Quatre-mâts barque
Un quatre-mâts barque est un voilier à quatre-mâts à voiles carrées dont seul le mât arrière (mât d'artimon) est gréé exclusivement en voiles auriques. C'est une configuration de gréement fréquente des clippers.
Description
modifierTout comme le trois-mât barque, le quatre-mâts barque a toutes les voiles carrées à l’exception du mât arrière[1] (alors appelé « mât de barque ») gréé exclusivement en voiles auriques : brigantine et flèche (flèche d'artimon).
Ce type de gréement est fréquent sur les clippers (deuxième moitié du XIXe siècle).
Le plus grand au monde, construit en 1853 aux États-Unis, est le Great Republic, de type clipper. Il fait naufrage en 1879, après sa transformation en trois-mâts barque sous le nom Denmark.
Nom des voiles
modifierLes principaux quatre-mâts barques sont des clippers présentant un gréement très proche.
Nom des voiles d'un quatre-mâts barque | ||
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1. brigantine
2. voile de flèche 3. marquise 4. voile d'étai de flèche 5. grand-voile arrière 6. grand hunier fixe arrière 7. grand hunier volant arrière 8. grand perroquet fixe arrière 9. grand perroquet volant arrière 10. grand cacatois arrière |
11. grand-voile d'étai arrière
12. voile d'étai de grand perroquet arrière 13. voile d'étai de grand cacatois arrière 14. grand-voile avant 15. grand hunier fixe avant 16. grand hunier volant avant 17. grand perroquet fixe avant 18. grand perroquet volant avant 19. grand cacatois avant 20. grand-voile d'étai avant |
21. voile d'étai de grand perroquet avant
22. voile d'étai de grand cacatois avant. 23. misaine 24. petit hunier fixe 25. petit hunier volant 26. petit perroquet fixe 27. petit perroquet volant 28. petit cacatois 29. petit foc 30. faux foc 31. grand foc 32. clinfoc |
Variante du gréement
modifierIl existe des variantes de gréement pour les quatre-mâts, voisins des quatre-mâts barques, en fonction de la présence ou non de phares carrés[2] (on appelle "phare" l'équipement d'un mât en voile) :
- Quatre-mâts carré : Tous les mâts sont gréés en voile carrée[2].
- Goélette à quatre mâts : tous les mâts sont gréés en voile aurique avec ou sans huniers (voiles carrés hautes)[2].
- Quatre-mâts goélette : Tous les mâts sont gréés en voile aurique à l'exception du phare avant entièrement carré[2].
- Goélette franche à quatre mâts : tous les mâts sont gréés en voiles auriques sans huniers[2].
Type de Gréement | Quatre-mâts carré | Quatre-mâts barque | Quatre-mâts goélette | Goélette à huniers à quatre mâts | Goélette à quatre mâts |
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Termes anglais | 'Four-masted fully rigged ship | 'Four-masted barque /
'Four-masted' bark |
'Four-masted barquentine /
'Four-masted' schooner barque / 'Four-masted' jackass barque |
Four-masted topsail schooner | Four-masted schooner |
Schéma du gréement | |||||
Exemples de navire |
Exemples de quatre-mâts barques
modifierVieux gréements et nouveaux voiliers en état de naviguer
modifier- Kaiwo Maru II (1989) Japon
- Krusenstern (1926), ancien Padua Russie
- Nippon Maru II (1984), Japon
- Sea Cloud (1931), ancien Hussar II Malte,
- Union (2016) Pérou
Bateaux musées
modifier- Kaiwo Maru (1930), au Kaiwo Maru Park de Toyama depuis 1990 Japon
- Moshulu (1904), bateau restaurant à Philadelphie États-Unis
- Nippon Maru (1930) qui est en cale sèche, au Minato Mirai 21, ancien chantier naval de Yokohama depuis le Japon
- Passat (1911) qui est amarré dans le port de Travemünde (Lübeck) depuis 1960 Allemagne
- Peking (1911), à quai du South Street Seaport de New York en tant que musée maritime États-Unis
- Pommern (1903), est ancré à Mariehamn en Finlande (Åland) Finlande
- Viking (1905), à quai du port de Göteborg (Suède) comme restaurant du parc d'attraction Suède
Navires disparus
modifier- Dundonald (1891), naufrage en 1907.
- Garthpool (1891), échoué à Boavista au Cap Vert en 1929. Construit à Dundee (Écosse) sous le nom de Juteopolis. Dernier bateau à voile long courrier de la marine britannique. À son bord se trouvait Stan Hugill, le dernier shantyman professionnel de l'histoire de la marine britannique.
- Herzogin Cecilie (1902), quatre-mâts barque allemand qui a fait naufrage en .
- Lawhill (1892), mis à la ferraille en 1960.
- L'Avenir (1908), perdu en mer en .
- Pamir (1905), naufrage le .
- Persévérance (1896), quatre-mâts barque dit voilier à prime de l'Armement Bordes, coulé en 1917.
- Port Calédonia (1892), naufrage en 1924 sur le rocher d'Antioche (Oléron)[3].
Notes et références
modifier- Dictionnaire de la Mer (Jean MERRIEN, Edition Omnibus, 2001), Page 88
- « Lexicographie (noms-des-gréements) »
- « Arepmaref (Rechercher en cours - Port Caledonia) », navire retrouvé et identifié en 2012 par une association d'archéologie subaquatique et sous marin, sur arepmaref.fr
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Otmar Schäuffelen (trad. de l'allemand par Casay SERVAIS), Chapman, Great sailing ships of the world, Hearst Books (New York), , 420 p. (ISBN 1-58816-384-9, lire en ligne)
- JAFFRY Gwendal, MILLOT Gilles, Guide des grands voiliers : Des voiliers de travail aux navires écoles, Le Chasse Marée, , 128 p. (ISBN 2-903708-86-X)
- ROLLAND François Marie, STICHELBAUT Benoît, Grands voiliers, Brest, Editions Le Telegramme, , 140 p. (ISBN 978-2-84833-198-0)
- LE BRUN Dominique, Le Guide des grands voiliers, Grenoble, Le Chasse Marée - Glénat, , 127 p. (ISBN 978-2-35357-059-1)
- Collectif, Guides des voiliers : Reconnaître les gréements anciens, Douarnenez, Le Chasse Marée, , 72 p. (ISBN 2-903708-13-4)
- Jean Merrien, Dictionnaire de la mer : Savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Paris, Omnibus, réédition 2001 (réimpr. 2014), 861 p. (ISBN 978-2-258-11327-5)
- Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles (Détail des éditions), Paris, Editions du Layeur, (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6 et 2-911468-21-X)