Ray Strachey
Ray Strachey, née Rachel Pearsall Conn Costelloe à Londres le et morte le , est une personnalité politique féministe et une écrivaine britannique.
Secrétaire (d) National Union of Women's Suffrage Societies | |
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- |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Rachel Pearsall Conn Costelloe |
Nationalité | |
Domicile |
Fernhurst (en) |
Formation | |
Activités | |
Père |
Benjamin Francis Conn Costelloe (d) |
Mère | |
Fratrie | |
Conjoint |
Oliver Strachey (à partir de ) |
Enfants |
Barbara Strachey (en) Christopher Strachey |
Parentèle |
Philippa Strachey (belle-sœur) Hannah Whitall Smith (grand-mère) Alys Pearsall Smith (tante) |
Membre de |
National Union of Women's Suffrage Societies League of Nations Union (en) Women's Employment Federation (d) Fawcett Society |
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Personnes liées |
Anna Howard Shaw (amitié), Virginia Woolf (amitié), Millicent Fawcett (amitié) |
Genres artistiques | |
Archives conservées par |
Biographie
modifierElle est la fille de l'écrivaine d'origine américaine Mary Pearsall Smith et de l'avocat irlandais Frank Costelloe. Étudiante brillante, elle fait ses études à la Kensington High School et au Newnham College, Cambridge, où elle obtient le troisième rang des « Tripos » en mathématiques, en 1908[2].
Strachey s'engage en faveur du droit de vote des femmes et milite dans des organisations féministes. La plupart de ses publications traitent de questions liées au suffrage des femmes. Son livre le plus connu est The Cause (1928), qu'elle dédie à Millicent Fawcett, avec qui elle travaille en étroite collaboration et dont elle partage les valeurs féministes libérales. Elle s'oppose notamment aux tentatives d'intégrer le mouvement suffragiste dans le parti travailliste.
En 1915, elle devient secrétaire parlementaire de la National Union of Women's Suffrage Societies, fonction qu'elle occupe jusqu'en 1920[3]. Après la Première Guerre mondiale, lorsque les femmes obtiennent le droit de vote et sont autorisées à se présenter aux élections législatives, elle est candidate indépendante à Brentford et Chiswick, en 1918, 1922 et 1923, sans être élue[4].
Elle est en désaccord avec la tentative d'Eleanor Rathbone d'établir un programme féministe dans les années 1920. En 1931, elle devient secrétaire parlementaire de Nancy Astor, première députée britannique et en 1935 devient responsable de la Women's Employment Federation. Elle fait aussi régulièrement des émissions de radio sur la BBC. Elle est l'auteure d'une vie de sa grand-mère, Hannah Whitall Smith, en 1914.
Ray Strachey meurt au Royal Free Hospital de Londres, des suites d'une insuffisance cardiaque, à la suite de l'opération d'un fibrome. Ses archives sont conservées à la Women's Library, de l'université métropolitaine de Londres.
Famille
modifierElle épouse à Cambridge, le , Oliver Strachey, haut fonctionnaire, avec qui elle publie Keigwin's rebellion (1683-4): An Episode in History of Bombay[5]. Ils ont deux enfants, l'écrivaine Barbara Strachey, née en 1912 et Christopher Strachey, né en 1916, chercheur et informaticien[6]. Oliver Strachey est l'aîné d'une fratrie de dix enfants, qui comprend également l'écrivain Lytton Strachey du Bloomsbury Group, le psychanalyste James Strachey, la romancière Dorothy Bussy, la pédagogue Pernel Strachey[7]. La belle-mère de Ray est Jane Maria Strachey, écrivaine engagée en faveur du droit de vote des femmes, qui a co-organisé la « Mud March », en 1907 à Londres.
Publications
modifier- The World at Eighteen
- Marching On
- Shaken By The Wind
Biographies
modifier- Frances Willard: Her Life and Work,
- A Quaker Grandmother: Hannah Whitall Smith (1914), Kessinger Publishing, LLC, 2009 (ISBN 978-1120127136)
- Millicent Garrett Fawcett
Essais sur le rôle des femmes
modifier- Women's suffrage and women's service: The history of the London and National Society for Women's Service, London and National Society for Women's Service, 1927
- The Cause: A Short History of the Women's Movement in Great Britain
- Careers and Openings for Women
- Our Freedom and Its Results
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ray Strachey » (voir la liste des auteurs).
- « https://archiveshub.jisc.ac.uk/search/archives/7ad38e1c-cc6a-3d72-8e9a-df5520aeb045 »
- Susan Brown, « Ray Strachey entry », Susan Brown, Patricia Clements, Isobel Grundy (The Orlando Project), (consulté le )
- Oxford Dictionary of National Biography
- En 1918, elle obtient 1 263 suffrages, en 1922, 7 804 suffrages et en 1923, 4 828 suffrages (Source : British Parliamentary Election Results 1918-1949, FWS Craig).
- Oliver Strachey & Ray Strachey, Keigwin's rebellion (1683-4): An Episode in History of Bombay, University of Michigan Library, 1916.
- Johanna Alberti, Beyond Suffrage. Feminists in War and Peace, 1914-1928, Macmillan, 1989.
- Barbara Caine, Bombay to Bloomsbury: a Biography of the Strachey Family, cf. bibliographie.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Patricia Fara, A Lab of One's Own: Science and Suffrage in the First World War, Oxford, Oxford University Press, 2017 ; compte rendu en français : @NatGeoFrance, « Comment la Première Guerre mondiale a permis aux femmes scientifiques de faire leurs preuves », sur National Geographic, (consulté le )
- Barbara Caine :
- Bombay to Bloomsbury: a Biography of the Strachey Family, Oxford University Press, 2005.
- Feminism, suffrage and the nineteenth-century English women's movement, Women's Studies International Forum, vol. 5, no 6, 1982, p. 537-550 DOI 10.1016/0277-5395(82)90095-4.
- Mothering Feminism/Mothering Feminists: Ray Strachey and The Cause, Women's History Review, 8:2, 295-310,DOI 10.1080/09612029900200199
- (en) Barbara Caine, « Strachey , Rachel Pearsall Conn [Ray] (1887–1940) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press (lire en ligne )
Liens externes
modifier- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Archives de la Women's Library