Maxey-sur-Meuse

commune française du département des Vosges

Maxey-sur-Meuse est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Maxey-sur-Meuse
Maxey-sur-Meuse
Pelouse calcaire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Pascal Jacquinet
2020-2026
Code postal 88630
Code commune 88293
Démographie
Population
municipale
216 hab. (2021 en évolution de −8,86 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 06″ nord, 5° 41′ 54″ est
Altitude 269 m
Min. 265 m
Max. 428 m
Superficie 10,77 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Neufchâteau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâteau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Maxey-sur-Meuse
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Maxey-sur-Meuse

La commune de Maxey-sur-Vaise, dans le département de la Meuse, n'est distante que de 10 km.

Géographie

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Maxey-sur-Meuse est un village du Nord-Ouest vosgien, à 13 km de Neufchâteau, 34 km de Toul, 39 km de Commercy et 51 km de Nancy.

La Meuse coule à Maxey où elle reçoit les eaux du Vair, du ruisseau des Roises et de deux petits ruisseaux, celui du Vau et celui de Blanchonrupt. La présence de tous ces cours d’eau favorise la pêche.

 
Entrée du village.

Hydrographie

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La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, le Vair, le ruisseau des Chaudrons, le ruisseau des Roises, Noue du Pont de Pagny, le ruisseau de Blonchonrupt et le ruisseau du Vau[1],[Carte 1].

La Meuse prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France sur 486 kilomètres, la Belgique et les Pays-Bas[2].

Le Vair, d'une longueur totale de 65,3 km, prend sa source dans la commune de Dombrot-le-Sec et se jette dans la Meuse sur le territoire communal, en limite avec Greux, après avoir traversé 23 communes[3].

 
Réseaux hydrographique et routier de Maxey-sur-Meuse.

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rollainville », sur la commune de Rollainville à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Maxey-sur-Meuse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,9 %), terres arables (20,8 %), prairies (18,6 %), zones urbanisées (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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La première mention du toponyme de Maxey-sur-Meuse remonterait à 1097[16].

Maxey est drainée par la Meuse ; en néerlandais et en allemand, Maas ; en wallon, Moûse ; en latin Mosa) est un fleuve européen qui prend sa source en France et se jette dans la mer du Nord traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas.

Histoire

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La première mention du toponyme de Maxey-sur-Meuse remonterait à 1097. Le , les élus de Langres rendent une sentence par laquelle, en conséquence de lettres-patentes du roi Charles VII, du , qui déclarent les habitants de Maxey de même condition et franchise que ceux de Bar, ils les déchargent des tailles, aides et gabelles imposées sur eux par les officiers du roi[17].

Les seigneurs du ban de Maxey adressèrent, le , une requête au comte de Vaudémont pour obtenir la permission d'établir un prévôt au ban de Maxey à la place des quatre maires ; on n'en connaît pas la suite. Les habitants de Maxey devaient annuellement, pour droit de garde, un resal d'avoine et une poule par conduit.

Au XVIe siècle, Maxey-sur-Meuse est partagée entre la prévôté lorraine de Châtenois et Neufchâteau, la prévôté barisienne de Gondrecourt et la châtellenie champenoise de Montéclaire. L'ensemble fut attribué au duc de Lorraine par l'article XVI du traité du et compris, aux termes de l'édit de juin 1751, dans le bailliage de Neufchâteau.

L'église, sous le vocable de l'Assomption, relevait du diocèse de Toul, doyenné de Neufchâteau. La cure était à la collation de l'abbé de Saint-Mansuy de Toul et au concours. Un tiers des dîmes était au curé, les deux tiers aux religieux de Saint-Mansuy, sauf l/9e que percevait le seigneur de Ruppes.

De 1790 à l'an X, Maxey-sur-Meuse fait partie du canton de Ruppes. La mairie a été construite en 1880, l'école des garçons en 1860 et l'école des filles en 1858.

Politique et administration

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Budget et fiscalité 2014

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En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[18] :

  • total des produits de fonctionnement : 267 000 , soit 1 006  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 170 000 , soit 666  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 74 000 , soit 278  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 83 000 , soit 311  par habitant.
  • endettement : 52 000 , soit 195  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 16,61 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,98 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 15 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0 %.

Liste des maires

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La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1947 1974 Raymond Beigue   Instituteur, apiculteur
1974 1994 Jean Fauvet   Gérant de menuiserie
1994 octobre 2016 Claude Fauvet   Gérant de menuiserie, fils du précédent, démissionnaire
2016 2020 Thierry Thouvenin    
2020 En cours
(au 04/07/2020)
Pascal Jacquinet    

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 216 habitants[Note 3], en évolution de −8,86 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
518507515510626612582567528
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
532506481458444469434375364
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
335338301304304280266286252
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
220205225267269262262239216
2021 - - - - - - - -
216--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Culture locale et patrimoine

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L'église.
 
Carte postale de la place de l'église vers 1920.
 
Le monument aux morts.

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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  • Maître Guinot, notaire, président du conseil de fabrique[33].
  • Raymond Beigue, maire de Maxey-sur-Meuse de 1947 à 1974 et conseiller général du canton de Coussey de 1970 à 1985, instituteur-apiculteur, grand résistant.
  • Gérard Vinet, poète latin du XVIe siècle, est né à Maxey-sur-Meuse[34].

Héraldique

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Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Maxey-sur-Meuse » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Maxey-sur-Meuse », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « la Meuse »
  3. Sandre, « le Vair »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Maxey-sur-Meuse et Rollainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Rollainville », sur la commune de Rollainville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Maxey-sur-Meuse ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Archives communales de Maxey-sur-Meuse (1741-1942)
  17. Archives communales de Maxey-sur-Meuse (1741-1942)
  18. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. La chapelle de Beauregard.
  24. Maxey-sur-Meuse, par Claire Fauvet-Muller.
  25. Chapelle de Beauregard à Maxey Sur Meuse. Un projet de travaux soutenu par la Fondation du patrimoine.
  26. « Rubans du Patrimoine » pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard.
  27. Les vitraux de l'église l'assomption de Notre-Dame vont retrouver leur éclat.
  28. Monument aux morts.
  29. Monument aux Morts et monument commémoratif.
  30. Le Plateau de Beauregard.
  31. La pelouse calcaire du plateau de Beauregard.
  32. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 734 - Maxey-sur-meuse.
  33. Bulketin de la société nationale des antiquaires de France.
  34. Gérard Vinet, Mémoire Sur La Lorraine et Le Barrois, Suivi de La table alphabétique et topographique des lieux, Durival (auteur), Éditeur : Henry Thomas. Date de parution : 1753. L'article d'Alain Cullière "Un hymne scolaire à saint Nicolas (1587)" (Le Pays lorrain, 2009, p. 337-343) est entièrement consacré à la vie et à l'œuvre de Gérard Vinet.