Serafim de Freitas
Franciscus Serafim de Freitas (également Seraphim ou Seraphinus ; c. 1570 – 8 mars 1633) est un juriste canoniste portugais.
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Biographie
modifierFranciscus Serafim de Freitas nait à Lisbonne vers 1570[1],[2]. Il fréquente une école jésuite à Santo Antão (peut-être Évora ) puis l'Université de Coimbra, où il devient docteur en droit canonique le 25 octobre 1595 [3] [4] ou 1598[1],[2]. De Freitas enseigne le droit canonique à l'Université de Valladolid[5] [6]. Membre de l'Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde[7], il est nommé représentant des ordres militaires du Portugal dans le royaume de Castille [8].
Œuvres
modifierIl est l'auteur du livre intitulé « De iusto imperio Lusitanorum asiatico », publié à Valladolid en 1624[9], dans lequel il réfute les théories d'Hugo Grotius présentées dans Mare Liberum . Dans « De iusto imperio », il défend la donation papale[6], deux séries de bulles par lesquelles les papes Nicolas V, en 1454, et Alexandre VI, en 1493, prétendent donner aux monarques catholiques du Portugal et d'Espagne, respectivement, la prérogative d'explorer les Amériques[10],[11]. Une traduction française du « De iusto... », par Alfred Guichon de Grandpont est publiée en 1882[3].
Notes et références
modifier- (pt) Calafate, « Frei Serafim de Freitas » [archive du ], Filosofia portuguesa, Instituto Camões, (consulté le )
- (es) Vázquez Fernández, « Serafín de Freitas » [archive du ], Diccionario Biográfico electrónico, Real Academia de la Historia (consulté le )
- Knight 1925, p. 2.
- (pt) Teófilo Braga, Historia da universidade de Coimbra nas suas relações com a instrucção publica portugueza, vol. 2, Lisboa, Academia real das sciencias, (OCLC 1046051233), 694
- Alexandrowicz 2017, p. 121.
- Pagden 2015, p. 165.
- Knight 1925, p. 2–3.
- Knight 1925, p. 3.
- « Frei Serafim de Freitas », sur cvc.instituto-camoes.pt (consulté le )
- (en) Lyle N. McAlister, Spain and Portugal in the New World, 1492–1700, University of Minnesota Press, , 74–75 p. (ISBN 978-0-8166-1216-1, lire en ligne
)
- Pagden 2015, p. 49–50.
Bibliographie
modifier- (es) José Antonio Martínez Torres, « «Gobernar el Mundo». La polémica Mare Liberum versus Mare Clausum en las Indias Orientales (1603-1625) », Anuario de Estudios Americanos, vol. 74, no 1, , p. 71–96 (ISSN 1988-4273, DOI 10.3989/aeamer.2017.1.03, lire en ligne)
- (en) Charles Henry Alexandrowicz, The Law of Nations in Global History, Oxford University Press, , 121–139 p. (DOI 10.1093/acprof:oso/9780198766070.003.0009), « Freitas Versus Grotius (1959) »
- Knight, « Seraphin de Freitas: Critic of Mare Liberum », Transactions of the Grotius Society, vol. 11, , p. 1–9 (ISSN 1479-1234, JSTOR 742829)
- (en) Anthony Pagden, The Burdens of Empire: 1539 to the Present, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-511-97920-0, DOI 10.1017/CBO9780511979200)
Articles connexes
modifierLiens extérieurs
modifier- Guillaume Calafat, Une mer jalousée. Contribution à l’histoire de la souveraineté (Méditerranée, XVIIe siècle), Paris, Seuil,
- Vieira, « Mare Liberum vs. Mare Clausum: Grotius, Freitas, and Selden's Debate on Dominion over the Seas », Journal of the History of Ideas, vol. 64, no 3, , p. 361–377 (DOI 10.2307/3654231, JSTOR 3654231)
