Réfugiés de la guerre civile syrienne
Les réfugiés de la guerre civile syrienne, ou réfugiés syriens, sont des ressortissants syriens qui ont fui leur pays à la suite de l'escalade de la guerre civile, constituant ainsi en 2015 la plus importante population de réfugiés au monde[1]. Pour échapper à la répression, aux violences et à la conscription, environ 6.6 millions de personnes ont fui le pays à la date du 15 mars 2021, 10 ans après le début du conflit[2],[3] pour se rendre dans un pays voisin (Jordanie, Liban, Turquie, Irak, Égypte ou Kurdistan irakien).
À partir de 2014 et surtout 2015, une partie d'entre eux gagne l'Europe, contribuant avec les réfugiés d'autres pays à créer ce qui sera qualifié de crise migratoire. « La crise des réfugiés syriens est devenue la plus importante situation d'urgence humanitaire de notre ère et pourtant le monde ne répond pas aux besoins des réfugiés et des pays qui les accueillent », a déclaré le António Guterres, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés[4].
Histoire
modifierEn entre six et huit millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de la Syrie, cependant que quatre millions ont quitté le pays pour se réfugier à l'étranger, principalement pour les pays voisins Liban, Turquie et minoritairement en Union européenne. Au total, plus de la moitié de la population Syrienne est déplacée[6].
En mars 2021 environ 13 millions d'habitants du pays ont quitté leur logement[3], ce qui équivaut à 60 pour cent de la population estimée du pays en 2011, au début du conflit. En mars 2021, presque 25 pour cent des réfugiés dans le monde sont syriens.
Chiffres
modifierPays | Estimés | Enregistrés | Date | % pop. |
---|---|---|---|---|
Allemagne | 890 000 | 184 054 | 0,08 | |
Autriche | 10 555[7] | 0,12 | ||
Belgique | 5 235[7] | 0,05 | ||
Bulgarie | 11 195[7] | 0,15 | ||
Brésil | 1 740[8] | 0 | ||
Canada | 27 190 | 29 818 | 0 | |
Chypre | 2 000[7] | 0,18 | ||
Danemark | 11 035[7] | 0,19 | ||
Égypte | 132 375[9] | 132 375[9] | 0,15 | |
États-Unis | 121[10] | 0 | ||
Espagne | 2 865[7] | 0,01 | ||
Estonie | 25[7] | 0 | ||
Finlande | 455[7] | 0,01 | ||
France | 5 035[7] | 0,01 | ||
Grèce | 1 825[7] | 0,02 | ||
Hongrie | 7 560[7] | 0,08 | ||
Irak | 249 463[11] | 249 463[11] | 0,69 | |
Irlande | 60[7] | 0 | ||
Italie | 2 090[7] | 0 | ||
Jordanie | 629 266[12] | 629 266[12] | 7,93 | |
Lettonie | 75[7] | 0 | ||
Liban | 1 113 941[13] | 1 113 941[13] | 18,94 | |
Lituanie | 5[7] | 0 | ||
Luxembourg | 150[7] | 0,03 | ||
Malte | 815[7] | 0,18 | ||
Norvège | 3 635[7] | 0,07 | ||
Pays-Bas | 12 865[7] | 0,08 | ||
Pologne | 480[7] | 0 | ||
Portugal | 165[7] | 0 | ||
République tchèque | 235[7] | 0 | ||
Roumanie | 1 810[7] | 0,01 | ||
Royaume-Uni | 6 375[7] | 0,01 | ||
Slovaquie | 45[7] | 0 | ||
Slovénie | 190[7] | 0,01 | ||
Suède | 57 390[7] | 0,59 | ||
Suisse | 9 717[14] | 0,11 | ||
Tunisie | 4 000[15] | 4 000[15] | 0.04 | |
Turquie | 1 938 999[16] | 1 938 999[16] | 2,53 |
Selon l'ONU, en mars 2021[3], 1.05 millions de réfugiés syriens se trouvent sur le continent européen.
Argentine
modifierL'Argentine a décidé en d'offrir un refuge à des milliers de Syriens déplacés. En , plus de 300 familles de réfugiés syriens sont déjà arrivés en Argentine[17].
Australie
modifierL'Australie devrait accueillir 12 000 réfugiés de Syrie et d’Irak[18]. L'Australie place dans des camps sur des îles les demandeurs d'asile.
Brésil
modifierLe Brésil a déjà accueilli 2 000 réfugiés syriens ; c'est le pays d'Amérique qui en a accueilli le plus[19].
Canada
modifierL'ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper voulait accueillir 10 000 réfugiés syriens, dans un pays qui n'en a accueilli que 2 000 entre 2011 et 2015.
Ceci fut un enjeu politique lors des élections fédérales canadiennes de 2015, chaque parti ayant des ambitions différentes : 46 000 réfugiés d’ici 2019 pour le Nouveau Parti démocratique dont 10 000 immédiatement, 25 000 réfugiés syriens pour les libéraux dès leur élection le cas échéant[20].
À la suite de la victoire du Parti libéral du Canada, le nouveau premier ministre canadien Justin Trudeau annonce qu'il respectera sa promesse électorale d'accueillir 25 000 réfugiés syriens d'ici la fin de 2015. Cette annonce suscite de nombreuses réactions au sein des différents paliers gouvernementaux et, à la suite d'une rencontre avec les premiers ministres des provinces canadiennes, il décida de modifier son échéancier : le Canada accueillera 10 000 réfugiés syriens d'ici la fin de 2015, le reste sera accueilli au début de l'année 2016. Les premiers arrivants sont accueillis le , on compte en date du réfugiés syriens en terre canadienne
Les provinces du Québec et de l'Ontario accueilleront 70 % des réfugiés, 7 500 au Québec et 10 000 en Ontario.
Le samedi, , le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté John McCallum annonce l'arrivée du 25000e réfugié sur le sol canadien, arrivé par avion à l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal.
Espace Schengen
modifierL'espace Schengen n'a pas su gérer l'arrivée de réfugiés de la guerre civile syrienne, de par les politiques non convergentes de ses différents États membres.
Allemagne
modifierL'Allemagne est le pays européen ayant accueilli le plus grand nombre de réfugiés syriens. Le , l'Allemagne annonce qu'elle suspend le renvoi des réfugiés syriens vers leur pays d'entrée dans l’Union européenne[21]. Les autorités ont dénombré l'arrivée de 105 000 demandeurs d'asile en et 270 000 migrants sont arrivés en septembre, dont une grande proportion de Syriens qu'il est sur le moment impossible de préciser. Devant cet afflux difficilement gérable, l'Allemagne réintroduit des contrôles à ses frontières à la mi-septembre[22].
Autriche
modifierEn 2015, on estime qu'il y a au moins 18 000 réfugiés syriens en Autriche. En 2018, 48,103 Syriens résident en Autriche[23].
Suède
modifierLa Suède accueille des milliers de réfugiés syriens qui ont fui la guerre civile syrienne. Depuis , la Suède accorde l'asile permanent à tous les réfugiés syriens qui en font la demande. C’est le premier pays européen à fournir des titres de séjour permanents aux réfugiés syriens.
France
modifierLa France est dénoncée par le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe pour ses très faibles engagements en matière d'accueil des Syriens, et ses délais de procédure, en contradiction avec ses déclarations générales d'intention[24]. Malgré le « choc émotionnel » causé par la diffusion de la photographie du cadavre d'un enfant sur une plage, une majorité de Français se déclare le surlendemain défavorable à un assouplissement des règles d'octroi du statut de réfugié en faveur des Syriens pour cause de guerre[25]. Entre 2014 et 2020, la France a enregistré 25 195 primo-demandeurs d’asile en provenance de Syrie. En outre, malgré la mobilisation de centaines de logements par des élus locaux français au plus fort de la crise, peu de réfugiés ont choisi cette destination, la France ne représentant que 1,3% à 2,2% (selon les sources et les périodes de temps considérées) des demandes d'asile en Union européenne. Sur l'ensemble du premier semestre de l'année 2015, 96% des demandes d'asile introduites en France par des Syriens ont été acceptées[26].
États-Unis
modifierEntre 2011 et 2015, les États-Unis ont accueilli 1 800 Syriens[27],[28].
Sur l'année -, les États-Unis avaient accueilli 70.000 réfugiés du monde entier[28].
Le , les États-Unis indiquent qu'ils devraient accueillir entre 5 000 et 8 000 réfugiés syriens en 2016[29],[28].
Le , le président Barack Obama annonce que les États-Unis devraient accueillir au moins 10 000 réfugiés syriens en 2016[30], point confirmé par le secrétaire d'État américain John Kerry [28].
La méthode américaine consiste à recruter les réfugiés dans les camps et à demander un engagement écrit de remboursement du billet d'avion et à travailler dans les 90 jours[31].
Les États-Unis comptent accueillir 85 000 réfugiés, dont 10 000 Syriens en 2016 et puis 100 000 en 2017 (-)[28]. Après son investiture en 2017, Donald Trump interdit l'entrée sur le territoire américain des citoyens de 7 pays considérés comme musulmans et interdit notamment l'entrée aux réfugiés syriens[32].
Islande
modifierÀ la suite d'un mouvement social sur internet, plus de 10 000 Islandais ont déclaré leur intention d'héberger un réfugié syrien. Cette initiative n'a toutefois pas entraîné un changement de position de la part du gouvernement d'Islande[33].
Jordanie
modifierLa Jordanie accueille 80 000 réfugiés dans le camp de Zaatari.
En Jordanie, le nombre de réfugiés est estimé entre 600 000 et 1 400 000 suivant les sources, mais le nombre de réfugiés syriens entrés sur le territoire a été limité à 90 000 en 2014 et 10 000 en 2015 en raison de la peur du risque terroriste[34].
Liban
modifierLe Liban, où traditionnellement les flux migratoires avec la Syrie se faisaient sans aucun contrôle, est le pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés. En cumulé, plus de 3 millions de personnes sont entrées dans le pays à mi-, menaçant de le déstabiliser en termes économiques, sociaux et de sécurité, la population des Syriens présente sur le sol libanais représentant entre le quart et le tiers de la population totale selon les périodes. Pour lutter contre cette pression démographique, le gouvernement instaure en une obligation de visas, et appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités[35]. Ces mesures s'accompagnent de mesures discriminatoires telles que des couvre-feu, mises en place au niveau local par la police ou par des comités d'auto-défense, en réaction notamment à des infiltrations de djihadistes[36]. L’afflux de nouveaux réfugiés syriens sur le a changé les dynamiques du marché du travail libanais dans diverses régions du pays. En effet, l’arrivée de cette potentielle nouvelle main d’œuvre syrienne se fait alors ressentir au sein de quelques territoires où la concentration de réfugiés est plus forte notamment à Tripoli[37]. En conséquence, on constate l’apparition de divers établissements commerciaux dans la ville. Cette nouvelle concurrence économique gênent certains commerçants libanais. Il s'agit là d'un facteur de soutien des tensions généralisées qui règnent entre certains Libanais et certains nouveaux arrivants syriens[37].
Le Liban a pris la décision d'éviter la création massive de camps[38]. Les Syriens doivent donc louer des chambres d'hôtel ou des appartements à des prix excessifs, ou lorsqu'ils n'ont pas les moyens, vivre dans des abris précaires. Leur travail sur place dans les secteurs de l'agriculture ou chez des artisans créent des tensions avec la population locale en raison de la concurrence induite, notamment par celles des enfants qui acceptent des salaires de 2 à 5 dollars par jour afin de survivre. Une aide alimentaire d'urgence est nécessaire pour assister ces personnes en complément des solidarités ; toutefois en , l'Organisation des Nations unies annonce une réduction de son plan d'aide pour des raisons budgétaires. Une scolarisation des enfants est prévue, avec un financement de l'UNICEF, mais elle est limitée par les capacités d'accueil et les moyens financiers mis en place à 104 000 enfants en 2014 et 140 000 enfants en 2015, à comparer aux 400 000 enfants en âge d'être scolarisés[39],[40].
Ces conditions de pauvreté et de précarité - 70 % des réfugiés disposent de moins de 3 euros par jour pour vivre - incitent une partie des Syriens à quitter le pays, et en , les flux vers la Turquie, qui est l'un des rares pays à ne pas réclamer de visa, est estimé à 10 000 personnes par semaine, une autre partie rejoignant les pays de l'UE[41].
Plusieurs centaines de femmes syriennes sont réduites en esclavage sexuel au Liban par des réseaux de prostitution. Début , un réseau est démantelé dans la banlieue de Beyrouth, 71 femmes sont délivrées et une vingtaine de proxénètes sont arrêtés[42].
Toutefois, Pour Bassil, les pays arabes devraient accueillir des réfugiés syriens[43]. Le ministre des affaires étrangères libanais Gebran Bassil plaide pour une solution régionale de l'accueil des réfugiés syriens et estime que "Les pays arabes doivent partager le fardeau de l'accueil des réfugiés qui fuient la guerre en Syrie".
Le , François Hollande annonce que la France va fournir une aide au gouvernement libanais pour gérer l'afflux de réfugiés syriens. Une aide financière de 100 millions d'euros devrait être débloquée sur une période de 3 ans. Cette aide s'accompagnera d'une assistance à l'armée libanaise afin de lui donner «les moyens matériels pour renforcer la capacité du Liban à assurer sa sécurité»[44].
À partir de 2017, les autorités libanaise s'activent cependant pour expulser les réfugiés syriens[45]. Le Liban fait état de 325 000 départs « non forcés » entre 2017 et , mais plusieurs ONG mettent en doute le caractère volontaire des retours[45]. Entre juin et , des habitations en béton et des tentes sont détruites par l'armée[45]. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 35 000 réfugiés syriens au Liban sont alors potentiellement concernés par les démolitions, dont 15 000 à Aarsal[46].
Mali
modifierEn , plusieurs centaines de réfugiés syriens sont signalés dans le nord du Mali. Après être arrivés en Mauritanie par avion, ces derniers cherchent alors à gagner l'Algérie en passant par le Mali qui ne réclame pas de visa. La plupart franchissent la frontière à Bassikounou en passant par le camp de réfugiés de M'bera, puis ils gagnent la ville de Ber, pour ensuite se rendre à In Khalil[47],[48],[49],[50].
Royaume-Uni
modifierLe Royaume-Uni s'est dit prêt a accueillir 20 000 réfugiés syriens [51].
Russie
modifierFin la Cour suprême de la fédération de Russie rejette la demande d'asile formulée par dix réfugiées syrien en alléguant qu’il n’y a « pas de guerre en Syrie » mais simplement une « opération antiterroriste ». Les associations russes d'aide aux réfugiés s'inquiètent de cette décision susceptible de faire jurisprudence et de contraindre au départ les réfugiés syriens sur le territoire russe, évalués à 12 000 selon un recensement de 2015[52].
Tunisie
modifierLe secrétaire d’État à l’Émigration et à l’Intégration sociale (Ministère des Affaires sociales), Belgacem Sabri, a indiqué que la Tunisie a accueilli plus de 4 000 réfugiés syriens au [15].
Turquie
modifier2,7 millions de réfugiés syriens se trouvent en Turquie. 10 % d'entre eux se trouvent dans des camps de réfugiés.
La Turquie maintenant une exception géographique à la Convention de Genève, ils disposent seulement d'une protection temporaire et non du plein statut de réfugiés. Les enfants sont scolarisés à la marge, les permis de travail difficiles à obtenir, les entreprises turques rechignant à déclarer des travailleurs avantageusement employés au noir, pour des salaires très faibles[53].
Le camp de Nizip accueille 10 000 personnes qui peuvent sortir travailler au cours de la journée jusqu'à 19 heures. Le camp est doté de marchés du camp, de deux écoles et d'un centre de santé. Le prix de la traversée vers l'Europe se situe entre 2 500 et 4 000 dollars, suivant le pays de destination.
« Ce que la Turquie a offert aux Syriens, aucun autre pays, qu’il soit arabe ou ami de la Syrie ne l’a fait », selon le témoignage d'un homme[54].
De janvier à , au moins 60 civils syriens sont tués par des militaires turcs en essayant de franchir la frontière[55].
En 2019, la Turquie intensifie également les expulsions de force[45]. En , Ankara fait état de 337 729 départs, tous volontaires, depuis le début de la guerre[45]. Mais plusieurs ONG contestent le caractère volontaire des retours[45].
Quelque 100 000 Syriens ont obtenu la nationalité turque et 120 000 un permis de résidence. Ces personnes appartiennent généralement à des catégories aisées, titulaires d'un diplôme universitaire et propriétaires de biens immobiliers en Turquie. Trois millions et demie de réfugiés ont été placés sous « protection temporaire », un statut précaire et restrictif, qui leur donne le droit de séjourner et d’accéder aux soins gratuits, mais leur interdit l'ouverture d'un compte bancaire et l'obtention du permis de conduire, restreint l'accès au marché du travail, et implique de s'enregistrer dans sa ville d'arrivée et de ne pas en sortir sans autorisation. Près d'un quart de ceux vivant en ville et plus de la moitié de ceux vivant en campagne n'ont accès ni à un hôpital ni à un dispensaire de santé primaire[56].
L’extrême droite turque a exploité la mort de soldats turcs dans les combats en Syrie afin d'attiser 1 ressentiment envers les réfugiés syriens. En , à la suite de la mort d'une trentaine de soldats turcs en Syrie lors de combats contre l’armée syrienne, des magasins tenus par des réfugiés ont été attaqués. Sinan Oğan, ancien député du Parti d'action nationaliste (MHP) déclare : « La société est choquée de voir les [réfugiés] syriens fumer le narguilé alors que les soldats turcs meurent au combat pour leur pays ; elle est choquée de voir des gens qui pourraient défendre leur pays contre les terroristes alors qu'ils piquent-niquent et importunent nos femmes »[56].
Venezuela
modifierLe Venezuela a dit vouloir accueillir 20 000 réfugiés syriens[57].
Retours
modifierEn 2018, alors que l'armée syrienne a repris l'avantage, certains réfugiés tentent de regagner la Syrie[58]. Les retours sont cependant risqués. Un formulaire est adressé à chaque personne de retour en Syrie, lui demandant de s'engager à ne pas protester « en dehors des limites de la loi », à ne pas publier de contenu insultant les autorités et à coopérer avec les agents de sécurité[58]. Elles doivent aussi dresser la liste de leur participation aux manifestations et fournir leurs informations personnelles comme le numéro de passeport et leurs adresses courriel[58]. Certaines personnes sont arrêtées ou voient leur passeport confisqué[58]. Ces accords, violés par le régime, sont donc qualifiés de piège, empêchant toute contestation pacifique et permettant de poursuivre les opposants politiques présumés[59],[60].
Human rights watch et Amnesty International dénoncent les arrestations arbitraires, disparitions forcées et diverses formes de harcèlement : "dans tous les cas, les personnes ciblées - anciens dirigeants politiques ou militaires de l’opposition, activistes des médias, travailleurs humanitaires, transfuges et membres des familles d’activistes et d’ex-combattants anti-gouvernementaux - avaient signé des accords de réconciliation avec le gouvernement". Au moins 500 arrestations ont été dénombrées par des ONG locales à Deraa et dans la Ghouta entre août 2018 et mai 2019. Plus de 230 personnes ont disparu dans le gouvernorat de Deraa après avoir été interpelées[61],[62],[60].
Jamil Hassan, le chef du Service de renseignement de l'armée de l'air déclare : « Une Syrie avec 10 millions de personnes fiables, obéissantes envers ses dirigeants est bien meilleure qu'une Syrie composée de 30 millions de vandales »[58].
Œuvre culturelle
modifierNotes et références
modifier- [1] Commission européenne Crise en Syrie Fiche-info
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- « http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/search?page=search&docid=53ff7cbbc&query=refugies_syriens »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Site de l'UNHCR
- (en) Syria's refugee crisis in numbers, Amnesty International, 4 septembre 2015
- Human Right Watch 15.11.2015 [2]
- Cartographie et nombre de réfugiés syriens dans l'Union européenne, EUI
- Le Brésil voit ses réfugiés syriens devenir le premier groupe de réfugiés du pays. En portugais: Brasil concede nº recorde de refúgios em 2014; sírios já são o maior grupo
- Estimation du nombre de réfugiés syriens en Égypte, UNHCR
- Les États-Unis ont réinstallé 121 des 2 millions de réfugiés syriens. En anglais: America has resettled 121 of Syria's 2m refugees
- Estimation du nombre de réfugiés syriens en Irak, UNHCR
- Estimation du nombre de réfugiés syriens en Jordanie, UNHCR
- Estimation du nombre de réfugiés syriens au Liban, UNHCR
- Effectif des personnes dans le processus asile en Suisse par nation au 31.8.2019
- 4000 réfugiés syriens en Tunisie, Ministère tunisienne des affaires sociales
- Estimation du nombre de réfugiés syriens en Turquie, UNHCR
- Presstv.ir, « PressTV-S America ready to welcome Syrian refugees », (consulté le )
- Le pas de deux de l’Australie face aux réfugiés
- Le Brésil accueille les réfugiés syriens à « bras ouverts », déclare Dilma Rousseff http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Le-Bresil-accueille-les-refugies-syriens-a-bras-ouverts-declare-Dilma-Rousseff-2015-09-08-1353376
- Réfugiés syriens: Ottawa met sur pied un fonds d’urgence http://journalmetro.com/actualites/national/840058/refugies-syriens-ottawa-met-sur-pied-un-fonds-durgence/
- L’Allemagne suspend le renvoi des réfugiés syriens vers leur pays d’entrée dans l’UE
- [3] La Libre Belgique 30.09.2015
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- « En Europe, de fortes disparités dans l’accueil des demandeurs d’asile », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Crise des réfugiés : comment Washington compte accueillir 10.000 Syriens http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Crise-des-refugies-comment-Washington-compte-accueillir-10.000-Syriens-2015-09-12-1355500
- Migrants : les États-Unis veulent accueillir 85.000 réfugiés en 2016 www.lejdc.fr/france-monde/actualites/a-la-une/international/2015/09/20/migrants-les-etats-unis-veulent-accueillir-85-000-refugies-en-2016_11591813.html La forteresse américaine s'ouvre un peu plus aux réfugiés www.lapresse.ca/international/crise-migratoire/201509/20/01-4902207-la-forteresse-americaine-souvre-un-peu-plus-aux-refugies.php
- États-Unis : entre 5 000 et 8 000 réfugiés accueillis en 2016
- (en) U.S. will accept 10,000 Syrians, fewer than refugee advocates seek
- Réfugiés: Comment les Etats-Unis vont-ils accueillir 10 000 Syriens d’ici l’an prochain ? www.20minutes.fr/monde/1688215-20150916-refugies-comment-etats-unis-vont-accueillir-10000-syriens-an-prochain
- « Donald Trump durcit la politique d’immigration pour stopper les « terroristes islamiques » », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
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- [vidéo] Par Pauline Simonet, Salima Belhadj, Laurent Berstecher, Bangaly Touré, Reportage exclusif auprès de dizaines de familles syriennes refugiées au Mali, France 24, 14 décembre 2015.
- La nouvelle route des réfugiés syriens passe par… Bamako, France 24, 11 décembre 2015.
- Mali : des centaines de réfugiés syriens, BBC, 11 décembre 2015.
- En route pour l’Europe, des réfugiés syriens se retrouvent au Mali, Le Monde, 21 décembre 2015.
- « Le Royaume-Uni prêt à accueillir 20 000 réfugiés syriens », sur lepoint.fr,
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- Ariane Bonzon, « Ces indésirables réfugiés syriens », sur Le Monde diplomatique,
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- Luc Mathieu, « Syrie : «Réconciliation ou pas, ça ne change rien», les arrestations continuent », sur Libération (consulté le )
- « "Le choix des autres" : une vie de réfugiés en documentaire », Culturebox, (lire en ligne, consulté le ).
- Par Aude Carasco, « L’enfance volée des petits Syriens », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- [vidéo] Escape from Syria: Rania's odyssey – video, The Guardian, .