Suite d'après Corrette

œuvre pour trio d'anches de Darius Milhaud

La Suite d'après Corrette, op. 161b, est un trio d'anches de Darius Milhaud composé en 1937.

Suite d'après Corrette
op. 161b
Genre trio d'anches
Nb. de mouvements 8
Musique Darius Milhaud
Effectif hautbois, clarinette et basson
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1937
Dédicataire Paul Collaer
Publication 19
éditions de l'Oiseau-Lyre
Création
Paris, concert La Sérénade
Interprètes Trio d'anches de Paris
(Myrtil Morel, Pierre Lefebvre et Fernand Oubradous)

Présentation

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Suite d'après Corrette est une page de musique de chambre pour trio d'anches (clarinette, hautbois et basson) composée à Paris en avril 1937[1].

L'œuvre est tirée de la musique de scène (op. 161) écrite par Milhaud pour la pièce Roméo et Juliette de Shakespeare (traduction de Pierre Jean Jouve) mise en scène par Georges Pitoëff au théâtre des Mathurins (première représentation le )[1].

La Suite d'après Corrette, dédiée à Paul Collaer, est créée le à Paris, salle Gaveau, lors d'un concert de La Sérénade, par le Trio d'anches de Paris, avec Myrtil Morel au hautbois, Pierre Lefebvre à la clarinette et Fernand Oubradous au basson[2],[3].

Structure et analyse

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La Suite, d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes trente environ[1], est constituée de huit mouvements basés sur des thèmes du compositeur baroque français Michel Corrette[4] (extraits de pièces pour musette) :

  1. Entrée et rondeau, mouvement qui « présente les instruments dans un demi mystère avant d'entonner une mélodie pleine de charme et de distinction[5] » ;
  2. Tambourin, court et « malicieux entracte[5] » ;
  3. Musette, pièce « rustique mais pudique, sur un bourdon du basson[5] » ;
  4. Sérénade, page « insouciante revue à la sauce Milhaud[5] » ;
  5. Fanfare, « plus gracieuse que trompetante[5] » ;
  6. Rondeau, mouvement fier « dont le dérèglement harmonique achève de nous rendre au vingtième siècle[5] » ;
  7. Menuets, de facture « très classique sur un fondement évoluant vers la polytonalité[5] » ;
  8. Coucou, finale qui « avec ses deux notes insistantes de la clarinette », imitant le chant du coucou, conclut « de manière cocasse cette vraie-fausse suite à la mode baroque[5] ».

Dans Le Ménestrel, à l'issue de la première audition de l'œuvre, Paul Bertrand juge que l'ensemble, « pastichant le style ancien avec une piquante saveur, [est] d'une écriture claire, joliment contrepointée, utilisant habilement les sonorités contrastantes des trois instruments et se terminant par un amusant Coucou auquel l'auteur a réussi à donner un tour très personnel[6] ».

La partition est publiée par l'Oiseau-Lyre[3]. Dans le catalogue des œuvres de Darius Milhaud, la Suite d'après Corrette porte le numéro d'opus 161b[1].

Discographie

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Références

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  1. a b c et d Collaer 1982, p. 400.
  2. Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 330
  3. a et b Collaer 1982, p. 401.
  4. Mason et Evans 1999, p. 962.
  5. a b c d e f g et h Kossenko 1999, p. 4.
  6. Paul Bertrand, « Concerts divers : La Sérénade », Le Ménestrel, no 5344,‎ , p. 280 (lire en ligne)
  7. Jean-Luc Caron, « Musique française pour trio d’anches », sur ResMusica,

Bibliographie

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Liens externes

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