Colroy-la-Roche
Colroy-la-Roche est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Colroy-la-Roche | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Émile Fluck 2020-2026 |
Code postal | 67420 |
Code commune | 67076 |
Démographie | |
Gentilé | Colirégiens[1] |
Population municipale |
471 hab. (2021 ) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 28″ nord, 7° 10′ 57″ est |
Altitude | Min. 422 m Max. 730 m |
Superficie | 8,18 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | colroy-la-roche.valleedelabruche.fr |
modifier |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
modifierLocalisation
modifierAltitude : 475 m.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bruche, le ruisseau Climontaine, le ruisseau du Breval et le ruisseau le Meribeux[2],[Carte 1].
La Bruche, d'une longueur de 77 km, prend sa source dans la commune de Urbeis et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 37 communes[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 277 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Colroy-la-Roche est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,9 %), prairies (9 %), zones urbanisées (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Collerinse (607-608) ; Kolrein (1303) ; Kirchherr zu Colre (1509) ; Königsberg, Koenigsberg et La colline du roy (XVIIe siècle) ; Königshügel (1782).
- Kolrein en allemand.
Histoire
modifierLe village est mentionné pour la première fois en 607-608 sous le nom de Collerinse. Il semble que cette appellation provienne d'un droit de diriger et aider les portages lourds réclamés par les autorités sur la voie des Saulniers entre Saales et Steige[16]. En 1360, le village est appelé pour la première fois Colroy et au XVIIe siècle, son nom alsacien Koenigsberg signifie « la colline du roi ». Après avoir été détruit et en partie décimé pendant la guerre de Trente ans, le village se repeuple avec les nombreux survivants ayant fui dans les bois, bientôt par les réfugiés des zones trop dévastées, avant d'accueillir des revenants vosgiens des contrées voisines, mais aussi des Suisses et autres réfugiés du pays de Montbéliard après 1660.
En 1790, la commune est rattachée au canton de Saâles. Elle a ajouté le toponyme La Roche qui la surplombait avec ses ruines pour se distinguer de Colroy-La-Grande dans le même canton. Nous ne conclurons pas à l'ironie de ce choix, le lieu-dit la Roche a désigné l'ancienne seigneurie voisine du ban de La Roche, devenue luthérienne, une ancienne famille féodale et surtout son château-repaire autrefois remarquable.
Vers 1800 la scierie Haut-Fer se trouvait dans le territoire communal de Ranrupt. Cependant elle appartenait à Colroy-la-Roche. Les édiles de l'époque décidèrent donc d'échanger la possession de la scierie contre celle de 50 hectares de forêt au Climont.
Colroy-la-Roche devient allemand en 1871, puis français après 1918. Le village redevient allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 471 habitants[Note 4], en évolution de −4,66 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Habitat typique : maison de type Haute-Vallée de la Bruche, ancienne ferme de type monobloc.
- Église Saint-Nicolas (1779) : les autels baroques proviendraient du mont Sainte-Odile.
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Église Saint-Nicolas.
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Clocher-porche.
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Vue intérieure de la nef vers le chœur.
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Autel secondaire de la Vierge (XVIIIe).
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École du village, ancienne mairie-école.
Personnalités liées à la commune
modifierJoseph Fréchard (1765-1849), prêtre catholique réfractaire, a été nommé curé de la paroisse de Colroy-la-Roche entre 1802 et 1821. Il a pu y accomplir une première partie de son œuvre pédagogique.
Héraldique
modifierBlason | Coupé : au premier d'argent à la navette de gueules posée en fasce, au second de gueules à la crose d'or mouvant de la pointe. |
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Détails |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Colroy-la-Roche », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 85-89 (ISBN 978-2-914528-13-9)
- « Livre des Familles de Colroy-la-Roche 1686-1940 », Éditions CEDHEG,(Cercle d'Etudes Démographiques Historiques Et Généalogiques de la Haute Vallée de la Bruche)[23]
Articles connexes
modifier- Communes du Bas-Rhin
- Colroy-la-Grande, commune du canton de Provenchères-sur-Fave, dans les Vosges
- Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
- Vallée de la Bruche
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Colroy-la-Roche sur le site de la CC de la Vallée de la Bruche
- Inventaire du patrimoine architectural, base Mérimée
- Inventaire du patrimoine mobilier, base Palissy
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Colroy-la-Roche » sur Géoportail (consulté le 11 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Fiche communale de Colroy-la-Roche », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Bruche »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Colroy-la-Roche et Belmont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Colroy-la-Roche ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Même hypothèse pour le Colroy au sud de la voie
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- charlren.free.fr/