Tomezō Yamamoto
Tomezō Yamamoto (山本留蔵, Yamamoto Tomezō ) est un as du service aérien de la Marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, crédité de 11 victoires aériennes.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Activité |
Arme | |
---|---|
Grade militaire | |
Conflit |
Biographie
modifierTomezō Yamamoto naît en 1922 à Kitami, sur Hokkaidō[1]. Il s'engage dans la Marine impériale japonaise en 1939 et est sélectionné en pour intégrer le programme de formation de réserve de vol de classe B (乙飛行予科練習生, Otsu Hikō Yoka Renshū-sei ), l'un des nombreux programmes de formations de pilotes dans la Marine impériale[1].
Yamamoto est affecté au cours de sa formation aux groupes d'aviation (en) (Kōkūtai) de Tsuchiura et d'Ōita[1]. Après avoir été breveté pilote en , Yamamoto est immédiatement affecté au Kōkūtai Chitose pour assurer la défense aérienne de la Micronésie couverte en grande partie par le mandat des îles du Pacifique sous domination japonaise[2]. Il y reste après l'attaque de Pearl Harbor et jusqu'en , lorsqu'il est transféré dans le 2e Kōkūtai, formé à Yokosuka à la fin du mois précédent[1].
Tomezō Yamamoto est envoyé avec le reste de son unité en Nouvelle-Bretagne (sur l'aérodrome de Lakunai (en), à Rabaul) en juillet[3]. Après un déplacement sur l'île Buka[4], le 2e Kōkūtai est engagé dans la bataille de Guadalcanal au début du mois de septembre[3]. Le 12, Tomezō Yamamoto remporte ses deux premières victoires aériennes contre des appareils américains[1]. Après ces premiers combats, le 2e Kōkūtai est transféré sur des bases situées dans les îles Salomon, pour couvrir des convois et la retraite des troupes japonaises de Guadalcanal[5]. Le , l’unité est renommée pour devenir le 582e Kōkūtai[4]. Tomezō Yamamoto revendique 14 victoires aériennes entre et , mais 6 d'entre elles lui sont refusées ou considérées comme partagées et n'entrent donc pas dans son tableau de chasse[1]. Le notamment, il revendique avoir abattu avec d'autres pilotes cinq bombardiers en piqué avant d'abattre seul un F4U Corsair lors d'une mission d'interception au-dessus des îles Shortland. En août, il est rapatrié au Japon pour intégrer le Kōkūtai d'Atsugi[1]. Yamamoto est promu maître (一等兵曹, Ittō-heisō ) en novembre de la même année[1],[6]. Le Kōkūtai d'Atsugi est une unité destinée à la formation des nouveaux pilotes du service aérien de la Marine impériale japonaise[7]. Le groupe est cependant renommé le pour devenir le 203e Kōkūtai pour participer à des opérations de défense aérienne au-dessus d'Hokkaidō et des îles Kouriles[7].
Après le dégel printanier, Tomezō Yamamoto et le 203e Kōkūtai sont envoyés sur l'île Choumchou, la plus au nord des Kouriles, à seulement une dizaine de kilomètres du Kamtchatka[1]. Yamamoto et les autres pilotes envoyés dans cette région ont pour mission principale d'intercepter les raids de bombardiers américains lancés depuis des bases dans les îles Aléoutiennes[6]. Entre février et juin, Yamamoto est promu premier maître (上等兵曹, Jōtō-heisō )[6]. Le , alors qu'il décolle pour une patrouille de routine, son appareil perd brutalement de la vitesse à une cinquantaine de mètres d'altitude et s'écrase[1]. Tomezō Yamamoto est tué sur le coup. Il était crédité au moment de sa mort de 11 victoires aériennes confirmées[1].
Notes et références
modifier- Hata, Izawa et Shores 2011, p. 354.
- Sarah Mohamed-Gaillard, Histoire de l'Océanie, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-60130-0, lire en ligne), chap. 9 (« La nouvelle donne coloniale de l'entre-deux-guerres »), p. 136
- Hata, Izawa et Shores 2011, p. 169.
- Hata, Izawa et Shores 2011, p. 170.
- Hata, Izawa et Shores 2011, p. 232.
- Hata, Izawa et Gorham 1989, p. 320.
- Hata, Izawa et Gorham 1989, p. 209.
Bibliographie
modifier- (en) Henry Sakaida, Imperial Japanese Navy Aces 1937–45, Osprey, (ISBN 978-1-78200-539-1)
- (en) Henry Sakaida, Aces of the rising sun 1937 - 1945, Osprey, (ISBN 978-1-84176-618-8)
- (en) Ikuhiko Hata, Yasuho Izawa et Don Cyril Gorham (trad.), Japanese naval aces and fighter units in World War II, Naval Institute Press, (ISBN 978-0-87021-315-1)
- (en) Ikuhiko Hata, Yasuho Izawa et Christopher Shores, Japanese Naval Air Force Fighter Units and their aces, 1932-1945., London, UK, Grub Street, (ISBN 978-1-906502-84-3)