines de mangas, d'animes et de films d'horreur, gore, et slashers.

La presse utilisa le terme otaku pour désigner le meurtrier et son logement. En effet, ce terme désigne littéralement, en japonais, le chez-soi. Il est par ailleurs utilisé en tant que pronom personnel pour s'adresser à une personne lorsque l'on souhaite manifester de la distance, et signifier que l'objet de la conversation devrait rester « chez-soi », ne devrait pas transparaître dans l'espace social. C'est après l'affaire Miyazaki que, dans l'imaginaire collectif, le terme d'otaku fut associé aux cultures de types otaku peuplées de bandes-dessinées, d'animés pornographiques et de jeux vidéos[1].

Son procès débuta le . Il fut reconnu souffrant de schizophrénie aggravée (repliement sur soi-même, hallucination le plus souvent auditive, dédoublement de personnalité). Il fut tout de même condamné à mort, le tribunal ayant considéré qu'il se rendait compte de la gravité de ses actes. Il fut donc tenu comme responsable.

Il voulait être connu et voyait le tribunal comme un « gala de théâtre » ; il aurait aussi déclaré : « je sentais que c'était un rêve, j'ai fait tout cela en rêve[2] ».

Miyazaki fut condamné à mort en 1997, condamnation confirmée en 2001 par la Haute Cour de Tokyo et en 2006 par la Cour suprême du Japon. Il fut pendu à Tokyo à l'âge de 45 ans ; deux meurtriers condamnés pour d'autres affaires, Shinji Mutsuda et Yoshio Yamasaki, furent exécutés le même jour : le mardi [3],[4].

À la suite de cette affaire, certains meurtriers se seraient inspirés de ses meurtres, prétendant vouloir être un nouveau « Tsutomu Miyazaki »[5].

Victimes

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  1. Mari Konno (今野真理, Konno Mari?): 4 ans
  2. Masami Yoshizawa (吉沢正美, Yoshizawa Masami?): 7 ans
  3. Erika Namba (難波絵梨香, Namba Erika?): 4 ans
  4. Ayako Nomoto (野本綾子, Nomoto Ayako?): 5 ans

Article connexe

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Références

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  1. Azuma, Hiroki, 1971- ..., Génération otaku : les enfants de la postmodernité, Hachette littératures, , 189 p. (ISBN 978-2-01-237233-7 et 2012372333, OCLC 793483602, lire en ligne)
  2. « Nouvel Obs: Japon : un mangeur d'enfants a été pendu », (consulté le ).
  3. « AFP: Japan executes notorious cannibal killer », (version du sur Internet Archive).
  4. Michel Temman, « La peine de mort se perpétue », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en-US) « Defendant admits abducting and killing schoolgirl in Nara », The Japan Times Online,‎ (ISSN 0447-5763, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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