Power dressing
Le power dressing (« s'habiller pour le pouvoir »[n 1]) est un courant de mode vestimentaire majeur apparu dans les années 1970 et qui connait son apogée dans les années 1980. Celui-ci se réfère à un style de vêtements et de coupes de cheveux destinés à faire preuve d'autorité, de compétence, d’efficacité, de puissance, d'audace, d'assurance, en particulier dans les milieux professionnels des affaires. Bien que les références de ce courant s'appliquent très majoritairement aux femmes, le look est le même pour les deux sexes : cheveux mi-longs séparés, un style formel et conservateur, voire sévère.
Le Power dressing devient emblématique des années 1980 et reste symbolisé par le film Working Girl ou les créations de Giorgio Armani.
Historique
modifierMolloy
modifierAu milieu des années 1970, les livres Dress for Success (en)[n 2]. et sa suite The Women's Dress for Success Book ont popularisé le concept du Power dressing. L'auteur y conseille, dans le second, l'usage du « simple costume de laine sur mesure en bleu marine neutre ou gris bleu ardoise, porté avec des chemisiers non sexués, imitant l'uniforme de rang, qui, par conception, faisait autorité »[2],[n 3].
Préambule historique
modifierDe tout temps, le vêtement sert à assoir un statut social[3],[4]. Tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, la condition féminine change profondément. La mode devient une représentation de ces bouleversements que ce soit le retour à la séduction incarné par le New Look après la Guerre, l'influence de la mode « pratique » de Gabrielle Chanel, la révolution du shopping, de la minijupe et du prêt-à-porter dans les années 1960, ou les tenues fantaisies et confortables des années 1970 qui ira jusqu'à la mode hippie. La fin de cette décennie voient l'avènement de la mode Punk ; ce mouvement de mode met les hommes et les femmes, par son absence fréquente de séduction, sur pied d'égalité[5].
Mais comme lors de la décennie passée, une multitude de nouveaux styles différents arrivent à l'aube des années 1980[5], période de croissance, dont certains vont représenter les changements de statut de la femme. Comme l'idée développée précédemment avec Le smoking de Saint Laurent, l'adoption du vestiaire masculin pour la femme est l'une de ces nouvelles tendances qui revient[6], ainsi que globalement l'orientation vers une mode plus ostentatoire et onéreuse[7], rejetant les modes hippie et punk[8].
Années 1980
modifierLe power dressing connait son point culminant[3] à la suite de la relance de l'économie des années 1980[5] et du fait que de plus en plus les femmes travaillent[7] dans des univers masculins à des postes de responsabilité[3] ; l'argent et l'apparence vont jouer un rôle primordial[7] et le power dressing incarne alors une sorte d'idéal féminin[1]. Comme prémisses, dès la fin des années 1970 Thierry Mugler et Claude Montana surtout[9], devenus symboles de ce courant de mode[10], présentent dans leurs collections des modèles aux épaules très larges[11],[n 4]. Inspiré du glamour des années 1940, mais également, à l'opposé, du vestiaire militaire[10], le power dressing est caractérisé symboliquement par un ensemble tailleur avec jupe courte pour la journée, et parfois une jupe « pouf » sophistiquée — dont Christian Lacroix deviendra l'emblème[13] — pour le soir[5]. Les teintes sont sobres, et la veste est assortie systématiquement au bas, que ce soit la jupe, ou le pantalon pour les deux sexes[11].
Outre les épaules élargies, certains éléments de la garde-robe dominent : le pantalon ou jupe foncés, ainsi que des détails colorés dans les accessoires[n 5] tel que des foulards ou des broches et bijoux pour diminuer l'austérité de la tenue. Le style peut également être caractérisé par de grands cols, une taille marquée voir fine et tenue souvent par une ceinture[16] le plus souvent large afin d'obtenir la silhouette « en V » ou « en triangle », les escarpins à talons aiguilles[1], toujours hauts, maquillage, vernis à ongles[17] classique, coiffures imposantes[3], le manteau, les gants. Le Filofax[15], gros de préférence et assorti de son stylo Montblanc[7], est un accessoire indispensable, au même titre que le sac à main et la montre[18]. Le cuir, par son côté froid et sensuel, revient sur le devant[16], la soie et le cachemire des textiles essentiels[19] ainsi que le vinyle[9].
Ce style sobre et sévère est une « affirmation d'autorité »[7],[n 6], mais aussi une recherche d'élégance[19], « les femmes cherchent à gagner en considération »[9] ; c'est également une forme d'émancipation féminine dans la continuité de la révolution féminine des années 1970[n 7] ; les sous-vêtements deviennent alors vêtements comme une marque de défi[5]. Cette dernière tendance vient en parallèle du sportswear qui culmine à cette époque avec les justaucorps, leggings, body [n 8], ou autre tenues d'aérobic et de sport qui sont utilisés tous les jours dans la rue[5]. Le parallèle au sportswear est fait aussi sur le culte du corps, « un physique sain et une silhouette svelte », qui prévaut à l'époque[19].
En parallèle au Power dressing, parfois tapageur et revendicatif, s'instaure une mode féminine élégante, discrète, sophistiquée mais simple d'apparence, utilisant des étoffes luxueuses et des teintes sobres à l'image des créations de Giorgio Armani ces années là[5] ou Calvin Klein[3] qui, selon-lui, donne aux « femmes dirigeantes une allure raffinée et noble »[19], puis Donna Karan. Fin 1987, la crise boursière vient frapper également le monde de la mode, et les créations deviennent plus austères, préfigurant les tendances des années à venir, représentées par Helmut Lang ou Jil Sander[13] ; ce virage vers l’absence de flamboyance se développera plus encore dans la mode des années 1990 avec la mise en avant des stylistes « minimalistes ».
Médias des années 1980
modifierDès , le Vogue américain publie la tendance dans ses pages[11]. À l'aube des années 1980, la plupart des médias glorifient ce style de vie et la mode qui en découle[7] ; il va perdurer durant toute la décennie[2].
Dallas et Dynasty, avec leurs héroïnes portant des robes à épaules larges, rehaussées de bijoux clinquants, brocarts, dentelles, fourrure, deviennent des séries phares de l'époque[22],[13],[19] et impose le vêtement et ses accessoires comme symbole de la réussite sociale[3], jusqu’à en représenter les excès[11]. Ces deux séries seront à la fois catalyseur de ce style et source d’inspiration pour d'autres[10]. Deux flics à Miami avec les costumes Hugo Boss et Armani[15],[23] est aussi une série influente.
Les films American Gigolo[11],[n 9], mais surtout Working Girl qui reste la référence[24],[25],[11],[17] inspirent ou reprennent les codes du courant de mode tout au long de la décennie.
Années 1990 et après
modifierEmblématique des années 1980[5] le power dressing de la femme « dominatrice[1],[9] » est symbolisé dans ses extrêmes à la fin de la période par le corset aux seins pointus de Jean Paul Gaultier porté par Madonna sur scène[5],[13],[26]. Mais l'histoire retient les créations aux carrures épaulées[27] de Claude Montana[16], les tailleurs structurés de Thierry Mugler[12],[28], et surtout la « version plus décontractée et épurée[15] » de Giorgio Armani[11],[13],[18].
Durant les années 1990, le power dressing n'est plus de mise ; le mouvement Anti-fashion (« anti-mode ») bouleverse tout, reléguant la mode des années 1980 au passé.
De nos jours, si la tendance existe toujours au sein des collections[17],[27], elle n'est plus représentative d'une époque. Certains noms sont régulièrement cités comme proposant un vestiaire à la fois « sexy et professionnel[5] » tels que Oscar de la Renta[29], Marc Jacobs, Nicolas Ghesquière, Phoebe Philo, Stella McCartney, Victoria Beckham ou Alexandre Vauthier[17],[27],[20]…
Notes et références
modifierNotes
modifier- D'après l'historien de la mode Farid Chenoune Des modes et des hommes : Deux siècles d'élégance masculine, 1993, Flammarion, p.160-161 (ISBN 978-2080109200)
- Dress for Success, édition de 1975 (ISBN 978-0883260784) à l'origine, l'ouvrage est enrichi et réédité en 1988 sous le titre New Dress for Success, (ISBN 978-0446385527). Le second ouvrage de John T. Molloy en 1977 intitulé The Women's Dress for Success Book est décrit comme une prescription de l'auteur d'« une sobriété insipide » alors que le power dressing va être dans les années à venir souvent « tape-à-l'œil »[1].
- Traduction adaptée du texte original : « the simple tailored wool suit in neutral navy or slate blue grey, worn with non-sexual blouses, imitated uniform of rank, which by design was authoritative ».
- La mise en place d'épaulettes les « paddings » — jusque-là réservées aux hommes — dans les vestes de tailleurs est attribuée à Elsa Schiaparelli dans les années 1930[12].
- Certains accessoires connaitrons un succès important, à l'image du carré Hermès, des escarpins de Blahnik, ceux de Stephane Kélian, du 2.55 de Chanel logoté des deux « C », la montre Rolex, les mocassins à mors Gucci[14], la présence de la marque sur l'accessoire définissant la réussite sociale[15].
- Il est décrit comme « le style vestimentaire des femmes de pouvoir »[20].
- Pilule contraceptive 1969, loi Veil 1975.
- Le body est une pièce primordiale, à cette époque, de Azzedine Alaïa, puis Donna Karan plus tard qui en fera une base de ses collections. Plus précisément : Azzedine Alaïa, figure de la mode dans les années 1980 date de sa première collection, mais toujours volontairement en marge des tendances, n'est pas représentatif du power dressing. Certaines de ses créations, particulièrement au milieu des années 1980, reprennent quelques principes (silhouette, épaules…) de ce courant de mode sans jamais en être le fer de lance. Par contre, dès le début de sa marque, le couturier est adepte du mouvement « bodycon » et des vêtements moulants visant à faire prendre conscience aux femmes de leur corps ; ce mouvement, avec les robes « seconde peau », correspond à l'usage dans la mode de matières usitées jusque-là pour le sport comme l'élasthanne (Lycra)[21]. De ce mouvement mineur de la mode, qui se mélange avec le sportswear pour les tissus, la mode fitness (en) pour le culte de la ligne « parfaite » et le power dressing pour le culte de l'apparence, l'histoire ne retiendra que quelques noms dont Calvin Klein dès la fin des années 1970, Azzedine Alaïa donc, et Hervé Léger[21].
- Le style, éloigné du costume classique, utilisé par Giorgio Armani pour Richard Gere dans le film American Gigolo est analysé in : Fogg 2013, Le costume déconstruit 1980 p. 438 et 439
Références
modifier- Fogg 2013, p. 436
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1980s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1-84091-626-3), « Working girls », p. 94
- Metcalf 2013, p. 396
- Lire par exemple l'article qui traite du vêtement à la Renaissance in : (en) Ulinka Rublack (Professeur d'histoire européenne à l'Université de Cambridge), « Renaissance Fashion: The Birth of Power Dressing », History Today, vol. 61, (lire en ligne, consulté le ) ou à l'autre extrême en termes de chronologie, l'article de 2013 sur l'habit féminin à Hollywood, in : (en) Merle Ginsberg, « Hollywood's 2013 (Surprising) Rules of Power Dressing », The Hollywood Reporter, PGM, (ISSN 0018-3660, lire en ligne, consulté le )
- Cally Blackman (trad. de l'anglais), 100 ans d'illustration de mode, Paris, Eyrolles, , 384 p. (ISBN 978-2-212-12185-8, présentation en ligne), « Depuis 1975 », p. 258 à 259
« […] du début des années quatre-vingt donna naissance à un style de vêtements baptisé « power dressing », emblématique de cette décennie. […] »
- Noël Palomo-Lovinski (trad. de l'anglais par Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), chap. 2 (« Une nouvelle ère pour les femmes »), p. 30 à 31
- Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 8 (« 1976-1988 Sédition et consumérisme »), p. 223 à 224
- Fogg 2013, La décennie des couturiers p. 442
- Denis Bruna (dir.), Chloé Demey (dir.), Astrid Castres, Pierre-Jean Desemerie, Sophie Lemahieu, Anne-Cécile Moheng et Bastien Salva, Histoire des modes et du vêtement : du Moyen Âge au XXIe siècle, Éditions Textuel, , 503 p. (ISBN 978-2845976993), « 1980 - 2001 », p. 426 - 428
- Guénolée Milleret (préf. Alexis Mabille), Haute couture : Histoire de l'industrie de la création française des précurseurs à nos jours, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-14098-9, lire en ligne), « Des créateurs de mode en phase avec l'époque », p. 163
- (en) Power dressing sur Voguepedia.
- Harriet Worsley (trad. de l'anglais), 100 idées qui ont transformé la mode [« 100 ideas that changed fashion »], Paris, Seuil, , 215 p. (ISBN 978-2-02-104413-3), « Les épaulettes », p. 83
- Norberto Angeletti, Alberto Oliva et al. (trad. de l'anglais par Dominique Letellier, Alice Pétillot), En Vogue : L'histoire illustrée du plus célèbre magazine de mode, Paris, White Star, , 410 p. (ISBN 978-88-6112-059-4, présentation en ligne), « La mode à la fin du siècle : de l'opulence au « moins il y en a, mieux c'est » », p. 254 à 255
« […] des films comme American Gigolo, avec la mémorable garde-robe de Richard Gere due à Giorgio Armani, influencèrent directement le monde de la mode. »
- Fogg 2013, Le moccassin années 1980 p. 440 et 441
- Fogg 2013, p. 437
« [Hugo Boss] La ligne de ces costumes amples et confortables, en général à double boutonnage avec pantalon à pinces, accentue la silhouette masculine classique ne triangle inversé. Cette marque est l'une des premières à pratiquer le placement de produit lorsqu'elle apparait dans l'un des feuilletons télévisés américains les plus branchés de la décennie, Deux flics à Miami. »
- Noël Palomo-Lovinski (trad. de l'anglais par Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), chap. 2 (« Claude Montana »), p. 72 à 73
« Les féministes se sont déchaînées contre lui, estimant que le retour au glamour, aux talons hauts et à la taille de guêpe était un pas en arrière. Beaucoup de femmes estimaient alors que les talons plats, le pantalon et la simplicité étaient le seul moyen de se faire une place dans la vie professionnelle. Mais la majorité d'entre elles souhaitaient trouver un équilibre entre leur capacité de séduction et l'acceptation dans un monde dominé par les hommes. […] Les épaules larges, symboles des excès des années 1980, […] »
- Marion Dupuis et Morgane Miel, Morgane Miel, « Power dressing, les nouveaux codes du pouvoir », Style, sur madame.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
« Plus les postes à responsabilité se féminisent, plus la businesswoman inspire les créateurs. […] on sait désormais conjuguer crédibilité et ultra-féminité. Le vestiaire de la femme d’affaires devient un nouveau langage du pouvoir. Tour d’horizon des tendances à la hausse, […] »
- (en) Charlotte Safavi, « Power Dressing Tips for Women », sur huffingtonpost.com, The Huffington Post, (consulté le )
- Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 8 (« 1976-1988 Sédition et consumérisme »), p. 248
« Pour les femmes de ces années 80, placées sous le signe de la compétition, le style cadre dynamique fut perçu comme une mise en élégance, sobre et sévère. Le profil à larges épaules, archétype de la décennie, […] »
- Pascale Tournier, « Le pouvoir du style », Challenges, no 346, , p. 92 à 93 (ISSN 0751-4417)
« La créatrice Phoebe Philo, de Céline, a été la première à offrir des vêtements taillés pour la top-manager, suivie par Stella McCartney. « C'est de la mode faite par des femmes qui ont les mêmes contraintes que leurs clientes » »
- Fogg 2013, Les vêtements seconde peau p. 424 et 425
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1980s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1-84091-626-3), « Dallas and Dynasty », p. 8
- Lire en complément l'analyse de la mode vestimentaire des deux principaux protagonistes de la série Miami Vice, in : (en) Guy Trebay, « Roll Up Your Sleeves and Indulge in a Miami Vice », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashion looks that changed the 1980s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 107 p. (ISBN 978-1-84091-626-3, présentation en ligne), « Working Girls : Executuve chic », p. 94
- (en) Lord Christopher Laverty, « Working Girl: The Culture of Power Dressing », sur clothesonfilm.com, (consulté le )
« The costumes in Working Girl arc around one central premise: power dressing. […] The power suit was a formidable garment. Wide shoulders were the key detail, jacket tailored and fitted, along with knee length skirt and plain shirt. Taken directly from the male wardrobe, this look was filtered down from couture by Giorgio Armani. Incorporating fine lines from luxury materials (cashmere was popular); by mid-decade the Armani name had became interchangeable with the power suit. »
- Fogg 2013, La lingerie devient vêtement p. 461
« Jean Paul Gaultier révolutionne le corset pour en faire une arme stratégique et donner aux femmes le pouvoir de s'affirmer et d'assumer leur sexualité. […] Avec la veste de smoking à fentes verticales d'où surgissent les seins coniques de Madonna, créée pour cette même tournée, Gaultier renouvelle le power dressing en associant le boudoir et le bureau. »
- (en) Susannah Frankel, « What is power dressing? », Fashion, sur independent.co.uk, The Independent, (consulté le )
- Noël Palomo-Lovinski (trad. de l'anglais par Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), chap. 4 (« Thierry Mugler »), p. 130 à 131
« Les femmes des années 1970 et 1980 semblent bien décider à conquérir leur place dans le monde, et à être considérées comme les égales des hommes en toutes circonstances. Les silhouettes de Mugler affichent des carrures épaulées […] La coupe est stricte et étudiée, […] Pour les femmes avides d'indépendance, les vêtements de Mugler sont incontournables. […] Mugler joue sur ce désir de reconnaissance et de montée en puissance […] »
- Metcalf 2013, p. 397
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Sophie George (ill. Eve Bertero), Modes du XXe siècle : Le Power Dressing, Paris, Éditions Falbalas, coll. « Empreintes de mode », , 78 p. (ISBN 978-2-918579-02-1)
- Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal, préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « Le power dresing », p. 436 à 437
- Jonathan Metcalf (dir.) et al., Fashion : la mode à travers l'histoire [« Fashion. The Ultimate Book of Costume and Style »], Londres, DK, , 480 p. (ISBN 978-2-8104-0426-1), p. 396 à 399 Cet ouvrage comporte un court historique ainsi que de nombreuses illustrations commentées dans le chapitre 1980 - 2012 : Un langage de pouvoir pages 396 à 397, puis l'analyse détaillée d'un tailleur de Thierry Mugler dans le chapitre Ensemble deux-pièces : le power dressing pages 398 à 399.
- (en) Vicky Carnegy, Fashions of a Decade : The 1980s, Infobase Publishing, coll. « Fashions of a Decade », , 2e éd., 65 p. (ISBN 978-1-4381-1894-9, lire en ligne), « Power dressing: The City Slicker and the New Woman », p. 32 à 35
Articles connexes
modifierLien externe
modifier- [image] Le Power dressing en 2013 vu par le magazine W