Saint-Blaise-la-Roche
Saint-Blaise-la-Roche est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin, en Alsace, et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Saint-Blaise-la-Roche | |
Le village en fin d'après-midi. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Gérard Desaga 2020-2026 |
Code postal | 67420 |
Code commune | 67424 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Blaisien(ne)s |
Population municipale |
246 hab. (2021 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 17″ nord, 7° 09′ 45″ est |
Altitude | Min. 404 m Max. 661 m |
Superficie | 2,39 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintblaiselaroche. valleedelabruche.fr |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLe village, qui se trouve à 435 m d’altitude, est situé dans la haute vallée de la Bruche à la jonction des rivières Bruche et de la Climontaine à 50 km de Strasbourg.
Les communes limitrophes sont Blancherupt, Colroy-la-Roche, Fouday, Plaine et Saulxures.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bruche et le ruisseau Climontaine[1],[Carte 1].
La Bruche, d'une longueur de 77 km, prend sa source dans la commune de Urbeis et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 113 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Blaise-la-Roche est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,1 %), prairies (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), zones urbanisées (9,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe nom médiéval attribué par les fonctionnaires des différents seigneurs ne paraît pas s’inspirer de la tradition orale. Cité le plus souvent dans les textes de langue germanique sous les formes Hiltbestgerute en 1371, Hiltewösgerute en 1413, et Helmsgereuth au XVIIe siècle, on trouve déjà Saint Blaise en 1621 dans les textes de langue française. Le nom actuel est selon toute vraisemblance issu de celui du patron de l’église du lieu San Blasy en 1489. En dialecte lorrain, le nom se prononce Saint Biè’r. En allemand : Sankt Blasius.
Histoire
modifierLe village apparaît dans les textes en 1284 sous le nom de Hiltwinsgerüte en allemand et de S. Blasius ad rupem. Il s’agit d’un alleu appartenant à la famille d’Andlau. Eberhart d'Andlau le cède en 1371 (avec l’annexe de Blancherupt) à Dietrich de Rathsamhausen zum Stein pour 150 pfund pfennig, monnaie de Strasbourg, qui l’incorpore à la seigneurie du Ban de la Roche. Un découpage paroissial attribua à Saint-Blaise, chef-lieu de paroisse, les habitats situés sur la rive gauche de la rivière Chirgoutte, Bellefosse et une partie de Fouday, en plus de Blancherupt. Un prêtre, attesté en 1489, y résidait en permanence. Les deux villages sont ensuite cédés en fief à l'évêché de Strasbourg en 1507, les Rathsamhausen restant propriétaires féodaux.
Les Rathsamhausen édifient vers l'année 1570 un château résidentiel (Schloss). En 1578, le village totalise 36 feux, c'est le plus peuplé de la seigneurie du Ban de la Roche dont il fait partie jusqu'en 1584. À cette date, le Ban de la Roche est vendu au comte Georg Hans de Veldenz, seigneur de La Petite Pierre (Lutzelstein). Saint Blaise et Blancherupt, qui ne sont pas territoire impérial, sont écartés de la vente. En 1753, on pouvait encore voir dans l'ancienne église (remplacée par une nouvelle en 1849) des fresques représentant des nobles de Bollweiler avec les millésimes 1617 et 1618. Une pierre tombale de la famille d'Andlau s'y trouvait également.
Les deux villages sont vendus par Samson de Rathsamhausen zum Stein le pour 150 pfund pfennig, monnaie de Strasbourg, à Rodolphe de Bollweiler, avec le consentement du cardinal Charles de Lorraine, évêque de Strasbourg. Rodolphe de Bollweiler en investit Nicolas de Weilersberg après 1621, puis le comte Hans Ernst de Fugger. Il parvient finalement par héritage à Georg Friedrich d’Andlau dont la famille le conserve jusqu’à la Révolution. La guerre de Trente Ans (1618-1648) ruine le village et le château, lequel ne sera plus reconstruit (château disparu).
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de La Roche-Blaise[15].
Intégré au département des Vosges, il revient alors à l’Empire allemand de Guillaume II en 1871, avant d'être définitivement rattaché au Bas-Rhin en 1919 par le traité de Versailles.
Le , lors du combat de Saint-Blaise-la-Roche[16] le 1er bataillon de chasseurs à pied s’empare du drapeau du 4e bataillon du 132e régiment d'infanterie allemand[17],[18].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 246 habitants[Note 4], en évolution de +2,93 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Blaise construite en 1849, en remplacement de la chapelle médiévale trop petite.
-
Église Saint-Blaise. -
Vue intérieure de la nef
vers le chœur. -
Statue de saint Grégoire (XVIIe-XVIIIe). -
Statue de saint Jérôme (XVIIe-XVIIIe). -
Vue intérieure de la nef
vers la tribune d'orgue.
- Le pont de chemin de fer est l’un des nombreux ouvrages d’art réalisés pour la percée des Vosges sous Raymond Poincaré.
- Gare de Saint-Blaise-La Roche-Poutay.
-
Mairie. -
Foyer rural et Poste. -
Gare. -
Ancienne ferme,
2-4 route de Colroy-la-Roche.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | Parti : au premier d'argent à la fasce de sinople, à la bordure de gueules, au second d'or à la croix de gueules. |
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Détails |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Saint-Blaise-la-Roche », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 85-86 (ISBN 978-2-914528-13-9)
- Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
- Denis Leypold, « Les châteaux méconnus de Rothau et de St Blaise-la-Roche, données historiques », L'Essor, no 145.
- Denis Leypold, « Les paroisses de Rothau et de Saint Blaise-la-Roche du Moyen Âge à 1600 », L'Essor, no 185.
Articles connexes
modifier- Liste des communes du Bas-Rhin
- Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
- Vallée de la Bruche
- Communes du Bas-Rhin
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Inventaire du patrimoine architectural, base Mérimée
- Inventaire du patrimoine mobilier, base Palissy
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Saint-Blaise-la-Roche » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Saint-Blaise-la-Roche », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Bruche »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Blaise-la-Roche et Belmont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Blaise-la-Roche ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Combat de Saint-Blaise-la-Roche également appelé bataille de Saint-Blaise-la-Roche
- Le combat de Saint Blaise
- Le Miroir : entièrement illustré par la photographie du 30 août 1914, page 7
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.