Sermersheim
Sermersheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Sermersheim | |
La mairie-école. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du canton d'Erstein |
Maire Mandat |
Fernand Willmann 2020-2026 |
Code postal | 67230 |
Code commune | 67464 |
Démographie | |
Population municipale |
961 hab. (2021 ) |
Densité | 95 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 20′ 47″ nord, 7° 33′ 09″ est |
Altitude | Min. 157 m Max. 163 m |
Superficie | 10,12 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Kogenheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Erstein |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Ill, la Zembs, le ruisseau la Scheer et le ruisseau Neugraben[1],[Carte 1].
L'Ill, d'une longueur de 217 km, prend sa source dans la commune de Winkel et se jette dans le Grand Canal d'Alsace à Offendorf, après avoir traversé 68 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Ill sont données par la station hydrologique située sur la commune de Kogenheim. Le débit moyen mensuel est de 35,6 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 262 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 283 m3/s, atteint le [3].
La Zembs, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Hilsenheim et se jette dans le canal d'alimentation de l'Ill à Nordhouse, après avoir traversé onze communes[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Zembs [Ried] sont données par la station hydrologique située sur la commune de Herbsheim. Le débit moyen mensuel est de 1,6 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 8,07 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 8,24 m3/s, atteint le même jour[5].
La Scheer, d'une longueur de 40 km, prend sa source dans la commune de Scherwiller et se jette dans l'Andlau à Fegersheim, après avoir traversé 20 communes[6].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang du Rustloch (0,1 ha)[Carte 1],[7].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[8].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Risques d'inondation
modifierLa vallée de l'Ill comme l'ensemble du département a connu plusieurs inondations importantes. On peut citer au 20e siècle, les crues de 1910, 1919, 1947, 1955, 1983 et 1990 notamment qui ont causé de nombreux dégâts (destructions de ponts, inondations de zones industrielles et d’ agglomérations). Les inondations de l'Ill ont lieu essentiellement en période hivernale et printanière à la suite de pluies abondantes parfois associées à la fonte du manteau neigeux. Les crues de 1983 et de 1990 ont présenté une période de retour entre 20 et 50 ans. Afin d'anticiper et de gérer une éventuelle inondation, un Plan de prévention des risques d'inondation de l'lll a été approuvé par arrêté préfectoral le [9].
45 % de la superficie du ban communal sont impactés par le risque inondation. Hormis le nord-ouest de son territoire, Sermersheim est fortement impactée par les zones inondables. Une importante partie du centre urbain est en zone d’aléa faible avec quelques poches d’aléa moyen, ainsi que le secteur urbanisé rue des Vosges. Les quelques habitations isolées situées rues de l’Ill et du Ried, à la sortie du bourg, sont touchées par l'aléa moyen. Une bande arrière-digue a été définie par tronçons le long de l'Ill, ceci pour prendre en compte le risque de rupture de la digue[10].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 605 mm, avec 7,4 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sélestat Sa », sur la commune de Sélestat à 12 km à vol d'oiseau[13], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 621,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 4],[14],[15].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[16]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sermersheim est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Kogenheim[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[20]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,7 %), forêts (31 %), zones agricoles hétérogènes (24,1 %), zones urbanisées (5,3 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
modifierDes fouilles archéologiques récentes (2006) ont mis au jour un important secteur économique et funéraire du Haut Moyen Âge et du Moyen Âge central. Au-delà des vestiges attestant de la pratique de l'agriculture (élevage de chevaux, en particulier), on y a retrouvé des traces d'activités de tissage et de métallurgie. On peut penser que le secteur fouillé dépendait de l'abbaye d'Ebersmunster[24].
Héraldique
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Les armes de Sermersheim se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2021, la commune comptait 961 habitants[Note 8], en évolution de +7,37 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Jean-Baptiste : fresques et toiles de scènes bibliques par le père de Carola Sorg.
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 211 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/10/2006 au 01/04/2024.
- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 218 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/06/2004 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Kogenheim comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Sermersheim » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Sermersheim », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « l'Ill »
- « Station hydrométrique A2360030 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Sandre, « la Zembs »
- « Station hydrométrique A2420201 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Sandre, « la Scheer »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Ill Nappe Rhin », sur gesteau.fr (consulté le ).
- « Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRi) de l'Ill - approuvé le 30 jenvier 2020. », sur bas-rhin.gouv.fr (consulté le ).
- « Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRi) de l'Ill - approuvé le 30 jenvier 2020 - Rapport de présentation » [PDF], sur bas-rhin.gouv.fr (consulté le ), p. 58.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sermersheim et Sélestat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sélestat Sa », sur la commune de Sélestat - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sélestat Sa », sur la commune de Sélestat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Kogenheim », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sermersheim ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Edith Peytremann (dir.), En marge du village : La zone d’activités spécifiques et les groupes funéraires de Sermersheim (Bas-Rhin) du VIe au XIIe siècle, Dijon, ARTEHIS Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l’Est », (ISBN 978-2-915544-80-0, lire en ligne)
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.