Siège de Mayence (1814)
Le dernier siège de Mayence désigne les opérations militaires qui ont eu lieu entre le et le et qui ont abouti à la prise par les coalisés de Mayence, française depuis 1797. Au cours de cette campagne, 30 000 soldats russes, soutenus par 9 000 soldats allemands à partir de février, assiègent la forteresse de Mayence sous le commandement de Louis Alexandre Andrault de Langeron. Le siège se termine par la capitulation des défenseurs sous le gouverneur Charles Antoine Morand. Un retrait libre des Français a été négocié.
Date | - |
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Lieu | Mayence |
Issue | Victoire des coalisés |
République française | Royaume de Prusse Russie |
Morand | Langeron et Blücher |
43 000 hommes puis 27 000 hommes |
30 000 hommes puis 39 000 hommes 207 canons |
16 000 morts ou blessés |
Batailles
- Sainte-Croix-en-Plaine
- Metz
- Besançon
- Saint-Avold
- 1re Saint-Dizier
- Brienne
- La Rothière
- Campagne des Six-Jours (Champaubert
- Montmirail
- Château-Thierry
- Vauchamps)
- Mormant
- Montereau
- Bar-sur-Aube
- Saint-Julien
- Berry-au-Bac
- Laubressel
- Craonne
- Laon
- Soissons
- Mâcon
- Reims
- Saint-Georges-de-Reneins
- Limonest
- Arcis-sur-Aube
- Fère-Champenoise
- 2e Saint-Dizier
- Meaux
- Claye
- Villeparisis
- Paris
Coordonnées | 50° 00′ 00″ nord, 8° 16′ 16″ est | |
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Après les défaites de la Grande Armée près de Leipzig et de Hanau en 1813, les soldats survivants ont fui dans la panique vers le Rhin et ont franchi le pont de Mayence pour entrer dans la ville. Ils ont apporté avec eux le "typhus de Mayence"[1], auquel ont succombé environ 16 000 soldats français et près de 2 500 citoyens de Mayence (10% de la population). Parmi les victimes se trouve le préfet Jeanbon St. André, mort le . La ville de garnison, ainsi affaiblie, fut enfermée sur la rive gauche du Rhin après le passage de l'armée silésienne - Blücher passa de la rive droite à la rive gauche du Rhin à Kaub en , Sacken près de Mannheim. Avec l'arrivée du 5e corps d'armée allemand, l'anneau de siège a été achevé le des deux côtés du Rhin. Pendant plus de trois mois, les 27 000 Français restants, sous la direction du général Morand, ont résisté au siège de la plus importante forteresse orientale de l'Empire jusqu'à ce que - après la chute de Paris, l'abdication de Napoléon et la prestation de serment du nouveau roi Louis XVIII - ils aient dû évacuer Mayence et la tête de pont sur la rive droite du Rhin, Cassel, le .
Le même jour, le 5e corps d'armée allemand, sous la direction du duc Ernest de Saxe-Cobourg, s'installe.
Notes et références
modifier- Henri Ducoulombier, « L’aigle et le pou : le typhus dans la Grande Armée », Histoire des sciences médicales, t. XLVIII, no 3, (lire en ligne)