Cinq Pièces en trio

œuvre de Jacques Ibert

Les Cinq Pièces en trio sont un trio d'anches pour clarinette, hautbois et basson de Jacques Ibert composé en 1935.

Cinq Pièces en trio
Genre trio d'anches
Nb. de mouvements 5
Musique Jacques Ibert
Effectif hautbois, clarinette et basson
Durée approximative min
Dates de composition 1935
Dédicataire Fernand Oubradous et le Trio d'anches de Paris
Création
Paris, École normale de musique
concert Triton
Interprètes Trio d'anches de Paris (Myrtil Morel, Pierre Lefebvre et Fernand Oubradous)

Présentation

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Les Cinq Pièces en trio sont un trio d'anches composé en 1935 à partir du matériau musical de A Childish Suite for two pipes, page pour deux pipeaux du compositeur[1],[2].

L'œuvre, dédiée à Fernand Oubradous et au Trio d'anches de Paris, est créée le à l'École normale de musique de Paris lors d'un concert de Triton par le trio dédicataire, avec Myrtil Morel au hautbois, Pierre Lefebvre à la clarinette et Fernand Oubradous au basson[3],[4].

La partition est publiée par L'Oiseau Lyre, dans une série de trios d'anches à laquelle contribueront également Joseph Canteloube (Rustiques), Darius Milhaud (Suite d'après Corrette), Henri Sauguet (Trio pour hautbois, clarinette et basson), Henry Barraud (Trio pour hautbois, clarinette et basson), Georges Auric (Trio pour hautbois, clarinette et basson) et Daniel-Lesur (Suite)[1].

Pour le musicologue Jacques Tchamkerten, les Cinq Pièces sont « cinq brefs morceaux très contrastés dans lesquels une harmonie tonale/modale s'épanouit dans une écriture contrapuntique d'un rare équilibre[1] ».

Structure et analyse

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Les Cinq Pièces en trio se composent, comme leur titre l'indique, de cinq mouvements :

  1. Allegro vivo (  = 138), à  
     
    , de forme ABA, joyeuse « danse villageoise « alla Poulenc »[1] » qui constitue pour l'œuvre une « introduction pimpante mais toute de tendresse[5] » ;
  2. Andantino (  = 72), à  
     
    , page « lente et contemplative[5] » constituée « de trois canons à deux voix entre les différents instruments — auxquels s'ajoutent ponctuellement une troisième voix — suivis d'une coda[1] » ;
  3. Allegro assai (  = 116), à  
     
    , « charmante pastorale se terminant en pirouette[1] », où « la chaude entrée du basson, qui rejoint clarinette et hautbois déjà enlacés, est un moment de grâce accompli, que n'interrompt que le bruissement d'un frais ruisseau[5] » ;
  4. Andante (  = 63), à  
     
    , « suave rêverie[5] » à l'atmosphère mélancolique, « dont les contours mélodiques à l'ancienne semblent vouloir évoquer les ombres du Grand Siècle[1] » ;
  5. Allegro quasi marziale (  = 116), à  
     
    , « pimpante marche […] de forme tripartite[1] » qui constitue une « courte conclusion gambadant dans un paysage souriant et ensoleillé[5] ».

François-René Tranchefort relève particulièrement « les deux mouvements lents — Andantino et Andante — dans lesquels [la] polytonalité acquiert une densité, très bienvenue dans ce type de répertoire, n'altérant en rien la limpidité, ni l'émotion du discours[2] ».

La durée moyenne d'exécution des Cinq Pièces en trio est d'un peu plus de sept minutes environ[4].

Discographie

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Notes et références

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  1. a b c d e f g et h Tchamkerten 2014, p. 7.
  2. a et b Tranchefort 1989, p. 475.
  3. Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 335
  4. a et b James Ernest Gillespie, The reed trio: an annotated bibliography of original published works, Detroit, Information Coordinators, (lire en ligne), p. 41-42
  5. a b c d et e Kossenko 1999, p. 6.
  6. (en) Ivan March, « IBERT Works for Wind », sur Gramophone,
  7. Jean-Luc Caron, « Musique française pour trio d’anches », sur ResMusica,
  8. Pierre Carrive, « L’Ensemble Arabesques dévoile joliment le jardin secret de Jacques Ibert », sur Crescendo Magazine,

Bibliographie

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Liens externes

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