Transports dans les Deux-Sèvres
Les transports dans le département français des Deux-Sèvres présentent des caractéristiques différentes selon le mode de transport étudié. Si la préfecture Niort est le principal carrefour autoroutier de l'ancien Poitou-Charentes (autoroute A10 vers Paris et Bordeaux, autoroute A83 vers Nantes et route nationale 11 à 2x2 voies vers La Rochelle), elle est un carrefour ferroviaire beaucoup plus secondaire, ce rôle étant pris par Poitiers et La Rochelle. Dans le nord du département, en l'absence de grande ville, le principal axe routier est d'orientation nord-ouest - sud-est tandis que la dernière ligne ferroviaire est d'orientation sud-ouest - nord-est.
Autoroutes | 84 km[1] | A10 A83 |
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Routes nationales | 108 km[1] | N 10 N 11 N 149 N 248 N 249 |
R.D. et V.C. | 13 855 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars régionaux Nouvelle-Aquitaine |
Principales gares de voyageurs | Niort, Saint-Maixent-l'École |
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Services voyageurs | TER Nouvelle-Aquitaine, TGV inOui, Ouigo |
Principaux ports |
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Aéroports |
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Réseaux de transport en commun | Tanlib (Niort), Tréma (Bressuire) |
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Proches de l'océan mais sans accès sur celui-ci, situées entre des agglomérations importantes (Poitiers, La Rochelle, Nantes, Angers), les Deux-Sèvres ne possèdent ni port de commerce ni aéroport.
Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierNiort est un important carrefour autoroutier. En effet, lors de la construction de l'autoroute A10 Paris - Bordeaux, un itinéraire par Niort et Saintes a été préféré à celui par Angoulême suivi par la route nationale 10. C'est donc logiquement près de Niort que l'autoroute A83 a ensuite rejoint l'A10 : celle-ci contourne Niort par le nord-est, après qu'un passage à l'ouest dans le Marais poitevin a été abandonné sous la pression d'associations écologistes. La route nationale 11 — qui doit à terme être convertie en autoroute A810 — relie La Rochelle à Niort et à l'A10, et est grande partie aménagée à 2x2 voies.
Dans le nord du département, la route nationale 149 est doublée de Nantes à Bressuire par la route nationale 249 à 2x2 voies ; celle-ci doit à terme être poursuivie jusqu'à Poitiers par Parthenay.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A10 | Autoroutes A6a et A6b à Wissous, vers Paris | Saint-Maixent-l'École, Niort | Bordeaux | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. |
Autoroute A83 | Route nationale 844 à Vertou près de Nantes | Niort, Échiré | Autoroute A10 à La Crèche près de Niort | |
Autoroute A810 | Autoroute A10 à Fors au sud de Niort | Mauzé-sur-le-Mignon | Route nationale 11 à Dompierre-sur-Mer, près de La Rochelle | Nom sous lequel les routes nationales 248 et 11 ont officiellement été reclassées dans le réseau autoroutier en 2002 : en réalité, les aménagements autoroutiers n'ont pas encore été réalisés et la signalétique donne toujours à ces voies le nom de N248 et N11. |
Route nationale 10 | Autoroute A10 à Vouneuil-sous-Biard près de Poitiers (NB : d'autres sections de la RN 10, discontinues avec celle-ci, existent en Île-de-France et dans le Centre-Val de Loire) (initialement : Paris-Porte de Saint-Cloud) |
Autoroute A10 à Saint-André-de-Cubzac au nord de Bordeaux (initialement : frontière espagnole vers Saint-Sébastien) |
Aménagée en voie express à 2x2 voies dans le département. | |
Route nationale 11 | Route nationale 248 à Frontenay-Rohan-Rohan (initialement : route nationale 10 à Fontaine-le-Comte près de Poitiers) |
(avant 2006 : Saint-Maixent-l'École, La Crèche, Niort, Frontenay-Rohan-Rohan) Mauzé-sur-le-Mignon |
La Rochelle (initialement : Rochefort) |
En grande partie aménagée en voie express. Officiellement reclassée en 2002 dans le réseau autoroutier sous le nom d'A810, mais les aménagements autoroutiers n'ont pas encore été réalisés et la signalétique donne toujours à cette voie le nom de N11. Jusqu'aux années 1970, la RN 11 reliait Poitiers à Rochefort : le tronçon Mauzé-sur-le-Mignon - Rochefort a été déclassé en RD 911 tandis que le tronçon Mauzé-sur-le-Mignon - La Rochelle a été repris à la RN 22. La section Poitiers - Fontenay-Rohan-Rohan a été déclassée en 2006 en RD 611. |
Route nationale 22 | Route nationale 11 à Mauzé-sur-le-Mignon | Port de La Pallice à La Rochelle (embarcadère vers l'île de Ré) | Renommée RN 11 à l'est de La Rochelle dans les années 1970. | |
Route nationale 138 | Rouen | Thouars, Parthenay, Saint-Maixent-l'École, Niort, Beauvoir-sur-Niort | Saintes | Déclassée dans les années 1970 en RD 938 au nord de Saint-Maixent-l'École ; au sud de Niort, elle est alors renommée RN 150 puis déclassée en 2006 en RD 650. |
Route nationale 138TER | Route nationale 138 à Saint-Jean-de-Thouars près de Thouars | Bressuire | Route nationale 137 à Marans, vers La Rochelle | Déclassée dans les années 1970 en RD 938TER. |
Route nationale 148 | Bois de la Chaise à Noirmoutier-en-l'Île | Niort, Celles-sur-Belle, Melle, Sauzé-Vaussais | Route nationale 141 à Étagnac, vers Limoges | Déclassée dans les années 1970 en RD 948 au sud-est de Niort, et en 2006 en RD 648 au nord-ouest de Niort. |
Route nationale 148BIS | Poitiers | Parthenay, Bressuire, Mauléon | Nantes | Nom porté jusqu'aux années 1970 par l'actuelle RN 149. |
Route nationale 149 | Poitiers | Route nationale 249 à Bressuire, vers Nantes (initialement : Nantes) |
Ancienne RN 148BIS, déclassée en RD 149BIS au nord-ouest de Bressuire lors de l'ouverture de la RN 249 la doublant. Partie de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), qui a vocation à être progressivement remplacée par la RN 249 à 2x2 voies jusqu'à Poitiers. | |
Route nationale 149BIS | Parthenay | Secondigny | Route nationale 148 à Bournezeau, vers La Roche-sur-Yon | Déclassée dans les années 1970 en RD 949BIS. |
Route nationale 150 | Jusqu'aux années 1970 : route nationale 11 à Lusignan, vers Poitiers Des années 1970 à 2006 : Niort |
Jusqu'aux années 1950 : Melle Des années 1970 à 2006 : Beauvoir-sur-Niort |
Royan | Déclassée dans les années 1970 en RD 950 dans le département. La RN 150 reprend alors le tronçon Niort - Saintes de la RN 138 : celui-ci est à son tour déclassé en 2006 en RD 650. |
Route nationale 160BIS | Chantonnay | Cerizay | Bressuire | Déclassée dans les années 1970 en RD 960BIS. |
Route nationale 247 | Route nationale 11 à La Crèche près de Niort | Autoroute A10 à La Crèche près de Niort | Courte bretelle doublée par l'A83 et déclassée en RD 647. | |
Route nationale 248 | Autoroute A10 à Fors | Route nationale 11 à Frontenay-Rohan-Rohan | Liaison entre l'A10 et la RN 11 vers La Rochelle. Officiellement reclassée en 2002 dans le réseau autoroutier sous le nom d'A810, mais les aménagements autoroutiers n'ont pas encore été réalisés et la signalétique donne toujours à cette voie le nom de RN 248. | |
Route nationale 249 | Bressuire | Mauléon | Boulevard périphérique de Nantes | Créée par doublement en voie rapide à 2x2 voies de la RN 149. La RN 249 devrait à terme relier Poitiers à Nantes. |
Route nationale 725 | Bressuire | Airvault | Saint-Amand-Montrond | Déclassée dans les années 1970 en RD 725. |
Route nationale 737 | Route nationale 11 à Nanteuil | La Mothe-Saint-Héray, Melle, Chef-Boutonne | Angoulême | Déclassée dans les années 1970 en RD 737. |
Route nationale 738 | Route nationale 725 à Amberre, près de Mirebeau | Thénezay | Route nationale 138 au Quarteron (commune de Chantecorps), vers Saint-Maixent-l'École | Déclassée dans les années 1970 en RD 738. |
Route nationale 740 | Niort | Prahecq, Chef-Boutonne | Confolens | Déclassée dans les années 1970 en RD 740. |
Route nationale 743 | Parthenay | Mazières-en-Gâtine, Échiré | Niort | Déclassée dans les années 1970 en RD 743. |
Route nationale 744 | Mauléon | Cerizay, Moncoutant, Coulonges-sur-l'Autize | Niort | Déclassée dans les années 1970 en RD 744. |
Route nationale 745 | Fontenay-le-Comte | Coulonges-sur-l'Autize, Champdeniers-Saint-Denis | Route nationale 743 à Mazières-en-Gâtine, vers Parthenay | Déclassée dans les années 1970 en RD 745. |
Route nationale 748 | Mûrs-Érigné près d'Angers | Argenton-Château, Bressuire, Secondigny, Champdeniers-Saint-Denis | Route nationale 743 à Échiré près de Niort | Déclassée dans les années 1970 en RD 748. |
Route nationale 759 | Mauléon | Les Aubiers, Argenton-Château, Thouars | Route nationale 751 au Moulin-de-la-Voie (commune de La Roche-Clermault), près de Chinon | Déclassée dans les années 1970 en RD 759. |
Transport collectif de voyageurs
modifierLes Deux-Sèvres sont desservies par le réseau des cars régionaux Nouvelle-Aquitaine, qui exploite 16 lignes dans le département.
Covoiturage et autopartage
modifierTransport ferroviaire
modifierHistorique
modifierLa ligne de Saint-Benoît (Poitiers) à La Rochelle par Niort est la première ligne de chemin de fer ouverte dans le département, en 1856-1857. Le réseau d’intérêt général, d'abord développé par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) et par plusieurs petites compagnies, sera repris par l'Administration des chemins de fer de l'État (État) après la défaillance de ces dernières en 1878. L'État tente alors de faire de la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean, qui traverse Thouars, Parthenay et Niort, la ligne maîtresse de son réseau : à la fin du XIXe siècle, elle est la seule ligne à double voie du département. Le chemin de fer d’intérêt général à écartement normal atteignait alors la plupart des villes et bourgs d'un département rural mais au relief peu marqué, dont Airvault, Beauvoir-sur-Niort, Bressuire, Cerizay, Chef-Boutonne, La Crèche, Coulonges-sur-l'Autize, Échiré, Frontenay-Rohan-Rohan, Mauléon, Mauzé, Melle, Moncoutant, Niort, Nueil-les-Aubiers, Parthenay, Prahecq, Saint-Maixent et Thouars.
Des lignes à écartement métrique, moins onéreuses, seront également construites pour desservir les territoires restés isolés : sous le statut de chemins de fer d’intérêt local, exploités par les Tramways des Deux-Sèvres (dont le réseau dépassera 150 km et desservira notamment Argenton-Château, Lezay et Secondigny), mais aussi — fait rare — sous le statut de voie ferrée d'intérêt général pour les deux lignes du réseau des Charentes et Deux-Sèvres dans le sud du département. Ces lignes à écartement métrique fermeront entre les années 1930 et les années 1950 ; beaucoup de lignes à écartement normal subiront le même sort, principalement dans la deuxième moitié du XXe siècle.
La ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean, en particulier, périclite à la suite de la création de la SNCF en 1938, qui lui ôte sa principale raison d'être. La ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville devient alors la principale ligne ferroviaire du département : électrifiée en 1993, elle voit depuis circuler un nombre grandissant de TGV reliant Paris à La Rochelle, et voit sa vitesse relevée à 200 km/h sur certaines sections en 2016.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle
modifierLa principale gare de voyageurs est la gare de Niort, avec une fréquentation annuelle de 1 233 000 voyageurs en 2019, suivie de loin par la gare de Saint-Maixent-l'École et ses 178 000 voyageurs[2].
Ces deux gares sont situées sur la ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville, principal axe ferroviaire du département, à double voie (sauf entre Lusignan et Saint-Maixent) et électrifié, qui voit circuler un important trafic de TGV inOui et Ouigo reliant Paris et La Rochelle. Une petite voie unique non-électrifiée se détache à Niort vers Saint-Jean-d'Angély et Saintes.
Dans le nord du département, une liaison TER peu fréquente est maintenue sur deux sections mises bout à bout de la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean et de la ligne des Sables-d'Olonne à Tours, par Thouars et Bressuire.
Outre les trains TGV inOui, Ouigo et TER Nouvelle-Aquitaine, un trafic fret significatif se maintient pour les produits agricoles et de carrière, ce qui justifie la conservation pour ce trafic de deux sections de la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean au sud de Thouars et entre Parthenay et Niort.
Ligne SEA-Atlantique (LGV) (LGV Sud Europe Atlantique) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. Première ligne à grande vitesse française (hors lignes internationales) à être concédée à une entreprise privée, Lisea. |
Ligne de Saint-Benoît à La Rochelle-Ville | Ligne électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz dans le département, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. À double voie (sauf entre Lusignan et Saint-Maixent où elle est à voie unique). |
Ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean | Ligne principale de l'Administration des chemins de fer de l’État jusqu'à la création de la SNCF en 1938, qui ne voit plus circuler aujourd'hui aucun train de grandes lignes et possède un état et un trafic variable selon les sections :
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Ligne des Sables-d'Olonne à Tours |
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Ligne d'Aiffres à Ruffec |
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Ligne de La Possonnière à Niort | Ligne fermée et déclassée entre Nueil-les-Aubiers et Benet : non-exploitée sur les sections qui ne sont pas encore déclassées. |
Ligne de Neuville-de-Poitou à Bressuire | Ligne non-exploitée de Chalandray à Parthenay et déclassée entre Parthenay et Bressuire. |
Ligne d'Airvault-Gare à Moncontour | Ligne fermée et déclassée. |
Ligne de Saint-Jean-d'Angély à Saint-Saviol | Ligne à écartement métrique, déclassée et déposée. |
Ligne de Ferrières-d'Aunis à Épannes | Ligne à écartement métrique, déclassée et déposée. |
Transport aérien
modifierSitués entre les aéroports de Poitiers-Biard, La Rochelle - Île de Ré et Nantes-Atlantique, le département ne possède aucun aéroport ouvert au trafic régulier commercial.
L'aérodrome de Niort - Marais Poitevin est ouvert aux vols d'affaires, de fret et sanitaires. Les aérodromes de Mauléon et Thouars sont quant à eux réservés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains
modifierLa Communauté d'agglomération du Niortais et la Communauté d'agglomération du Bocage Bressuirais sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[3].
Les réseaux Tanlib (Niort) et Tréma (Bressuire) desservent, outre leur ville-centre, de larges territoires périurbains, par une vingtaine de lignes régulières d'autobus et d'autocars chacun.
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).