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Sinair

Sinair était une compagnie aérienne française basée sur l'aéroport de Grenoble et assurant du transport à la demande de passagers et fret mais aussi les évacuations sanitaires (EVASAN).

Sinair
Logo de cette compagnie
IATAOACIIndicatif d'appel
SIN[1] Sinairline[2]
Repères historiques
Date de création 1980
Date de disparition 2000
Fondateur Jean-Claude Sinour
Généralités
Basée à Aéroport de Grenoble
Taille de la flotte 4
Siège social Drapeau de la France Grenoble
Effectif 9 (1994)
Dirigeants Jean-Claude Sinour (P-DG et pilote)

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Histoire

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Beechcraft King Air F-GCCC ici en 1983 à Coventry.

En 1961, Jean-Claude Sinour débutait sa carrière comme pilote de l'avion du journal Le Dauphiné Libéré. Il transportait sur Jodel D-140 Mousquetaire, les journaux pendant la période estivale entre Grenoble et la Côte d'Azur mais couvrait également les manifestations sportives[3].

En 1971, il pilotait l’avion des ciments Vicat situé à Vif près de Grenoble. En 1978, Jean-Claude Sinour et plusieurs industriels (dont le groupe grenoblois Genty-Cathiard possédant les supermarchés Genty devenu plus tard Rallye puis Casino ou Go Sport) achètent en co-propriété cet avion[4],[5].

Le 1er janvier 1981, Jean-Claude Sinour créait la compagnie aérienne Sinair sur l'aéroport de Grenoble-Saint-Geoirs avec un Beechcraft 200[6],[7],[8].

la compagnie collaborait avec le SAMU 38[3] pour le transport sanitaire.

En 1986, Sinair possédait deux avions[9] puis 3 en 1987 (un Beechcraft 100, un Beechcraft 90 et un Beechcraft 60 Duke)[10].

En 1988, le groupe Merlin entrait au capital de Sinair via la SOGECOM (Société de gestion et de contrôle Merlin)[11] du groupe Merlin, présidé par Marc-Michel Merlin possédant La Lyonnaise des Eaux et la société Eau et Force.

En 1990, Sinair possédait trois avions[9].

En 1992, Sinair descendait à une flotte de deux avions[9].

En 1993, le capital de Sinair était reparti entre la SOGECOM, les skis Rossignol (de Laurent Boix-Vives) et Jean-Claude Sinour le fondateur.

En 1994, Sinair et son fondateur étaient impliqués dans l'affaire Dauphiné News, une affaire politico-financière française ayant impliqué l'élu Alain Carignon[12], alors qu'il était maire RPR de Grenoble. Il avait détourné plus de 19 millions de francs (près de 3 millions d'euros) à son usage personnel. Carignon était mis en examen et incarcéré[13]. Marc-Michel Merlin de la Lyonnaise des Eaux en autre[14], prenait en charge par son groupe[15],[16],[17], les factures d'utilisation à titre professionnelle ou personnelle des avions de la Sinair par Alain Carigon nommé également ministre de la communication puis ministre de l'environnement, au départ de l'aéroport de Grenoble vers Paris ou Saint-Tropez[18] mais également Barcelone, la Corse, Dubrovnik, Malaga ou Palma de Majorque[19]. Le système Carignon[20] comme il était appelé, avait facturé entre le 1er décembre 1984 et le 18 mars 1993, 122 voyages[21] d’un montant total de 1 949 306 francs aux frais des sociétés du groupe Merlin[19],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29].

Entre 1986 et 1993, 40% des vols d'affaires effectués par Sinair étaient au bénéfice d'Alain Carignon[30],[31].

Des opérations litigieuses avaient également été comptabilisées dans les comptes annuels des sociétés Compagnie de Chauffage intercommunale de l'agglomération Grenobloise et Sinergie portant condamnation pour abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux. Elles avaient été portées à la connaissance des actionnaires qui avaient mis en mouvement l'action publique. Ces sociétés (SA Armand Inter Chauffage, la SEM Compagnie de Chauffage ou SA Sinergie) avaient pris en charge des vols Sinair entre novembre 1989 et novembre 1993 et des salaires d'une employée de maison, d'un footballeur professionnel et d'un cadre commercial en noyant les factures dans les comptes annuels[32].

Entre 1997 et 2000, la compagnie aérienne Pan Européenne Air Service (PEAS) rachetait la compagnie Sinair[33] pour finalement l'absorber complètement. En avril 2000, le pavillon de Sinair, c'est à dire son C.T.A (Certificat de Transporteur Aérien) était vendu à la compagnie Axis Airways via sa société mère, le groupe Axis Partners[34],[35].

Jean-Claude Sinour prenait sa semi-retraite en 1997 lors de la reprise de Sinair par PEAS et décédait subitement le 11 mars 1999[36].

Accident

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Le lundi 26 mars 1984 à 08h30, le Beechcraft 200 immatriculé F-GCCC de Sinair s'écrasait près de l’aéroport de Bergame-Orio Al Serio lors de son approche finale. Le Beechcraft avait décollé de l'aéroport de Grenoble avec 6 personnes à son bord. L'avion prenait feu faisant qu'un blessé, le pilote et gérant de la société Jean-Claude Sinour[37],[38].

Flotte

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Notes et références

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  1. ↑ https://www.google.fr/books/edition/New_Acronyms_Initialisms_and_Abbreviatio/8BoPAQAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=sinair&dq=sinair&printsec=frontcover
  2. ↑ https://www.google.fr/books/edition/Contractions/VTMdVzW_xTEC?hl=fr&gbpv=1&dq=sinair&pg=SA3-PA55&printsec=frontcover
  3. ↑ a et b « Compagnies aériennes des Alpes (FRANCE) - SINAIR- PAN EUROPEENNE AIR SERVICE », p. 6
  4. ↑ manival, « le blog flight-system par : jean pierre », sur le blog flight-system par : jean pierre
  5. ↑ manival, « ASA change d'actionnaire », sur le blog flight-system par : jean pierre
  6. ↑ Bottin, Bottin mondain, Annuaire du commerce Didot-Bottin., (lire en ligne)
  7. ↑ Aviation magazine international, Publications aéronautiques d'Europe, (lire en ligne)
  8. ↑ (en) Official Journal of the European Communities: Information and notices, Office for Official Publications of the European Communities, (lire en ligne)
  9. ↑ a b et c « 1994 Aviation Civile 261 270 SINAIR », sur calameo.com, p. 21
  10. ↑ Air et cosmos, SINAIR (flotte), Impr. Reaumur., (lire en ligne), p. 46
  11. ↑ Raymond Avrillier et Philippe Descamps, Le Système Carignon, La Découverte (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-348-01909-8, lire en ligne)
  12. ↑ « Les avocats d'Alain Carignon engagent une bataille de procédure - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr,
  13. ↑ « Carignon jugé en appel - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr,
  14. ↑ Mireille DEBARD, « En appel, Carignon cherche sa défenseL'ex-maire de Grenoble tente de gagner sa liberté et de recouvrer son éligibilité. », sur Libération,
  15. ↑ Martine Orange, « Les eaux de la Lyonnaise et de la Générale, au cœur des financements politiques », dans Histoire secrète de la Ve République, La Découverte, , 519–531 p. (lire en ligne)
  16. ↑ « Carignon retourne en prison, Tapie perd ses mandats », sur La Tribune, 2008-09-26cest03:07:28+0200
  17. ↑ Éliane Bègue et Florence Delattre, Le juge et le ministre: Le face-à-face Courroye-Carignon : une affaire d'État, (Robert Laffont) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-221-22539-4, lire en ligne)
  18. ↑ Le Monde, « Les vols gratuits d'anciens ministres », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  19. ↑ a et b ADES - Association démocratie écologie solidarité, « Qui a ruiné Grenoble : la corruption »,
  20. ↑ « Le système Carignon » (consulté le )
  21. ↑ « 27 octobre 1997 - Cour de cassation, Chambre criminelle - 96-83.698 | Dalloz », sur www.dalloz.fr
  22. ↑ « Jour après jour, les grandes dates de l'affaire CARIGNON (1983-2003) », sur nonalaincarignon.free.fr
  23. ↑ « Racket à la grenobloise », sur L'Express,
  24. ↑ « Tribunal correctionnel de Lyon (6ème chambre du tribunal de grande instance) jugement du 16 novembre 1995 n° 7579 Ministère public c/ Frédéric B..., Jean-Jacques A..., Louis D..., Marc-Michel Z..., Alain X..., Jean-Louis Y..., Claudine Y... épouse C..., Pierre Z... », sur www.cace.fr
  25. ↑ « Devant la chambre d'accusation de la cour d'appel de Lyon Le parquet général a réclamé le maintien en détention de M. Carignon en raison d'un dossier " accablant " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  26. ↑ « La Revue du Trésor : législation, jurisprudence, administration : organe d'études et d'informations professionnelles / dir. M. Cornillié », sur Gallica,
  27. ↑ Raymond Auteur du texte Avrillier et Philippe (1965- ) Auteur du texte Descamps, Le système Carignon / Raymond Avrillier, Philippe Descamps, (lire en ligne)
  28. ↑ Philippe Courroye, Reste la justice..., Michel Lafon, (ISBN 978-2-7499-3652-9, lire en ligne)
  29. ↑ L'Express, Presse-Union, (lire en ligne)
  30. ↑ L'Express, « LES HABITUDES DE M. CARIGNON », sur L'Express,
  31. ↑ L'express international, Groupe Express, (lire en ligne), p. 15
  32. ↑ La Cour de cassation, « Pourvoi n° 00-87.414 »,
  33. ↑ « Pan Européenne Air Service : compagnie aérienne », sur AEROAFFAIRES
  34. ↑ (en) Airways: A Global Review of Commercial Flight, Airways International, Incorporated, (lire en ligne), p. 59
  35. ↑ (en) David W. Wragg, The World's Major Airlines, Sutton, (ISBN 978-0-7509-4481-6, lire en ligne)
  36. ↑ Coret Genealogie, « Décès Jean Claude Sinour le 11 mars 1999 à Voiron, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes (France) », sur Archives Ouvertes
  37. ↑ « Grenoble | Bureau of Aircraft Accidents Archives », sur www.baaa-acro.com
  38. ↑ « Crash of a Beechcraft 200 Super King Air in Bergamo | Bureau of Aircraft Accidents Archives », sur www.baaa-acro.com
  39. ↑ Harro Ranter, « Accident Beechcraft 200 Super King Air F-GCCC, Monday 26 March 1984 », sur asn.flightsafety.org
  40. ↑ « F-GSIN Chalair Aviation Super King Air B200 - PlaneLogger - Aircraft Registration & Airline Fleet Listings - PlaneLogger », sur planelogger.com
  41. ↑ « F-GFVM, Sinair, Beech A100 King Air, Raytheon, Prop, Photo », sur photovault.com
  42. ↑ PlaneLogger - Aircraft Registration & Airline Fleet Listings - PlaneLogger, « F-BXOM Sinair King Air 65-C90 - », sur www.planelogger.com
  43. ↑ (en) « F-GKID Compagnie Sinair Cessna 500 Citation I, MSN 500-0319 | OneSpotter.com », sur OneSpotter.com | Plane Spotting, Photography, Aircraft Database
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