Michel Ritter

responsable artistique suisse

Michel Ritter, né le à Zweisimmen[1] en Suisse et mort le à Paris 10e, est un curateur et artiste suisse.

Michel Ritter
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Centre culturel suisse ( - )
Friart, centre d'art de Fribourg (-)
Belluard Bollwerk International (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est le fondateur et directeur de Fri-Art, le centre d'art contemporain de Fribourg, directeur du Centre culturel suisse de Paris et vice-président du Forum des instituts culturels étrangers à Paris.

Avant 1981

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À la fin des années 1960, Michel Ritter quitte la Suisse pour voyager avec Jacques Sidler, un photographe suisse. Pendant 4 ans, il découvre la vie en Inde, au Népal, au Mexique, en Australie, en Amérique du Sud et c'est lors de ses voyages qu'il se met au dessin. De retour à Fribourg, il rencontre le peintre Bruno Baeriswyl et commence à développer des travaux avec des photos de presse. Michel Ritter travaille comme artiste autodidacte. À l'époque, il avait déjà une famille et des enfants et décide de partir vivre à New York. Il passe 4 ans à New York avec sa famille et c'est à New York qu'il s'initie aux modes d'expression comme la performance, le work in progress et l'installation. Michel Ritter réalise sa première exposition personnelle à New York avec Franklin Furnace. De retour en Suisse, il ouvre en 1974 la galerie RB à Fribourg avec l'artiste Bruno Baeriswyl.

Fondateur et dirigeant de Fri-Art

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Fri-Art est initié et fondé en 1979 par Michel Ritter et un groupe de passionnés de la création contemporaine. En 1981, Michel Ritter organise l'événement pluridisciplinaire « Fri-Art 81 »[2] dans l'ancien Séminaire Diocésain de Fribourg à l'occasion des festivités du demi-millénaire de l'entrée du canton de Fribourg dans la Confédération Suisse. Des expositions et diverses performances rassemblent une soixantaine d'artistes suisses et internationaux. Cet événement est suivi par Fri-Art made in Switzerland, une exposition organisée sur cinq sites différents à New York et réunissant plus de 40 artistes suisses.

En 1982, Michel Ritter et l’association Fri-Art déposent un projet pour un centre d'art contemporain permanent. De 1983 à 1998, Michel Ritter collabore également à l'organisation de Belluard Bollwerk International, le festival pluridisciplinaire de Fribourg. Finalement, le , après plusieurs années de lutte, et avec le soutien de nombreux artistes – dont Jean Tinguely – le centre d’art contemporain de Fribourg, Fri Art[3], s'ouvre dans une ancienne usine de carton devenue un asile de nuit et mise à disposition par la Ville de Fribourg. Durant douze ans (1990-2002), Michel Ritter organise à Fri Art de nombreuses expositions, performances et événements artistiques mettant à l’honneur la scène suisse et internationale. Durant sa période en tant que curateur, Michel Ritter a exposé beaucoup d'artistes qui sont aujourd'hui considérés comme historiques[réf. nécessaire]. À travers le Fri-Art, la Suisse découvre les premières expositions personnelles de David Hammons, Dominique Gonzales-Foerster, Renée Green, Shirin Neshat, Thomas Hirschhorn, Christian Marclay, Jimmie Durham, Bernd & Hilla Becher, Julia Scher, Mark Dion, Valentin Carron, Steven Parrino, Wang Du, entre autres. L’architecture est également mise en lumière avec des expositions dévolues à Herzog et de Meuron, Shigeru Ban, The Rural Studio ou du moderniste fribourgeois Jean Pythoud. Dénicheur de talents, Michel Ritter fit de Fri Art un « laboratoire » permettant aux artistes d'expérimenter, de questionner et de concrétiser leurs projets artistiques[réf. nécessaire].

Du au , Fri-Art met en lumière l’œuvre de Michel Ritter, pour lui rendre hommage. Avec son exposition Air Power = Peace Power qui a eu lieu à Fri-Art, la Kunsthalle a mis l’accent sur plusieurs séries de collages sur papier réalisées par l’artiste à la fin des années 1970. Elle présente aussi d'autres œuvres telles que des sculptures, installations et films qui permettent de donner un aperçu de l’ingéniosité de l’artiste mise au service d’un « regard critique sur l’Occident »[4].

Centre culturel de Paris

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Michel Ritter prend, le , la tête du Centre culturel suisse de Paris[5]. La programmation de Michel Ritter s'oriente vers l'art contemporain et adresse des questions comme : « qu'est-ce que la représentation d'une culture nationale ? ». Michel Ritter pense qu'une nation doit participer à la réflexion universelle. Par « universel », Michel Ritter entend que cela touche au-delà des frontières nationales.

Durant son temps au Centre culturel suisse de Paris, Michel Ritter est confronté à des désaccords et interrogations du personnel par rapport à sa programmation. Une lettre de soutien à Michel Ritter est rédigée par Véronique Bachetta (directrice du Centre d'édition contemporaine de Genève), Stéphanie Moisdon (commissaire d'exposition et critique d'art à Paris) et d'Hans Ulrich Obrist (commissaire d'exposition à Paris) et adressée à Pius Knüsel, directeur de la fondation suisse pour la culture Pro Helvetia.

Le , le comité directeur de Pro Helvetia confirme Michel Ritter au poste de directeur du Centre culturel suisse de Paris sous réserve que le Centre ne soit pas « uniquement un centre d’art contemporain. Il doit rester ouvert aux autres genres artistiques, comme la danse ou le théâtre par exemple » (selon le communiqué officiel de Pro Helvetia).

Finalement, le , une partie du personnel démissionne à la suite d'un arrangement avec Pro Helvetia et Michel Ritter est une nouvelle fois confirmé à son poste, qu'il conserve jusqu'à son décès, succombant d'un cancer le .

En dehors du Centre Culturel Michel Ritter a aussi été commissaire des expositions suivantes :

Michel Ritter a été survécu par son épouse Dorota Dolega-Ritter, et ses trois enfants, Erica Ritter, Tania Ritter et Dara Ritter.

Récompenses

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Notes et références

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  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Michel Jacques Ritter », sur MatchID
  2. « Fondé il y a dix ans à Fribourg, Fri-Art rayonne loin de ses frontières », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  3. « Historique | FRI ART », sur www.fri-art.ch (consulté le )
  4. « Air Power = Peace Power | FRI ART », sur friart.ch (consulté le )
  5. a b et c « La culture en deuil: Michel Ritter est mort », sur rts.ch, (consulté le )

Liens externes

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