Torigny-les-Villes
Torigny-les-Villes est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 4 439 habitants[Note 1]. Elle est créée le par la fusion de quatre communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées.
Torigny-les-Villes | |
Le château de Torigny | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Michaël Grandin 2020-2026 |
Code postal | 50160 |
Code commune | 50601 |
Démographie | |
Gentilé | Torivillois |
Population municipale |
4 439 hab. (2021) |
Densité | 113 hab./km2 |
Population agglomération |
6 959 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 08″ nord, 0° 58′ 46″ ouest |
Altitude | Min. 29 m Max. 262 m |
Superficie | 39,23 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Torigny-les-Villes (ville-centre) |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Condé-sur-Vire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 929 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 956,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Torigny-les-Villes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Torigny-les-Villes[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Toponymie
modifierLa graphie Torigni pour l'ancienne commune de Torigni-sur-Vire n'avait été adoptée qu'au XIXe siècle, et le déterminant complémentaire -sur-Vire avait été ajouté en 1849, bien que la Vire ne coule pas sur son territoire. Les anciennes orthographes indiquaient Thorigny ou Torigny, conformément à l'usage qui veut que le [i] final d'un nom propre en français soit graphié -y (sauf le plus souvent dans le prénom Henri)[14]. C'est donc par un retour aux origines qu'a été choisi le toponyme désormais officiel de Torigny, avec comme qualificatif les-Villes, pour prendre en compte les noms des communes associées, qui se terminent tous par l'élément -ville. Lors de réunions publiques préparatoires à la fusion, plusieurs propositions comme simplement Torigny étaient soumises à l'assistance[15] et c'est « Torigny-les-Villes » qui a remporté le plus de suffrages.
Commune | Date de la réunion | Nombre de votes | Torigny-les-Villes | Torigny | Nuls ou blancs |
---|---|---|---|---|---|
Brectouville | vendredi [16] | 37 | 26 | 10 | 1 |
Torigni-sur-Vire | mardi [17] | 54 | 43 | 9 | 2 |
Guilberville | mercredi [18] | 69 | 46 | 21 | 2 |
Giéville | jeudi [19] | 50 | 42 | 6 | 2 |
Total | 210 | 157 | 46 | 7 |
Comme le conseil municipal de la commune nouvelle n'avait pas choisi de gentilé, deux géographes[20] en ont créé un : les Torivillois. Ainsi, les quatre communes constituantes sont représentées.
Histoire
modifierLa commune est créée le par un arrêté préfectoral du [21], par la fusion de quatre communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brectouville, Giéville, Guilberville et Torigni-sur-Vire deviennent des communes déléguées et Torigni-sur-Vire est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Le projet avait été validé par les différents conseils municipaux le [22]
Politique et administration
modifierCommunes déléguées
modifierNom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Torigni-sur-Vire (siège) |
50601 | CA Saint-Lô Agglo | 3,01 | 2 339 (2021) | 777
|
Brectouville | 50075 | CA Saint-Lô Agglo | 3,74 | 154 (2021) | 41 |
Giéville | 50202 | CA Saint-Lô Agglo | 10,33 | 693 (2021) | 67 |
Guilberville | 50224 | CA Saint-Lô Agglo | 22,15 | 1 253 (2021) | 57 |
Liste des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 4 439 habitants[Note 5], en évolution de +2 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifierÉconomie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierÉglises
modifier- Église Saint-Pierre de Brectouville du XVIIIe siècle.
- Église Saint-Martin de Giéville (clocher du XVIIIe siècle).
- Église Saint-Mathurin de Guilberville.
- Église Saint-Laurent de Torigni (XIIIe siècle).
- Église Notre-Dame-du-Grand-Vivier de Torigni (XIIe siècle). La chaire à prêcher et des lambris sont classés à titre d'objets[26].
-
L’église Saint-Pierre. (Brectouville). -
L’église Saint-Martin. (Giéville). -
L’église Saint-Mathurin. (Guilberville). -
L’église Saint-Laurent. (Torigni). -
L’église Notre-Dame-du-Grand-Vivier. (Torigni).
Châteaux
modifier- Château des Matignon (XVIe siècle) classé Monument historique en 1840[27]. Il abrite le musée Arthur-Le-Duc.
- Château de la Varignière (XIXe siècle).
Lieux
modifier- Les roches de Ham, falaise de schiste présentant un aplomb au-dessus de la Vire.
- Étangs, promenade des Tilleuls.
Personnalités liées à la commune
modifierPierre-François Guyot Desfontaines, curé de Saint-Amand et Saint-Laurent de Torigni (1732-1734), littérateur et adversaire de Voltaire[28].
François de Callières, ou Caillières, né le à Torigny et mort le à Paris, est un diplomate et homme de lettres français. Secrétaire particulier de Louis XIV. Son principal ouvrage, "de la manière de négocier", est devenu au xxe siècle un classique international de la négociation, passant ainsi de la sphère de la diplomatie à celle du management. Académicien français.
Louis-Hector de Callieres (frère du précédent) fut gouverneur de la Nouvelle-France (Quebec). Montréal en garde le souvenir en un lieu appelé la Pointe à Calliere.
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021, légale en 2024.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Torigny-les-Villes comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Torigny-les-Villes et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Torigny-les-Villes », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Torigny-les-Villes ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.
- Commune nouvelle : on se dirige vers Torigny-les-Villes
- https://www.ouest-france.fr/les-habitants-se-prononcent-pour-torigny-les-villes-3657112
- [1]
- [2]
- https://www.ouest-france.fr/les-habitants-confortent-le-choix-de-torigny-les-villes-3668503
- Muriel HOUBERDON-HUMBERT et Fabien HUMBERT, Torigny-les-Villes: de la commune nouvelle à la chorapole, Guilberville, HéditionH, , 128 p. (ISBN 978-2-9567655-0-9).
- « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- Commune nouvelle autour de Torigni. Elle s'appellera Torigny-les-Villes
- « Anne-Marie Cousin, premier maire de Torigny-les-Villes », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Mickaël Grandin est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Œuvres mobilières à Torigni-sur-Vire », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00110620, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Hugues Plaideux, « L’abbé Desfontaines : un adversaire de Voltaire à la cure de Torigni (1732-1734) », Revue de la Manche, t. 40, fasc. 158, avril 1998, p. 31-37.
Bibliographie
modifier- Muriel Houberdon-Humbert et Fabien Humbert (préf. Michel Hébert), Torigny-les-Villes, de la commune nouvelle à la chorapole (Essai géographique), Saint-Amand Villages, HéditionH, coll. « C'est Manchois », , 128 p. (ISBN 978-2-9567655-0-9)