Rosa Gutknecht
Rosa Gutknecht est une théologienne et pasteure suisse, née le à Ludwigshafen, en Allemagne, et morte le à Zurich, en Suisse.
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Laura Elisabeth Rosa Gutknecht |
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Institutrice (- |
Elle est, avec Elise Pfister, l'une des deux premières théologiennes consacrées pasteures, en 1918 à Zurich.
Biographie
modifierLaura Elisabeth Rosa Gutknecht[1] naît à Ludwigshafen, en Allemagne, le 18 mai 1885. Elle est originaire de Neftenbach, dans le canton de Zurich[2]. Son père, Hermann, est chimiste[2] et d'origine zurichoise ; sa mère est allemande et meurt peu après la naissance de son enfant[3]. Elle est élevée par sa tante à Zurich dans la maison de ses grands-parents paternels[3].
Elle suit sa scolarité notamment à Coire, puis fait l'école normale à Zurich de 1901 à 1905[2]. Après avoir travaillé comme enseignante pendant huit ans[2] et commencé à apprendre le grec et le latin parallèlement à son emploi[3], elle étudie la théologie à l'Université de Zurich à partir de 1913[1] et obtient son diplôme en 1918. Elle est consacrée la même année avec Elise Pfister[2],[4].
Nommées pasteures assistantes au Grossmünster de Zurich, les deux femmes s'occupent principalement d'œuvres sociales[2]. Bien que l'Église et leurs collègues masculins aient souhaité qu'elles deviennent pasteures de leurs propres paroisses, elles n'ont pas le droit de vote, et les autorités gouvernementales estiment en 1920 que les femmes ne peuvent pas être affectées à des postes administratifs financés par l'État tels que pasteurs en charge de leurs propres paroisses. Elles restent donc assistantes toute leur carrière[5],[6].
En 1939, Rosa Gutknecht fonde l'Association suisse des femmes théologiennes et en devient la première présidente[2].
Elle écrit de nombreux articles pour des journaux féminins ou religieux[2].
Elle est pasteure assistante au Grossmünster de Zurich jusqu'en 1953, puis elle prend sa retraite[2]. Elle meurt à Zurich le [2].
Une pionnière européenne en religion protestante
modifierAlors que les premières femmes pasteures sont américaines, dès le XIXe siècle[4], il faut attendre 1918 pour des consécrations en Suisse (1930 dans le canton de Vaud ; années 1960 dans la plupart des Églises cantonales[6]). Les premières pasteures françaises quant à elles sont, à la fin des années 1920, Berthe Bertsch, en Alsace, et Madeleine Blocher-Saillens à Paris[7],[8].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rosa Gutknecht » (voir la liste des auteurs).
- (de) Ralph Kunz et Rebecca Giselbrecht-Häfner, « Zu viel Verstand - zu wenig Herz », fakultativ - Theologisches und Religionswissenschaftliches aus Zürich, , p. 6 (lire en ligne)
- Doris Brodbeck (trad. Walter Weideli), « Rosa Gutknecht » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- (de) ls, « Trauerfeier für Pfarrerhelferin Rosa Gutknecht », Die Tat (quotidien suisse), (consulté le )
- Marie Giovanola et Renaud Malik, « Les premières femmes pasteures de Suisse étaient nommées il y a cent ans », sur RTS, (consulté le ).
- nxp/ats, « Les premières femmes prêchaient il y a 100 ans », sur 20minutes.ch, (consulté le )
- (de) Matthias Meili, «Rosa Gutknecht durfte nicht Pfarrerin werden»
, sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
- Laure Salamon, « Depuis quand y-a-il des femmes pasteures ? », Réforme, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les femmes pasteurs de 1900 à 1960 », sur Musée protestant (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Ines Buhofer & Irene Gysel, « Rosa Gutknecht : Pfarrhelferin am Grossmünster 1919-1953 : eine Dokumentation », Zurich, 1995.
- Irene Gysel, « Rosa Gutknecht – Ehrung am Sechseläuten 2013 », Neujahrsblatt der Gesellschaft zu Fraumünster, 2014.
- Sarah Sommer, « Rehe vor die Pflüge spannen? Der lange Weg der Frauen ins Pfarramt », sur Reformierte Kirche Kanton Zürich (consulté le ).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
