Plébiscite canadien sur la prohibition de l'alcool

Le plébiscite canadien sur la prohibition de l'alcool, tenu le , porte sur l'adoption d'une loi interdisant l'importation, la fabrication et la vente des boissons alcoolisées sur l'ensemble du territoire de la fédération canadienne. Le oui l'emporte, mais la loi n'est finalement pas adoptée, le Parlement du Canada laissant finalement les provinces décider individuellement.

Plébiscite canadien de 1898
Type d’élection Référendum sur la prohibition
Résultats par province et territoire
Carte
Résultats
Oui
51,2 %
Non
48,8 %

La question

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En français : « Êtes-vous favorable à la passation d'une loi défendant l'importation, la fabrication ou la vente de spiritueux, vins, bière, ale, cidre et de toutes autres liqueurs alcooliques comme breuvages ? »[1]

En anglais : « Are you in favour of the passing of an Act prohibiting the importation, manufacture or sale of spirits, wine, ale, beer, cider and all other alcoholic liquors for use as beverage[2] ? »

Le résultat

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278 380 personnes (51,2 %) votent en faveur de l'adoption de la loi alors que 264 693 (48,8 %) votent contre. Le oui l'emporte donc avec une faible majorité de 13 687 voix.

Le oui l'emporte dans toutes les provinces (Ontario, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan) sauf une, le Québec, qui vote à 81,5 % contre[3]. 44 % des électeurs s'étaient prévalus de leur droit de vote[2].

Par province

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Résultats du référendum canadien sur la prohibition
Juridiction   Oui   Non
Voix % Voix %
Colombie-Britannique 5 731 54,6 4 756 45,4
Île-du-Prince-Édouard 9 461 89,2 1 146 10,8
Manitoba 12 419 80,6 2 978 19,4
Nouveau-Brunswick 26 919 72,2 9 575 27,7
Nouvelle-Écosse 34 368 87,2 5 370 12,8
Ontario 154 498 57,3 115 284 42,7
Québec 28 436 18,8 122 760 81,2
Territoires du Nord-Ouest 6 238 68,8 2 824 31,2
Canada 278 380 51,2 264 693 48,8

Historique

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En 1864, le Temperance Act du député Christopher Dunkin est adopté par le Parlement du Canada-Uni. La loi autorisait les comtés ou municipalités à interdire la vente au détail de l'alcool sur leur territoire[4]. L'adoption de la Loi de tempérance du Canada par le Parlement fédéral en 1878 étendit l'application de cette loi à toutes les provinces de l'Amérique du Nord britannique[4]. Un grand nombre de municipalités et comtés interdisent effectivement la vente d'alcool.

Au début du XXe siècle, le mouvement dit de tempérance se radicalise et plusieurs organisations prônent des mesures législatives afin d'enrayer complètement un commerce qu'elles jugent néfaste. Un peu partout au Canada, comme aux États-Unis d'ailleurs, on s'organise pour faire adopter des lois de prohibition totale par le parlement fédéral et les parlements provinciaux.

À la suite du référendum pancanadien de 1898, le gouvernement de Wilfrid Laurier avait pris la décision de ne pas adopter de loi de prohibition, jugeant la participation de la population trop faible et le résultat problématique[4]. Le règlement de la question fut donc déféré aux provinces. Plusieurs provinces adoptent des lois de prohibition, la première étant l'Île-du-Prince-Édouard en 1900[5], les autres en 1915 et 1916 durant la Première Guerre mondiale. La contrebande prendra le relais partout où la vente était devenue illégale.

Notes et références

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  1. (en) « YorkSpace :  : Login », sur yorku.ca (consulté le ).
  2. a et b « canadian-politics.com/CPWiki/t… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. « Results of the National Referendum on Prohibition (September 29, 1898) - Statistical Material and Charts - Quebec History », sur marianopolis.edu (consulté le ).
  4. a b et c « Prohibition au Canada » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  5. « Mouvement pour la tempérance au Canada » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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