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Ville d'art et d'histoire


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Les fortifications de Perpignan désignent l'ensemble des constructions militaires ceinturant et protégeant la villle de Perpignan, de l'époque médiévale jusqu'à leur démantèlement au tournant des XIXe et XXe siècles.
Durant le Moyen Âge, la ville de Perpignan s'est protégée derrière d'épaisses murailles. À partir de la Renaissance, la ville, devenue l'enjeu des luttes franco-espagnoles, ne cessa guère de les moderniser. En fonction des progrès de l'artillerie, on créa de nouveaux ouvrages, on supprima ou adapta les anciens avec une telle constance qu'à la fin du XIXe siècle, les murailles de la place forte pouvaient raconter toute l'évolution dans l'art de la fortification depuis l'époque médiévale. La quasi-totalité de ses remparts fut démolie dans la première moitié du XXe siècle.
Il n'en reste aujourd'hui que des vestiges épars, notamment au nord-est de la ville, et, bien sûr, l'emblématique Castillet et la Porte Notre-Dame qui lui est accolée.

Histoire

L'enceinte médiévale

Perpignan devient la capitale du royaume de Majorque à la fin du XIIIe siècle. C'est au début du XIVe siècle que Perpignan est à son apogée, ainsi la ville se dota d'une vaste enceinte composée de courtines et de tours rondes, qui englobant le puig Sant Jaume et le Puig[1] del Rey ; sur ce dernier sera édifié le palais de Jacques II de Majorque. [...]

  1. Puig signifie colline, petit mont
Photo du moment
Côté Est de la cour d'honneur du Palais des Rois de Majorque
Histoire de Perpignan

Histoire de Perpignan

Les plus anciennes traces d’occupation humaine ont été trouvées dans le quartier de Château-Roussillon. Les fondations d’une maison datant du Ier âge de fer (soit approximativement le VIIe siècle avant l’ère chrétienne) ont été révélées au cours de sondages archéologiques effectués de 2000 à 2003, permettant de mieux comprendre le mode de vie à cette époque reculée. Cette construction, sans doute en bois et en roseaux était dotée d’un certain confort avec notamment la présence de banquettes et d’un four. La découverte à proximité d’une tombe contenant les restes d’un nourrisson a également permis de mieux comprendre les pratiques funéraires de cette époque.

Le site de Château-Roussillon connaît son heure de gloire du VIe siècle avant l’ère chrétienne à la période du haut Moyen Âge. Baptisé Ruscino – d’où le nom de « Roussillon » donné par la suite à toute la province – il s’organise en une importante cité, capitale du peuple celte des Sardones. L’occupation romaine en fait une ville prospère, dotée d’un forum, de basiliques, de thermes et de demeures patriciennes. Elle décline ensuite au profit de la ville d’Elne, qui devient le siège épiscopal et le siège du pouvoir comtal.

Plusieurs domaines s’organisent aux abords de l’antique Ruscino et en 927, une charte évoque une « villa Perpiniani ». Il s’agit du plus ancien texte évoquant ce qui deviendra la ville de Perpignan. Cette modeste bourgade se dote d’une petite église et d’un hospice pour les pauvres et les pèlerins au XIe siècle, et est érigée en paroisse. Choisie comme capitale par les comtes de Roussillon qui y édifient leur château, elle gagne en importance rapidement. Lorsque le comte Girard II meurt en 1172, le Roussillon passe à la couronne d’Aragon. Le roi Alphonse II, soucieux de s’attirer les bonnes grâces des notables, leur octroie des privilèges. En 1197, la ville est dotée d’une charte communale et obtient le droit de s’organiser en consulat : cinq consuls sont élus avec mission de « défendre, garder et régir tout le peuple (…) tant grand et petit (…) ainsi que les droits du roi ». L'âge d'or de la ville commence sous le règne du roi Jacques Ier d'Aragon.

L'âge d'or de la ville commence sous le règne du roi Jacques Ier d'Aragon.

Perpignan connaît son âge d’or sous le règne de Jacques Ier (1213-1276) et de son fils cadet Jacques II (1276-1311), institué « roi de Majorque » par son père en 1262. Perpignan est choisie comme capitale continentale de ce royaume qui regroupe les Baléares, le Roussillon et la Cerdagne. Théoriquement autonome, ce royaume passe de nouveau sous la suzeraineté des rois d’Aragon en 1279, et est définitivement réincorporé au royaume d’Aragon en 1344. Pendant cette période, de grands travaux sont entrepris : construction d’une vaste collégiale (l’actuelle cathédrale), du remarquable palais royal, agrandissement des remparts… En 1388, le roi Jean Ier créé le tribunal de mer. Un bâtiment somptueux voit le jour à partir de 1397, tout à la fois tribunal et bourse du commerce : la loge de mer.

Le roi de France Louis XI occupe la ville à partir de 1463, et annexe le Roussillon, mais la population se révolte contre la garnison française en 1473. La ville change de mains à plusieurs reprises et en 1493, Perpignan et le Roussillon réintègrent la couronne d’Aragon : de sa résistance contre les Français, elle tire son surnom de « Fidelissima Vila de Perpinyà » (fidèle ville de Perpignan), octroyé par les souverains aragonais. Avant-poste du royaume d’Espagne au cours des siècles suivants, elle est dotée de fortifications solides sous Charles Quint et Philippe II. Prise par les armées françaises de Louis XIII en 1642, elle est annexée pour de bon au royaume de France par le traité des Pyrénées, signé en 1659. Vauban est chargé de renforcer ses fortifications afin de les rendre « imprenables ». Au XVIIIe siècle, Augustin-Joseph de Mailly, lieutenant-général du Roussillon, entreprend de grands travaux afin de moderniser la ville. En 1793, l’exécution du roi Louis XVI conduit à l’entrée en guerre des armées espagnoles et portugaises contre la France révolutionnaire : c’est la « guerre du Roussillon » ou « de la Convention ». Le général Luc Siméon Dagobert est chargé de la défense de Perpignan. La résistance inattendue des armées françaises conduit les attaquants espagnols à signer la paix en 1795.

Au XIXe siècle, de nombreux monuments sont reconvertis en casernes par l’armée, d’autres sont détruits afin « d’aérer » la ville. L’industrie se développe et contribue à faire de la ville un grand centre économique. En 1907, d’importantes révoltes opposent les vignerons du Languedoc au gouvernement Clemenceau. La préfecture est prise et incendiée par les insurgés.

Comme tout le pays, la ville est prise dans les tourbillons de l’histoire en 1940, où elle est intégrée à la France dite « libre » dirigée par le maréchal Pétain, avant que les Allemands ne l’envahissent en novembre 1942. L’occupation dure jusqu’au 19 août 1942, date de la libération de Perpignan par la Première division française libre. Quelques décennies plus tard, l’indépendance de l’Algérie conduit le gouvernement à rapatrier dans l’urgence des dizaines de milliers de « Pieds noirs », d’abord logés sommairement. De grands ensembles sont construits en toute hâte et modifient considérablement l’aspect de la ville.

Géographie de Perpignan
Perpignan
  • population : 119 656 hab hab. (2021)
  • aire urbaine : 283 702 hab.
  • densité : 1 758 hab./km²
  • superficie : 68,07 km² (6 807 Ha)
Communauté d'agglomération (Perpignan Méditerranée Métropole)
  • 272 976 hab. (2021) répartis sur 36 communes
  • densité : 443 hab./km²
  • superficie : 616,70 km²
  • Superficie aménagée d'intérêt communautaire de plus de 1000 hectares
  • filières économiques spécialisées dans 7 domaines phares
  • 19 000 m² d'immobilier d’entreprises
  • plus de 12 000 entreprises implantées en 2007
  • 34 Zones à vocation économique
Patrimoine religieux

Perpignan compte de nombreuses églises dignes d'intérêt, pour la plupart héritières de la période médiévale et des fastes de l'éphémère Royaume de Majorque. Le complexe religieux construit autour de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, anciennement collégiale, est particulièrement riche. Outre la cathédrale, il comprend notamment le Campo Santo, la Chapelle du Dévôt Christ abritant la célèbre statue du même nom, l'ancienne église Saint-Jean-le-Vieux.
Parmi les autres monuments chrétiens, on compte notamment :

Perpignan possède une Grande Mosquée, inaugurée en 2006, et une synagogue.

Patrimoine civil
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La ville possède un important patrimoine civil. L'emblématique Palais des Rois de Majorque, ancienne résidence des rois de Majorque, fut construit aux XIIIe et XIVe siècles, puis intégré dans une nouvelle citadelle au XVIe siècle, donnant à l'ensemble sa configuration actuelle.
Autre monument phare de la ville, le Castillet, ancienne porte de ville, fut construit au XIVe siècle.
Le centre ancien compte de nombreuses constructions civiles d'origine médiévale : le Palais des Corts, l'Hôtel de Ville, la Loge de mer, la Casa Xanxo (début du XVIe siècle), ...
Avec la destruction des remparts au tournant des XIXe et XXe siècles, les boulevards circulaires et de larges places (dont la Place de la Catalogne) furent créés et peu à peu lotis. De cette période témoigne notamment les Dames de France, immeuble construit à l'extrême fin du XIXe siècle pour accueillir un grand magasin. Après avoir été restauré et avoir abrité plusieurs commerces, il accueille désormais l'école 42.

Gastronomie

Elle est surtout dotée de la cuisine catalane, qui est une cuisine méditerranéenne. Elle partage les ingrédients des autres pays du bassin méditerranéen, comme les féculents, les légumes frais, les fruits, l'huile d'olive et les fruits de mer.

Sarsuela catalane à l'Arago de Perpignan.

Les condiments utilisés traditionnellement dans la cuisine catalane sont le sel, l'ail, le safran, le chocolat noir, la cannelle en poudre, la nöra, les fruits secs, le persil, le thym et le romarin. La plupart des plats sont servis avec un sofregit composé d'oignons, de tomates et parfois de poivrons rouges ou de poivrons verts doux.Les Catalans ont pris les légumes secs des soldats romains ; les produits et techniques, notamment en pâtisserie, des Juifs et des Arabes ; les pommes de terre, les tomates, le chocolat et d'autres produits de l'Amérique (par contre aucune technique culinaire américaine), etc.

En Catalogne il y a un grand choix de vins rouges, rosés et blancs d'excellent rapport qualité/prix dans toutes les catégories, dont plusieurs parmi les meilleurs au monde. Il y a beaucoup d'AOC catalanes, dont Priorat, Montsant, Penedès, Empordà, etc.

Politique et administration à Perpignan

Perpignan est le siège de la préfecture du département des Pyrénées-Orientales. La commune est par ailleurs divisée en six cantons inclus dans l'arrondissement de Perpignan. La ville fait partie de la Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole.
Actuellement le maire de Perpignan est Louis Aliot (RN).

Enseignement
Le lycée François-Arago
Le lycée François-Arago

Perpignan possède la seule université du département : l'Université de Perpignan Via Domitia.
Le lycée François-Arago, qui a fêté son bicentenaire en 2008, est le plus grand lycée de la ville. Outre l'enseignement secondaire, il offre également plusieurs filières dans le supérieur : BTS et classes préparatoires aux grandes écoles.

Économie

Perpignan est le siège de la chambre de commerce et d'industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales.
Les principales zones d'activités de la ville sont :

  • le Grand Saint-Charles, comprenant le marché international
  • Tecnosud, dédié aux nouvelles technologies
  • L'Espace Polygone, polyvalent
Transports

La ville est dotée d'une étoile ferroviaire à vocation internationale avec la ligne Narbonne - Port-Bou et la ligne Perpignan - Figueres (ligne à grande vitesse) devant être partiellement opérationnelle à la fin 2010, et qui offrira à terme des relations TGV vers Barcelone. Vers l'ouest, la ligne ligne Perpignan - Villefranche-de-Conflent relie l'agglomération à la vallée de la Têt. Actuellement, la gare est principalement desservie par des TER Languedoc-Roussillon et des TGV.
Perpignan est reliée à Narbonne au nord et Barcelone en Catalogne espagnole au sud par l'autoroute A9. De plus, un réseau de voies rapides relie Perpignan à Rivesaltes et Le Barcarès au nord, Canet-en-Roussillon à l'est, la Côte Vermeille au sud et Ille-sur-Têt à l'ouest (route d'Andorre). Un nouveau contournement ouest est actuellement en construction.
La plateforme aéroportuaire de Perpignan-Rivesaltes accueille des vols quotidiens avec Paris et certaines villes anglaises (dont Londres et Manchester).
La ville est desservie par le réseau de bus Sankéo, anciennement Compagnie de transports Perpignan Méditerranée ou CTPM, dont les lignes convergent vers le centre-ville.Une ligne de bus en site propre longue d'environ 10 km, qui desservira notamment la gare, l'université et le centre-ville est, actuellement en construction et devrait être achevé en 2012. La gare routière départementale, à proximité immédiate de la gare, est le point de départ des lignes régulières du conseil général reliant l'agglomération à une grande partie du département.
À l'instar d'autres villes françaises, en 2008 a été établi un réseau de vélos en libre service (BIP!) qui comportait 15 stations, mais n'est plus en service depuis 2017.

Culture à Perpignan

Perpignan 2008 Capitale de la culture catalane

Perpignan est devenue le 1er janvier 2008 la capitale de la culture catalane pour l'année 2008. Ce label a été mis en place au début de l’an 2000 par les recteurs des universités catalanes afin de donner un coup de projecteur sur une ville de Catalogne. Tout au long de l'année plus d'une soixantaine d'expositions ont couvert tous les champs de la création : du 12 janvier au 16 mars à la galerie « À cent mètres du centre du Monde » douze artistes nord catalans ont décliné leur vision du « Centre du Monde » ; du 14 juin au 20 août Jean Capdeville a exposé au Couvent des Minimes ses 60 ans de peinture (1948-2008), mille ans après la déclaration de Pau i Treva de Déu (la trêve de Dieu promulguée à Toulouges, suspension de l’activité guerrière durant certaines périodes de l’année) « Parmi les temps forts, le 23 juin la ville a fêté la Sant Joan Festa Major et la fête de tous les pays catalans. Pendant toute l'année la culture catalane a été célébrée au sein de quatre cent spectacles, festivals ou manifestations proposées par les associations et les institutions diverses. »

Sports et loisirs
Infrastructures principales
Les équipes
Personnalités perpignanaises

Perpignan est le lieu de naissance de :

Perpignan a également accueilli :

  • François Arago (1786-1853), physicien, astronome et politique libéral qui a œuvré à l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848, né dans un village voisin, Estagel. La ville compte nombre de lieux nommés en son honneur, dont un lycée (lycée François-Arago) et une place où trône sa statue.
  • Le maréchal Joffre, né à Rivesaltes, y fit la première partie de ses études secondaires.
  • Georges Sorel (1847-1922), philosophe et sociologue, connu pour sa théorie de la violence et pour son engagement en faveur du syndicalisme révolutionnaire, qui séjourna à Perpignan de 1879 à 1892 en tant qu'ingénieur des Ponts et Chaussée et responsable des infrastructures hydrauliques du Roussillon ainsi qu'auteur d'écrits d'histoire locale concernant le pont de Céret ou la Révolution française.
  • Pablo Picasso, d’origine andalouse mais qui se forma à Barcelone, séjourna de très nombreuses fois à Perpignan entre 1950 et 1953 à l’hôtel de Lazerme (actuel musée Rigaud).
  • Salvador Dalí, inspiré par sa visite du 27 août 1965, déclara que la façade de la gare de Perpignan était le « centre cosmique du monde ». Il désigna aussi sur le parvis de la gare un « chou ».


Perpignan a vu s'éteindre :

Le saviez-vous ?

Le Campo Santo est un édifice situé dans la ville de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales en région Occitanie.

C'est le plus ancien et le plus vaste cimetière du Moyen Âge subsistant en France.

L’historique

Les premiers travaux du cloître ont pu être entrepris dès 1298, et avant 1302 qui est la date portée sur la pierre tombale de l'hebdomadier Guillem Jorda, « initiateur de l'œuvre du cloître ».

Une ordonnance du roi Jacques II de Majorque du 21 mars 1331 donne la date de reprise des travaux de construction du cloître demandée par les consuls à la suite des travaux de la nouvelle église Saint-Jean qui empiétait sur l'ancien cimetière situé au sud de l'église Saint-Jean-le-Vieux.

Plusieurs legs testamentaires à l'« œuvre du cloître » ont été faits entre 1317 et 1334. Deux tombeaux gardaient des inscriptions funéraires de 1315 et 1317.[...]


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