Park Bum Shin
Bak Beom-Shin (hangeul :박범신) est un écrivain sud-coréen, né le [1].
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
박범신 ou 朴範信 |
Nationalité | |
Formation |
Namsung High School (d) Université Wonkwang (licence (en)) Université nationale de pédagogie de Jeonju (Associate degree) Université de Corée (maîtrise (en)) |
Activités |
A travaillé pour |
Université Sangmyong (en) |
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Site web |
(ko) www.ewacho.com |
Distinction |
Prix Manhae () |
Biographie
modifierBak Beom-shin est né à Nonsan, dans la province Chungcheongnam-do, en Corée du Sud[2]. Il est diplômé de l'université nationale de Jeonju, de l'université Wonkwang et de l'université de Corée. Tout en travaillant comme professeur de langue coréenne dans un lycée, il fait ses débuts littéraires en 1973 avec la publication de sa nouvelle Vestiges de l'été (Yeoreumui janhae), qui lui a valu de remporter le concours littéraire du Nouvel écrivain organisé par le journal JungAng Ilbo. Durant la même année, avec les poètes Kim Seung-hui et Jeong Ho-seung, il fonde un groupe littéraire appelé le "Groupe 73".
Après 28 ans d'enseignement en écriture créative au sein de l'université Myongji, il a pris sa retraite en 2011[3],[4]. Après sa retraite du monde universitaire et la sortie de son 39e roman intitulé Ma main devient un fer à cheval (Na-ui soneun malgoubeuro byeonhago), il est retourné dans sa ville natale pour se consacrer uniquement à l'écriture. Il a également écrit sa biographie, qu'il envisage de publier[2],[5].
Œuvre
modifierEn 1979, il a publié en feuilleton dans le journal JungAng Ilbo son premier roman intitulé S'allonger comme l'herbe (Pullipcheoreom nupda), qui deviendra son récit emblématique. Pour ses descriptions sensibles et poétiques du petit peuple coréen laissé pour compte dans le processus de l'urbanisation massive, il a reçu le prix de Littérature Coréenne en 1981[6].
D'autres romans publiés en série ont suivi. Park est un auteur qui s'approche du style réaliste plutôt que du style lyrique, il prend soin de détailler les rêves et les frustrations des citoyens ordinaires, partant le plus souvent à la dérive dans un monde de plus en plus matérialiste miné par l'opportunisme. Ses romans Le pays du feu (Burui nara) et Le pays de l'eau (Murui nara), publiés dans le journal Dong-a Ilbo au début et au milieu des années 1980 lui ont permis de gagner la reconnaissance de la critique. Ces deux récits sont des représentations satiriques des bouleversements, des ambitions et des déceptions de deux garçons, Baek Chan-gyu et Han Gil-su, vivant à la campagne et qui choisissent d'émigrer vers Séoul, temple de l'industrialisation et de l'urbanisation. Ces romans reflètent l'expérience de l'auteur face à l'urbanisation à tout crin qu'il a connue lorsqu'il était jeune homme[6].
En plus de ses deux romans à succès, il a également publié d'autres œuvres en rapport avec la période de croissance économique de la Corée du Sud, notamment La forêt qui ne dort jamais (Supeun Jamdeulji anneunda) et J'écoute Mozart le mercredi (Suyo-iren mochareuteureul deunneunda). Ces travaux décrivent les rêves perdus des citadins frustrés par des puissances anonymes qui régissent leur vie. Ces récits sont contés dans un style proche de celui du roman populaire romantique ou du roman policier. Au fur et à mesure que ses romans sont devenus populaires auprès du grand public, Bak a été parfois caractérisé comme un auteur se pliant au goût du public. En 1993, après plus de 20 ans à travailler dans le monde littéraire et de nombreux best-seller à son nom, Park a soudainement annoncé dans un article de journal qu'il était incapable de continuer à écrire son roman en cours. Il avait déjà commis deux tentatives de suicide : ne pouvant plus supporter la critique, il a mis sa carrière d'écrivain entre parenthèses durant 3 ans, jusqu'en 1996, année où il publie La charrette tirée par la vache blanche (Hin soga kkeuneun sure)[6].
Son retour à l'écriture a aussi entraîné chez lui un changement artistique, ainsi qu'une certaine maturité qui le poussera même à réécrire d'anciens romans publiés sous son nom. Plus récemment, il a rédigé des souvenirs de sa propre vie en tant qu'auteur, ainsi que des œuvres sur la nature et sur ses voyages et ses expériences dans les cultures étrangères. Avec Putain de pupitres! (Deoreo-un chaeksang), il devient co-lauréat du Prix Manhae de littérature en 2003[7]. Avec La chambre solitaire (Bin bang) et Namaste (Namaseute), Park confirme son statut d'auteur vétéran qui intègre dans ses récits à la fois une esthétique raffinée et des éléments populaires[8].
Alors que la crise de l'édition dans la société post-industrielle fait rage, il est devenu en 2008 le premier romancier coréen à déposer un roman sur internet avant de le publier dans la presse. Ce roman, Cholatse, a été publié en feuilleton pendant cinq mois via le portail Naver où il a reçu 1 million de clics. Grâce à la nouvelle technologie, il a affirmé que c'était un grand plaisir pour lui d'avoir accès facilement aux réactions des lecteurs sur son travail[9],[10].
Grâce au succès de ses romans, il a pu voir une vingtaine de ses romans adaptés en films, ce qui fait de lui un des écrivains les plus connus dans les familles[11]. Parmi ces adaptations, il a affirmé avoir été particulièrement satisfait du film Une muse sorti en 2012, adapté de son roman provocateur Eun-gyo (2010), dans lequel un poète de 70 ans tombe amoureux d'une lycéenne ; il a déclaré simplement vouloir refléter ses propres pensées sur le vieillissement, la psychologie humaine et le désir[12],[13].
Bak Beom-shin a déclaré aux journalistes lors d'une conférence de presse qui s'est tenue dans le centre de Séoul en 2011 : "J'ai toujours opté durant ma vie pour les secondes options, pour les plans B ; c'était la seule manière pour moi de faire des compromis. J'avais trop de choses à prendre en charge à la fois . Mais à partir de maintenant, je veux faire de l'écriture ma priorité, rien d'autre".
Bibliographie
modifier- 토끼와 잠수함 Le lapin et le sous-marin (1978)
- 덫 Le piège (1978)
- 아침에 날린 풍선 Le ballon de baudruche qu'on a lancé le matin (1978)
- 죽음보다 깊은 잠 Un sommeil plus profond que la mort (1979)
- 풀잎처럼 눕다 S'allonger comme l'herbe (1979)
- 겨울강, 하늬바람 Fleuve en hiver et vent d'ouest (1989)
- 불꽃놀이 Feu d'artifice (1983)
- 숲은 잠들지 않는다 La forêt qui ne s'endort pas (1985)
- 불의 나라 Le pays du feu (1987)
- 물의 나라 Le pays de l'eau (1988)
- 흰소가 끄는 수레 La charrette tirée par la vache blanche (1997)
- 더러운 책생 Putain de pupitres ! (2003) (traduit en français ; à paraître)
- 빈 방 La chambre solitaire (2004)
- 나마스테 Namaste (2005)
- 촐라체 Cholatse (2008)
- 은교 Eungyo (2010)
- 나의 손은 말굽으로 변하고 Ma main devient un fer à cheval (2011)
Récompenses
modifier- Prix Daesan en 2009 pour 고산자
Références
modifier- "Park Bumsin" Biographical PDF, LTI Korea, p. 3 available at LTI Korea Library or online at: http://eng.klti.or.kr/ke_04_03_011.do.
- Kang-hyun Chung, « Returning home, Park Bum-shin looks for himself » [archive du ], Korea Joongang Daily, (consulté le )
- (ko) « 박범신 "자본주의 이면의 폭력성 전하려 했다" », Yonhap, (consulté le )
- Claire Lee, « Park: I would rather be an artist than a writer », The Korea Herald, (consulté le )
- « Korean netizens choose Kim Hoon as top writer for 2012 », The Korea Times, (consulté le )
- "LTI Korea Author Database: Bak Beomshin". Literature Translation Institute of Korea. Retrieved 2013-02-10.
- "The Manhae Prize for Literature". Changbi Publishers. Retrieved 2013-02-10.
- Sung-jin Yang, « Chinese magazine issues Korean literature special », The Korea Herald, (consulté le )
- Ah-young Chung, « Novelist Reawakens the Wild for Youngsters », The Korea Times, (consulté le )
- Ah-young Chung, « Internet Is Mightier Than Pen? », The Korea Times, (consulté le )
- "The Rain that Falls Every Night". Korean Movie Database. Retrieved 2013-02-10.
- Ah-young Chung, « Recent books: Eun-gyo », The Korea Times, (consulté le )
- Claire Lee, « Park Hae-il back on the big screen as poet », The Korea Herald, (consulté le )