Siège de Metz (1473)

1473

Le siège de Metz de 1473 oppose le duc de Lorraine Nicolas d’Anjou aux riches bourgeois de la République messine. Malgré une audacieuse ruse de guerre, les assaillants lorrains n’arrivent pas à prendre Metz et le siège est levé.

Siège de Nicolas de Lorraine
Description de cette image, également commentée ci-après
La porte des Allemands, (XIIIe – XVIe siècles).
Informations générales
Date Avril 1473
Lieu Metz
Issue Victoire des bourgeois messins
Belligérants
Troupes ducales de Nicolas de Lorraine Soldoyeurs de la cité messine
Commandants
Capitaine Berthold Krantz ?
Forces en présence
10 000 ?
Pertes
500 soldats lorrains ?

Guerres féodales en Lorraine

Coordonnées 49° 07′ 11″ nord, 6° 10′ 37″ est

Contexte historique

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Au XIVe et XVe siècles, la Lorraine devient le théâtre régulier d’affrontements entre différents seigneurs du saint-empire romain germanique. Les ducs de Lorraine, de Bar, de Luxembourg, les comtes de Deux-Ponts, de Vaudémont, l’archevêque de Trèves, les évêques de Metz, Toul et Verdun, s’allient ou s’opposent au gré des circonstances, dans un monde fortement marqué par la féodalité[1]. Le conflit de 1473 oppose le duc de Lorraine Nicolas aux bourgeois messins[2].

Siège de la cité messine

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En 1473, la ville est de nouveau la cible du duc de Lorraine Nicolas d’Anjou, petit fils de René d’Anjou. Le duc établit son camp dans la plaine du Sablon, avec 10 000 soldats lorrains. Les sièges successifs de 1428 et 1444 n’ayant pas permis de prendre la ville de Metz par la force, Nicolas décide de prendre la ville par surprise. Le duc confie cette mission au capitaine Berthold Krantz[2].

Le , Krantz, déguisé en marchand, s’introduit dans la cité messine, avec quelques soldats, eux-mêmes cachés dans des tonneaux. À la faveur de la nuit, les hommes de Krantz réussissent à prendre la Porte Serpenoise et à bloquer sa herse, grâce à une charrette munie d’une poutre garnie de chevilles métalliques[2]. Une partie des troupes lorraines fait irruption dans la ville, mais se trouve bientôt bloquée par les bourgeois messins, réveillés par le boulanger Harelle[3]. Armés et décidés à ne pas se laisser envahir, les Messins réussissent à refermer les portes, et à baisser les herses, prenant au piège quelque 500 soldats lorrains. Krantz est tué au combat, avec une partie de ses hommes, les autres Lorrains sont capturés[2].

Constatant que sa tentative avait échoué, le jeune duc de Lorraine préféra se replier avec ses troupes sur Pont-à-Mousson.

Sources

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  • René Bour, Histoire de Metz, Metz, 1950.
  • François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, 1986.
  • Michel Parisse: (dir) : Encyclopédie illustrée de la Lorraine, Histoire de la Lorraine, Époque médiévale, Éd. Serpenoise, Presses universitaires de Nancy, 1990.

Notes et références

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  1. Michel Parisse: (dir) : Encyclopédie illustrée de la Lorraine, Histoire de la Lorraine, Époque médiévale, Éd. Serpenoise, Presses universitaires de Nancy, 1990 (pp 116-233).
  2. a b c et d Alain Girardot : La république messine, dans : François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, 1986 (p. 153).
  3. L’épisode mémorable du boulanger Harelle est aujourd’hui rappelé sur la porte Serpenoise.

Voir aussi

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Articles connexes

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