Émile Gentil

officier de marine, explorateur et administrateur colonial français
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Émile Gentil (né le à Volmunster en Moselle et mort le à Bordeaux) est un officier de marine, explorateur et administrateur colonial français. Il a donné son nom à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon.

Émile Gentil
Portrait d'Émile Gentil par Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombe de Gentil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Autres informations
Distinctions
Vue de la sépulture.

Biographie

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Gentil est diplômé de l'École navale. Après avoir servi dans la Marine, il est chargé en tant qu'enseigne d’une mission hydrographique au Gabon, entre 1890 et 1892. Il choisit ensuite d'intégrer l’administration coloniale.

Première mission : 1895-1897

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Son but est de trouver la voie la plus praticable entre le Gabon et le Tchad pour constituer un bloc unique.

Le , il entreprend la remontée du fleuve Congo à bord du Léon-Blot, un vapeur monté sur place. Le Léon-Blot est démonté, transporté à travers la forêt tropicale pour naviguer sur l’Oubangui, le Kemo, son affluent, puis, après un nouveau démontage, le Chari.

En , il signe avec le sultan Gaourang un traité d’alliance qui confie à la France le protectorat sur le Baghirmi pour le protéger de Rabah.

Le , il pénètre dans le pays de Rabah et atteint le lac Tchad le 28. Il rentre ensuite en France.

Seconde mission : 1899

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Son but est de refouler Rabah, qui a défait Gaourang, qui demande secours en vertu du traité de protectorat. Le , il atteint Gaoura, où il apprend la mort d'Henri Bretonnet, qui dirigeait une mission dans le Chari, tué lors du combat de Togbao le .

Le , il attaque à Kouno la plus importante garnison de Rabah où il est mis en échec. Le , à Mandjafa, il fait sa jonction avec la mission Foureau-Lamy et la mission Joalland-Meynier pour l’affrontement final avec Rabah à Kousséri, qui a lieu le et au cours duquel le commandant Lamy est tué. Gentil prend le commandement et fonde, le , Fort Lamy — actuelle capitale du Tchad (Ndjamena).

Commissaire général : 1902

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Le , il est nommé commissaire général du gouvernement au Congo français. Hostile à la mission Brazza, venue enquêter en 1905, sur les exactions des Français à l'endroit des populations indigènes, malmené par la presse dans l'affaire des massacres du Congo, mais innocenté par la commission Lanessan qui livre le rapport Brazza, Gentil reste en poste[1] et organise les quatre circonscriptions du Gabon, du Moyen-Congo, de l’Oubangui-Chari et du Tchad, qui formeront l'AEF. Il quitte l’Afrique en 1910.

L'ensemble de ces missions a été consigné dans des Comptes rendus de la Société de géographie. Le gouvernement a conféré le nom de l'explorateur à un port établi à l'embouchure de l'Ogooué : Port-Gentil, au Gabon.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (85e division) avec son épouse, la pianiste Rose Depecker.

Plusieurs timbres à son effigie ont été émis en Afrique équatoriale française, certains surchargés « Afrique française libre » ou « Libre ». Un billet de 20F le représentant au recto a été émis en 1946 par la Caisse Centrale de la France d’Outre-mer.

Décorations

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Publications

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  • « La chute de l'empire de Rabah (1895-1898) », dans Le Tour du Monde, 1901, p. 529-624 (lire en ligne)
  • La chute de l'Empire de Rabah, Paris, Hachette, 1902, 308 p. (lire en ligne)
  • Itinéraire de la mission E. Gentil entre l'Oubangui et le Tchad 1895-1898, Société de géographie, Paris, 1898 (lire en ligne)

Notes et références

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  1. Jean Martin, « Le rapport Brazza, mission d’enquête du Congo. Rapports et documents. 1905-1907. Mission Savorgnan de Brazza. Commission Lanessan, préface de Catherine Coquery-Vidrovitch. Éditions : Le passager clandestin, Neuvy-en-Champagne, 2014 », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 101, no 382,‎ , p. 295–297 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Marcel Souzy, Les coloniaux français illustres, Lyon, B. Arnaud, 1941.
  • M. -A. Ménier, « Une lettre inédite de Marchand à Gentil, la marche française vers le Nil et le Tchad en avril 1897 », Revue d'histoire des colonies, t. 40, nos 140-141,‎ , p. 431-442 (lire en ligne)
  • Marie-Christine Lachèse, Bernard Lachèse, La vie quotidienne au centre de l'Afrique à la fin du XIXe siècle, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-13399-7), 250 p.

Sources partielles

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  • A. Decaux, A. Castelot, Le Grand Dictionnaire d'Histoire de la France, Publications Frossard, 1979.

Liens externes

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