Le théâtre Pigalle est une ancienne salle de spectacle parisienne située 10-12, rue Pigalle dans 9e arrondissement, inaugurée en 1929 et disparue en 1949.

Théâtre Pigalle
Type Salle de spectacle
Lieu 9e arrondissement de Paris, Drapeau de la France France
Coordonnées 48° 52′ 43″ nord, 2° 19′ 58″ est
Architecte Charles Siclis, Henri Just et Pierre Blum
Inauguration
Fermeture 1949
Capacité 1100
Direction Gabriel Astruc
Direction artistique André Antoine

Carte

Historique

modifier

Propriété du baron Henri de Rothschild qui le construit en hommage à sa maitresse Marthe Régnier[1], il laisse à son fils Philippe de Rothschild la coordination de la construction du théâtre, qu'il veut « le plus moderne du monde ». Les architectes Charles Siclis, Henri Just et Pierre Blum font le tour de l'Europe pour chercher les dernières techniques en matière d'architecture et de design (le dessinateur Jean Carlu réalisera deux affiches sur la machinerie théâtrale). Le chantier nécessite quatre années de travaux.

La salle de 1 100 places est inaugurée le [2]. La direction artistique est confiée à André Antoine, la direction administrative à Gabriel Astruc.

Sacha Guitry compose la pièce d'ouverture Histoires de France avec pour acteurs Jean Périer, Samson Fainsilber, Louis Gauthier, Jacques Grétillat, Romuald Joubé, Pierre Magnier, Yvonne Printemps, Carlotta Conti et lui-même. La première a lieu le [3].

Deux mois après, Gaston Baty succède à Antoine en désaccord avec les Rothschild. Il présente Feu du ciel de Pierre Dominique. Puis Gabriel Astruc présente l'opérette de Johann Strauss fils, La Chauve-souris. Le théâtre accueille ensuite des compagnies de théâtre étrangères : le théâtre Japonais de Tokujiro Tsutsuli, le théâtre Kamerny d'Alexandre Taïrov, le théâtre Mayerhold, Ruggero Ruggieri, Max Reinhardt.

Louis Jouvet dirige la salle pendant deux années et présente avec succès Donogoo Tonka de Jules Romains le , puis en 1931 Judith de Jean Giraudoux.

En , le théâtre projette des films de cinéma. En novembre 1933, retour de La Chauve-Souris dans une mise en scène Max Reinhardt.

En 1936, Gustave Quinson prend la direction pour une année. Il propose Europe de Maurice Rostand, La vie est si courte de Léopold Marchand, Saint-Alphonse d'Henri Falk, L'Auberge du chat coiffé opérette d'André Barde et Alfred Lavauzelle, musique Joseph Szulc.

En 1938, Raymond Rouleau tente sans succès l'expérience du Théâtre de Minuit avec la pièce Virage dangereux de John Boynton Priestley. Puis Jane Marnac monte sans succès Femmes de Clare Boothe dans une adaptation de Jacques Deval.

En 1938, Pierre Dux, Fernand Ledoux et Alfred Adam, ouvrent un cours de théâtre dans un studio au dernier étage du Théâtre Pigalle.

En 1944, Le Portier du paradis avec Michel Simon. L'année suivante, Le Fleuve étincelant de Charles Morgan mise en scène André Certes. En 1946, revue Folies Montmartre.

Direction de Georges Douking en 1947, puis André Certes.

Après l'échec de Thermidor de Claude Vermorel en 1948, le théâtre ferme ses portes. Il est vendu en 1958, un garage automobile est construit à la place.

Programmation

modifier

* 1941 : La Chauve-Souris, opérette de Johann Strauss fils, mise en scène Max Reinhardt ()

Sources

modifier
  1. Fragments détachés de l'oubli, Jacques Nels, Ramsay, 1989 p. 70
  2. Plaquette d'inauguration et les photographies dans les collections de l'Association de la Régie théâtrale
  3. André Rossi, « Histoire de France », sur Sacha Guitry, tout son univers, théâtre, cinéma, biographie, livres et citations, (consulté le )

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Geneviève Latour, Florence Claval (études réunies par), « Théâtre Pigalle », dans Les théâtres de Paris, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Association de la régie théâtrale, (ISBN 2-905118-34-2), p. 255-257

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier