Dette publique de la Belgique
La dette publique de la Belgique ou dette publique belge représente l'ensemble des engagements financiers, sous formes d'emprunts pris par le gouvernement fédéral belge ainsi que les entités fédérées (régions et communautés de Belgique, provinces et communes) et la sécurité sociale.
La dette publique, « au sens de Maastricht », s'élevait fin juin 2012 à 372 milliards d'euros[1], soit 95 % du PIB des quatre derniers trimestres[2].
La charge de la dette s'est élevée en 2010 à 12,307 milliards d'euros[3]. Soit 1 135 € par habitant[4] ou 2 765 € par travailleur[5].
Évolution récente
modifierLe tableau suivant fournit les données sur la dette au 31 décembre de chaque année, au sens de Maastricht (règlement n° 3605 de la Commission Européenne[6]), en milliards d’euros courants et constants (base 2011) et en pourcentage du produit intérieur brut.
Année | % du PIB | Milliards d'euros | |
---|---|---|---|
Courants | Base 2013[8] | ||
1980 | 76,1 % | ||
1981 | 88,9 % | ||
1982 | 98,8 % | ||
1983 | 109,4 % | ||
1984 | 113,6 % | ||
1985 | 118,4 % | ||
1986 | 123,6 % | ||
1987 | 128,1 % | ||
1988 | 128,6 % | ||
1989 | 125,3 % | ||
1990 | 129,2 % | ||
1991 | 130,7 % | ||
1992 | 133,5 % | ||
1993 | 137,8 % | ||
1994 | 135,9 % | ||
1995[9] | 130,5 % | 276,25 | 396,56 |
1996[9] | 128,0 % | 276,35 | 388,69 |
1997[9] | 123,2 % | 278,41 | 385,30 |
1998[9] | 118,2 % | 277,16 | 380,00 |
1999[9] | 114,4 % | 279,44 | 378,88 |
2000[9] | 108,8 % | 280,87 | 371,36 |
2001[9] | 107,6 % | 285,97 | 368,99 |
2002[9] | 104,7 % | 288,03 | 365,64 |
2003[9] | 101,1 % | 285,79 | 357,11 |
2004[9] | 96,5 % | 288,33 | 352,88 |
2005[9] | 94,7 % | 294,91 | 351,16 |
2006[9] | 91,1 % | 297,43 | 347,95 |
2007[9] | 87,0 % | 300,00 | 344,67 |
2008[9] | 92,5 % | 327,62 | 360,22 |
2009[9] | 99,5 % | 347,17 | 381,93 |
2010[9] | 99,7 % | 364,08 | 391,99 |
2011[9] | 102,6 % | 388,94 | 404,43 |
2012[9] | 104,3 % | 404,29 | 408,79 |
2013[9] | 105,5 % | 413,73 | 413,73 |
2014[9] | 107,6 % | 430,37 | 428,91 |
2015[9] | 106,6 % | 437,54 | 433,64 |
2016[9] | 106,6 % | 450,39 | 437,74 |
2017[9] | 103,8 % | 453,99 | 432,04 |
2018[10] | 99,8 % | ||
2019[10] | 97,6 % | ||
2020[10] | 112,0 % | ||
2021[10] | 109,1 % | ||
2022[10] | 105,1 % |
Observations
modifierLe taux d'endettement maximum, exprimé en % du PIB, a été atteint en 1993. Le montant de la dette, en devises constantes, a quant à lui continué d'augmenter jusqu'en 1995. Puis tous deux ont diminué jusqu'en 2007. La crise de 2007 a entraîné une augmentation du taux d'endettement de 12 points de 2008 à 2010. Celui-ci diminue ensuite à partir de 2015.
Taux d'intérêt
modifierAprès avoir culminé à près de 12 % en 1982, le taux d'intérêt moyen annuel de la dette belge n'a cessé de diminuer, pour atteindre 3,6 % en 2011.
Fin 2011, les mauvaises conjonctures belge et européenne, mises en exergue par l'abaissement des notes de la dette belge par les principales agences de notation financière anglo-saxonnes[11],[12] entrainent une hausse des taux d'intérêt belges sur le marché des obligations secondaires. Ceux-ci atteindront plus de 4,5 % pour le taux à 2 ans[13]. Une importante levée de fonds auprès de la population via une émission de bons d'État, à un taux plus élevé d'un point que d'habitude[14], permet de récolter fin 2011, lors de l'émission trimestrielle, plus de 5,7 milliards d'euros[13], soit plus de 70 fois le montant habituel de 70 à 80 millions d'euros[15]. Cela a pour effet de diminuer l'offre et de rassurer le marché, menant ainsi à une diminution des taux pour atteindre moins de 3,2 %[13] sur le même taux à 2 ans.
Créanciers
modifierAvant 1992, c'était les banques belges qui détenaient la majorité (plus de 80 %) de la dette belge[16]. Depuis, la dette est partie aux mains d'inconnus principalement en zone Euro : un peu moins de 60% d'obligations linéaires et un peu moins de 90% des certificats, fin 2019[17]. Par ailleurs, la BCE en détient 15%[18].
Notes et références
modifier- Situation de la dette de l’État fédéral à fin juin 2012 - Presscenter.org
- Calculé d'après les PIB des trimestres 2011-III, 2011-IV, 2012-I et 2012-II, soit 392 milliards d'euros valeur juin 2012. Les indices de prix utilisés pour le PIB et le montant de la dette sont 111,54 (décembre 2009) et 120,61 (juin 2012).
- « Rapport 2011 », BNB, (consulté le ), p. 136 sur 161 du fichier
- 12,307 milliards d'euros pour une population de 10 839 905 habitants en 2010 (source : Eurostat)
- Pour 4 450 589 travailleurs en 2010 (source : beStat - Population active en 2010)
- Règlement (CE) n° 3605/93 du Conseil, du 22 novembre 1993
- Banque nationale de Belgique, (BelgoStat - Finances publiques - Dette Brute consolidée - Dette des administrations publiques - Total en p.c. du PIB)
- « Indice des prix à la consommation | Statbel », sur statbel.fgov.be (consulté le )
- « Eurostat », via [1]
- « Taux d'endettement - Agence Fédérale de la Dette » (consulté le )
- « S&P dégrade la note de la Belgique, Yves Leterme veut un budget avant lundi », RTBF, (consulté le )
- « Moody’s abaisse la note de la Belgique de deux crans », Rossel & Cie. S.A. - lesoir.be, (consulté le )
- « Plus de 5,7 milliards d'euros en bons d'Etat », Mediafin - lecho.be, (consulté le )
- « La Belgique veut soulager sa dette par un grand emprunt », Le Monde.fr, (consulté le )
- « 500 millions : le succès des bons d’Etat belges se confirme », Rossel & Cie. S.A. - lesoir.be, (consulté le )
- « Le B.A.-ba de la dette publique », sur financite.be (consulté le ).
- « Qui détient la dette belge? "Surtout des gestionnaires de fonds, des banques et des hedge funds" », sur La Libre Belgique (consulté le ).
- Dominique Berns, « La BCE détient 15% de la dette belge », Le Soir, (lire en ligne , consulté le ).
Annexes
modifierArticle connexe
modifierLien externe
modifier- Dette Publique Fédérale Belge - Site officiel