Paul Lancrenon
Marie-Paul-Mathieu Lancrenon (Besançon, - Paris, [1]) est un général et photographe amateur français.
Marie-Paul-Mathieu Lancrenon | ||
Naissance | Besançon |
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Décès | (à 64 ans) 5e arrondissement de Paris |
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Origine | Française | |
Allégeance | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1876 – 1918 | |
Commandement | 2e régiment d'artillerie | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Ordre de l'Aigle Blanc de Serbie |
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Biographie
modifierÉtudes et carrière militaire
modifierNé dans une famille de notables de Besançon − son père était notaire − il fait ses études à l’École polytechnique, d’où il sort en 1876. Il rejoint ensuite les rangs de l’École d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau.
En 1881, il est intégré dans le corps expéditionnaire qui participe à la marche sur Tunis qui conduit à l’instauration du protectorat français.
En 1890, il devient officier d'état-major. En 1914, alors colonel, il débute la guerre comme chef d'état-major de l'Armée des Alpes (14e corps d'armée), puis il prend le commandement du 2e régiment d'artillerie. En , il est nommé général de brigade à la 55e brigade d'Infanterie et participe à la bataille de la Somme. Nommé à la tête de la 17e division d'infanterie en 1915, il participe, pendant deux ans et demi, aux combats d'Artois, de la cote 304 à Verdun, de la Somme et du Chemin des Dames. Il est élevé au grade de général de division en . Relevé en janvier 1918, atteint par la limite d'âge, il termine sa carrière militaire en tant qu'inspecteur adjoint des effectifs du territoire en Afrique du Nord. Il en est relevé pour raisons de santé.
Un voyageur et photographe amateur prolifique
modifierEn parallèle de sa carrière militaire, il mène de nombreuses expéditions et voyages, dont il rapporte de nombreux clichés.
Il conçoit et fait construire successivement cinq périssoires, dont les quatre dernières sont démontables pour permettre leur acheminement par trains.
Avec la première, Vagabonde, il fait des essais sur le Maine alors qu'il est lieutenant au 2e régiment de pontonniers d'Angers en 1882.
Avec Vagabonde II, il descend la Saône et le Rhône en 1883, puis l'Yonne et la Seine en 1884.
Avec Vagabonde III, il descend la Loire et ses affluents, puis à nouveau le Rhône et la Garonne. En , il descend le Danube et publie en 1890 le récit de ce périple sous le titre D'Ulm à Belgrade, 1 500 kilomètres en périssoire, qui lui vaut d’être proposé à l’Ordre des Palmes académiques[1].
En 1891, il parcourt l’Europe au cours d’un congé de six mois ; parti de Belfort à bicyclette, son périple le mène jusqu’en Russie, à Saint-Pétersbourg. À bord de Vagabonde IV, il descend ensuite la Volga, de sa source à la mer Caspienne soit 3 500 km en 49 jours. Puis, il entreprend de revenir en France à cheval par le Caucase et les Carpates, en passant par l' Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, la Roumanie et l'Autriche, où il est arrêté pour espionnage. Il publie un carnet de son expédition sous le titre Trois mille lieues à la pagaie, de la Seine à la Volga.
En 1896, après deux échecs, il termine la descente du Rhin.
Il est aussi l’auteur de plusieurs voyages en montagne. Il parcourt ainsi les Alpes pour effectuer des reconnaissances de cols. En hiver, parti de Nice, il traverse les Alpes du sud au nord et tente l'ascension du Mont-Blanc. Il est bloqué par la tempête à l'observatoire Vallot. De ces expéditions, il publie en 1906 Impressions d'hiver dans les Alpes. De la mer bleue au Mont-Blanc. Il a aussi parcouru les Pyrénées en 1907.
Il meurt en 1922 à l’hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce. Il est déclaré « mort pour la France » en 1925[1].
En 1987, l’État acquiert son fonds photographique constitué de plus de quatre mille clichés ; ce fonds est conservé par la Médiathèque du patrimoine et de la photographie au fort de Saint-Cyr.
En 1987, le Port-musée de Douarnenez acquiert Vagabonde III, le restaure et l'expose depuis 2005.
Décorations
modifier- 1894 : Médaille coloniale agrafe "Tunisie"
- 1897 : Chevalier de la Légion d'honneur
- 1906 : Diplôme olympique
- 1914 : Officier de la Légion d'honneur
- 1915 : Croix de guerre – avec Palmes
- 1919 : Ordre de l'Aigle blanc de Serbie
Notes et références
modifier- Biographie sur le site de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Paul Lancrenon, D'Ulm à Belgrade, 1500 kilomètres en périssoire, Belfort, (SN),
- Paul Lancrenon, Trois mille lieues à la pagaie, de la Seine à la Volga, Paris, E. Plon-Nourrit et Cie,
- Paul Lancrenon, Impressions d'hiver dans les Alpes. : De la mer bleue au Mont-Blanc, Paris, E. Plon-Nourrit et Cie,
- Pascal Aumasson et Patrice de Ravel, Vagabonde III : périssoire, Douarnenez, Port-Musée de Douarnenez, , 14 p.
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'architecture :
- Ressource relative au sport :
- Le fonds Lancrenon sur la base Mémoire du Ministère de la Culture.