Transports dans le Rhône
Les transports dans le département français du Rhône sont profondément marqués par la proximité de l’agglomération lyonnaise, bien que le cœur de celle-ci (la métropole de Lyon) ne fasse plus partie du Rhône depuis 2015. Les principaux axes routiers, autoroutiers et ferroviaires du département convergent vers Lyon, et leur trafic augmente à l'approche de l'agglomération. Le département du Rhône et la métropole de Lyon partagent leurs réseaux de transports en commun, organisés par SYTRAL Mobilités. C'est également dans l'est du département du Rhône que se trouvent le principal aéroport et l'une des principales gares ferroviaires de l'agglomération lyonnaise.
Autoroutes | 213[1] km[2] | A6 A7 A43 A46 A47 A89 A432 A450 A466 |
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Routes nationales | 55[1] km[2] | |
R.D. et V.C. | 9 192[1] km[2] | |
Autocars interurbains | Les cars du Rhône |
Principales gares de voyageurs | Lyon-Saint-Exupéry TGV, Villefranche-sur-Saône |
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Services voyageurs | TER Auvergne-Rhône-Alpes, Rhônexpress, TGV inOui, Ouigo |
Principaux ports | Villefranche-sur-Saône |
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Aéroports | Lyon-Saint-Exupéry |
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Réseaux de transport en commun |
Libellule (Villefranche-sur-Saône), TCL (Lyon) (et Les cars du Rhône) |
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Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierLe département du Rhône est traversé par les principaux axes autoroutiers quittant Lyon : l'autoroute A6 se dirige vers Mâcon et Paris, l'autoroute A7 vers Valence et la Méditerranée, l'autoroute A43 vers Chambéry, Grenoble et l'Italie, l'autoroute A47 vers Saint-Étienne et l'autoroute A89 vers Clermont-Ferrand et Bordeaux. À l'exception de l'A47, toutes ces autoroutes, très fréquentées, deviennent payantes assez rapidement après leur sortie de l'agglomération lyonnaise.
Plusieurs autoroutes urbaines, plus courtes, permettent le contournement de l'agglomération lyonnaise et la desserte de sa périphérie : l'autoroute A46, l'autoroute A432, l'autoroute A450 et l'autoroute A466.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A6 | Autoroutes A6A et A6B à Wissous au sud de Paris | Belleville, Villefranche-sur-Saône | Route métropolitaine 6 à Dardilly au nord de Lyon | Autoroute entièrement concédée, payante et à 2x3 voies dans le département. |
Autoroute A7 | Route métropolitaine 7 et autoroute A450 à Pierre-Bénite au sud de Lyon | Marseille (quartier Saint-Lazare) | Autoroute à 2x3 voies, gratuite lors de son premier passage dans le département (au niveau de Ternay) et payante lors de son second passage (à l'ouest de Vienne). | |
Autoroute A43 | Lyon | Route nationale 543 à Modane, vers l'Italie par le tunnel du Fréjus | Autoroute entièrement concédée, payante et à 2x4 voies dans le département. | |
Autoroute A46 | Autoroute A6 à Anse près de Villefranche-sur-Saône, vers Paris | Chaponnay | Autoroutes A7 et A47 à Chasse-sur-Rhône près de Givors, vers Marseille et Saint-Étienne | Autoroute concédée mais gratuite, à 2x2 voies dans le département. |
Autoroute A47 | Autoroutes A7 et A46 à Chasse-sur-Rhône près de Givors, vers Lyon | Route nationale 88 à Saint-Chamond, vers Saint-Étienne | Autoroute non-concédée et gratuite à 2x2 voies. | |
Autoroute A89 | Route nationale 89 à Arveyres près de Libourne, vers Bordeaux | Tarare, L'Arbresle | Autoroute A6 à Limonest près de Lyon | Autoroute à 2x2 voies, concédée et payante. |
Autoroute A432 | Autoroute A46 à Miribel, vers Villefranche-sur-Saône et Paris | (aéroport de Lyon-Saint-Exupéry) | Autoroute A43 à Saint-Laurent-de-Mure, vers Chambéry et Grenoble | Autoroute concédée, gratuite et à 2x2 voies sur le contournement de l'aéroport puis payante à 2x3 voies entre l'aéroport et l'A43. |
Autoroute A450 | Autoroute A7 et route métropolitaine 7 à Pierre-Bénite | Brignais | Autoroute non-concédée et gratuite, à 2x2 voies sur 5 km puis 2x1 voies. | |
Autoroute A466 | Autoroute A6 aux Chères, vers Lyon et Clermont-Ferrand | Autoroute A46 à Quincieux, vers Genève | Court barreau autoroutier à 2x2 voies, concédé et payant. | |
Route nationale 6 | Paris-Porte de Charenton (jusqu'aux années 1970 : Sens, le tronçon Paris-Sens étant numéroté RN 5) |
Belleville, Villefranche-sur-Saône | Frontière italienne vers Turin | Déclassée en 2006 en RD 306 dans le département. |
Route nationale 7 | Paris-Porte d'Italie | Tarare, L'Arbresle | Frontière italienne vers Vintimille | Déclassée progressivement en RD 307, dont en 2006 entre Dardilly et l'A46 à Communay et en 2013 à l'ouest de Dardilly. Le très court tronçon subsistant dans le Rhône au sud de l'A46 sera transféré en 2024 à la Région Auvergne-Rhône-Alpes. |
Route nationale 86 | Lyon | Avant 1952 : Beaucaire et de 1952 à 2006 : Nîmes |
Déclassée en 2006 en RD 386 dans le département. | |
Route nationale 88 | Lyon | Toulouse | Déclassée dans les années 1970 en RD 488 entre Lyon et Saint-Chamond, à la suite de l'ouverture de l'A47. | |
Route nationale 89 | Avant les années 1970 : Lyon Des années 1970 à 2006 : route nationale 7 à L'Arbresle, vers Lyon |
Avant les années 1970 : Grézieu-la-Varenne, Sainte-Foy-l'Argentière Des années 1970 à 2006 : Sain-Bel, Sainte-Foy-l'Argentière |
Bordeaux | Dans les années 1970, le tracé de la RN 89 est modifié entre Lyon et Feurs : la RN 89, qui reprend une partie de l'ancienne RN 496, part désormais de L'Arbresle, et croise à Saint-Foy-l'Argentière l'ancien tracé, qui est déclassé en RD 489. La RN 89 ainsi redéfinie a été intégralement déclassée dans le département en 2006 en RD 389. |
Route nationale 485 | Route nationale 151 à Dornecy près de Clamecy | Lamure-sur-Azergues, Le Bois-d'Oingt, Lozanne | Route nationale 6 à Limonest près de Lyon | Déclassée dans les années 1970 en RD 485 puis RD 385. |
Route nationale 487 | Route nationale 482 à Pouilly-sous-Charlieu, vers Roanne | Route nationale 79 à Sainte-Cécile, vers Mâcon | Déclassée dans les années 1970 en RD 987. | |
Route nationale 496 | Route nationale 122 à Saint-Sauves-d'Auvergne | Sainte-Foy-l'Argentière, Sain-Bel, L'Arbresle | Route nationale 485 à Lozanne | Presque entièrement reprise par la RN 89 dans les années 1970 (déclassé depuis en RD 1089) ; seul le court tronçon de L'Arbresle à Lozanne avait été déclassé dès les années 1970 en RD 596. |
Route nationale 502 | Route nationale 88 à La Madeleine (commune de Saint-Joseph), vers Rive-de-Gier et Saint-Étienne | Saint-Romain-en-Gal | Route nationale 85 à Champier, vers Grenoble | Déclassée dans les années 1970 en RD 502. |
Route nationale 504 | Roanne | Thizy, Villefranche-sur-Saône | Route nationale 491 à Ruffieux, vers Aix-les-Bains | Déclassée dans les années 1970 en RD 504. |
Route nationale 517 | Lyon | Pusignan | Route nationale 75 à Morestel, vers Belley et Chambéry | Déclassée dans les années 1970 en RD 517. |
Route nationale 518 | Lyon | Saint-Pierre-de-Chandieu | Die | Déclassée dans les années 1970 en RD 518 (ultérieurement renommée en RD 318). |
Transport collectif de voyageurs
modifierVoir ci-après la section « Transports en commun urbains et périurbains ».
Covoiturage et autopartage
modifierTransport ferroviaire
modifierHistorique
modifierC'est entre Lyon et Saint-Étienne qu'est ouverte en 1832 la première ligne de chemin de fer ouverte aux voyageurs en France. Le réseau d’intérêt général a été développé dans le département à partir des années 1850 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), qui fait de Lyon l'un des centres de son réseau. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département actuel, dont Amplepuis, L'Arbresle, Beaujeu, Belleville, Le Bois-d'Oingt, Condrieu, Lamure-sur-Azergues, Sainte-Foy-l'Argentière, Tarare et Villefranche-sur-Saône. La plupart des lignes sont construites à double voie, signe de la densité du trafic autour de Lyon.
Le Rhône a également été desservie par plusieurs réseaux de chemins de fer d’intérêt local, pour la plupart à écartement métrique. Le Fourvière Ouest-Lyonnais (FOL) reliait Lyon à Vaugneray et à Mornant. Les Chemins de fer départementaux de Rhône et Loire reliaient Messimy (sur le réseau FOL) à Saint-Symphorien-sur-Coise. Le Chemin de fer du Beaujolais reliait Villefranche-sur-Saône à Tarare et Monsols ; les Chemins de fer départementaux du Rhône - Saône-et-Loire reliaient cette dernière gare à Cluny et La Clayette en Saône-et-Loire. Dans l'ouest du département, à la frontière de la Loire, quatre petites compagnies exploitaient autant de courtes lignes : le tramway électrique de Viricelles-Chazelles à St Symphorien-sur-Coise, la ligne de Saint-Victor-sur-Rhins à Thizy, la ligne de Saint-Victor-Thizy à Cours et la ligne d'Amplepuis à Saint-Vincent-de-Reins (ces deux dernières étaient à voie normale). Le premier de ces réseaux a ouvert dans les années 1880, et la plupart ont fermé dans les années 1930.
La densité du trafic lié à la proximité de l'agglomération lyonnaise a permis au réseau d'intérêt général du Rhône d'être peu touché par les fermetures des années 1930 puis de l'après-guerre. La caténaire apparaît dans les années 1950 sur la « ligne impériale » (Paris-Lyon-Marseille) et sur la ligne de Saint-Étienne à Lyon. La diminution du trafic de longue distance sur les lignes principales, dû notamment à l'ouverture de la LGV Sud-Est en 1981 et à la baisse du trafic de fret, et le développement de la périurbanisation autour de Lyon permettent le développement du trafic entre Lyon et l'actuel département du Rhône à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, dans le cadre des conventions TER Rhône-Alpes puis TER Auvergne-Rhône-Alpes.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle
modifierLes principales gares de voyageurs sont celles de Lyon-Saint-Exupéry TGV et Villefranche-sur-Saône, avec une fréquentation annuelle respective de 2 393 000 et 2 254 000 voyageurs en 2019[3]. Ces deux gares ont un trafic très différent : la première gare est destinée à la desserte de l'agglomération lyonnaise par certains trains à grande vitesse (en particulier de nombreux Ouigo), tandis que la seconde n'est desservie que par des TER Auvergne-Rhône-Alpes, dont la fréquentation est importante vers Lyon.
Hormis la LGV Rhône-Alpes qui traverse brièvement le département en desservant Lyon-Saint-Exupéry, les principales lignes du département convergent toutes vers l'agglomération lyonnaise. La ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, qui dessert Belleville et Villefranche-sur-Saône, et la ligne de Saint-Étienne à Lyon (partie de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache) sont les principales, à double voie électrifiée. Mais la partie centrale du département est également desservie par la ligne du Coteau à Saint-Germain-au-Mont-d'Or, la ligne de Paray-le-Monial à Givors-Canal et la ligne de Lyon-Saint-Paul à Montbrison (qui ne dépasse plus Sain-Bel).
Ligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV) (LGV Rhône-Alpes pour le contournement de Lyon) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles | Ligne impériale, à double voie électrifiée en courant continu 1500 V dans le département (quatre voies lors du bref second passage de la ligne dans le département au nord de Chasse-sur-Rhône), ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V jusqu'au niveau de Toussieu puis en courant alternatif 25 kV 50 Hz au-delà, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne du Coteau à Saint-Germain-au-Mont-d'Or | Double voie non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Lyon-Saint-Paul à Montbrison |
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Ligne de Paray-le-Monial à Givors-Canal |
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Ligne de Givors-Canal à Grezan | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, en principe réservée au trafic de fret. |
Ligne de Belleville à Beaujeu | Ligne déclassée. |
Transport fluvial
modifierLa Saône (dans le nord du département) et le Rhône (dans le sud du département) forment ensemble l'un des principaux axes du transport fluvial en France, canalisé à grand gabarit (classe V CEMT[4]). Villefranche-sur-Saône abrite un important port.
Transport aérien
modifierC'est sur le territoire du département du Rhône, à 25 km à l'est de la capitale des Gaules, que se trouve l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, quatrième aéroport français, relié par plusieurs dizaines de compagnies aériennes à de nombreuses destinations françaises, européennes et méditerranéennes, ainsi que quelques destinations long-courrier.
Le département compte en outre quelques aérodromes destinés à l'aviation légère de tourisme et de loisirs : Belleville - Villié-Morgon, Lyon - Brindas et Villefranche - Tarare.
Transports en commun urbains et périurbains
modifierSYTRAL Mobilités est l'unique autorité organisatrice de la mobilité (urbaine) et autorité organisatrice de transports (non-urbains) du Rhône. Son ressort territorial couvre, outre le département, la Métropole de Lyon et quelques communes de l'Ain et de la Loire[5].
SYTRAL Mobilités organise plusieurs réseaux distincts. Le réseau Libellule dessert la région de Villefranche-sur-Saône. Le réseau TCL dessert, en plus de la Métropole de Lyon, 15 communes du Rhône. Le réseau Les cars du Rhône, assimilables aux réseaux de cars interurbains de la plupart des régions françaises, dessert le reste du département.
La ligne Rhônexpress relie Lyon à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
modifier- Ce chiffre inclut, en plus du département du Rhône, la Métropole de Lyon.
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du Bassin Rhône Saône », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).