Pierre Garnier de Laboissière
Pierre Garnier, comte de Laboissière, surnommé Garnier-Dubois[1], né le à Chassiecq (aujourd'hui dans le département de la Charente), et mort le à Paris, est un général de la Révolution française et sénateur du Premier Empire.
Pierre Garnier de Laboissière | |
Surnom | Garnier-Dubois |
---|---|
Naissance | Chassiecq Poitou |
Décès | (à 54 ans) Paris |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1772 – 1809 |
Commandement | 2e Chasseurs à cheval Armée de réserve |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Prise de Spire |
Distinctions | Légion d'honneur (Grand officier) Comte d'Empire |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 15e colonne Inhumé au Panthéon |
Autres fonctions | Membre du Sénat conservateur |
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Biographie
modifierAncien Régime
modifierIl entre à l'École militaire en 1769, et affecté avec le grade de sous-lieutenant au Custine-Dragons le . Réformé à la formation de 1776, il est réadmis au corps, avec son grade de sous-lieutenant le ; il prend rang de capitaine le , et devient capitaine de remplacement dans Montmorency dragons le , et quand ce régiment prend le titre de 2e régiment de chasseurs à cheval, le , il y reste comme capitaine et le suit à l'armée du Rhin.
Au combat de Spire, le , à la tête de douze de ses chasseurs, il fait trois cents prisonniers autrichiens. Le suivant, il reçoit, en récompense de cette action d'éclat, le grade de chef de brigade. Il exerce les fonctions de général de brigade avec l'autorisation des représentants du peuple à l'armée du Rhin, depuis le , lorsque, dans une charge de cavalerie qui a lieu le 25 messidor an II, et dans laquelle il a un cheval tué sous lui, il tombe au pouvoir des Prussiens.
Échangé au mois de germinal an III et nommé général de brigade le 25 prairial an III (), il est successivement employé aux armées de Rhin-et-Moselle et d'Allemagne. Il est blessé à l'affaire de Roth , le 19 frimaire an IX (), d'un coup de feu à l'épaule droite. Le 23 nivôse an VI (), il passe à l'armée d'Angleterre, et le 29 thermidor an VI () à celle de Mayence.[réf. nécessaire]
Il sert ensuite, comme général de division nommé le 5 ventôse an VII (), en Italie et en Suisse pendant les ans VII, VIII et IX, et a le commandement de l’armée de réserve du 22 thermidor an VIII () à la fin de la campagne de l'an IX dans les Grisons.
Mis en non-activité le 1er vendémiaire an X (), il est nommé inspecteur général d'infanterie le 7 nivôse an X (), puis de nouveau inspecteur général de cavalerie le 8 ventôse an X ().
Le premier Consul le fait entrer au Sénat conservateur le 7 fructidor an XI (). À la création de la Légion d'honneur, il est nommé membre de l'Ordre le 9 vendémiaire an XII (), et grand officier de l'ordre le 25 prairial an XII () suivant. Napoléon Ier lui confie la sénatorerie de Bourges par un décret du 2 prairial an XII () . Il devient chambellan de l'Empereur au mois de pluviôse an XIII.
Le , l'Empereur lui confie le commandement de la 4e légion de réserve de l'Intérieur, et l'envoie, au mois d'octobre, présider le collège électoral de la Charente ; il lui confère le titre de comte de l'Empire en 1808.
Appelé au commandement supérieur de Strasbourg le , il meurt avant d'avoir pu se rendre à sa destination.
Il est inhumé au Panthéon de Paris.
Titres
modifier- Comte Garnier-Laboissière et de l'Empire (lettres patentes du , Bayonne[2]).
Distinctions
modifier- Légion d'honneur[3] :
- Légionnaire (9 vendémiaire an XII : ), puis
- Grand officier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII : ) ;
Figure | Blasonnement |
Armes des Garnier de La Boissière et de Boisgrollier
Gironné d'or et de gueules de douze pièces.[4] | |
Armes des Garnier de La Boissière
Gironné d'or et d'azur ; le cinquième giron, qui est d'azur, chargé d'une épée d'or.[5] | |
Armes du comte Garnier-Laboissière et de l'Empire
Gironné de huit pièces d'or et d'azur ; au cinquième giron qui est d'azur une épée d'or ; au franc-canton de sénateur brochant sur le tout.[2] |
Ascendance et postérité
modifierPierre Garnier était le fils d'André Garnier ( † - Saint-Claud), écuyer, seigneur du Bois et de la Boissière, porte-étendard et sous-brigadier des gardes du corps du Roi (compagnie de Beauvau), capitaine de cavalerie, et de Françoise de Salignac de La Maingotterie[6].
- Il épouse en 1792 Marie-Eulalie Boissière ( † ), fille de François Boissière, avocat en parlement, et de Marie Magdeleine d'Escravayat. Ensemble, ils ont :
- Adolphe Emmanuel (né le - Saint-Claud, Charente) ;
- Marie Eulalie (morte à Saint-Claud, Charente) ;
- Jean Frédéric ( - Saint-Claud (Charente) † - Angoulême), 2e comte de la Boissière, page de Napoléon Ier, chef d'escadron, député de la Charente (1839-1842, 1848), fondateur des forges de Chirac, maire de cette localité (1840-1843 et 1860-1873), marié, dont postérité ;
- Jean Edouard Adolphe ( - Angoulême † ), lieutenant au régiment des cuirassiers d'Orléans, officier d'ordonnance du général Bordesoulle, chevalier de la Légion d'honneur ([7]), marié le à Poitiers, avec Marie Marguerite Félicité Chazaud (née le - Poitiers).
Le comte Garnier était un cousin d'un parent du général de brigade François Garnier de La Boissière.
Annexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Garnier de Laboissière (Pierre, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], tome 3, p. 112, Garnier-Garrau lire en ligne ;
- « Pierre Garnier de Laboissière », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Notes et références
modifier- « Web.genealogie, le site de la généalogie historique », Les militaires / Les maréchaux, généraux et amiraux 1789-1815 / Terre / Généraux de division / L, sur web.genealogies.free.fr (consulté le )
- « BB/29/974 page 30. », Titre de comte accordé à Pierre Garnier Laboissière. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
- « Cote LH/1079/6 », base Léonore, ministère français de la Culture
- René Pétiet, Armorial poitevin, , p. 67
- J.-B. Rietstap, Armorial général, t. I, , p. 744
- Jean-Marie Ouvrard, « Salignac de La Mothe-Fénelon » (consulté le )
- « Cote LH/1079/5 », base Léonore, ministère français de la Culture
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Bataille de Cassano (1799) ;
- Blocus de Mayence ;
- 2e régiment de chasseurs à cheval ;
- Liste des membres du Sénat conservateur ;
- Sénatorerie ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des comtes de l'Empire ;
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile ;
- Panthéon (Paris) ;
- Liste des personnes inhumées au Panthéon de Paris ;
- Chronologie du Panthéon de Paris ;
- Familles subsistantes de la noblesse française ;
Liens externes
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- « Cote LH/1079/6 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- Côte S.H.A.T. : 7 Yd 309.