Relation parlementaire entre la France et la Géorgie
La relation parlementaire entre la France et la Géorgie relève de deux catégories différentes, celles du Parlement géorgien avec d'une part l’Assemblée nationale française et d’autre part le Sénat français.
Histoire
modifierSi le voyage officiel de Raymond Poincaré en Russie, auprès de Nicolas II, du au , épargne à Nicolas Tchéidzé[Note 1], chef de l’opposition à la Douma (et futur président des assemblées parlementaires géorgiennes de 1918 à 1921), l’arrestation que l’Okhrana, la police politique du tsar, lui a promise, les relations parlementaires entre la France et la Géorgie s’organisent elles aussi après 1991.
Assemblée nationale française
modifierL’Assemblée nationale française crée un « Groupe d’amitié France – Géorgie » : pour sa 15e législature, il est présidé par Jean-René Cazeneuve, composé de trois vice-présidents, Pascal Bois pour les affaires culturelles et l’éducation, Michel Delpon pour les affaires économiques et Pierre Vatin pour le développement durable, ainsi que de sept membres, Anne Genetet, Jean Lassalle, Marc Le Fur, Michèle Tabarot, Huguette Tiegna, Laurence Trastour-Isnart et André Villiers[1].
Sénat français
modifierDe son côté, le Sénat français crée un « Groupe France-Caucase », avec à partir du pour président délégué à la Géorgie Jacques Genest, et composé de Jean-Marie Bockel, Pierre-Yves Collombat, Mathieu Darnaud, Jacky Deromedi, Laurent Duplomb, Christophe-André Frassa, Nathalie Goulet, Sylvie Goy-Chavent, Jean-Pierre Grand, Alain Houpert, Gisèle Jourda, Elisabeth Lamure, Jean-Yves Lecnte, Ronan Le Gleut, Olivier Paccaud, Catherine Proccaccia et André Reichardt[2].
Parlement de Géorgie
modifierDe 1918 à 1921, période de la République démocratique de Géorgie, trois assemblées parlementaires se sont succédé, assemblée provisoire, assemblée constituante et parlement : les relations parlementaires avec la France furent informelles, notamment par l'intermédiaire des organisations politiques internationales (visite de l'Internationale socialiste à Tiflis en 1920 et par les conférences internationales (Conférence de la Paix de Paris en 1919). Au , le Parlement de Géorgie est la 9ème assemblée parlementaire de la République de Géorgie qui siège depuis le retour à l'indépendance[3].
Échanges parlementaires
modifierDepuis 1991, les échanges par l'intermédiaire des groupes d'amitié, de groupes interparlementaires et de présidents d'assemblée se multiplient. En , une mission sénatoriale se rend à Tbilissi (H. Goetschy et P. Schielle). En , une deuxième mission sénatoriale se rend à Tbilissi (Alain Gournac et Danielle Pourtaud). Le , René Monory, président du Sénat, se rend à Tbilissi. Le , Zourab Jvania, président du Parlement de Géorgie, se rend à Paris et rencontre René Monory. En , Zourab Jvania, se rend de nouveau à Paris et rencontre Christian Poncelet, président du Sénat. En , Christian Poncelet, se rend à Tbilissi. Le , Nino Bourdjanadze, présidente du Parlement de Géorgie, rencontre à Paris Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, et Christian Poncelet. Le , quelques heures après le cessez-le-feu de la guerre russo-géorgienne, Jean-Marc Ayrault, député, se rend à Tbilissi ; le , Alain Gournac, sénateur, se rend à Tbilissi, Gori, Poti et Zougdidi. Le , David Bakradze, président du Parlement de Géorgie se rend à Paris. Le , une délégation du « Groupe sénatorial France-Caucase » se rend à Tbilissi (Alain Gournac et Philippe Dallier, Véronique Bocquet)[4]. Le , à Paris, Irakli Kobakhidze, président du Parlement de Géorgie rend visite, à la tête d'une délégation, aux parlementaires français[5].
Zourab Jvania, président du Parlement géorgien, fut particulièrement apprécié du « Groupe sénatorial France - Caucase » et du « Groupe d'amitié France-Géorgie » de l'Assemblée nationale : sa mort accidentelle -— le 3 février 2005 — suscita des réactions publiques[6],[7],[8].
Notes et références
modifierNotes
modifier- La transcription en langue française des patronymes géorgiens a été stable jusqu’à la fin du XXe siècle : les règles constituées par l’intermédiation de la langue russe, confirmées par la Légation de la République démocratique de Géorgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue géorgienne, étaient utilisées sans exception ; elles le sont encore aujourd’hui par le ministère français des Affaires étrangères et par la plupart des universitaires français s’intéressant à la Géorgie. L’usage a progressivement changé avec l’intermédiation de la langue anglaise et la définition d’une translittération latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi გიორგი ჯავახიძე donne Guiorgui Djavakhidzé en transcription française et Giorgi Javakhidze en transcription anglaise (et en translittération latine).
Références
modifier- Assemblée nationale, « Groupe d'amitié France-Géorgie », sur site officiel, consulté le 8 novembre 2017.
- Sénat, « Membres du groupe France-Caucase », sur site officiel, consulté le 8 novembre 2017.
- (en) Pariament of Georgia, « Previous Parliaments », sur Site officiel, .
- Ambassade de France en Géorgie, « Visites bilatérales », sur Site officiel, .
- (en) Parliament of Georgia, « The official visit of Irakli Kobakhidze to France accomplished », sur Site officiel, .
- Sénat : « Conférence interparlementaire des 28 et 29 mars 1996 », consulté le 8 novembre 2017.
- Raymond Forni, « Déclaration de M. Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale, sur la portée de l'Appel de Strasbourg demandant aux Etats de suspendre l'exécution de condamnés à mort, au Parlement européen à Strasbourg le 22 juin 2001. », sur Discours Vie publique, .
- « ODS HOME PAGE », sur documents-dds-ny.un.org.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Patronymes et lieux géographiques géorgiens : tables de transcription française et anglaise, table de translittération latine
- Ensemble des relations entre la France et la Géorgie