Avenue de Flandre
L’avenue de Flandre (auparavant « rue de Flandre ») est une des principales artères du 19e arrondissement de Paris, longue de 1 500 m.
19e arrt Avenue de Flandre
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 19e | ||
Quartier | Villette, Pont-de-Flandre | ||
Début | 210, boulevard de la Villette et 1, quai de la Seine | ||
Fin | Pont de la ligne de Petite Ceinture | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 485 m | ||
Largeur | 50 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 1994 | ||
Ancien nom | Chemin de Senlis Chemin de Louvres Chaussée de la Villette Chemin du Bourget Route de Compiègne et de Flandre Chemin pavé de la Villette Grande rue de la Villette |
||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 3673 | ||
DGI | 3659 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 19e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
modifier |
Situation et accès
modifierElle relie la place de la Bataille-de-Stalingrad à l’avenue Corentin-Cariou et permet l'accès au périphérique parisien par la porte de la Villette.
La circulation est organisée autour d'un parterre central bordé d'arbres.
Avant 2019, l'avenue est composée, dans chaque sens, de 2 files de circulation (dont une file réservée aux transports en commun et vélos sur une partie de l'avenue seulement) bordées de 2 files de stationnement (une de chaque côté).
Depuis 2019[1], une piste cyclable est créée dans chaque sens à la place du stationnement côté terre-plein central.
L'avenue est bordée sur l'essentiel de sa longueur de divers commerces, pratiquement tous les services étant disponibles : alimentation générale, cafés, restauration (rapide, traditionnelle et étrangère), grande distribution (traditionnelle et hard-discount), bricolage, services bancaires, pharmacies, vente et réparation d'automobiles, vélos et cyclomoteurs, optique, librairies, téléphonie, bibliothèques, agences immobilières, etc.
Plusieurs stations du métro de Paris jalonnent l'avenue :
- Corentin Cariou (ligne 7) ;
- Crimée (ligne 7) ;
- Riquet (ligne 7) ;
- Stalingrad (lignes 2, 5 et 7).
Voies croisées
modifier- Rue du Faubourg-Saint-Martin
- Boulevard de la Villette
- Rue de Kabylie
- Quai de la Seine
- Rue du Maroc
- Rue de Soissons
- Passage de Flandre
- Rue de Rouen
- Rue Riquet
- Impasse des Anglais
- Rue Duvergier
- Rue Mathis
- Rue de Crimée
- Rue de Joinville
- Impasse de Joinville
- Rue de l'Ourcq
- Rue de Nantes
- Rue de l'Argonne
- Rue Alphonse-Karr
Origine du nom
modifierElle porte ce nom car cette voie était le commencement de la route nationale no 2, également appelée « route de Flandre ».
Historique
modifierLa rue de Flandre
modifierSituée dans le prolongement de la rue Saint-Jacques et de la rue Saint-Martin, elle correspond à une partie de la voie romaine qui reliait Lutèce à la Flandre. C'est ensuite un élément des chemins de Compostelle (lien entre la via Gallia Belgica et la via Turonensis). À partir de 1811, c'est un tronçon de la route impériale no 2, puis de la route nationale 2 (vers Amsterdam par Soissons, Maubeuge et Mons en Belgique).
Au cours des siècles, l'actuelle avenue de Flandre s'est appelée : « chemin de Senlis », « chemin de Louvres », « chaussée de la Villette », « chemin du Bourget », « route de Compiègne et de Flandre », « chemin pavé de la Villette ».
C'était l'axe central du village de La Villette. Sur le cadastre napoléonien, elle est nommée « grande rue de la Villette[2] », comme sur le plan d'Edme Verniquet dessiné en 1789. L'église paroissiale se trouvait à l'angle avec l'actuelle rue de Nantes[2] avant la construction de l'actuelle église Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette.
Après le rattachement de l'ancienne commune de La Villette à Paris par la loi du , la rue de Flandre est officiellement incorporée à la voirie parisienne en 1863[3].
Pendant la Commune de Paris, la rue est bloquée par une barricade.
Un arrêté préfectoral du a nommé « avenue du Pont-de-Flandre » la partie de la rue de Flandre comprise entre le boulevard Macdonald et le pont du chemin de fer de la ligne de Petite Ceinture. Un arrêté du a donné à cette partie le nom d'« avenue Corentin-Cariou ».
En 1910, la ligne 7 du métro de Paris est construite sous la rue.
Le 11 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 59 « rue de Flandre » est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[4].
Le 23 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 13 « rue de Flandre »[5]. Le un autre obus éclate au no 13 dans la raffinerie Sommier[6].
L'avenue de Flandre
modifierEn , la Ville de Paris approuve le dossier de création de la zone d'aménagement concerté (ZAC) Flandre-Sud, puis le dossier de réalisation en . Un ensemble de vieux immeubles vétustes côté impair est rasé et la largeur de la rue passe à 50 mètres. À la suite de cette opération, la rue de Flandre est devenue l'avenue de Flandre en 1994.
Depuis 2019, le terre-plein se nomme allées Jacques-Brel en hommage à l'artiste belge Jacques Brel.
-
Panneau Histoire de Paris « Manufacture de pianos Érard » -
Panneau Histoire de Paris « Salle de la Marseillaise » -
Panneau Histoire de Paris
« Rotonde de la Villette ». -
Panneau Histoire de Paris
« Cimetière des Juifs portugais » -
Panneau Histoire de Paris
« Couvent Sainte-Périne » -
Panneau Histoire de Paris
« La Villette » -
Barricade de la Commune de Paris.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 25 : emplacement, au début du XIXe siècle, de la mairie de La Villette[7].
- Nos 27-29 : en 1886, a été construit, à cet emplacement, le « théâtre de la Villette ». Il est appelé « Les Folies-Parisiennes » quand il devint une salle de concert et de music-hall[8].
- No 28 : siège du groupe Vivarte.
- No 41 : œuvre de l'artiste Banksy sur la façade d'un bâtiment.
- No 44 : cimetière des Juifs portugais Inscrit MH (1966).
- No 51 : Emplacement de la salle de « La Marseillaise » qui pouvait contenir 2 à 3 000 personnes. Créé en décembre 1869, cette salle qui a accueilli une douzaine de réunion politique était la plus célèbre de toutes les salles des faubourgs de Paris en raison de l'élection de Rochefort en tant que député de la Seine et le lancement du journal socialiste « La Marseillaise »[9].
- No 60 : statue en pied de saint Laurent avec une palme dans les bras, revers plat fixée sur la façade de l'immeuble. Le peintre André Minaux y résida[10].
- Nos 61-65 : emplacement du couvent Sainte-Périne, propriété de la Famille Cottin (La Chapelle) [11]. Les sœurs Augustines fondirent le couvent en 1647 et le fusionnèrent avec le couvent de Sainte-Geneviève de Chaillot en 1742. Les bâtiments furent vendus en 1748 au profit d’une manufacture de rubans. En 1757, une institution religieuse s’y installa. Elle disparut à la Révolution[12].
- Nos 67-107 : les Orgues de Flandre.
- No 101 : sur le trottoir, emplacement du kiosque à journaux dans lequel travaillait l’écrivain Jean Rouaud. Il évoque plusieurs fois ce passé dans le cycle La vie poétique [15].
- No 110 : façade Art déco de l'ancien cinéma Le Crimée, aujourd'hui siège de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV).
- No 114 : ancienne boulangerie-pâtisserie datant du début du XXe siècle et décorée par l'atelier Benoist et Filset dont une partie du décor (toiles peintes fixées sous verre) a été récupérée par l'agence immobilière qui occupe l'édifice construit à cette adresse. Inscrit MH (1984).
- No 132 : emplacement de l’ancienne église Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette[16].
- No 144 : École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette.
- No 152 : immeuble de la seconde partie du XVIIIe siècle Inscrit MH (1982). La façade est ornée de deux bas-reliefs : la « peinture » et l’ « architecture ». Il s’agit de l’entrée de l’ancien château de la Villette, dit « château de Roquelaure ». Celui-ci était situé au fond de la cour. C’est en ce lieu que moururent Gaston-Jean-Baptiste de Roquelaure (†1683) et Antoine-Gaston de Roquelaure (†1738)[17].
- Les allées Jacques-Brel.
-
Avenue de Flandre à hauteur de la station de métro Crimée. -
Orgues de Flandre - Paris - Martin Schulz van Treeck, Photo Maxim Pouska.
Références
modifier- « https://twitter.com/c_najdovski/status/1182222816298590208 », sur Twitter (consulté le )
- Cadastre napoléonien des communes annexées (1808-1825), La Villette, plan Section C, échelle 1/2500, cote D6P2/8/2/3.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Classement de rues dans la zone annexée à Paris », p. 335.
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
- Pendant un siècle, la raffinerie Lebaudy cassait du sucre à La Villette
- Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1859 - La Villette, Paris, Éditions Ernest Leroux, , page 363.
- Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris - La Villette, Paris, Éditions Ernest Leroux, , page 361.
- De la Commune de Paris à La Villette et à Belleville (I)
- Pierre Descargues (préface), Premier Salon des Jeunes Peintres - Catalogue, éditions de la Galerie Beaux-Arts, Paris, janvier 1950.
- https://www.niddanslaverdure.fr/2011/10/article-sainte-perine-suite-86892806/
- Jacques Hillairet, Évocation du vieux Paris, les villages, Paris, Éditions de Minuit, , page 317.
- Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-114-7).
- Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1859 - La Villette, Paris, Éditions Ernest Leroux, , pages 204-205.
- Jean Rouaud, Comédie d'automne, Bernard Grasset, coll. « La vie poétique », (ISBN 978-2-246-80382-9), page 80.
- Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1859 - La Villette, Paris, Éditions Ernest Leroux, , page 51.
- « Le château de la Villette, grandeur et décadence », Paris Villages, décembre 1984.