Tour de France 1998

édition 1998 du Tour de France, course cycliste française

Le Tour de France 1998 est la 85e édition du Tour de France cycliste. Il commence à Dublin, en Irlande, le 11 juillet et se termine à Paris le , après 21 étapes pour 3 875 km. Cette date inhabituelle est due à la concurrence de la Coupe du monde de football 1998 organisée en France. Il est remporté par l'Italien Marco Pantani, devant l'Allemand Jan Ullrich et l'Américain Bobby Julich. Ce Tour de France est marqué par plusieurs affaires de dopage, dont l'affaire Festina, qui entraînent l'exclusion ou le départ de plusieurs équipes.

Tour de France 1998
Généralités
Course
Étapes
21
Date
Distance
3 875 km
Pays traversé(s)
Lieu de départ
Lieu d'arrivée
Partants
189Voir et modifier les données sur Wikidata
Vitesse moyenne
39,983 km/h
Résultats
Vainqueur
Deuxième
Troisième
Classement par points
Meilleur grimpeur
Meilleur jeune
Super-combatif
Meilleure équipe

Présentation

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Parcours

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À la fois pour des raisons d'attention médiatique et de maintien de la sécurité, cette édition est retardée par la coupe du monde de football 1998 organisée en France. Le grand départ du Tour a lieu à Dublin, en Irlande. Il s'agit du treizième départ à l'étranger depuis la création de l'épreuve en 1903, et le premier depuis une île[1].

Les premières négociations à propos d'un éventuel grand départ en Irlande remontent au mois d'octobre 1996, le gouvernement irlandais ayant réuni une somme de 2 millions de livres irlandaises pour assurer le financement de l'évènement[2]. L'accord est officialisé au mois d'avril 1997[3] et les autorités du pays espèrent alors des retombées importantes pour l'économie locale, à hauteur de 30 millions de livres irlandaises[4].

La parcours du Tour de France 1998 est dévoilé le , lors de la présentation officielle au Palais des congrès de Paris[5]. L'ensemble du tracé comporte 3 875 km répartis en 21 étapes, dont un prologue et deux contre-la-montre[6]. Un seul jour de repos est prévu dans le département de l'Ariège[6]. Avec 248 km, la 4e étape entre Plouay et Cholet est la plus longue de cette édition, tandis que l'étape en ligne le plus courte est la dernière, tracée entre Melun et Paris, où l'arrivée est jugée sur l'avenue des Champs-Élysées[7],[6]. Plusieurs villes accueillent une étape du Tour pour la première fois, à savoir Dublin, Enniscorthy, Cork, Plouay, Châteauroux, Meyrignac-l'Église, Corrèze, Montauban, Tarascon-sur-Ariège, Le Cap d'Agde, Frontignan, Vizille, Albertville, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Autun, Le Creusot et Montceau-les-Mines. Le Tour comporte également deux arrivées en altitude inédites au Plateau de Beille et aux Deux Alpes[6]. Le col du Galibier, à 2 642 mètres d'altitude, est le plus haut sommet du parcours[6].

Comme à son habitude, le Tour commence par un prologue, entièrement tracé dans le centre historique de Dublin[1]. L'Irlande accueille également les deux premières étapes, avant le retour en France des coureurs. Le parcours rend hommage à Stephen Roche et Sean Kelly, deux anciens champions cyclistes irlandais impliqués dans le projet du grand départ : ainsi, le départ réel de la première étape est donné depuis le village natal de Roche, tandis que la deuxième étape traverse Carrick-on-Suir, la commune de résidence de Kelly[1],[8]. Seamus Elliott, premier Irlandais vainqueur d'étape et porteur du maillot jaune sur le Tour de France 1963, est également mis à l'honneur par les organisateurs de l'épreuve qui déposent une gerbe sur sa tombe à la veille du grand départ[9],[10].

Le retour en France s'effectue en avion pour les coureurs[11], et en bateau, à bord du navire Koningen Beatrix pour les véhicules et l'équipement[12]. Depuis Roscoff en Bretagne, le parcours se dirige ensuite vers la région Centre et le Limousin. Deux étapes de transition conduisent ensuite les coureurs vers Pau, point de départ d'une traversée des Pyrénées en deux étapes. Après la journée de repos, trois étapes de transition conduisent le peloton vers les Alpes, où trois étapes de montagne sont organisées. Le Tour fait ensuite étape en Suisse, avant une transition vers la Bourgogne, où se déroule le contre-la-montre à la veille de l'arrivée finale.

Équipes sélectionnées et coureurs engagés

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La société organisatrice du Tour de France, Amaury Sport Organisation, réduit le nombre d'équipes participantes de 22 à 21 pour cette édition, dans l'espoir de limiter le nombre de chutes survenues la première semaine lors des précédentes éditions[13]. La liste des seize premières équipes qualifiées sur la base du classement UCI au est annoncée en février. Il s'agit des équipes Festina, La Française des Jeux, Gan, Casino, Mapei, Saeco, Mercatone Uno, Polti, ONCE, Banesto, Kelme, TVM, Rabobank, Telekom, Lotto, et US Postal[14]. En juin, à l'issue du Tour d'Italie et du Critérium du Dauphiné libéré, quatre wild-cards sont attribuées aux équipes Asics-CGA, Riso Scotti, Vitalicio Seguros et Cofidis. La formation BigMat-Auber 93 bénéficie quant à elle d'une invitation spéciale[15].

Chaque équipe étant composée de neuf coureurs, c'est donc un total de 189 participants qui s'élancent de Dublin le [7]. La présentation des équipes est organisée la veille devant la porte d'entrée du Trinity College[16].

L'Italie est la nation la mieux représentée avec 51 coureurs engagés. Elle devance la France, qui compte 38 représentants, et l'Espagne, avec 29 engagés[17]. Jörg Jaksche, membre de l'équipe Polti, est le plus jeune coureur au départ, âgé de 21 ans et 353 jours, tandis que le plus vieux est Massimo Podenzana, de la formation Mercatone Uno, âgé de 36 ans et 347 jours à la date du prologue[18]. Par ailleurs, 51 coureurs disputent leur premier Tour de France[19].

Principaux favoris

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Jan Ullrich entend rééditer sa performance du Tour de France 1997.

Tenant du titre, l'Allemand Jan Ullrich suscite les interrogations des suiveurs après un début de saison peu convaincant doublé d'une importante prise de poids[20]. Depuis sa victoire dans la Grande Boucle, le champion allemand a peu couru et ses différentes apparitions n'ont pas rassuré sur son état de forme[21] : après avoir abandonné Tirreno-Adriatico dès la première étape, il a terminé la Semaine catalane à 48 minutes du vainqueur[22]. Au départ de Dublin, le vainqueur sortant se dit néanmoins affûté et prêt à rééditer sa performance de l'année précédente[21]. Son coéquipier Bjarne Riis, premier coureur danois vainqueur du Tour en 1996, affirme quant à lui ses propres ambitions et déclare vouloir disputer la victoire finale[21].

Le Français Richard Virenque et l'Italien Marco Pantani, respectivement deuxième et troisième du dernier Tour de France, figurent parmi les principaux favoris de l'épreuve, bien qu'ils déplorent tous deux le tracé qu'ils jugent trop peu montagneux[20],[21]. Une interrogation subsiste également quant à la forme du grimpeur italien, qui vient de remporter le Tour d'Italie. De son côté, Richard Virenque nourrit de grandes ambitions et peut compter sur de solides équipiers. Sa formation Festina domine alors le classement mondial et se présente avec deux leaders : le Suisse Alex Zülle, deuxième du Tour de France 1995 et double vainqueur du Tour d'Espagne, a rejoint l'équipe en début de saison et semble plus avantagé que Virenque par le parcours qui propose deux longs contre-la-montre[20],[21]. Virenque et Zülle sont notamment épaulés par le grimpeur suisse Laurent Dufaux, quatrième du Tour 1996 et neuvième l'année suivante, et le champion du monde Laurent Brochard[21].

Champion de France en titre, champion du monde du contre-la-montre et vainqueur de la Classique des Alpes, Laurent Jalabert annonce son objectif de monter sur le podium final du Tour, malgré deux dernières éditions décevantes[20],[21]. L'Espagnol Abraham Olano, successeur de Miguel Indurain au sein de la formation Banesto, est lui aussi cité régulièrement parmi les prétendants à la victoire[21].

Avant course : le début de l'affaire Festina

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Le Tour de France 1998 s'ouvre dans un climat délétère. Trois jours avant le grand départ, le , Willy Voet, soigneur de l'équipe Festina, est interpelé lors d'un contrôle de routine au poste-frontière de Neuville-en-Ferrain, à hauteur du hameau flamand de Dronckaert[23],[24]. Dans le coffre de son véhicule, les douaniers découvrent 235 ampoules d'érythropoïétine (EPO), 120 capsules d'amphétamines, 82 solutions d'hormones de croissance et 60 flacons de testostérone[25].

Placé en garde à vue, Willy Voet finit par avouer et dit avoir agi à la demande de sa direction. Il est écroué à la prison de Loos, tandis que le siège de son équipe est perquisitionné par la police[24]. C'est le début de l'affaire Festina, qui aboutira à l'exclusion de l'ensemble des coureurs de l'équipe avant le départ de la 7e étape[24],[23].

Déroulement de la course

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Grand départ en Irlande

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La carte du prologue à Dublin.

Grand favori du prologue, le coureur britannique Chris Boardman, déjà vainqueur en 1994 et 1997, l'emporte en couvrant les 5,6 km du parcours à une moyenne supérieure à 54 km/h. Les principaux favoris du Tour réalisent un bon temps : Abraham Olano se classe deuxième à 4 secondes de Boardman, devant Laurent Jalabert, Bobby Julich, Christophe Moreau et Jan Ullrich, tous à 5 secondes[26],[27]. Seul Marco Pantani, qui n'est pas spécialiste de ce type d'épreuve, accuse un retard conséquent : il concède 48 secondes au vainqueur et se classe au 181e rang du prologue[28]. Le Tour rencontre un immense succès populaire : selon la police irlandaise, entre 80 000 et 100 000 spectateurs sont massés sur les routes de ce prologue[26].

Les deux premières étapes tracées sur le sol irlandais sont marquées par de nombreuses chutes. Lors de la 1re étape, le sprinteur italien Mario Cipollini, que rêvait de revêtir le maillot jaune par le biais des bonifications, comme il l'avait fait l'année précédente, est victime d'une chute provoquée par l'un de ses coéquipiers à 8 km de l'arrivée[29]. Malgré la longue échappée animée par Jacky Durand, le peloton n'a aucun mal à contrôler la course et c'est le sprinteur belge Tom Steels qui remporte sa première victoire d'étape dans le Tour de France[29].

 
Ján Svorada (ici en 2001) remporte la 2e étape.

Le lendemain, la deuxième étape est fatale au leader de la course Chris Boardman : victime d'une chute à 50 km de l'arrivée, il est contraint à l'abandon, pour la quatrième fois depuis ses débuts dans l'épreuve en 1994[30]. De nombreux incidents émaillent la course : Federico De Beni, de l'équipe Riso Scotti, percute une jeune spectatrice de 11 ans qui est évacuée vers l'hôpital et placée dans un coma artificiel[30]. Le coureur poursuit la course mais il abandonnera deux jours plus tard. Enfin, à 7 km du terme de l'étape, des rafales de vent provoquent une nouvelle chute dans laquelle sont pris de nombreux leaders, parmi lesquels Richard Virenque, Laurent Jalabert et Abraham Olano[30]. À l'arrivée, le Tchèque Ján Svorada, coéquipier de Tom Steels, s'impose au sprint tandis que l'Allemand Erik Zabel endosse le maillot jaune grâce aux bonifications acquises en cours d'étape[30].

Retour en France : de la Bretagne au Limousin (3e-6e étapes)

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Stuart O'Grady (ici en 2002) s'empare du maillot jaune dans la 4e étape.

Dès l'arrivée de la 2e étape, les coureurs embarquent à bord de plusieurs Airbus A320 affrétés spécialement pour leur transfert de Cork à Brest[11]. Le lendemain, , jour de fête nationale, une échappée de neuf coureurs anime l'étape entre Roscoff et Lorient. Xavier Jan et Jens Heppner parviennent à s'extraire dans les derniers kilomètres et c'est ce dernier qui s'impose, mais le coureur danois Bo Hamburger, membre de l'équipe Casino et quatrième de l'étape, s'empare du maillot jaune grâce aux secondes de bonifications qu'il empoche lors des différents sprints intermédiaires[11].

Les trois étapes suivantes s'achèvent par un sprint massif. Dans la 4e étape entre Plouay et Cholet, l'Australien Stuart O'Grady réussit le coup parfait. Échappée la veille, il pointe au 3e rang du classement général à seulement trois secondes de Bo Hamburger[31]. Dès le premier sprint intermédiaire, il bénéficie du travail de son coéquipier Frédéric Moncassin pour empocher les secondes de bonification qui font de lui le nouveau leader de la course. À l'arrivée, le Néerlandais Jeroen Blijlevens s'impose : sprinteur très endurant, il remporte une étape chaque année depuis ses débuts dans le Tour en 1995[31].

Malchanceux depuis le départ à Dublin, Mario Cipollini évite les chutes dans le final vers Châteauroux et remporte la 5e étape au terme d'un sprint houleux[32]. Il récidive le lendemain à Brive-la-Gaillarde, lors d'une arrivée à laquelle participent cette fois l'ensemble des meilleurs finisseurs[32]. Stuart O'Grady, blessé à la cuisse et au genou droit après une chute dans la 5e étape, résiste aux assauts de George Hincapie qui convoite les bonifications, et parvient à conserver son maillot jaune[32].

Dans la chaleur du Sud-Ouest (7e-9e étapes)

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Laurent Desbiens (ici en 1997) profite d'une longue échappée pour revêtir le maillot jaune à Montauban.

Empêtrés dans une affaire de dopage depuis le départ du Tour, les coureurs de l'équipe Festina sont exclus par la direction de course à la veille du contre-la-montre[33]. Dans ce climat lourd de tension, Jan Ullrich, le vainqueur sortant, rassure les observateurs sur sa condition physique. Il se montre le plus rapide sur les 58 km du parcours tracé entre Meyrignac-l'Église et Corrèze, devant les Américains Tyler Hamilton et Bobby Julich. Ullrich prend également la tête du classement général où Laurent Jalabert, quatrième, confirme sa bonne forme[34].

Les deux étapes suivantes, disputées sous une chaleur accablante, sont favorables aux baroudeurs. Entre Brive-la-Gaillarde et Montauban, une échappée prend le large en bénéficiant de l'apathie du peloton : l'équipe Telekom, de Jan Ullrich, considère qu'il est encore trop tôt pour défendre le maillot jaune et veut préserver ses forces. Dans ce contexte, l'étape sourit aux coureurs français : tandis que la victoire revient à Jacky Durand, qui domine au sprint ses compagnons de route, Laurent Desbiens, cinquième de l'étape, endosse le maillot jaune[35]. Le lendemain vers Pau, une groupe de quatre coureurs parvient à conserver une douzaine de secondes d'avance sur le peloton. Léon van Bon s'impose devant Jens Voigt, Massimiliano Lelli et Christophe Agnolutto[36].

Traversée des Pyrénées (10e et 11e étapes)

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Marco Pantani (ici sur le Tour 1997 marque les esprits dans les Pyrénées.

La première étape pyrénéenne est celle des grands cols. Les coureurs doivent gravir les cols d'Aubisque, du Tourmalet, d'Aspin et de Peyresourde, avant une descente de 15 km vers Luchon. Échappé dès la première ascension, le grimpeur italien Rodolfo Massi, très brillant depuis le début de la saison, se défait de ses compagnons de route dans le dernier col pour remporter sa première victoire d'étape, la deuxième en quatre jours pour son équipe Casino. Derrière, les favoris se livrent une première bataille : Marco Pantani attaque à deux kilomètres du sommet du col de Peyresourde et prend la deuxième place de l'étape, ce qui lui permet de remonter au 11e rang du classement général, à min 41 s de Jan Ullrich, nouveau leader. Laurent Jalabert et Abraham Olano figurent parmi les coureurs distancés, mais ils préservent tous deux une bonne place au classement général, respectivement 4e et 6e, dans une étape qui enregistre 17 abandons, un record depuis dix ans[37].

Pantani marque de nouveau les esprits le lendemain, en plaçant une accélération dès le pied de l'ascension finale vers le plateau de Beille. Il franchit la ligne d'arrivée en vainqueur et remporte la cinquième étape de sa carrière sur le Tour, tandis que Jan Ullrich, qui a perdu beaucoup d'énergie pour rejoindre le peloton à la suite d'une crevaison à 15 km de l'arrivée, concède min 40 s à son rival. Pantani s'affirme alors comme le meilleur grimpeur de cette édition, et remonte au 4e rang du classement général, dans le même temps que Laurent Jalabert, 3e[38]. Dans leur sillage, le nombre des favoris s'amoindrit : outre l'abandon d'Olano[38], les deux leaders de La Française des Jeux, Evgueni Berzin et Stéphane Heulot, encore membres du top 10 la veille, concède plus de quatre minutes.

Des Pyrénées aux Alpes

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Tom Steels, ici en 1997, remporte plusieurs étapes au sprint lors de ce Tour de France.

La 12e étape au départ de Tarascon-sur-Ariège est marquée par une grève des coureurs, qui entendent protester contre les diverses perquisitions et gardes à vue opérées la veille, lors de la journée de repos. Tous les coureurs mettent pied à terre au niveau du départ réel et s'assoient sur la chaussée[39],[40]. Sur les ondes de Radio Tour, Laurent Jalabert s'emporte : « Puisque le cyclisme passe au second plan, puisque ça n'intéresse personne que l'on fasse du sport, alors on ne fera pas de vélo »[40]. Le départ est finalement donné avec deux heures de retard et l'étape s'achève au Cap d'Agde par la victoire au sprint de Tom Steels[40].

Les deux étapes suivantes, dites de transition, sourient aux baroudeurs et n'apportent aucun changement au classement général. C'est Daniele Nardello qui s'impose à Carpentras, en réglant au sprint ses cinq compagnons d'échappée, puis Stuart O'Grady à Grenoble, dans la même configuration[41].

 
Christophe Rinero endosse le maillot à pois après l'exclusion de Rodolfo Massi.

Le Tour de France bascule dans la 15e étape entre Grenoble et la station des Deux Alpes. La pluie et le froid rendent encore plus difficiles cette étape qui comprend, outre l'ascension finale, celles du col de la Croix-de-Fer et du col du Galibier. C'est sur les pentes de ce dernier que Marco Pantani place une attaque décisive. Il creuse rapidement l'écart sur le groupe des favoris puis rejoint les derniers coureurs échappés, le porteur du maillot à pois Rodolfo Massi, Fernando Escartín et Christophe Rinero. Pantani s'isole dès le début de l'ascension vers Les Deux Alpes et continue de creuser les écarts sur les autres leaders : à l'arrivée, Jan Ullrich concède près de neuf minutes et Marco Pantani endosse le maillot jaune pour la première fois de sa carrière[42]. Bobby Julich, deuxième du classement général, pointe à min 53 s du nouveau leader, et Jan Ullrich à min 56 s. Parmi les grands battus du jour figure Laurent Jalabert, qui passe de la 3e à la 2e place du classement général[42].

Jan Ullrich réagit dès le lendemain dans la 16e étape entre Vizille et Albertville, en attaquant dès le pied de la dernière ascension de la journée, le col de la Madeleine[43]. Pantani ne cède rien et parvient à l'accompagner jusqu'à la ligne d'arrivée, laissant la victoire d'étape à Ullrich. Le grimpeur italien réalise par ailleurs une excellente affaire puisque son plus proche poursuivant, Bobby Julich, est distancé, et accuse désormais un retard de min 42 s[43]. Grand animateur de l'étape, Stéphane Heulot passe en tête de quatre des cinq cols de la journée et remonte à la 17e place du classement général[44].

Une fin de Tour sous tension

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La 17e étape est entièrement neutralisée à la suite d'un nouveau mouvement de grève de la part des coureurs. Le peloton se montre solidaire des membres de l'équipe TVM, interpellés la veille après l'arrivée à Albertville pour être entendus dans le cadre d'une affaire de dopage dont l'instruction a commencé avant le départ du Tour[45][46],. Le directeur de la course, Jean-Marie Leblanc, se dit lui-même choqué du traitement infligé aux coureurs[45]. Dès le départ réel de l'étape, les coureurs roulent au pas, avant de mettre pied à terre dans la ligne droite qui précède le premier sprint intermédiaire de la journée, à Saint-Jorioz[47]. Tandis que les coureurs repartent, pour la plupart sans dossard, l'ensemble de la formation ONCE, l'équipe de Laurent Jalabert, décide de quitter la course à la demande de son directeur sportif, Manolo Saiz[47]. Désigné porte-parole du peloton, le Danois Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France 1996, réclame auprès de la direction de course des garanties sur les interventions policières[46],[45]. Les coureurs mettent pied à terre une nouvelle fois, au sommet du Semnoz, pour que Riis rende compte de ses négociations, puis décident de rejoindre l'arrivée en convoi, sans disputer l'étape. Au ravitaillement de Lescheraines, c'est au tour des équipes Banesto et Riso Scotti de quitter la course[47]. Il est seulement 19 h 30 quand le peloton rejoint l'arrivée à Aix-les-Bains, laissant symboliquement les coureurs de l'équipe TVM franchir la ligne les premiers[45].

 
Magnus Bäckstedt sur le Tour de France 1998.

Avant le départ de la 18e étape, deux autres formations quittent la course : l'équipe Kelme, dont le leader Fernando Escartín occupe la 4e place du classement général, et l'équipe Vitalicio Seguros. Le porteur du maillot à pois, Rodolfo Massi, placé en garde à vue, est lui aussi non-partant. Son poursuivant au classement du meilleur grimpeur, Christophe Rinero, refuse pourtant d'endosser le maillot, par respect[48]. À Neuchâtel, Tom Steels parvient à déborder Erik Zabel pour remporter sa troisième victoire d'étape[49]. Le lendemain, c'est une longue échappée qui anime la course en direction d'Autun, à l'initiative de Pascal Deramé. Dans les derniers mètres, Magnus Bäckstedt fait parler sa puissance pour devancer ses compagnons d'échappée. Il s'agit de la première victoire d'étape suédoise dans l'histoire du Tour de France, et de la troisième pour l'équipe Gan lors de cette édition[49].

Jan Ullrich confirme sa domination en contre-la-montre et remporte la 20e étape entre Montceau-les-Mines et Le Creusot, ce qui lui permet de s'emparer de la deuxième place du classement général aux dépens de Bobby Julich[48]. Le Tour de France s'achève le lendemain par la traditionnelle étape des Champs-Élysées, que Tom Steels remporte au sprint. Avec quatre victoire d'étapes, il est le coureur le plus prolifique de cette édition[50].

Une édition entachée par plusieurs scandales

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Jean-Marie Leblanc, ici en 1997, directeur du Tour de France.

Le Tour de France 1998 marque un tournant dans l'histoire du cyclisme et dans celle de la lutte contre le dopage[51]. Le journaliste Philippe Brunel le qualifie notamment de « Tour des ombres et des perquisitions en chaîne, des abandons furtifs et des arrestations policières »[52].

À la suite de la mise en examen du soigneur de l'équipe Festina, Willy Voet, l'enquête de police continue pendant l'épreuve. Le directeur sportif Bruno Roussel et le médecin Eric Ryckaert sont interpelés par un commissaire de la police judiciaire de Lille le , à l'arrivée de la 4e étape à Cholet, puis mis en examen et écroués à leur tour le [53],[33]. Après les aveux de Roussel, Jean-Marie Leblanc annonce dans la soirée du l'exclusion des Festina et le retrait de sa licence au directeur sportif[33]. Dans un premier temps, les coureurs annoncent leur intention de se présenter malgré tout au départ du contre-la-montre le lendemain, avant d'y renoncer le matin même au terme d'une réunion de crise improvisée dans l'arrière-salle du café « Chez Gillou », à Gare-de-Corrèze[33].

Le , les soupçons se portent désormais sur l'équipe TVM, dont plusieurs membres sont interpelés pour des faits remontant à plusieurs mois, et la saisie de 104 doses d'EPO lors de l'arrestation de deux mécaniciens de l'équipe[33]. C'est à la suite de cette intervention que les coureurs organisent une grève au pied du mont Semnoz, ce qui entraîne l'annulation de l'étape entre Albertville et Aix-les-Bains, quelques jours après une première manifestation à Tarascon-sur-Ariège[54]. En deux jours, l'ensemble des équipes espagnoles (Once-Deutsche Bank, Banesto, Kelme et Vitalicio Seguros) et la formation italienne Riso Scotti se retirent de la compétition. Vainqueur d'étape dans les Pyrénées et porteur du maillot à pois, l'Italien Rodolfo Massi est lui aussi interpelé et mis hors course. La direction de l'épreuve, sous la coordination de Jean-Marie Leblanc, parvient à sauver cette édition en maintenant les dernières étapes et l'arrivée à Paris[45].

Conséquences immédiates

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Dans les semaines qui suivent l'arrivée du Tour de France, les perquisitions se poursuivent auprès des équipes et de nombreux coureurs sont interrogés. Les véhicules des équipes Cantina Tollo et La Française des Jeux sont notamment fouillés à la frontière par les douaniers français alors que ces formations se rendent respectivement en Espagne pour y disputer la Clasica San Sebastian et en Allemagne pour le Regio-Tour[55]. La crainte de ces interventions pousse certaines équipes à annuler leur participation : c'est le cas de la formation Rabobank qui renonce à la Classique de Plouay, tandis que les organisateurs du Tour d'Espagne s'interrogent sur une éventuelle modification du parcours de la 13e étape, celle-ci devant traverser la France sur 80 km[55].

Deux réunions ont lieu pour évoquer la question du dopage peu après le Tour : la première, entre l'Union cycliste internationale, les organisateurs de courses et les équipes, se tient seulement quatre jours après la fin de l'épreuve à Paris ; la seconde, le , réunit l'UCI et les représentants des coureurs. Cependant, aucune de ces deux réunions ne donne de résultat[56]. Les coureurs expriment notamment leur inquiétude quant à la longueur des courses et la question d'une amnistie générale pour les coureurs qui ont utilisé des substances interdites est brièvement discutée[57]. Dans un communiqué de presse publié le , l'UCI affirme « [qu]'il est difficile de faire plus que ce qui est déjà fait » dans la lutte contre le dopage et que les tests sanguins imposés en 1997 ont permis à l'autorité « de contrôler le problème de l'EPO », ce que réfutent les nombreux scandales dans les années qui suivent[56].

Les suites de l'affaire Festina

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Le , à Lyon, les neuf coureurs de l'équipe Festina sont entendus comme témoins à l'hôtel de police de Lyon. Des prélèvements de sang, de cheveux et d'urines sont pratiqués en vue d'analyse, et certains coureurs avouent s'être dopés, à l'exception du leader de la formation Richard Virenque et de ses équipiers Pascal Hervé et Neil Stephens. Le suivants, les résultats des analyses établissent que huit des neuf coureurs de l'équipe ont pris de l'EPO et quatre d'entre eux des amphétamines[58].

L'équipe effectue son retour à la compétition dès le mois d'août en participant au Tour de Burgos puis au Tour d'Espagne, où elle reçoit un accueil favorable de la part du public[59].

Le , Richard Virenque, qui continue de nier les faits, est mis en examen pour complicité de facilitation à l'usage de produits dopants[60]. Le procès de l'affaire Festina s'ouvre le à Lille et bénéficie d'une grande couverture médiatique[60]. Virenque passe alors aux aveux : acquitté sur le plan pénal, il est néanmoins suspendu neuf mois par la Fédération suisse de cyclisme[60]. Les autres protagonistes de l'affaire sont condamnés à des amendes ou à des peines de prison avec sursis[60].

Révélations ultérieures

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1999, le Tour du renouveau ?

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Lance Armstrong, ici sur le Tour de France 2001, est destitué de ses 7 victoires dans la Grande Boucle.

Comme le souligne l'écrivain Christian-Louis Eclimont, à l'arrivée à Paris, Marco Pantani « s'instaure en messie dans lequel les observateurs et le public veulent entrevoir la promesse d'un cyclisme renouvelé, sans tache »[61]. Mais les espoirs sont vite déçus : le , alors qu'il est en passe de remporter le Giro pour la deuxième année consécutive, Pantani est exclu de la course après que les contrôleurs ont décelé un taux d'hématocrite trop élevé dans son sang. Suspendu six mois, il ne peut s'aligner au départ du Tour de France 1999[62].

Cette édition est présentée par l'organisateur comme « le Tour du renouveau »[63], mais bien que de nombreux coureurs de l'édition 1998 sont absents, Richard Virenque, banni dans un premier temps, doit finalement être réintégré à une semaine du départ à la suite d'une injonction de l'Union cycliste internationale[63]. Vainqueur de l'épreuve, Lance Armstrong est finalement reconnu coupable de dopage en 2012 et sanctionné par l'UCI qui lui retire ses sept Tours de France victorieux[64],[63].

Aveux de dopage

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Bien des années après le Tour de France 1998, de nombreux coureurs ont confié avoir réagi au scandale qui se développait alors en cachant ou en détruisant les preuves de leur dopage. Dans son autobiographie publiée en 2005, Philippe Gaumont reconnaît que la direction de son équipe Cofidis avait demandé à ses coureurs de détruire leurs substances dopantes le jour de l'expulsion des membres de la formation Festina, ce que les coureurs ont fait en se rendant ensuite dans une forêt à proximité du lieu où se disputait l'étape[65]. Il affirme par ailleurs que tous les coureurs de sa formation avaient été préparés de la même manière par le docteur Vezzani, médecin de l'équipe, qui leur « envoyait en colis express de l'EPO et des hormones de croissance, emballés dans des packs de glace »[66]. Troisième de cette édition, son coéquipier Bobby Julich révèle en 2012 qu'il avait commencé à utiliser de l'EPO en avant de stopper définitivement après l'éclatement de l'affaire Festina sur le Tour 1998[67],[68].

D'autres coureurs se confessent à leur tour. Rolf Aldag, membre de l'équipe Telekom, dit avoir jeté ses produits dopants dans les toilettes avant le début de la course à Dublin[69]. Son coéquipier Bjarne Riis déclare dans son autobiographie parue en 2012 qu'il avait lui aussi jeté ses flacons d'EPO dans les toilettes après la troisième étape[70]. Le coureur américain Tyler Hamilton affirme que son équipe US Postal a fait de même immédiatement après l'arrestation de Willy Voet[71]. Début 2013, Michael Boogerd, ancien coureur de la formation Rabobank, avoue s'être dopé de 1997 à 2007[72].

Commission d'enquête sénatoriale

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Fin 2004, dans le cadre de recherches scientifiques afin d'éprouver un nouveau test de détection de l'EPO, le laboratoire de Châtenay-Malabry effectue des analyses d'échantillons sanguins prélevés sur des coureurs pendant le Tour 1998[73]. Le , la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage publie son rapport, qui comprend une liste de coureurs contrôlés positifs à la suite de ces analyses. On y retrouve, entre autres, le vainqueur de l'épreuve Marco Pantani, son dauphin Jan Ullrich, le vainqueur du classement par points Erik Zabel, les Italiens Andrea Tafi, Nicola Minali, Mario Cipollini, Fabio Sacchi et Eddy Mazzoleni, les Français Laurent Jalabert, Jacky Durand et Laurent Desbiens, les Espagnols Marcos Serrano, Abraham Olano et Manuel Beltrán, mais également Bo Hamburger, Jens Heppner, Jeroen Blijlevens ou encore Kevin Livingston[73]. D'autres coureurs font l'objet d'un contrôle positif dit « litigieux » comme Bobby Julich, troisième du classement général, Ermanno Brignoli, Alain Turicchia, Pascal Chanteur, Frédéric Moncassin, Roland Meier, Giuseppe Calcaterra, Stefano Zanini, Stéphane Barthe, Stuart O'Grady ou encore Axel Merckx[73]. Parmi ces coureurs, Jacky Durand et Stuart O'Grady reconnaissent dès le lendemain de la publication du rapport s'être dopés lors de ce Tour de France[74],[75].

Étapes

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Le sprinteur belge Tom Steels remporte quatre étapes sur cette édition, une performance qui n'avait pas été réalisée depuis les quatre succès de Jean-Paul van Poppel en 1988[76].

Étape[77],[78],[79],[80] Date Villes étapes Distance (km) Vainqueur d’étape Leader du classement général
Prologue 11 juillet   Dublin (IRL)  Dublin (IRL) 5,6   Chris Boardman   Chris Boardman
1re étape 12 juillet   Dublin (IRL)  Dublin (IRL) 186,5   Tom Steels   Chris Boardman
2e étape 13 juillet   Enniscorthy (IRL)  Cork (IRL) 205,5   Ján Svorada   Erik Zabel
3e étape 14 juillet RoscoffLorient 169   Jens Heppner   Bo Hamburger
4e étape 15 juillet PlouayCholet 252   Jeroen Blijlevens   Stuart O'Grady
5e étape 16 juillet CholetChâteauroux 228,5   Mario Cipollini   Stuart O'Grady
6e étape 17 juillet La ChâtreBrive 204,5   Mario Cipollini   Stuart O'Grady
7e étape 18 juillet Meyrignac-l'ÉgliseCorrèze 58   Jan Ullrich   Jan Ullrich
8e étape 19 juillet BriveMontauban 190,5   Jacky Durand   Laurent Desbiens
9e étape 20 juillet MontaubanPau 210   Léon van Bon   Laurent Desbiens
10e étape 21 juillet PauLuchon 196,5   Rodolfo Massi   Jan Ullrich
11e étape 22 juillet LuchonPlateau de Beille 170   Marco Pantani   Jan Ullrich
23 juillet Département de l'Ariège Journée de repos
12e étape 24 juillet Tarascon-sur-AriègeLe Cap d'Agde 222   Tom Steels   Jan Ullrich
13e étape 25 juillet Frontignan - La PeyradeCarpentras 196   Daniele Nardello   Jan Ullrich
14e étape 26 juillet ValréasGrenoble 186,5   Stuart O'Grady   Jan Ullrich
15e étape 27 juillet GrenobleLes Deux Alpes 189   Marco Pantani   Marco Pantani
16e étape 28 juillet VizilleAlbertville 204   Jan Ullrich   Marco Pantani
17e étape 29 juillet AlbertvilleAix-les-Bains 149 [N 1]   Marco Pantani
18e étape 30 juillet Aix-les-Bains  Neuchâtel (SUI) 218,5   Tom Steels   Marco Pantani
19e étape 31 juillet   La Chaux-de-Fonds (SUI)Autun 242   Magnus Bäckstedt   Marco Pantani
20e étape 1er août Montceau-les-MinesLe Creusot 52   Jan Ullrich   Marco Pantani
21e étape 2 août MelunParis - Champs-Élysées 147,5   Tom Steels   Marco Pantani
  1. L'étape a été neutralisée par les coureurs en raison des derniers développements de l'affaire Festina.

Classements

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Classement général final

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Marco Pantani remporte le Tour de France avec min 21 s d'avance sur Jan Ullrich, à la moyenne horaire de 39,983 km/h, ce qui constitue alors un nouveau record[6]. Il est le premier Italien vainqueur du Tour depuis Felice Gimondi en 1965, et apporte à son pays sa neuvième victoire sur le Grande Boucle[81]. Il est par ailleurs le premier coureur à réaliser la même année le doublé Giro-Tour depuis Miguel Indurain en 1993, une performance déjà établie douze fois dans l'histoire à cette date[81]. Le sprinteur français Damien Nazon, de l'équipe La Française des Jeux, est la lanterne rouge de cette édition : il termine le Tour de France à la 96e et dernière place, à h 12 min 15 s du vainqueur[6].

Classement général[82]
  Coureur Pays Équipe Temps
1er Marco Pantani     Italie Mercatone Uno-Bianchi en 92 h 49 min 46 s
2e Jan Ullrich   Allemagne Deutsche Telekom + min 21 s
3e Bobby Julich   États-Unis Cofidis-Le Crédit par Téléphone + min 8 s
4e Christophe Rinero     France Cofidis-Le Crédit par Téléphone + min 16 s
5e Michael Boogerd   Pays-Bas Rabobank + 11 min 26 s
6e Jean-Cyril Robin   France US Postal Service + 14 min 57 s
7e Roland Meier   Suisse Cofidis-Le Crédit par Téléphone + 15 min 13 s
8e Daniele Nardello   Italie Mapei-Bricobi + 16 min 7 s
9e Giuseppe Di Grande   Italie Mapei-Bricobi + 17 min 35 s
10e Axel Merckx   Belgique Polti + 17 min 39 s
11e Bjarne Riis   Danemark Deutsche Telekom + 19 min 10 s
12e Dariusz Baranowski   Pologne US Postal Service + 19 min 58 s
13e Stéphane Heulot   France La Française des Jeux + 20 min 57 s
14e Leonardo Piepoli   Italie Saeco-Cannondale + 22 min 45 s
15e Bo Hamburger   Danemark Casino + 26 min 39 s
16e Kurt Van De Wouwer   Belgique Lotto-Mobistar + 27 min 20 s
17e Kevin Livingston   États-Unis Cofidis-Le Crédit par Téléphone + 34 min 3 s
18e Jörg Jaksche   Allemagne Polti + 35 min 41 s
19e Peter Farazijn   Belgique Lotto-Mobistar + 36 min 10 s
20e Andrei Teteriouk   Kazakhstan Lotto-Mobistar + 37 min 3 s
21e Udo Bölts   Allemagne Deutsche Telekom + 37 min 25 s
22e Laurent Madouas   France Lotto-Mobistar + 39 min 54 s
23e Geert Verheyen   Belgique Lotto-Mobistar + 41 min 23 s
24e Cédric Vasseur   France Gan + 42 min 14 s
25e Evgueni Berzin   Russie La Française des Jeux + 42 min 51 s

Classements annexes finals

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Classement par points

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Grand Prix de la montagne

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Classement du meilleur jeune

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Classement du meilleur jeune[83],[86]
  Coureur Pays Équipe Temps
1er Jan Ullrich   Allemagne Deutsche Telekom en 92 h 53 min 7 s
2e Christophe Rinero     France Cofidis-Le Crédit par Téléphone + min 55 s
3e Giuseppe Di Grande   Italie Mapei-Bricobi + 14 min 14 s
4e Kevin Livingston   États-Unis Cofidis-Le Crédit par Téléphone + 30 min 42 s
5e Jörg Jaksche   Allemagne Polti + 32 min 20 s
6e Geert Verheyen   Belgique Lotto-Mobistar + 38 min 2 s
7e Benoît Salmon   France Lotto-Mobistar + 47 min 57 s
8e Koos Moerenhout   Pays-Bas Rabobank + h 26 min 16 s
9e Fabio Sacchi   Italie Polti + h 28 min 32 s
10e Nicolas Jalabert   France Cofidis-Le Crédit par Téléphone + h 35 min 24 s

Classement de la combativité

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Classement par équipes

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Classement par équipes[83],[88]
  Équipe Pays Temps
1re Cofidis-Le Crédit par Téléphone   France en 278 h 29 min 58 s
2e Casino   France + 29 min 9 s
3e US Postal Service   États-Unis + 41 min 40 s
4e Deutsche Telekom   Allemagne + 46 min 1 s
5e Lotto-Mobistar   Belgique + h 4 min 14 s
6e Polti   Italie + h 6 min 32 s
7e Rabobank   Pays-Bas + h 46 min 20 s
8e Mapei-Bricobi   Belgique + h 59 min 53 s
9e BigMat-Auber 93   France + h 3 min 32 s
10e Mercatone Uno-Bianchi   Italie + h 23 min 4 s

Évolution des classements

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Évolution des leaders des classements par étape[89],[90]
Étape Vainqueur Classement général
 
Classement par points
 
Classement de la montagne
 
Classement du meilleur jeune Classement par équipes Prix de la combativité
Étape   Leader
P Chris Boardman Chris Boardman Chris Boardman non décerné Jan Ullrich Festina-Lotus non décerné
1 Tom Steels Tom Steels Stefano Zanini Jacky Durand Jacky Durand
2 Ján Svorada Erik Zabel Christophe Agnolutto
3 Jens Heppner Bo Hamburger Ján Svorada Pascal Hervé George Hincapie Casino Bo Hamburger
4 Jeroen Blijlevens Stuart O'Grady Stuart O'Grady Jacky Durand
5 Mario Cipollini Erik Zabel Aart Vierhouten
6 Mario Cipollini Max Sciandri
7 Jan Ullrich Jan Ullrich Stefano Zanini Jan Ullrich Deutsche Telekom non décerné
8 Jacky Durand Laurent Desbiens Cofidis-Le Crédit par Téléphone Andrea Tafi
9 Léon van Bon Jens Voigt Jens Voigt
10 Rodolfo Massi Jan Ullrich Rodolfo Massi Cédric Vasseur
11 Marco Pantani Roland Meier
12 Tom Steels Laurent Jalabert
13 Daniele Nardello Andrea Tafi
14 Stuart O'Grady Giuseppe Calcaterra
15 Marco Pantani Marco Pantani Christophe Rinero
16 Jan Ullrich Stéphane Heulot
17 [N 1] non décerné
18 Tom Steels Christophe Rinero Christophe Mengin
19 Magnus Bäckstedt Jacky Durand
20 Jan Ullrich non décerné
21 Tom Steels Pascal Chanteur
Classements finals Marco Pantani Erik Zabel Christophe Rinero Jan Ullrich Cofidis-Le Crédit par Téléphone Jacky Durand
  1. Étape neutralisée par les coureurs.

Liste des coureurs

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Légende
Num Dossard de départ porté par le coureur sur ce Tour de France Pos Position finale au classement général
    Indique le vainqueur du classement général     Indique le vainqueur du classement par points
    Indique le vainqueur du classement de la montagne     Indique le vainqueur du classement du meilleur jeune
    Indique la meilleure équipe     Indique le super combatif
    Indique un maillot de champion national ou mondial,
suivi de sa spécialité
NP Indique un coureur qui n'a pas pris le départ d'une étape,
suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré
AB Indique un coureur qui n'a pas terminé une étape,
suivi du numéro de l'étape où il s'est retiré
HD Indique un coureur qui a terminé une étape hors des délais,
suivi du numéro de l'étape
EX Coureur exclu pour non-respect du règlement,
suivi du numéro de l'étape
* Indique un coureur en lice pour le classement du meilleur jeune
(coureurs nés après le 1er janvier 1973)
  Liste des participants
Deutsche Telekom
___
NumCoureurPos
1  Jan Ullrich (GER) 2e
2  Rolf Aldag (GER) 43e
3  Udo Bölts (GER) 21e
4  Francesco Frattini (ITA) 93e
5  Christian Henn (GER) 80e
6  Jens Heppner (GER) 56e
7  Bjarne Riis (DEN) 11e
8  Georg Totschnig (AUT) 27e
9  Erik Zabel (GER)  (route)  62e
Festina-Lotus
___
NumCoureurPos
11  Richard Virenque (FRA) NP-7
12  Laurent Brochard (FRA)  (route) NP-7
13  Laurent Dufaux (SUI) NP-7
14  Pascal Hervé (FRA) NP-7
15  Armin Meier (SUI) NP-7
16  Christophe Moreau (FRA) NP-7
17  Didier Rous (FRA) NP-7
18  Neil Stephens (AUS) NP-7
19  Alex Zülle (SUI) NP-7
Mercatone Uno-Bianchi
___
NumCoureurPos
21  Marco Pantani (ITA)  1er
22  Sergio Barbero (ITA) AB-15
23  Simone Borgheresi (ITA) 52e
24  Roberto Conti (ITA) 60e
25  Fabiano Fontanelli (ITA) 72e
26  Riccardo Forconi (ITA) 46e
27  Dimitri Konyshev (RUS) AB-10
28  Massimo Podenzana (ITA) 37e
29  Mario Traversoni (ITA) 95e
Mapei-Bricobi
MAP
NumCoureurPos
31  Franco Ballerini (ITA) AB-16
32  Giuseppe Di Grande (ITA) 9e
33  Bart Leysen (BEL) 92e
34  Daniele Nardello (ITA) 8e
35  Wilfried Peeters (BEL) 68e
36  Tom Steels (BEL)  (route) 85e
37  Ján Svorada (CZE)  (route) AB-16
38  Andrea Tafi (ITA)  (route) 42e
39  Stefano Zanini (ITA) 73e
ONCE
ONC
NumCoureurPos
41  Laurent Jalabert (FRA)  (route) NP-18
42  Johan Bruyneel (BEL) AB-8
43  Rafael Díaz Justo (ESP) NP-18
44  Herminio Díaz Zabala (ESP) NP-18
45  Marcelino García (ESP) NP-18
46  Francisco Javier Mauleón (ESP) NP-18
47  Melchor Mauri (ESP) NP-8
48  Luis Pérez Rodríguez (ESP) NP-18
49  José Roberto Sierra (ESP) NP-18
Rabobank
RAB
NumCoureurPos
51  Michael Boogerd (NED)  (route) 5e
52  Erik Dekker (NED) AB-2
53  Maarten den Bakker (NED) 33e
54  Patrick Jonker (AUS) 34e
55  Léon van Bon (NED) 63e
56  Koos Moerenhout (NED) 44e
57  Robbie McEwen (AUS) 89e
58  Aart Vierhouten (NED) 88e
59  Beat Zberg (SUI) 40e
Casino
___
NumCoureurPos
61  Bo Hamburger (DEN) 15e
62  Christophe Agnolutto (FRA) 31e
63  Stéphane Barthe (FRA) AB-18
64  Pascal Chanteur (FRA) 35e
65  Jacky Durand (FRA) 65e
66  Alberto Elli (ITA) 29e
67  Jaan Kirsipuu (EST)  (route) AB-10
68  Rodolfo Massi (ITA) NP-18
69  Benoît Salmon (FRA) 28e
Banesto
BAN
NumCoureurPos
71  Abraham Olano (ESP) AB-11
72  Marino Alonso (ESP) NP-18
73  José Luis Arrieta (ESP) AB-15
74  Manuel Beltrán (ESP) NP-18
75  José Vicente García Acosta (ESP) NP-18
76  José María Jiménez (ESP) AB-16
77  Miguel Ángel Peña (ESP) NP-18
78  Orlando Rodrigues (POR) NP-18
79  César Solaun (ESP) NP-18
Gan
C.A
NumCoureurPos
81  Chris Boardman (GBR) AB-3
82  Magnus Bäckstedt (SWE) 70e
83  Frédéric Moncassin (FRA) AB-10
84  Stuart O'Grady (AUS) 54e
85  Eros Poli (ITA) 86e
86  Eddy Seigneur (FRA) HD-15
87  François Simon (FRA) 57e
88  Cédric Vasseur (FRA) 24e
89  Jens Voigt (GER) 83e
Lotto-Mobistar
___
NumCoureurPos
91  Laurent Madouas (FRA) 22e
92  Peter Farazijn (BEL) 19e
93  Joona Laukka (FIN) NP-13
94  Andreï Tchmil (BEL) NP-16
95  Andrei Teteriouk (KAZ) 20e
96  Kurt Van de Wouwer (BEL) 16e
97  Paul Van Hyfte (BEL) 64e
98  Rik Verbrugghe (BEL) 69e
99  Geert Verheyen (BEL) 23e
TVM-Farm Frites
___
NumCoureurPos
101  Laurent Roux (FRA) NP-10
102  Jeroen Blijlevens (NED) AB-18
103  Steven de Jongh (NED) NP-19
104  Sergueï Ivanov (RUS)  (route) NP-19
105  Servais Knaven (NED) NP-19
106  Lars Michaelsen (DEN) HD-11
107  Sergueï Outschakov (UKR) NP-19
108  Peter Van Petegem (BEL) AB-15
109  Bart Voskamp (NED) NP-19
Saeco-Cannondale
SAE
NumCoureurPos
111  Mario Cipollini (ITA) AB-9
112  Giuseppe Calcaterra (ITA) AB-16
113  Massimo Donati (ITA) 50e
114  Gian Matteo Fagnini (ITA) AB-10
115  Paolo Fornaciari (ITA) 90e
116  Eddy Mazzoleni (ITA) 71e
117  Massimiliano Mori (ITA) 91e
118  Leonardo Piepoli (ITA) 14e
119  Mario Scirea (ITA) AB-10
La Française des jeux
FDJ
NumCoureurPos
121  Evgueni Berzin (RUS) 25e
122  Franck Bouyer (FRA) 94e
123  Frédéric Guesdon (FRA) 67e
124  Stéphane Heulot (FRA) 13e
125  Xavier Jan (FRA) 77e
126  Emmanuel Magnien (FRA) AB-10
127  Christophe Mengin (FRA) 66e
128  Damien Nazon (FRA) 96e
129  Maximilian Sciandri (GBR) NP-18
Cofidis-Le Crédit par Téléphone
COF
NumCoureurPos
131  Francesco Casagrande (ITA) AB-10
132  Laurent Desbiens (FRA) 61e
133  Philippe Gaumont (FRA) AB-10
134  Nicolas Jalabert (FRA) 49e
135  Bobby Julich (USA) 3e
136  Massimiliano Lelli (ITA) 36e
137  Kevin Livingston (USA) 17e
138  Roland Meier (SUI) 7e
139  Christophe Rinero (FRA)  4e
Polti
PLT
NumCoureurPos
141  Luc Leblanc (FRA) NP-18
142  Rossano Brasi (ITA) 82e
143  Mirko Crepaldi (ITA) 75e
144  Fabrizio Guidi (ITA) AB-6
145  Leonardo Guidi (ITA) AB-15
146  Jörg Jaksche (GER) 18e
147  Silvio Martinello (ITA) NP-6
148  Axel Merckx (BEL) 10e
149  Fabio Sacchi (ITA) 47e
Asics-CGA
___
NumCoureurPos
151  Carlo Marino Bianchi (ITA) AB-10
152  Alessio Bongioni (ITA) AB-9
153  Diego Ferrari (ITA) 76e
154  Oscar Pozzi (ITA) 32e
155  Fabio Roscioli (ITA) 79e
156  Samuele Schiavina (ITA) AB-4
157  Alexandr Shefer (KAZ) AB-10
158  Filippo Simeoni (ITA) 55e
159  Alain Turicchia (ITA) 74e
Vitalicio Seguros
VIT
NumCoureurPos
161  Santiago Blanco (ESP) NP-18
162  Francisco Benítez (ESP) NP-18
163  Hernán Buenahora (COL) AB-10
164  Ángel Casero (ESP)  (route) NP-18
165  Andrea Ferrigato (ITA) NP-18
166  David García Marquina (ESP) AB-10
167  Francisco Tomás García (ESP) AB-5
168  Prudencio Indurain (ESP) NP-18
169  Oliverio Rincón (COL) HD-8
Kelme-Costa Blanca
KEL
NumCoureurPos
171  Fernando Escartín (ESP) NP-18
172  Francisco Cabello (ESP) NP-18
173  Carlos Alberto Contreras (COL) AB-10
174  Juan José de los Ángeles (ESP) AB-15
175  José Javier Gómez (ESP) NP-18
176  Santos González (ESP) NP-18
177  José Luis Rodríguez García (ESP) AB-16
178  Marcos Serrano (ESP) NP-18
179  José Ángel Vidal (ESP) NP-18
US Postal Service
USP
NumCoureurPos
181  Jean-Cyril Robin (FRA) 6e
182  Frankie Andreu (USA) 58e
183  Dariusz Baranowski (POL) 12e
184  Pascal Deramé (FRA) 84e
185  Viatcheslav Ekimov (RUS) 38e
186  Tyler Hamilton (USA) 51e
187  George Hincapie (USA)  (route) 53e
188  Marty Jemison (USA) 48e
189  Peter Meinert-Nielsen (DEN) 45e
Riso Scotti-MG Boys Maglificio
___
NumCoureurPos
191  Fabio Baldato (ITA) AB-15
192  Vladislav Bobrik (RUS) AB-11
193  Ermanno Brignoli (ITA) NP-18
194  Roberto Caruso (ITA) AB-10
195  Stefano Casagranda (ITA) AB-10
196  Federico de Beni (ITA) AB-4
197  Nicola Minali (ITA) NP-18
198  Roberto Pistore (ITA) HD-8
199  Alessandro Spezialetti (ITA) NP-18
BigMat-Auber 93
BIG
NumCoureurPos
201  Pascal Lino (FRA) 78e
202  Ludovic Auger (FRA) NP-2
203  Philippe Bordenave (FRA) 30e
204  Thierry Bourguignon (FRA) 26e
205  Viatcheslav Djavanian (RUS) 81e
206  Thierry Gouvenou (FRA) 59e
207  Lylian Lebreton (FRA) 41e
208  Denis Leproux (FRA) 39e
209  Alexei Sivakov (RUS) 87e

Notes et références

modifier
  1. a b et c La grande histoire du Tour de France, p. 14.
  2. (en) Jim Dunne, « Ireland may host start of 1998 Tour de France », sur The Irish Times, (consulté le ).
  3. (en) Jim McArdle, « Irish stages confirmed for 1998 Tour de France », sur The Irish Times, (consulté le ).
  4. (en) Jim Dunne, « Tour worth £30m to economy », sur The Irish Times, (consulté le ).
  5. (en) « The Tour de France », sur The Irish Times, (consulté le ).
  6. a b c d e f et g Jacques Augendre, Guide historique, Paris, Amaury Sport Organisation, (lire en ligne [PDF]), p. 89.
  7. a et b La grande histoire du Tour de France, p. 10.
  8. (en) Johnny Watterson, « Race whizzes through Carrick in tribute to a great Irish sportsman », sur The Irish Times, (consulté le ).
  9. La grande histoire du Tour de France, p. 14.
  10. (en) Tim O'Brien, « Service commemorates Shay Elliott », sur The Irish Times, (consulté le ).
  11. a b et c La grande histoire du Tour de France, p. 26.
  12. Laurent Rigoulet, « Heppner roule son monde en Bretagne. L'équipier d'Ullrich a laissé travailler ses compagnons d'échappée pour gagner », Libération,‎ (lire en ligne).
  13. (nl) « Ullrich enthousiast, Virenque in mineur », sur de Volkskrant, (consulté le ).
  14. (en) « Tour 1998 », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  15. (en) « In the Tour de France », sur cyclingnews.com, (consulté le ).
  16. (en) John Wilcockson (dir.), The 1998 Tour De France: Conquests and Crises, VeloPress, (ISBN 978-1884737657), p. 30.
  17. (en) « Competitors per nation », sur procyclingstats.com (consulté le ).
  18. (en) « Youngest and oldest riders in Tour de France 1998 », sur procyclingstats.com (consulté le ).
  19. (en) « Debutants Tour de France 1998 », sur procyclingstats.com (consulté le ).
  20. a b c et d La grande histoire du Tour de France, p. 13.
  21. a b c d e f g et h Laurent Rigoulet, « Un bol d'Eire pour lancer la Grande Boucle », Libération,‎ (lire en ligne).
  22. La grande histoire du Tour de France, p. 30-31.
  23. a et b Louise Hemmerle, « RECIT. Tour de France : le 17 juillet 1998 ou quand le dopage organisé de l'équipe Festina a fait exploser le peloton », sur France Info, (consulté le ).
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  25. Jérôme Decoster, « 1998 : Willy Voet est arrêté, l'affaire Festina commence », sur Le Parisien, (consulté le ).
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  27. « 85ème Tour de France 1998 - Prologue », sur memoire-du-cyclisme.eu (consulté le ).
  28. Augendre 1998, p. 17.
  29. a et b La grande histoire du Tour de France, p. 22-23.
  30. a b c et d La grande histoire du Tour de France, p. 24-25.
  31. a et b La grande histoire du Tour de France, p. 27.
  32. a b et c La grande histoire du Tour de France, p. 28-29.
  33. a b c d et e La grande histoire du Tour de France, p. 32-33.
  34. La grande histoire du Tour de France, p. 30-31.
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Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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