Maurice Sauvayre

peintre, graveur et dessinateur français (1889-1968)

Maurice Sauvayre, pseudonyme de Marius Augustin Sauvayre, est un peintre, graveur, illustrateur et dessinateur humoristique français né le à Paris et mort dans la même ville le .

Maurice Sauvayre
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Paris
Nom de naissance
Marius Augustin Sauvayre
Nationalité
Activité

Biographie

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Marius Augustin Sauvayre naît dans le 3e arrondissement de Paris le [1],[2].

En 1909, soutenu par Georges Delaw et Marcel Capy, il prend le pseudonyme Maurice Sauvayre et entame une carrière de dessinateur humoristique. Pendant la Première Guerre mondiale, mobilisé dès 1914, il se fait connaître avec des dessins satiriques sur le thème du poilu. Il collabore ensuite à des périodiques comme Le Petit Journal, Le Rire, Le Matin, La Baïonnette, Le Régiment, Fantasio, Le Pêle-Mêle, Le Sourire, Dimanche Matin ou Marius.

Maurice Sauvayre est l'un des plus proches amis de Pierre Mac Orlan qu'il côtoie à Montmartre. Ils font ensemble partie d'un cercle de bons vivants montmartrois — où se retrouvent aussi Roland Dorgelès, Francis Carco ou Maurice Asselin — qui chaque week-end prend le train pour se retrouver à l'auberge de l'Œuf dur et du Commerce à Saint-Cyr-sur-Morin[3],[4] où un ancien serveur du cabaret montmartrois Le Zut a recréé l'ambiance du Lapin Agile[5]. Les sites alentour, la « verte vallée du Petit Morin », les prairies (Prairies sur les bords du Petit Morin, huile sur toile, localisation inconnue[6]) constituent ainsi le sujet le plus apprécié de l'artiste et le plus récurrent dans son œuvre peint où, si l'on relève également des paysages de la Creuse, le golfe du Morbihan — que, notamment entre 1934 et 1941 il va fréquenter avec Pierre Mac Orlan, l'un y peignant et dessinant, l'autre y écrivant — constitue le second grand thème[7].

Vers 1934, Maurice Sauvayre figure avec Robert Louis Antral, France Audoul, Gaston Balande, Jehan Berjonneau, Edmond Ceria, Charles Despiau, Jean Fernand-Trochain, André Hambourg, Henri Lebasque, Marthe Lebasque, Carlos-Reymond, Armand Nakache ou Paul-Émile Pissarro parmi les artistes qui, sous la présidence de Lucie Caradek, se sont constitués en une association nommée le Groupe moderne, exposant alors, à Paris, à la galerie Georges Petit (12, rue Godot-de-Mauroy) et à la galerie Dru (11, rue Montaigne). Son accrochage de dans cette seconde galerie est ainsi remarqué : « le village rouge escalade la montagne de verdure dominée par le clocher de l'église. L'ensemble dans un paysage printanier dont on respire la senteur des arbres en fleurs. C'est une belle œuvre signée Sauvayre »[8].

Pierre Mac Orlan et Maurice Sauvayre se retirent tous deux définitivement à Saint-Cyr-sur-Morin dans les années 1960, le second dans une maison du hameau de Champeaux.

Sauvayre est mort le dans le 18e arrondissement de Paris et est inhumé au cimetière de Saint-Cyr-sur-Morin[9].

L'atelier de Maurice Sauvayre est dispersé le à l'hôtel Drouot-Rive gauche (gare d'Orsay) par Jean Hœbanx, commissaire-priseur à Paris[10].

Œuvres

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Ouvrages illustrés

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  • Prosper Chazel, Histoire d'un forestier, illustrations de Maurice Sauvayre, Paris, Les Arts et le Livre, 1927.
  • Henri Béraud, « La gerbe d'or », Les Annales politiques et littéraires, bois gravés de Maurice Sauvayre, cinq fascicules bimestriels publiés entre le et le .
  • Rochat-Cenise, Pays de glace et de granit, images, bois gravés de Maurice Sauvayre, Arthaud, 1931.
  • Blaise Cendrars, L'or. La merveilleuse aventure du Général Johan August Suter, bois gravés de Maurice Sauvayre, Paris, Les Éditions de la Nouvelle France, 1943.
  • Alexandre Dumas, Le Comte de Moret, 2 volumes, illustrations de Maurice Sauvayre, Éditions Lectures de Paris, 1948.

Collections publiques

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Fresque murale

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Expositions

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Expositions personnelles

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  • Galerie Carmine, 1926.
  • Galerie Barreiro, Paris, 1938.

Expositions collectives

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Notes et références

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  1. a et b Dictionnaire Bénézit, Tome 12, Gründ, 1999, p. 330.
  2. État civil Paris 3e, acte no 428, fils de Jérôme-Auguste-Félix Sauvayre, forgeron puis employé, natif de Vercoiran (Drôme) et de son épouse Jeanne-Marie Servanin (mariés le à Pont-l'Evêque (Isère)).
  3. Bernard Baritaud, Pierre Mac Orlan, sa vie, son temps, Genève, Librairie Droz S.A., 1992.
  4. Jean-Claude Lamy, Pierre Mac Orlan, l'aventurier immobile, Albin Michel, 2002.
  5. a et b Les petits livres de terroirs, Montmartre à la campagne : Auberge de l'Œuf dur et de l'Amour à Saint-Cyr-sur-Morin, Éditions Terroirs.
  6. Jean Hœbanx, Catalogue de la vente de l'atelier Maurice Sauvayre, .
  7. Daniel Le Mesle, Les artistes du golfe du Morbihan, blog Dictionnaire des artistes du golfe du Morbihan.
  8. a et b Nehac, « Les arts à Paris. Exposition du Groupe moderne », L'Est républicain, , p. 6.
  9. État civil Paris 18e, acte no 1998, vue 11/11, boulevard-Ney et domicilié rue-Tourlaque, âgé de 79 ans ; veuf de Jeanne-Léontine-Cécile Menuau (en premières noces) et de Marie-Léontine Predagnel (en secondes noces).
  10. La Gazette de l'Hôtel Drouot, .

Annexes

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Bibliographie

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  • (de) Hans Vollmer, Vollmer Künstlerlexikon, Leipzig, E.A. Seeman Verlag, 1958. — Encyclopédie générale des artistes du XXe siècle.
  • Bernard Baritaud, Pierre Mac Orlan, sa vie, son temps, Genève, Librairie Droz SA, 1992.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Jean-Claude Lamy, Pierre Mac Orlan, l'aventurier immobile, Éditions Albin Michel, 2002.
  • Marcus Osterwalder, Dictionnaire des illustrateurs, 1905-1965, Éditions Ides et Calendes, 2005.
  • Montmartre à la campagne : Auberge de l'Œuf dur et de l'Amour à Saint-Cyr-sur-Morin, Éditions Terroirs.
  • Société des lecteurs de Pierre Mac Orlan, Pierre Mac Orlan et les peintres, journée d'études, Saint-Cyr-sur-Morin, musée départemental de la Seine-et-Marne, .

Liens externes

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