Oliver Strachey, né le et mort le , est un fonctionnaire du Foreign Office et un cryptanalyste des services spéciaux britanniques.

Oliver Strachey
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Fratrie
Elinor Strachey (d)
Richard John Strachey (d)
Dorothy Bussy
Ralph Strachey (d)
Philippa Strachey
Pernel Strachey
Lytton Strachey
Marjorie Colville Strachey (d)
James StracheyVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Ruby Julia Mayer (d) (à partir de )
Ray Strachey (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Conflit
Distinction

Biographie

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Son père, Richard Strachey est haut fonctionnaire et administrateur colonial, et sa mère, Jane Maria Strachey, née Grant, est une femme de lettres engagée pour le droit de vote des femmes. Il fait ses études secondaires à Eton puis étudie à l'université d'Oxford. Au Foreign Office, il travaille au East Indian Railway, tout en menant des recherches historiques. Il épouse Ruby Mayer[1]. Ils ont une fille, l'écrivaine Julia Strachey. Il se remarie avec Ray Costelloe, féministe qui publia plusieurs ouvrages et avec laquelle il écrivit un livre sur la Rébellion de Keigwin (1683–84), épisode de l'histoire de Bombay (1916).

En 1914-1918, Strachey est dans le British Military (Army) Intelligence, MI1. Entre les deux guerres, il est au Government Code and Cypher School. En 1934, Strachey et Hugh Foss cassent le chiffre machine des attachés militaires japonais.

En 1939-1945, il dirige, à Bletchley Park, la section ISOS (Intelligence Section Oliver Strachey). L'ISOS décrypte les trafics Abwehr, premier décryptage le . Initialement baptisés Pear (poire), les décryptages sont désignés ISOS. Les mauvaises langues disent que le I est celui d'Illicite. Strachey est relevé par Denys Page début 1942.

En , il est nommé chef cryptographe de l'Examination Unit à Ottawa, où il reste jusqu'en juillet. Cette unité est une version canadienne de BP. Embauché sur proposition du général Joseph Mauborgne, son prédécesseur, Herbert Yardley, avait publié ses mémoires, contrairement à la déontologie. Washington met la pression. Le contrat de Yardley n'est pas reconduit. Strachey refuse d'aller à Ottawa avant le départ de Yardley.

Dans les bagages de Strachey, les clefs de codes diplomatiques de Vichy et de Tokyo, cadeau qui lance une coopération de Washington avec Londres. Strachey ne parle pas japonais, mais il participe au décryptage des chiffres japonais basés sur des manipulations de chiffres et de nombres.

Distinctions

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Notes et références

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  1. The Wedding of Oliver Strachey and Ruby Mayer, janvier 1900, National Portrait Gallery Atkinson-Hobson-Strachey-and-Ruby-Mayer

Annexes

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Bibliographie

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  • Michael Smith & Ralph Erskine, Action this Day, Bantam London, 2001 (ISBN 0-593-04910-1)  
  • G. B. Robinson, A History of the Examination Unit 1941-1945, Library and Archives Canada  
  • Wesley Wark, « Crytptographic Innocence. The Origin of Signals Intelligence in Canada in the Second World War », Journal of Contemporary History, October 1987  

Liens externes

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