Parti libertarien (Belgique)
Le Parti libertarien (P-Lib) est un ancien parti politique belge, implanté en Région wallonne et en Région bruxelloise, en Communauté française et en Communauté germanophone.
Parti libertarien | |
Présentation | |
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Président | Baudouin Collard |
Fondation | [1] |
Disparition | |
Siège | Bruxelles |
Trésorier | Alexis Grabinszky[2] |
Idéologie | Libertarianisme Libéralisme |
Affiliation internationale | Alliance internationale des partis libertariens[3] |
Adhérents | 100 (février 2014)[4] |
Couleurs | jaune et bleu |
Site web | http://www.parti-libertarien.be |
Histoire
modifierCréation du parti
modifierLe congrès fondateur du Parti libertarien s'est tenu le à Namur. Il a réuni une cinquantaine de membres autour de l'équipe dirigeante[1].
Le Parti libertarien refuse début 2013 l'offre d'alliance avec le parti La Droite[5], puis celle avec l'Union des Libéraux (UdL)[6].
Élections de mai 2014
modifierLe Parti libertarien annonce début 2014 qu'il souhaite présenter des listes pour les élections fédérales et régionales du 25 mai 2014[4],[7].
Après avoir obtenu les signatures requises, le parti lance sa campagne électorale[8]. Les têtes des listes sont Patrick Smets au fédéral (circonscription de Bruxelles), Christophe Goossens en Région bruxelloise et Pascale Baudimont en Communauté germanophone[9],[10].
À l'occasion de ce scrutin, il enregistre le ralliement de son premier élu, Karl Heinz Behrens, jusque-là conseiller communal indépendant à Saint Vith, qui est candidat en seconde position sur la liste Baudimont[11].
Pour son premier scrutin, le Parti libertarien a obtenu 0,11 % en Région Bruxelles-Capitale [12], au fédéral 0,15 % [13] et 1,15 % en Communauté germanophone[14].
Actions
modifierLe , le parti lance une requête en annulation de la loi de répression du sexisme au nom de la défense de la liberté d'expression[15],[16].
Le , le Parti libertarien belge fait partie des 12 membres fondateurs de l'International Alliance of Libertarian Parties (IALP).
Dissolution
modifierFaute de dynamisme, le Parti libertarien cesse ses activités le [17].
Programme
modifierContenu du programme
modifierLe Parti libertarien défend un rôle de l'État réduit au minimum[18].
Son programme s'inspire de l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. » Il comporte 200 propositions qui concernent la défense des droits naturels, la liberté, la propriété, la sûreté ou la résistance à l'oppression[19].
Les dix engagements du Parti libertarien sont les suivants :
- restaurer la neutralité militaire de la Belgique ;
- recentrer l'État sur ses fonctions régaliennes ;
- supprimer tout impôt, taxe et accise autre que la TVA ;
- rétablir le respect absolu des libertés individuelles, civiles et économiques ;
- abolir tous les « privilèges légaux » ;
- favoriser les initiatives privées dans la lutte contre la pauvreté ;
- garantir la liberté de circulation des biens et des personnes ;
- mettre fin à la prohibition des drogues ;
- libérer et mettre en concurrence les monnaies ;
- annuler la dette publique belge[20].
Classification sur l'échiquier politique
modifierDans un article publié par La Libre Belgique le Parti libertarien est désigné comme faisant partie des « petites formations radicales, situées à la droite du MR ». Dans ce même article, Manuel Abramowicz affirme que le Parti libertarien est « à la droite de la droite mais dans la doctrine ultralibérale. Partisan de la liberté en tout et à tout prix, le Parti libertarien défend un libéralisme radical en matière économique (suppression des impôts, sauf la TVA), est en faveur de la dépénalisation des drogues et défend la liberté religieuse inconditionnelle. Mais aussi la liberté d’immigration ! Ses positions sont diamétralement opposées à l’extrême droite. »[21].
Le lendemain, La Libre Belgique publie un correctif sur la présentation faite du parti, qui indique son refus d’être positionné sur un axe gauche-droite : « Nous ne sommes pas à « la droite de la droite » et, à vrai dire, nous ne sommes même pas à droite, considérant que choisir entre la droite et la gauche revient à choisir les libertés à abandonner » Et d’ajouter : « Défendant la liberté et les droits de tous les individus, nous ne partageons en rien les positions de certains des partis cités en matière d’immigration ou de liberté religieuse, bien au contraire, ces partis se trouvent être nos premiers adversaires sur ces terrains »[22] Pour se classer sur l'échiquier politique, le Parti libertarien considère qu'il est positionné à « la pointe supérieure » du diagramme de Nolan[23].
D'après Corentin de Salle, le Parti libertarien est « proche d'une certaine manière » du « vrai libéralisme »[24]. La Dernière Heure/Les Sports décrit le parti comme « à cheval entre le libéralisme classique et l’anarchisme »[25].
Notes et références
modifier- Patrick Smets, « Le Parti libertarien belge, officiellement lancé », Contrepoints, (lire en ligne)
- « Alexis Grabinszky (Parti Libertarien) : « Chacun a droit à son jardin secret ! » », Contrepoints, (lire en ligne)
- « Site officiel de l'International Alliance of Libertarian Parties (IALP) », sur IALP (consulté le )
- Irène Inchauspé, « Les libertariens font campagne en Belgique », L'Opinion, (lire en ligne)
- « Le Parti libertarien et ses déclarations d'amour », La Libre Belgique, (lire en ligne)
- « UdL, nouveau parti libéral sur l'échiquier politique », La Dernière Heure/Les Sports, (lire en ligne)
- « Belgique : le Parti libertarien dévoile son affiche de campagne », Contrepoints, (lire en ligne)
- « Exclusif : Le Parti libertarien se présentera aux élections belges », Contrepoints, (lire en ligne)
- Patrick Smets, « Le Parti libertarien aura des candidats aux élections belges de mai 2014 », Contrepoints, (lire en ligne)
- (de) Patrick Bildstein, « „Lambertz verkauft Leute für dumm“ », Grenz-Echo, (lire en ligne)
- (de) « Karlheinz Berens “Hauptattraktion” der Parti Libertarien bei PDG-Wahl », Ostbelgien Direkt, (lire en ligne)
- Élections 2014 - Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale - Résultats des listes, sur le site du Service public fédéral Intérieur
- Élections 2014 - Chambre - Résultats des listes - Circonscription de Bruxelles-Capitale, sur le site du Service public fédéral Intérieur
- Élections 2014 - Parlement de la Communauté germanophone - Résultats des listes, sur le site du Service public fédéral Intérieur
- « Belgique : requête en annulation de la loi de répression du sexisme », Contrepoints, (lire en ligne)
- « Un recours contre la loi sur le sexisme au nom… de la liberté d’expression », L'Avenir, (lire en ligne)
- plib_admin, « Avis de dissolution du Parti Libertarien en Belgique | Parti Libertarien » (consulté le )
- J.-C. H., « « La liberté individuelle, il faut l’obtenir de façon radicale » », L'Avenir, (lire en ligne)
- Introduction au programme du Parti libertarien, sur le site du parti.
- Les 10 engagements du Parti libertarien, sur le site du parti
- Frédéric Chardon, « La droite "décomplexée" veut la peau du MR », La Libre, (lire en ligne)
- F. C., « Le Parti libertarien ne veut pas être classé à droite », La Libre Belgique, (lire en ligne)
- Oliver Rach, « Comment classer le Parti libertarien sur l'échiquier politique belge », Contrepoints, (lire en ligne)
- Christian Laporte, « Le vrai libéralisme en débat », La Libre Belgique, (lire en ligne)
- A. G., « Ils veulent laisser les partis traditionnels sans voix », La Dernière Heure/Les Sports, (lire en ligne)
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Grégory Piet, « Le Parti libertarien (PLIB), ou le manifeste du culte de la liberté et de la propriété de soi ? », Université de Liège, (lire en ligne)
- Julien Dohet et al., « Les partis sans représentation parlementaire fédérale », Courrier hebdomadaire du CRISP, nos 2206-2207, , p. 55-55 (DOI 10.3917/cris.2206.0005, lire en ligne)
Dans les médias
modifier- Chypre : les leçons d'un hold-up géant, carte blanche de Patrick Smets, RTBF ().
- Le Parti libertarien, toutes libertés admises, Le Peuple ().
- L'Écho, Le capitalisme de "connivence" à l'origine de la crise ()
- (de) Télévision germanophone BRF (), suivi d'un autre relatif à une éventuelle participation aux prochaines élections ().
- (de) BRF - entrée en campagne du Parti libertarien en Communauté germanophone à partir de 7:28 ().
- (de) Grenz-Echo, „Parti libertarien“ will auch in der DG antreten (), Peter Schuller: „Viel Angst und Obrigkeitshörigkeit zu spüren“ (), „Leben und leben lassen“ ().
- Talk Élections RTL-TVI () et article sur le site de RTL ().
- (de) BRF ().
- La liberté est la première de nos sécurités ! (01 )