Matilde Huici
Matilde Huici Navaz, née à Pampelune en 1890 et morte à Santiago du Chili en 1965 est une juriste, enseignante, avocate et pédagogue républicaine espagnole.
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Pour la photographe française, voir Ariane Lopez-Huici.
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Université complutense de Madrid Université de Bilbao (d) |
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Jeunesse et débuts de carrière
modifierNée le 3 août 1890 à Pampelune, en Navarre[1], elle est diplômée en enseignement, à l'âge de 17 ans, de l'université de Bilbao. Elle poursuit des études de droit à l'Université Complutense de Madrid[2]. Elle est l'une des premières femmes à entrer dans le Colegio de Abogados (en français : Collège des Avocats), avec Victoria Kent et Clara Campoamor[3].
Dans la capitale espagnole, elle participe, avec María de Maeztu, à la fondation de la Residencia de Señoritas (1915), institution universitaire féministe madrilène de premier plan[4].
En 1922, elle est nommée inspectrice à Santa Cruz de Tenerife, sur l'île de Tenerife, dans les Canaries[5].
En 1923, elle intègre le collège de Middlebury College, aux États-Unis, dans le Vermont. Elle revient en Espagne en 1925 en tant que membre de la Real Academia de la Jurisprudencia , tout en continuant à exercer en tant que professeure à la Residencia de Señoritas[6].
Engagement féministe et humanitaire
modifierEn 1926, elle est membre fondatrice du Lyceum Club Femenino[7] de Madrid. Elle est cofondatrice, en 1928, de l'Asociación Española de Mujeres Universitarias, toujours avec ses camarades Victoria Kent et Clara Campoamor, et représente l'Espagne à la Commission consultative des questions sociales et humanitaires à la Société des Nations[8].
En 1929, elle adhère à la Liga Femenina Española por la Paz (en français : Ligue féminine espagnole pour la Paix, membre de l'International League for Peace and Freedom) avec Clara Campoamor et María Martos[9].
République, guerre d'Espagne et exil
modifierLorsque la République est proclamée en 1931, elle intègre le ministère de la Justice où elle continue son travail dans le champ de l'éducation et de la protection de l'enfance.
En 1933, elle est l'une des protagonistes des premières élections espagnoles ouvertes au suffrage féminin[10].
En 1935, elle est nommée déléguée de l'Espagne à la Commission de protection de l'enfance de Genève. En 1939, après la fin de la guerre d'Espagne - durant laquelle elle assiste le secours des enfants des républicains[11] - et l'arrivée au pouvoir des nationalistes, elle rejoint la France pour venir en aide aux réfugiés, à Paris et à Genève[12].
En 1940, alors que la France est occupée par les nazis, elle doit s'exiler au Chili. C'est dans ce pays qu'elle fonde, en 1944, une institution éducative pour la petite enfance, l'Escuela Educadora de Párvulos[13], au sein de l'Université du Chili[14].
Après une intense œuvre pédagogique consacrée aux enfants et au droit des femmes, considérée comme l'une des premières personnalités féminines à exercer le métier d'avocate en Espagne[15], Matilde Huici décède en exil à Santiago le 13 avril 1965, à l'âge de 74 ans[16].
Postérité
modifierBibliographie
modifier- Carmen García Colmenares, Fundación Pablo Iglesias, « Matilde Huici. Una mirada desde la psicología correccional », Cuadernos del Congreso de Diputados,
Notes et références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Matilde Huici » (voir la liste des auteurs).
- (es) Redacción, « Nace Matilde Huici Navaz, abogada, pedagoga y destacada sufragista | E&J », (consulté le )
- (es) « 8 DE MARZO…RECORDANDO A MATILDE HUICI – El Paseante », (consulté le )
- « Matilde Huici: Pionera de la Igualdad y la Justicia en España », sur Eco Republicano | Diario República Española (consulté le )
- « Exposition: Femmes d'avant-garde, Madrid. »
- (en) « Matilde Huici Navaz by Colegio Oficial de la Psicología de Madrid - Issuu », sur issuu.com, (consulté le )
- (es) « Huici Navaz, Matilde », sur Fundación Pablo Iglesias, (consulté le )
- Christine Marlet, « Une nouvelle ère dans la vie du droit », sur Wo.Men.Hub, (consulté le )
- Ficha del estudio de Ángel García-Sanz Marcotegui en el portal de la Universidad de Navarra.
- (es) « MUJERES DE WILPF – WILPF España » (consulté le )
- (es) Nuevatribuna, « El esfuerzo electoral de Matilde Huici en la República », sur Nuevatribuna, (consulté le )
- jeanclaude, « LA TUTELLE DES ENFANTS REPUBLICAINS EXPATRIES : « Qui exerce l’autorité parentale sur ces enfants ? » », sur Retirada37, (consulté le )
- « Matilde Huici_es - NEXT - navarra.es », sur next.navarra.es (consulté le )
- « Matilde Huici Navaz. La tercera mujer | New Spanish Books DE », sur www.newspanishbooks.com
- (es) Benjamín Silva et Carolina Figueroa, « Matilde Huici. Inspiradora de la educación de párvulos universitaria durante el estado docente Chile 1944 a 1962 », Revista Enfoques Educacionales, vol. 15, no 1, , p. 61–90 (ISSN 2735-7279, lire en ligne, consulté le )
- (es) Mariví Salvo, « 10 mujeres represaliadas por el franquismo darán nombre a calles y plazas de Txantrea Sur », sur Diario de Noticias de Navarra, (consulté le )
- (es) Por Ángel García-Sanz Marcotegui, « En recuerdo de Matilde Huici (1890-1965) », sur Diario de Noticias de Navarra, (consulté le )
- (es) « Corporación Municipal de Peñalolén | Matilde Huici Navas » (consulté le )
- « Actualidad - El Ayuntamiento de Pamplona se basa en una investigación de la UPNA para renombrar diez calles del barrio de la Txantrea - UPNA », sur www.unavarra.es (consulté le )
- « Signature de Matilde Duici - Archives nationales (France) - PICRYL - Public Domain Media Search Engine Public Domain Image », sur garystockbridge617.getarchive.net (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
