Tabagie (festin)
Une tabagie est un mot micmac, que l'on trouve dans les descriptions solennelles de festins en Nouvelle-France et qui a pu subsister par la suite. Les tribus autochtones organisaient des tabagies pour souligner des événements importants, tels la mort imminente d'un de leurs chefs[1] ou une grande victoire.
« Quand Champlain et ses compagnons arrivèrent sur la Pointe, les Indiens étaient en train de faire tabagie. Ils fêtaient une récente victoire remportée sur les Iroquois [...] Puis, le festin se continua : on mangea, on chanta et l'on dança jusques près du matin[2]. »
— Damase Potvin
« [...] Le festin de la victoire se poursuivit et l’on consomma de huit à dix grandes marmites de viande d’orignal, d’ours, de phoque, de castor et de gibier d’eau. Le lendemain, Anadabijou transporta ses gens en canots jusqu’à Tadoussac où, quelque deux semaines plus tard, ils recommencèrent la fête en compagnie de leurs alliés algonquins et etchemins. »[3]
Bibliographie
modifier- Damase Potvin et Benjamin Sulte, Le tour du Saguenay, historique, légendaire et descriptif, Québec, Québec?, (ISBN 0-665-97413-2, lire en ligne), p. 60
- Elsie McLeod Jury, ANADABIJOU, vol. 1, Québec et Toronto, Canada, Université Laval/University of Toronto, coll. « Dictionnaire biographique du Canada », (lire en ligne)
- (en) Erik R. Seeman, Death in the New World : Cross-Cultural Encounters, 1492-1800, University of Pennsylvania Press, , 112– (ISBN 978-0-8122-0600-5, lire en ligne)