Pierre Arnauld de La Briffe
Pierre Arnauld de La Briffe ( - Paris † - Arcis-sur-Aube), fut un militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Pierre Arnauld de La Briffe | |
Naissance | Paris |
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Décès | (à 67 ans) Arcis-sur-Aube |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Empire français Royaume de France Royaume de France Royaume de France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Maréchal de camp |
Commandement | colonel des dragons de la Manche |
Distinctions | Ordre des Deux-Siciles (Grand dignitaire) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier) |
Autres fonctions | Chambellan de Napoléon Ier Député Pair de France |
Famille | Famille de La Briffe |
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Biographie
modifierSeigneur d'Arcis-sur-Aube avant la Révolution française, descendant de Arnaud II de Labriffe, marquis de Ferrières-en-Brie, il suit la carrière militaire et devient rapidement capitaine de cavalerie. Mais la Révolution l'empêche de prendre le commandement de sa compagnie. Pour dissimuler son origine noble, il se fait imprimeur. Le danger passé, il se retire sur ses terres jusqu'à l'établissement du gouvernement impérial.
« Labriffe est un grand et gros homme », lit-on dans le Guide électoral par Brissot-Thivars (1820), qui ne pouvait échapper à l'œil de Napoléon. Ce dernier le nomme chambellan, titre qu'il accepte. Les sources ne s'accordent pas pour dire si ce fut malgré lui ou s'il l'avait sollicité. Napoléon dit un jour, en parlant d'un de ses chambellans, dont la taille était fort élevée :
« Je ne sais comment fait ce diable d'homme ; il est deux fois plus grand que moi, et quand je lui parle, je suis obligé de me baisser. »
Une plaisanterie d'aussi mauvais goût ne s'adressait point au comte de Labriffe, qui était, comme nous l'avons dit, chambellan malgré lui.
Il est fait comte de l'Empire le . Il est envoyé à S.M. Joachim Murat lui porter la nouvelle de la naissance du Roi de Rome et, toujours malgré lui, il reçoit la grande décoration de l'Ordre des Deux-Siciles.
Labriffe salue la Restauration avec allégresse. Passant de l'antichambre de Napoléon Ier au grade d'officier supérieur des chevau-légers de la Maison du Roi, il est décoré de la croix de Saint-Louis. Au retour de Napoléon, il retourne vers ses terres de Champagne afin de rallier les braves de cette contrée et marcher à leur tête contre l'« usurpateur ». Toutefois, Napoléon arrivant à Paris, ce projet n'est pas mené à terme.
À la seconde Restauration, il est nommé colonel des dragons de la Manche ; c'est un des plus forts colonels de la nouvelle armée.
Élu député le par le collège de département de l'Aube avec 116 voix (161 votants, 215 inscrits), M. de La Briffe siège dans la majorité de la Chambre introuvable et obtient sa réélection le , par 75 voix (148 votants, 213 inscrits). Assis du côté droit, il se prononce, en 1819, pour les lois d'exception et pour le nouveau système électoral. Quittant la Chambre en 1821, il y reparaît aux élections du : le même collège l'y renvoie avec 112 voix (133 votants, 150 inscrits), contre 21 à M. Fadate de Saint-Georges. Dans l'intervalle, le M. de La Briffe est promu maréchal de camp. Il vote pour le ministère Polignac contre les 221 et est encore réélu député le par 76 voix (148 votants, 156 inscrits), contre 70 à M. Guérard de Bailly.
Rallié à la Monarchie de Louis-Philippe Ier, il prête serment au nouveau régime ; mais appelé à la Chambre des pairs par une ordonnance du , il n'accuse pas réception de sa nomination et ne vient pas siéger.
La Briffe meurt le à Arcis-sur-Aube et est inhumé au cimetière de cette commune.
Vie familiale
modifierFils de Arnauld Barthelemy de Labriffe ( † ), marquis de La Briffe, baron d'Arcis-sur-Aube, maître de camp en second au régiment des dragons de la Reine et de Catherine Elisabeth de Laverdy (née le ), il se marie, le avec Marie Geneviève Joséphine ( - Paris † - Gambais), fille de Jean Baptiste Camille de Canclaux, veuve de Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais. De leur union naquit :
États de service
modifier- Capitaine de cavalerie (la Révolution l'empêche de prendre le commandement de sa compagnie) ;
- Officier supérieur des chevau-légers de la Maison du Roi (première Restauration) ;
- Colonel des dragons de la Manche (seconde Restauration) ;
- Maréchal de camp ().
Décorations
modifier- Grand dignitaire de l'Ordre royal des Deux-Siciles ;
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Titres
modifier- Seigneur d'Arcis-sur-Aube avant la Révolution française ;
- Comte de l'Empire le .
Autres fonctions
modifier- Chambellan de Napoléon Ier ;
- Envoyé en mission auprès de Joachim Murat pour annoncer la naissance du roi de Rome ;
- Député de l'Aube :
- Pair de France (ordonnance du , pour laquelle il n'accusa pas réception : il ne vint pas siéger).
Armoiries
modifierImage | |
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Armes de la famille de La Briffe
D'argent à un lion de gueules ; à la bordure d'argent chargée de six merlettes de sable.[1] | |
Armes du comte Pierre Arnaud de La Briffe
D'argent au lion de gueules, à la bordure du premier chargée de six merlettes de sable ; au canton des Comtes Officiers de la Maison de l'Empereur brochant. |
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Député ;
- Chambre des députés ;
- Chambre introuvable ;
- Adresse des 221 ;
- Pair de France ;
- Chambre des pairs.
- Familles subsistantes de la noblesse française
- Armorial des comtes de l'Empire
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Fiche de Pierre Arnauld de Labriffe sur roglo.eu ;
Bibliographie
modifier- « Pierre Arnauld de La Briffe », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
- Armorial Du Premier Empire ; Titres, Majorats Et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897.
Notes et références
modifier- G. Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe, t. VII (lire en ligne), p. 98-103