Pierre Louis François Paultre de Lamotte
Pierre Louis François, baron, puis vicomte Paultre de Lamotte, né à Saint-Sauveur-en-Puisaye le , mort à Meaux (Seine-et-Marne) le , est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Pierre Louis François Paultre Vicomte Paultre de Lamotte | ||
Pierre-Louis-François, vicomte Paultre de Lamotte, lieutenant-général (1774-1830)[1], Jules de Vignon (1815-1885), 1851, musée de l'armée (Paris) | ||
Naissance | Saint-Sauveur-en-Puisaye |
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Décès | (à 66 ans) Meaux (Seine-et-Marne) |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France Royaume de France |
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Arme | Infanterie Cavalerie |
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Grade | Lieutenant-général | |
Années de service | 1792 – 1830 | |
Commandement | 9e régiment de cuirassiers 4e compagnie des gardes du corps 19e[2] (ou 7e[3]) division militaire (Lyon) |
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Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Vicomte Baron de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Commandeur de Saint-Louis |
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Famille | Famille Paultre[4] | |
Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire | ||
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Biographie
modifierPierre Louis François Paultre de Lamotte naquit le à Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans la province de Bourgogne (auj. département de l'Yonne). Il était le frère de Jean-Louis Paultre de La Vernée (1777-1852), député de l'Yonne (Cent-Jours), et le cousin[5] de Louis Paultre des Épinettes (1747-1797), député du bailliage d'Auxerre aux États généraux de 1789.
Sous-lieutenant au 24e régiment d'infanterie le , lieutenant le 1er octobre suivant, il fait la campagne de 1792 à l'armée du Nord, et devient le , aide de camp du général Hédouville, alors employé à l'armée de la Moselle.
Il rejoint dans le mois de septembre le 24e régiment, qui est passé à l'armée du Rhin, et reçoit le [3], le brevet de capitaine. Il sert aux armées de Rhin-et-Moselle et de l'Ouest, pendant les ans III et IV. Le 22 frimaire de cette dernière année, il reprend ses fonctions d'aide-de-camp auprès du général Hédouville, et fait en cette qualité les campagnes de l'an V sur les côtes de l'Océan. Nommé chef de bataillon provisoire le 1er ventôse an VI ([3]), il suit son général à Saint-Domingue[2].
Rentré en France à la fin de l'an VII, et confirmé dans son grade le [3]), il passe le 28 pluviôse[2] de la même année ([3]), dans la cavalerie, en qualité de chef d'escadron. Placé à la suite du 7e régiment de dragons le 4 ventôse suivant, il continue de servir comme aide-de-camp à l'armée de l'Ouest jusqu'en l'an IX. Après la paix de Lunéville il accompagne le général Hédouville, nommé à l'ambassade de Saint-Pétersbourg, et remplit diverses missions diplomatiques à Constantinople, en Crimée, sur les côtes de la mer Noire et dans l'intérieur de la Russie[2].
De retour en France à la fin de l'an XI, le premier Consul lui confère le [3]) le grade de major du 12e régiment de chasseurs à cheval, et la croix de la Légion d'honneur le 4 germinal suivant. Il fait avec ce corps les campagnes des ans XII et XIII à l'armée des côtes de l'Océan, et celles de l'an XIV et de 1806, à la Grande Armée. Colonel du 9e régiment de cuirassiers le de cette dernière année, officier de la Légion d'honneur le , et baron de l'Empire le , il participe à la campagne d'Allemagne en 1809. À la bataille de Wagram un éclat d'obus le blesse grièvement à la jambe[2].
Général de brigade le , il passe dans le mois de , au 3e corps de la Grande Armée, et prend le suivant le commandement d'une brigade du 2e corps de réserve de cavalerie. Des raisons de santé l'ayant forcé de rentrer en France par congé dans le mois de , il demeure dans ses foyers jusqu'au mois de septembre, époque à laquelle l'Empereur l'admet à faire valoir ses droits à la retraite.
Les événements politiques ayant ajourné l'effet de cette décision[2], le général Paultre de Lamotte reçoit, le , l'ordre d'aller prendre le commandement de la levée en masse du département de la Marne.
Remplacé dans ce commandement, mis en disponibilité le suivant, Louis XVIII le nomme lieutenant dans la compagnie des gardes du corps de Luxembourg le , chevalier de Saint-Louis le 27 du même mois, et commandeur de la Légion d'honneur le .
Au retour de l'Empereur de l'île d'Elbe, il suit le roi et sa famille à la frontière, et ne prend aucun service pendant les Cent-Jours[2].
À la seconde Restauration le , le roi lui confie le commandement de la 4e compagnie des gardes du corps (Luxembourg), le nomme grand officier de la Légion d'honneur le de la même année, et le comprend le , dans le cadre de l'état-major général de l'armée. Lieutenant-général par ordonnance du , le roi lui donne le , le commandement de la 19e[2] (ou 7e[3]) division militaire (Lyon), lui confère le titre de vicomte, et lui accorde le la décoration de commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Le général Paultre de Lamotte, qui a conservé son commandement jusqu'aux journées de juillet 1830, est admis à la retraite le suivant.
Il est mort le à Meaux (Seine-et-Marne).
Récapitulatifs
modifierTitres
modifier- Baron Paultre de Lamotte et de l'Empire, décret du , lettres patentes signées au quartier général impérial de Schœnbrunn le .
- Vicomte Paultre de Lamotte le , lettres patentes du [3].
Le général adopte son neveu Pierre (1817-1893), officier d'artillerie, qui relève ses nom, armes et titres, par jugement du , avec confirmation royale des nom et titres du [5].
Décorations
modifier- Légion d'honneur[6] :
- Légionnaire le 19 frimaire an XII (), puis,
- Officier le , puis,
- Commandeur le , puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur le ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis[3] :
- Chevalier le , puis,
- Commandeur de Saint-Louis le .
Image | Armoiries |
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Armes du baron Paultre de Lamotte et de l'Empire
Coupé le premier parti de sable au lion rampant d'argent, armé et lampassé de gueules, la [patte] sénestre appuyée sur une cuirasse aussi d'argent, et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur à la licorne effrayée d'or.[7] | |
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Armes du vicomte Paultre de Lamotte
Coupé : au 1, de sable, au lion d'argent, la patte posée sur une cuirasse du même; au 2, d'azur, à une licorne saillante d'or.[8] |
Hommages, honneurs, mentions
modifierUn buste le représentant est conservé au musée des beaux-arts de Lyon[9]
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- 1844 Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés, t. IV, , 559 p. (lire en ligne), p. 329 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
Articles connexes
modifier- Armorial des barons militaires de l'Empire (F-Z)
- Liste des membres de la noblesse d'Empire
- Familles subsistantes de la noblesse française.
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- « Cote LH/2071/40 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Web.genealogie, le site de la généalogie historique : les militaires », Côte S.H.A.T. : 7 Yd 988., sur web.genealogies.free.fr (consulté le ) ;
- « Registres de transcription des lettres patentes de collation ou de confirmation de titres. 24 avril 1808 - 30 octobre 1830. BB/29/966 page 387 », Titre de baron, accordé par décret du , à Pierre, Louis, François Paultre de Lamotte. Quartier général impérial de Schœnbrunn ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le ), p. 496 ;
- « Pierre Louis François Paultre de Lamotte », sur base Roglo (consulté le ) ;
- Alain Garric, « Pierre Louis François PAULTRE DE LAMOTTE », sur gw1.geneanet.org (consulté le ) ;
- Frédéric Pouvesle, « Biographies », Paultre de Lamotte (Pierre vicomte), sur empire.histofig.com, tuesday 2 august 2011 (consulté le ) ;
- Jean-Pierre Bibet, « PAULTRE DE LA MOTTE Vicomte de l'Empîre Général de brigade », sur lesapn.forumactif.fr (consulté le ) ;
Notes et références
modifier- Notice no 000PE008440, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Fastes 1844, p. 329.
- S.H.A.T. 7 Yd 988.
- « 89-Yonne », sur lesapn.forumactif.fr (consulté le ), p. 4.
- Roglo 2012.
- Léonore LH/2071/40.
- Archives nationales BB/29/966, p. 387.
- Rietstap 1884.
- Notice no 000SC025634, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.