Jean Frédéric Garnier de La Boissière
Jean Frédéric Garnier, 2e comte de la Boissière[1] ( - Saint-Claud (Charente) † - Angoulême), est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Préfet de la Charente | |
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Député de la Charente | |
- | |
Maire de Chirac |
Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Angoulême |
Nationalité | |
Activités |
Homme politique, maître de forges, militaire, haut fonctionnaire |
Père |
Grade militaire |
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Il fut député de la Charente de 1839 à 1842 et représentant du peuple en 1848, fondateur des forges de Chirac (Charente)[2], maire de cette localité[3] (1840-1843 et 1860-1873).
Biographie
modifierFils de Pierre Garnier de Laboissière, Jean Frédéric Garnier fut d'abord page de Napoléon Ier , aide de camp du général Bordessoulle en 1814, officier de cavalerie (lieutenant) au 5e regiment de hussards de 1814 à 1815. Il poursuivit sa carrière militaire sous la Restauration française, et, parvenu au grade de chef d'escadron, donna sa démission en 1829 : il devint alors maître de forges à Chirac, en Charente (plus exactement à l'Âge)[4],[5],[réf. à confirmer][3].
Connu pour ses opinions républicaines, il se présenta à la députation, le , et échoua[6] comme candidat d'opposition, dans le 4e collège électoral de la Charente (Confolens), contre M. Pougeard du Limbert. Le , il échoua[7] pour la seconde fois dans le même collège contre le député sortant, réélu. Enfin élu[8], le dans le même collège, il se trouva mêlé, durant cette législature, à divers mouvements politiques avec son ami, M. de Ludre, et siégea sur les bancs de l'opposition.
Aux élections générales du , il échoua de nouveau[9] contre son ancien concurrent, M. Pougeard-Dulimbert. Enfin, le , il échoua[10] encore, toujours dans le même collège, cette fois-ci contre M. Béchameil, candidat ministériel.
Ayant organisé le parti républicain en Charente, il fut nommé, à la révolution de , commissaire du gouvernement provisoire dans ce même département, et élu[11] représentant de la Charente à l'Assemblée constituante, le , le 2e sur 9.
Il siégea parmi les républicains modérés, fit partie du comité du commerce, et vota :
- Pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- Contre l'abolition de la peine de mort,
- Contre l'impôt progressif,
- Contre l'amendement Grévy,
- Contre la sanction de la constitution par le peuple,
- Pour l'ensemble de la Constitution,
- Contre l'expédition de Rome.
M. Garnier de Laboissière n'a pas fait partie d'autres assemblées.
Figure | Blasonnement |
Armes des Garnier de La Boissière
Gironné d'or et d'azur, le cinquième giron, qui est d'azur, ch. d'une épée d'or.[12] |
Ascendance et postérité
modifierJean Frédéric Garnier était le fils de Pierre Garnier, comte de la Boissière (1755-1809), général de la Révolution française, sénateur du Premier Empire, et de Marie-Eulalie Boissière ( † ).
- Il épousa, le , Octavie (1805-1886), fille de Jean-François, chevalier Blanchon (1763-1830), député de la Charente à l'Assemblée législative (1791-1792). Ensemble, ils eurent :
- Jules Octave ( † - château de Monnette, Abzac (Charente)), 3e comte de La Boissière, marié avec Emilie de James (1839-1917), dont :
- Octavie (née en 1862), mariée, le , avec Marie François Charles Augier de Moussac (1848-1932), sans postérité ;
- René Frédéric Gustave Guy (né le ), 4e comte de La Boissière, marié, le à Romilly-sur-Aigre, avec Germaine Henriette Louise Marie de Tarragon (1877-1945), dont :
- 2 enfants ;
- Marie Mathilde ( - Saint-Claud † ), mariée avec Louis René de Saulces de Freycinet (1820-1877), sans postérité ;
- Stéphanie Clémence Camille (1833 † 1910), mariée avec Charles Henri Auguste de Saulces de Freycinet (1833-1881), contre-amiral, dont postérité ;
- Laurence Eulalie Marguerite (1835 † - Nersac), mariée avec Henri (1829-1904), comte de La Laurencie, propriétaire du château de Fleurac (Nersac), sans postérité.
- Jules Octave ( † - château de Monnette, Abzac (Charente)), 3e comte de La Boissière, marié avec Emilie de James (1839-1917), dont :
Annexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Garnier de Laboissière (Jean-Fédéric, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore], tome 3, p. 112, Garnier-Garrau lire en ligne ;
Notes et références
modifier- Ou Laboissière. La Boissière est un domaine situé sur la commune de Champagne-Mouton (Charente).
- Pierre Boulanger, Maurice de Poitevin, Joël Giraud, La Révolution française à Confolens: 1789-1799, Projets éditions France, 1988, p. 118
- « Jean Frédéric Garnier de La Boissière », sur roglo.eu (consulté le )
- « Garnier de Laboissière (Jean-Fédéric, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Société archéologique et historique de la Charente, Bulletins et mémoires, (lire en ligne), p. 15
- Avec 62 voix contre 172 accordées à son concurrent, élu.
- Avec 105 voix contre 161 au député sortant, réélu.
- Par 173 voix sur 284 votants et 372 inscrits.
- Avec 18 voix contre 166, et 10 voix à M. Hyde de Neuville.
- Il obtint, sans être élu, toujours daus le même collège, 174 voix contre 191 à M. Béchameil
- Par 66 388 voix sur 92 994 votants.
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Naissance du Parti républicain, radical et radical-socialiste ;
- Constitution française de 1848 ;
- Liste des députés de la Charente ;
- Liste des préfets de la Charente ;
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- « Jean Frédéric Garnier de La Boissière », sur roglo.eu (consulté le ) ;