Petite-Lamèque

municipalité du Canada

Petite-Lamèque est un village de la Péninsule acadienne, dans le comté de Gloucester, au nord-est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village a le statut de DSL. Dans le cadre de la réforme de la gouvernance locale du , le DSL a été annexé à la ville d'Île-de-Lamèque[1].

Petite-Lamèque
Petite-Lamèque
La route 313 à Petite-Lamèque, près de l'intersection du chemin Gauvin.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Maire
Mandat
aucun
aucun
Démographie
Population 383 hab. (2011 en diminution)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 12″ nord, 64° 41′ 42″ ouest
Superficie 911 ha = 9,11 km2
Divers
Langue(s) Français (acadien)
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 130062
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Petite-Lamèque


Toponyme

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Le village est nommé ainsi d'après sa position sur la baie de Petite-Lamèque. Le nom Lamèque provient du micmac Elmugwadasik, qui signifie « la tête est tournée de côté »[2].

Géographie

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Petite-Lamèque est situé sur l'Île de Lamèque. Le village est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[3].

Géologie

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Le sous-sol de Petite-Lamèque est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[4].

Histoire

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Petite-Lamèque est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[5].

Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la région est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[6]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[7]. Les Basques chassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[7]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[7]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[7]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[7]. La pêche basque dans la région dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[7].

Petite-Lamèque est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.

Chronologie municipale

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1786: La paroisse d'Alnwick est érigée dans le comté de Northumberland [8].

1814: La paroisse de Saumarez est créée à partir de portions de la paroisse d'Alnwick et d'un territoire non organisé[8].

1826: Le comté de Gloucester est créé à partir des paroisses de Saumarez et de Beresford, du comté de Northumberland[8].

1831: La paroisse de Caraquet est créée à partir d'une portion de la paroisse de Saumarez[8].

1851: La paroisse de Shippagan est créée à partir d'une portion de la paroisse de Caraquet[8].

1851: La paroisse d'Inkerman est créée à partir de portions des paroisses de Caraquet et de Shippagan[8].

1867: Confédération canadienne.

Années 1870: Le comté de Gloucester est constitué en municipalité.

1947: Shippagan est constitué en municipalité dans le territoire de la paroisse.

1958: Le village de Shippagan obtient le statut de ville.

1966: La municipalité du comté de Gloucester est dissoute. La paroisse de Shippagan devient un District de services locaux. Des portions de la paroisse sont détachées pour former le village de Lamèque ainsi que les DSL de Le Goulet, de Sainte-Marie-sur-Mer et de Saint-Raphaël-sur-Mer.

1968: Le DSL de Pointe-Brûlée est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

1974: Le DSL de Pointe-Sauvage est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

1984: Les DSL de Baie-du-Petit-Pokemouche, Chemin-Coteau, de Chiasson-Savoy, de Cap-Bateau, de Haut-Lamèque, de Haut-Shippagan, de Miscou, de Petite-Lamèque, de Pointe-Alexandre, de Pointe-Canot, de Pigeon Hill, du Portage de Shippagan et de Sainte-Cécile sont créés à partir de portions de la paroisse de Shippagan.

Démographie

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Le village comptait 420 habitants en 2006, comparativement à 431 en 2001, soit une baisse de 2,6 %. Il y avait 297 logements privés, dont 191 occupés par des résidents habituels. Le village a une superficie de 9,11 km2 et une densité de population de 46,1 habitants au kilomètre carré[9].

Administration

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Comité consultatif

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En tant que district de services locaux, Petite-Lamèque est en théorie administrée directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président. Il n'y a actuellement aucun comité consultatif.

Budget et fiscalité

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Commission de services régionaux

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Petite-Lamèque fait partie de la Région 4[10], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [11]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[12]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[12]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[13].

Représentation

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  Nouveau-Brunswick: Petite-Lamèque fait partie de la circonscription de Lamèque-Shippagan-Miscou, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Paul Robichaud, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 1999 puis réélu depuis ce temps.

  Canada: Petite-Lamèque fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[14].

Économie

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Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[15].

L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[15]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[15]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[15].

Vivre à Petite-Lamèque

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Éducation

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Les élèves francophones bénéficient d'écoles à Lamèque et à Shippagan. La ville de Shippagan possède également le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.

Les anglophones bénéficient d'une école à Brantville accueillant les élèves de la maternelle à la huitième année. Ils doivent ensuite poursuivre leurs études à Miramichi. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.

Il y a une bibliothèque publique à Lamèque.

Autres services publics

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Petite-Lamèque est un lieu de villégiature. Il y a plusieurs chalets, une auberge, un café et deux terrains de camping. Il y a aussi un club de kitesurf, disposant d'une plage privées aménagée. Le bureau de poste et le détachement de la Gendarmerie royale du Canada les plus proches sont situés à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital les plus proches sont aussi à Lamèque.

Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Culture et patrimoine

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Architecture et monuments

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Sur la rue du Parc s'élève une maison vieille de 150 ans. Un quai abandonné est situé au bord de la baie de Petite-Lamèque et est accessible la rue du parc. Un autre est situé au bord du barachois de Pointe-Canot.

Le Sentier magique des sculptures, sur la rue Gauvin, abrite 225 sculptures sur bois de l'artiste Baromé Savoie, originaire de Pointe-Canot[16].

Municipalités limitrophes

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Notes et références

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  1. Ministère de la Gouvernance locale du Nouveau-Brunswick, « CSR 4 – Commission de services régionaux Péninsule acadienne » (consulté le ).
  2. (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada, , p. 152 et 215
  3. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  4. (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le ).
  5. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  6. (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
  7. a b c d e et f (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4,‎ , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
  8. a b c d e et f (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
  9. « Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégrales », sur Statistique Canada (consulté le ).
  10. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  11. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  12. a et b « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  13. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  14. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
  15. a b c et d « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  16. « Sentier magique des sculptures », sur Les îles acadiennes (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,

Liens externes

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